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wancyrs
16/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut à vous ,
Wowwww ! Voilà un texte que j'aurais noté "passionnément" si la fin ne m'avait pas déçue. En fait, je me suis fait de fausses attentes ; l'intrigue étant bien menée, la psychologie des personnages parfaitement construite, le récit incroyablement entraînant, je me suis attendu à une chute à la hauteur de la progression du texte. Pour moi la partie 3 doit être réécrite, car dévoiler ainsi ouvertement que Lorima rêvait diminue, selon moi, la plus-value de l'intrigue, et c'est dommage, puisque le texte a tous les atouts pour devenir une mise en abime à la dimension de https://www.youtube.com/watch?v=1jERdYDWG8g Shutter island, voir même de https://www.youtube.com/watch?v=d3A3-zSOBT4 L'Inception Néanmoins, j'ai passé un très bon temps de lecture. Merci pour le partage ! Wancyrs en EL |
emju
15/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une nouvelle taillée au couteau qui m'a happée. J'ai beaucoup aimé la noirceur de l'écriture et le portrait de Lorima fait frémir.
Un petit bémol, la fin de l'histoire. La chute n'est plus du tout en osmose avec l'histoire. Agréable à lire, au plaisir. |
ANIMAL
15/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je n’aime guère le fond de cette nouvelle mais c’est par goût personnel car je ne suis pas friande d’histoires de haines familiales. Néanmoins, j’ai tout lu sans ennui car ce texte "d'ambiance" est superbement écrit. J’ai relevé entre autres :
« ce regard avec un grand rire noir dedans » « stockait, jour après jour, ses petites fioles de haine » « je pue la rouille, la rouille des jours » « c’était un sourire comme une ronce, un sourire où la haine avait encore soif » Le récit, bien mené, est éclairé par de nombreuses tournures remarquables et savoureuses. J’aurais vu une chute plus violente mais le choix de l’auteur d’avoir traité cet échange de « statut » des deux jumelles auprès de leur mère par le biais du rêve est aussi une bonne fin. Je note pour le talent d’écriture plus que pour le sujet. Chapeau à cette belle plume. |
Corto
15/9/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Drame en trois actes dont le dernier renverse les deux premiers.
Arrivé tout à la fin le lecteur se dit qu'il aurait dû faire attention à l'incipit, à tort traité à la légère: « Il y a la réalité. Puis il y a l’illusion. On se tient souvent juste entre les deux. » Cette nouvelle menée avec une noirceur inouïe se mérite. Car le lecteur est malmené, entraîné presque violemment dans un monde à fuir. Comment résister à des phrases comme "je lèche les barreaux en me disant qu’ils vont finir par s’effacer. Il m’arrive de les lécher une bonne trentaine de minutes. À la fin, j’ai l’impression que ma langue est en fer tellement je sens comme un épais tapis de métal dessus". Puis juste après "Quand je ris, j’ouvre la bouche toute grande pour que mes dents pourries prennent l’air. J’aime bien cette odeur de rat crevé qui monte jusqu’au plafond". On est dès lors plongé dans l'inhumanité sans vraiment rien à quoi se raccrocher. Le drame se noue, glauque, révoltant, mais pourquoi continue-t-on à lire cette horreur ? Fascination du sale, du douloureux, de l'inexorable ? Ou soif de voir comment peut finir une telle monstruosité ? La haine entre les deux sœurs jumelles est décrite avec précision et le nœud gordien se serre inexorablement. "Avant qu’elle n’aille se changer...elle m’a jeté ma jupe à la figure et m’a répété que j’étais foutue". Voilà qui confirme une ambiance irrespirable mais rien n'est fini. S'il faut des précisions on nous en donne: "Cela fait six jours que ma condamnation à mort a été prononcée par la Cour d’Assises de Versailles". Dans un joli retournement l'auteur complétera plus loin: "Pourtant, il y a une chose, une seule, que je regretterai, c’est mon nom : Rainer. Lorima Rainer. Quelquefois, je me dis que ce nom-là, j’aurais peut-être pu en faire quelque chose de bien" Il semble que tout soit dit, les dés sont jetés. Arrive alors le dernier acte qui abasourdit le lecteur. Oui j'aurais dû faire attention à l'incipit..., Dans ce final j'aurais presque préféré une scène de tournage de film avec une expression usuelle totalement ambiguë du style: 'COUPEZ'. L'auteur a peut-être pensé que ce serait vraiment TROP... Maîtrise du style comme de la grammaire impeccable. Grand bravo à l'auteur. |
maria
15/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Pierrick,
Comme d'autres j'ai eu l'envie d'arracher des phrases au texte, pour les savourer Un exemple non choisi, encore, je crois : " Un sourire comme une ronce, un sourire tranchant où la haine avait encore soif " Le désamour, voir la haine pour une mère : un sujet délicat, mais traité ici sans choquer. Je regrette la fin. Lorima avait tellement à dire de sa cellule, pourquoi l'avoir ramenée près de " l'autre" ? Merci pour le partage et à bientôt. |
Tiramisu
16/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour,
La grande qualité de ce texte, pour moi, c'est l'écriture. La première partie (14H40) est particulièrement bien écrite, la situation est bien posée, la narratrice rentre en scène, ce personnage a une certaine épaisseur, et surtout un suspense s'instaure, la lectrice que je suis est happée. Un texte qui me happe dès le début est un texte réussi pour moi. Après, je trouve qu'il y a des longueurs, et mon intérêt se délite un peu. Une haine entre soeur jumelle, une haine vis à vis de la mère, cela fait beaucoup, et elle me semble plaquée toute cette haine. Pourquoi, comment ... Et la chute pour le coup est décevante, car le texte ne tient pas ses promesses du début, cette mise en haleine. Pourquoi ? Pour faire une pirouette assez classique, tout cela n'était qu'un rêve, pardon, un cauchemar. Cauchemar qui révèle sans doute un désir inconscient de tuer la vieille ...;-) Il y a la réalité et il y a la fiction ... Merci pour cette lecture. |
plumette
17/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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une plongée dans la noirceur avec de très belles formules
un texte d'ambiance , très réussi jusqu'à la chute qui casse un peu rétrospectivement l'univers que le lecteur avait totalement accepté! ( moi en tout cas) Je suis curieuse de savoir pourquoi vous avez choisi cette fin. Si elle a le mérite de surprendre, elle n'est pas du tout en phase avec le texte. quel dommage! Et un rêve aussi structuré, c'est bien peu crédible! je suggère de conserver les parties 1 et 2 et de vous dispenser de la partie 3. il n'empêche, le personnage de Lorima est très intriguant et l'écriture m'a emportée. Bravo Plumette |
ClaireDePlume
19/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'incipit de votre texte donne la couleur : "Je vais sans doute mourir bientôt". Comment ne pas penser à l'Étranger d'Albert Camus et son percutant "Ce matin maman est morte" ?
