|
|
Anonyme
15/11/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une construction originale qui m'a un peu désarçonné au début mais qui finalement trouve trouve sa pertinence. Ces aller-retours brossent en effet avec précision le portrait d'une femme confrontée à ses espoirs puis à ses doutes. De 1987 à 2013, on voit bien l'évolution qui a conduit la narratrice de l'espérance naïve au constat désabusé. Une prise de conscience de la mort du couple, de l'âge aussi, accompagnée d'un refus de cette fatalité.
Un bon texte, judicieusement mis en valeur par les haïkus. Il n'y a que ce vers "Danger : gros serpents" que j'ai trouvé un ton en dessous des autres. |
Anonyme
18/11/2013
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour
Construction ingénieuse, j'aime beaucoup les transformations de l'écriture qui suit le cours des ans. Un plus pour les haïkus, plaisants et imagés. Je salue l'originalité, les silences, regrette seulement d'en savoir si peu sur le personnage principal mais d'un autre côté il semble que l'essentiel de l'histoire soit écrit. |
senglar
28/11/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Placebo,
Oui moi-aussi j'ai trouvé ça bien ; désarçonné au début, tout s'éclaire à la fin et je me dis que c'est habile. Les notations sont réalistes, le lecteur n'est pas mené en bateau. Dissolution d'un amour ordinaire que la partenaire s'efforce de voir perdurer. Le style est clair, agréable. Le monsieur ne me semble pas à la hauteur (d'ailleurs il est couché !) ; le "vilain mari"* est apparu assez vite... et, quoi qu'elle s'en avoue, la dame aime bien les robes de princesse. La vie est-elle supportable sans une part de jeu ? :) Senglar-Brabant * Nougaro |
Bidis
28/11/2013
|
Un chouette texte qui se lit avec plaisir, sinon profonde admiration. Voilà un style dont je ferais bien de m'inspirer, mais je sens que de l'eau coulera sous les ponts avant de m'y risquer...
Deux ou trois petites choses : - « s'est enquis de la marque » : on comprend qu’il s’agit de la marque de la lingerie mais moi je vais beaucoup mieux quand on me met les points sur les i. Cependant, vu que ma propre façon d'écrire pèse des tonnes, je ne suis pas sûre du caractère tout à fait judicieux de ma remarque… - Je ne comprends pas les (elle) et les (lui) qui suivent les haïkus. Difficile d'évaluer. Objectivement, ce n'est pas une écriture dont je chanterais les louanges. Mais d'autre part, j'ai passé un bon petit moment, sans prise de tête, c'est bien reposant et agréable... En définitive, je m'abstiens. |
Robot
28/11/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Ce texte fort bien construit, avec aussi ses haïku bienvenus ne m'a pas déçu. Je suis allé sans peine au bout de cette lecture. Découverte d'un cheminement du passé, avec les espoirs et l'envie que la réalité corresponde aux souhaits. Dans une certaine mesure, j'ai songé au "Journal à rebours" de Colette. Je vais d'ailleurs m'y replonger pour rafraichir ma mémoire.
La simplicité du style est pour beaucoup dans le plaisir pris à lire cette nouvelle. |
Anonyme
29/11/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je me perds un peu, Cebo, dans les dates. Mais j'aime beaucoup l'esprit, le sujet, l'introspection, les regards croisés.
Le style est celui d'une nouvelle mais il sert admirablement les haïkus. C'est tout en équilibre/déséquilibre, c'est original et j'aime plutôt très bien. |
Pepito
29/11/2013
|
Hello Placebo,
Forme: juste un couac curieux "qu'il s'est installé" ? m'a surprit, qu'il se soit, non ? Puis tout baigne à mon gout. Fond : ouah, du grand art. Le "mon cher" interpelle, mais je n'ai pas vu venir l'interlocuteur avant un bon moment. Le travelling arrière, au top. Le sujet, casse gueule, est hyper bien traité. Je suis loin d’être un fan du sent/roman/nian-nian mais ici, j'en ais particulièrement apprécié la lecture. Félicitations pour l'exploit. Pepito |
alvinabec
30/11/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour placebo,
Voilà un texte malin, bien posé sur une construction originale sans en faire des tonnes. Par petites touches on agrippe la mélancolie de Laura à travers le désinvestissement amoureux, les espoir et les peines rêvées comme vécues de cette vie de couple. Parfois un brin elliptique mais ça n'est pas gênant. A vous lire... |
costic
30/11/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J’ai beaucoup aimé la structure du texte. Au début on pense qu’il s’agit d’une vraie relation épistolaire. Les différentes phases du temps remonté me paraissent très justes (malheureusement !) Le ton s’adapte parfaitement aux âges évoqués. L’écriture est fluide, j’ai pris plaisir à lire ces instants qui résument une vie. L’humour toujours présent donne une sensation de légèreté. On traverse l’existence avec une sorte d’insouciance.
