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plumette
6/7/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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je me suis un peu perdue dans ce texte.
A part la mention de "duvet" dont je me suis souvenue après coup, je n'ai pas vraiment compris au départ que le petit garçon et son père campaient. Par ailleurs, l'évocation de l'anniversaire et du cadeau espéré me semblent sans rapport avec " l'intrigue" , c'est à dire l'exploration nocturne de l'enfant, ses peurs et son soulagement. Quand au style, je le trouve hybride. On est entre réalisme et moments plus poétiques qui n'ont pas réussis à me toucher. J'ai eu l'impression que l'action commençait avec "L’obscurité posa son châle sur mes épaules de papier " mais il y a presque immédiatement des digressions sur ce que "fait" la nuit en général , ce qui sort le lecteur de l'aventure! Et puis un peu plus tard, on comprend que l'enfant est "pris d'effroi lorsque la nuit vint" ce qui m'a embrouillé un peu dans la temporalité car je pensais qu'il faisait déjà nuit ! C'est dommage, car on perçoit bien une sensibilité et la lecture de cette anecdote pourrait être plus fluide avec une construction un peu différente |
Jemabi
6/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un style d'écriture très imagé, qui donne vie au soleil et à la nuit, ainsi qu'un univers enfantin bien rendu, rendent cette nouvelle très agréable à lire. Les malheurs familiaux sont à peine évoqués pour s'intéresser à ce qui est le plus important pour un petit garçon : l'appel de l'inconnu et, en définitive, la découverte du merveilleux. Deux peurs se mêlent tout au long du récit, la possible colère du père et la terrifiante solitude en pleine nuit, jusqu'au dénouement final, rassurant. Entre-temps, l'enfant aura fait l'expérience de la vie et aura débuté son émancipation.
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Yakamoz
19/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Écriture imagée et poétique, le style est fluide et la nouvelle se lit avec plaisir. Je me suis demandé à la deuxième lecture si c'était un problème que les mots ne soient pas ceux d'un enfant de six ans ? Je n'ai pas la réponse...
Je me questionne aussi sur la pertinence du personnage du frère disparu, qu'apporte-t-il au récit ? Mon interprétation de l'histoire est qu'il s'agit d'une métaphore onirique d'un enfant battu à la recherche de l'amour de son père. L'escapade dans la forêt à la recherche des lutins n'est qu'un rêve, et la fin heureuse qui tranche avec la réaction attendue du père reflète ce qu'espère l'enfant. |
Cox
20/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour PierreP, et bienvenue côté nouvelles! Ravi de voir un nouvel auteur s'aventurer dans ce format.
D'emblée, j'ai bien aimé le style qui a un côté oral, souvent un peu déstructuré. Ça lui donne des allures bonhommes sans trop de prétention, et ça enjoint le lecteur que je suis à suivre le conteur dans son récit. Il y a parfois quelques approxiamtions ou formules pas très heureuses (par ex: Mille tambours tambourinant), mais dans l'ensemble ça reste fluide et agréable. En revanche, si l'écriture paraît globalement maîtrisée, je trouve qu'elle manque parfois de cohérence dans les choix que fait l'auteur. Un passage au ton aussi enfantin que: J’avais commandé le coffret avec les animaux robots, celui qu’on voit à la télé, pendant la pub. Ils sont trop beaux ! ...ne colle pas bien avec les raffinements - un peu excessifs à mon goût - de: L’obscurité posa son châle sur mes épaules de papier, enveloppant, comme on avale, l’enfant que j’étais tout entier On pourrait citer plus d'exemples, mais l'idée est simple, il y une forte dissension entre la narration majoritairement en point de vue interne enfantin, et quelques sorties trop ronflantes et littéraires pour être crédibles dans la bouche de l'enfant. C'est dommage, parce que ça rend le statut du narrateur assez confus, et me sort de l'immersion qu'on ouvait entretenir avec le point de vue interne. L'écriture paraît bonne, donc, le seul bémol étant qu'elle peine à faire un choix entre des effets de style qui sont une fierté d'auteur et un registre enfantin plus efficace. Du côté du fond en revanche, c'est quand même un peu plus léger. Le tout forme une anecdote dont on pourrait douter de la pertinence si on la résumait sans ambages. Dès lors, ce qui fait l'intérêt c'est plutôt la façon de raconter et la tendresse que l'auteur laisse poindre. Le texte enrobe comme la nuit la figure du père, qui oscille entre autorité effrayante et présence protectrice et rassurante. Malgré une intrigue ténue, le lecteur peut donc se rattacher à ce portrait attendrissant au travers des yeux d'un enfant un peu perdu et déboussolé dans la forêt et dans la vie en général (à ce titre, je comprends l'evocation du frère disparu qui renforce cette impression, même si elle m'a parue maladroite et mal justifiée sur le moment). Même si je préfère personnellement des textes à plus forte teneur narrative, je salue donc cette nouvelle toute en sensibilité! |