Une phrase somme toute banale qui laisse augurer d'une histoire dont le lecteur ne sortira sans doute pas indemne. En tous les cas, il ne pourra pas être indifférent. Même si l'on ne connait pas encore l'identité du narrateur ou de la narratrice, on est ici directement plongé dans sa conscience et dans sa pseudo vie quotidienne. Une drôle d'atmosphère émane de la première partie de cette nouvelle. Impossible de déterminer si l'on pénètre les pensées les plus intimes d'un-e malade enfermé-e dans un hôpital psychiatrique ou celles d'un-e prisonnier-e incarcéré-e dans un centre de détention. L'intrigue se met en place peu à peu, nous entrainant dans la relation duelle de deux sœurs ennemies. Leur rivalité sourde et muette est savamment entretenue par des tierces personnes : la mère d'abord,depuis la prime enfance, puis la concierge, à l'âge adulte. Jusqu'à ce geste fatal, où la gémellité frappe de toutes ses forces. Magistral. Pour ma part, le retournement de situation final ne me gêne pas, l'ensemble du texte nous ayant déjà entraînés dans des méandres tous plus obscurs et tortueux les uns que les autres. Je suis "cliente" de votre style, de vos trouvailles textuelles et de votre univers, soyez-en assuré. Claire De Plume |
Philo
29/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Texte bien construit, le thème du meurtre perpétré par la jumelle qui veut se venger de sa mère et éliminer une soeur dont elle est envieuse est simple et efficace. On ne comprend pas les raisons de cette haine fratricide et marricide, mais ce n'est pas vraiment nécessaire, c'est un texte court. Par contre, je ne comprends pas la partie n°3 ; il y a une rupture de rythme, je ne vois pas à quoi elle se réfère . Est-ce une manière de dire que ce qui précédait n'était qu'une fable destinée à faire enrager sa soeur ? J'ai bien aimé le style vivant, de phrases courtes.
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Anonyme
30/9/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Premier texte que je lis sur ce site et qu'elle claque ! Le style choisi est celui que je raffole tant. Nager dans l’incompréhension tout en décrivant la psychologie du personnage ( celle-ci est brillamment décrite).
Malheureusement la chute m'a un peu déçu. Le fait que tout cela soit un rêve a fait chuter le suspens et l’intensité ressentie tout au long de l'histoire. Je m'attendais à Cliffhanger plus surprenant. J'ai aussi relevé des répétitions que tu airais pu éviter en les remplaçants par des synonymes ou une simple reformulation : - je lèche....de les lécher - treize heures - monozygote - Noria se farcissait d’un air absent les sornettes de la vieille tordue. La vieille tordue de .... Au final, j'ai passé un bon moment de lecture. Merci du partage et au plaisir de te lire. |
Cairote
8/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Voilà un texte formidable de noirceur, de douleurs crachées dans un style prenant, émouvant, et bien maîtrisé.
Contrairement à d’autres lecteurs, j’ai beaucoup aimé la fin. L’artifice éculé du rêve révélé est ici essentiel, opérant un retournement complet de la situation : cette indifférence à son sort, qui est l’exact contraire de ce qu’elle ressent en réalité, c’est ce dont elle rêve, ce qu’elle voudrait atteindre, elle si douloureusement jalouse de la connivence entre sa sœur et sa mère, souffrant de ce manque d’amour, réel ou ressenti, de leur part, et qu’elle ne peut s’empêcher de rechercher encore et encore. Mon petit bémol serait plutôt dans le paragraphe où Noria explique sa machination pour faire accuser sa sœur (« Va faire croire à cette connasse […] personne ne peut nous distinguer. ») Les indices pour la faire comprendre au lecteur étaient bien amenés avant cela, et amplement suffisants. Il m’a paru trop « pédagogique » de l’expliciter davantage. Merci pour ce très beau texte. |