Les haïkus s’adaptent bien à l’ensemble, avec une préférence Pour J'ai aimé un rêve Fleurissant sur l'arbre jaune Danger : gros serpents Et surtout le dernier : La page se tourne L'odeur de l'encre se dissout Dans un peu d'espoir Un très agréable moment. |
Acratopege
1/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Un vrai plaisir de lecture, mais qui oblige à se concentrer pour s'identifier à ce rebroussement du temps. La forme est aérée, presque un peu trop légère il me semble pour le sérieux du propos. Les haïkus sont suggestifs et bien posés en marge du récit. Du joli travail sur la thématique banale du couple qui s'altère, et traité sans banalité.
|
placebo
1/12/2013
|
Mes réponses aux commentaires et quelques explications sur la genèse dans des portrait de femmes.
|
Perle-Hingaud
2/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J’ai bien aimé. La structure, déjà, qui demande un petit effort de la part de mes neurones. Le récit, ensuite, brossé par touches légères, de cette femme « grise », avec ses faiblesses, ses idéaux, ses renoncements. Elle me semble très humaine.
L’écriture me séduit moins, un peu « plate ». Enfin, si, j’ai apprécié qu’elle évolue au fil des années, ça, c’est bien mené. J’ai du mal avec les « (elle) » et « (lui) », je trouve le procédé lourd. J’aime bien la fin, le « retour » en 2013. Merci pour cet agréable moment de lecture ! |
widjet
2/12/2013
a aimé ce texte
Pas
|
Certes l’écriture n’est pas faramineuse, mais dès lors qu’il s’agit de missive, alors ça devient crédible. Pour moi, ce n’est pas reprochable. Au contraire.
En revanche, si la construction se tient, il n’y a pas de quoi se taper le cul par terre. Ingénieux, perso, je ne vois pas en quoi ; cette inversion est un artifice assez vain, pour ma part (tout bien considéré, j’aurai préféré qu’on reste sur une chronologie en mode « plus » vers le « moins » pour assister à la longue désillusion) . Personnellement, je suis resté en retrait et ce n’est pas le sujet (universel s’il en est) qui en est la cause, mais bien la profondeur toute relative et l’absence d’intensité qui anime le récit. J’ai lu et je n’ai rien ressenti. Pardon Cebo, prochaine fois, sans doute Widet PS : « mon poids jouer au yo-yo ! ». Plutôt mon poids faire du yo-yo, non ? |
Margone_Muse
2/12/2013
a aimé ce texte
Bien
|
Pour le thème "retourner", la chronologie inversée est un joli clin d'oeil. Le problème pour moi, c'est que j'ai eu du mal à m'installer dans la vie de cette femme. C'est en partie du à ce rebour ; mais aussi parce qu'il manque comme un liant entre tous ces passages intimes. Et en fait, à bien y regarder (à la seconde lecture), je ne t'aurai sûrement pas fait cette remarque si tu n'avais pas fait mention du pseudo accident dans l'escalier.
Je m'explique : quand tu parles de "cicatrice" j'ai pensé dans la seconde à une maladie, genre elle vient de subir une ablation des seins et malgré ces ciscatrices dont les médecins assurent qu'elle disparaitront, l'homme ne touche plus sa femme (liant avec le premier paragraphe). Et finalement non, c'est un épisode complètement à part dans la vie de cette femme. Du coup, je le regrette et je me serais bien plu avec un tissage plus simple qui va des espérances d'une jeune fille à la fatigue et à l'essoufflement de son couple sans que dans un texte aussi court intérefère des problèmes plus spécifiques. L'écriture se prête à la correspondance. Ce n'est pas ce que je préfère mais tu n'as pas dérapé là dessus et en cela, c'est une bonne chose. Je note aussi l'évolution du phrasé selon l'âge de la narratrice. Ce "yo," si disgracieux à mes yeux mais qui renvoit tellement bien aux adolescents, par exemple ; où comment elle parle de sa mère et du cadeau. Les haïkus sont bons, je ne vais pas dire le contraire. Seulement, de ta part, je suis un poil déçue, je t'attendais sur le kigo, d'autant plus que je savais que ton thème n'était pas spécialement en rapport avec la nature ou les saisons de quelconque façon et ça me rendais curieuse de ce que tu aurais pu trouver. Mais bon, je répère, je les trouve très bons (sauf le " : " qui, vraiment, que je me trompe ou pas, n'a rien a faire dans un haïku à mon avis). Au final, un texte que je qualifierais de ciselé dont chaque partie n'aurait pas souffert d'être légèrement étoffée pour mieux installer le lecteur dans la vie de cette femme, malgré tout très attachante. Il y a de la douceur, de la nostalgie, un progression bien traitée et un traitement du thème imposé original. J'ai assez bien aimé l'ensemble, même si je m'attendais à être plus touchée que ça à la lecture des premiers paragraphes. Bravo (et merci) pour ta contribution (in extremis) au concours ! :) mumuse |
toc-art
4/12/2013
|
Bonjour,
j'aime bien l'idée de la remontée dans le temps. pas vraiment convaincu par les différences de langage, pas par toutes en tout cas, même si je salue l'effort. Par exemple, est-ce qu'on disait déjà "Yo" en 91 ? Peut-être, hein, mais j'avoue que ça me parait plus actuel. De même, une lycéenne qui parle en ces termes des prudes qui ne veulent pas se faire déflorer, je sais pas, j'y crois pas vraiment (mais là encore, c'est une impression peut-être infondée). Les pensées d'une femme entrant dans la maturité m'ont semblé manquer de profondeur, presque scolaires dans la narration comme dans le fond des choses Une autre chose m'a gêné : l'évocation de la brutalité du mari. Je trouve que ça manque de consistance, qu'on passe trop vite sur cet épisode qui, allié à l'alcool, a dû être plus pesant dans la vie du couple. Dans l'ensemble, il m'a semblé que le personnage de cette femme manquait de complexité, restait trop en surface. C'est d'autant plus gênant qu'on est au coeur de son intimité à travers son journal, dans une sphère où elle est censée se livrer le plus et là, ça me semble quand même très plat. Ceci dit, peut-être est-ce dû aussi à la contrainte de brièveté du concours qui oblige à ne pas s'attarder sur les épisodes d'une vie. En tout cas, je le répète, j'ai bien aimé l'idée, même si je trouve que sa réalisation manque de relief et d'épaisseur psychologique (mais bon, l'aspect psychologique, c'est ma marotte, donc je suis peut-être un peu obsessionnel sur cet aspect des choses...) Bonne continuation. |
aldenor
8/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Le procédé est bien trouvé : retourner dans le temps. Pour retrouver le rêve tel qu’il était à l’origine.
Je vois une usure du rêve au contact de la réalité plutôt qu’une fuite dans le rêve. A cet égard, je n’aime pas trop le titre. L’idée du journal intime comme interlocuteur est attendrissante, sur la durée. Cette connivence grandissante ! Même plus d’en-tête ou de formule de conclusion pour finir ! Bien imaginé, bien construit. Joli haïku final. Un certain humour égrène le récit ; mais je pense qu’il n’est pas suffisamment appuyé ; on n’est d’abord pas sûr qu’il soit voulu, par exemple : « ...j'ai l'impression qu'il cherche un moyen de communiquer avec moi autrement que par la voix. », «...j'ai continué à parler d'évanouissement avant la chute dans l'escalier » ou « Bon, puisque j'ai vérifié que ta serrure ferme bien, je peux te le dire tranquillement » Sur le fond, je ne suis pas aussi emballé ; rêves falots, héroïne exagérément crédule, horizons étriqués... Vous me direz, c’est un choix de personnages. Je ne sais pas. Cette femme secrète, qui se confie à son journal depuis 30 ans, qui est capable de prendre ses distances avec les drames de son existence, au point de s’en amuser, peut difficilement porter de telles ornières, tant manquer d’esprit d’analyse. Alors que la forme se prêtait justement à des rêves perdus qui soient plus exaltants ! A noter : je n’ai pas saisi le sens des (lui) / (elle) dans les haïkus. |