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Tadiou
26/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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(Lu et commenté en EL)
J’aime beaucoup la lenteur avec laquelle les choses se dévoilent, sont révélées au compte-gouttes. Ainsi on apprend d’abord que c’est une propriété qui va être quittée, puis on apprend qui est Justine, puis le divorce, les relations familiales etc… Précision des descriptions, sensations, couleurs. J'aime cette interpellation directe de la maison, ce "tu" utilisé par le narrateur, cette personnification (on aurait pu penser au début qu'il s'agissait d'une femme). Atmosphère de nostalgie, tristesse ; en même temps le narrateur se débat, à grand peine, pour réorganiser sa vie. Il est suggéré, plus ou moins entre les lignes, que c’est son enfance-adolescence qu’il doit quitter (avec souffrance), pour tenter de se prendre en main, cesser d’être dépendant de Justine et cesser d’être irresponsable au niveau professionnel. Le narrateur nous livre ainsi ses faiblesses, sans se plaindre, mais sans beaucoup d’énergie. Ainsi la fin, « heureuse », apparaît comme un beau cadeau de la « Providence » (ayant pris ici l’apparence de Thomas et son ami). J’ai beaucoup apprécié l’écriture intimiste qui permet de pénétrer l’âme du narrateur et de faire corps avec lui. J’ai regretté que Justine n’apparaisse pas, ni le père, en direct, autrement que par le filtre des pensées du narrateur. Texte très touchant car il dépeint un homme à la fois dans sa force et sa faiblesse. Merci pour cette belle sensibilité, cette humanité, et à vous relire avec plaisir. Tadiou |
Louise
16/3/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Plumette,
Je n'ai pas grand-chose à dire, si ce n'est que c'est un des textes qui m'a le plus touché ici. Une retrospective émouvante, qui nous emmène lentement jusque dans nos propres souvenirs, à travers ceux du narrateur. Dans cet écrit il y a plus que des mots, il y a des couleurs, des lumières, des sons, bref toute une atmosphère qui transpire et transporte le lecteur. Les réflexions sont très justes (à mon avis!) et le personnage "vrai", une magnifique réussite! Merci pour ce moment de lecture que j'ai grandement apprécié! |
Anonyme
16/3/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
J'aime bien le cheminement inexorable et très réaliste du récit. Tout y passe : le rêve, l'illusion puis l'achèvement dans une sorte de compromis qui satisfait tout le monde, le lecteur y comprit. C'est dur de ne pouvoir transmettre un patrimoine reçu mais les temps changent avec une telle vitesse que les biens finissent par quitter le pays pour des acheteurs étrangers. On se sent prit du début à la fin du récit par le stress en pénétrant l'intimité de l'auteur. Un peu trop prévisible ? C'est le seul reproche que je peux faire à cette lecture. |
vendularge
17/3/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour plumette,
Je n'avais pas lu ce texte, je crois. J'aime beaucoup ce récit, bien mené, bien écrit qui sonne juste (et pourtant les conversations avec les lieux ou les objets ne sont pas du tout ma tasse de thé;). Là, il y a un véritable travail et je trouve d'ailleurs que c'est un de vos texte le mieux écrit et le plus abouti. Rien de mièvre (ça aurait pu) au contraire, une certaine authenticité se dégage de l'histoire et c'est plus l'attachement au lieu de l'enfance qu'aux pierres. Une grande sincérité chez ce personnage qui le rend touchant. Bref, un moment de lecture très agréable pour moi vendularge |
Anonyme
17/3/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Plumette
J'ai bien aimé cette histoire et votre façon de la raconter (je n'ai lu qu'une fois) en personnalisant et tutoyant une propriété chargée d'affect et d'histoire. L'écriture glisse parfaitement comme un filet d'eau dans la vasque, faisant un détours ici et là pour raconter un détail, une berthe cabossée, une branche coupée, une tuile vernissée... de nombreux contours dans l'histoire et les souvenirs chargés de nostalgie et d'humanité douce. Par contre je n'ai pas aimé vos mésaventures professionnelles. Elles ne sont pas très intéressantes pour le lecteur. Trop long. Je garde un très bon goût de cette lecture |
Shepard
17/3/2018
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Salut Plumette,
C'est curieux comme ce texte arrive maintenant, alors que j'ai du me séparer de la maison familiale, une grande baraque dans laquelle j'ai passé 20 années de ma vie... Je comprend comment le narrateur (et peut-être l'auteur ?) peu s'attacher autant à ces quatre murs et aux milles souvenirs qui y résident, jusqu'à l'intégrer comme une personne à part entière. Maintenant, je dois admettre que personnellement, je ne suis pas adepte du style d'écriture employé, parfois un peu trop chargé pour dire des choses simples. Ex: - une douleur qui diffuse lentement, irradie, me réveille la nuit. -> j'aurais choisis irradie ou diffuser lentement, les deux c'est trop. ou encore : - je t’ai vécue comme un poids, un lieu assigné, que je n’avais pas choisi -> même problème pour moi, la même idée est répétée trois trois. Après je n'ai pas la prétention de dire comment cela doit être écrit, mais c'est ce que j'aurais fait. Quelques autres détails... Comme "graver dans mes mains" très étranges, pourquoi pas simplement "graver dans ma mémoire" ?? Ou encore "Peu à peu, je me sentais responsable, tu me donnais du souci, je m’attachais à toi. Comment me défaire de cet attachement ?" -> Le questionnement n'est pas utile à mon avis. Bref, un texte qui m'a parlé dans son fond, on sent une réelle émotion mais l'écriture m'a empêchée de m'y investir complètement, du coup je suis un peu resté sur le seuil de cette maison. |
Louison
17/3/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour plumette;
j'ai aimé cette façon de s'adresser directement à la maison, comme à une vieille amie. J'avance lentement dans ce lieu et le découvre, j'en sens la poussière, je vois le cadre de l'ancêtre. Il est possible que je sois touchée parce qu'une telle maison est dans ma vie, avec le poids qu'elle représente, mais pas seulement ! Votre écriture est émouvante et c'est surtout ce talent qui m'a émue. |
Mokhtar
18/3/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Pour avoir vécu le même déchirement, je suis sensible à ce thème de l’abandon d’une maison familiale. C’est l’évocation des souvenirs, des êtres qui y sont mêlés, et des communions avec l’espace naturel qui constitue le point fort de ce texte. L’écriture est sensible, émouvante, prenante. Sans tomber dans le mélo, parce qu’elle sonne juste. On croit deviner des retranscriptions qui ne sont pas inventées. Le nid est aussi une transmission de la lignée, si celle-ci a encore un sens…
Le texte s’enfonce alors dans la description de querelles familiales, de trahisons professionnelles, de défaillances personnelles. Cela a déjà été dit par d’autres ici : ce chapitre est pour moi aussi de moindre intérêt. Il détonne. On se doute bien que ce sont des aléas de la vie qui conduisent le narrateur à sa douloureuse décision. Ces imbroglios préparent mal la chute, et la dévalorisent. Si je peux me permettre de suggérer, je crois que j’aurais imaginé un scénario plus centré sur la maison. J’aurais par exemple mis en scène un gros promoteur mieux-disant, projetant de tout raser pour construire un ensemble immobilier, ou une zone commerciale. J’en aurais fait des tonnes en évoquant la démolition, l’abattage des arbres etc… Surviendrait alors la chute, qui a beaucoup d’intérêt. Le coup de chance de l’institution, le leg miraculeux qui sauve la maison, lui redonne une seconde vie avec une mission noble. Il y avait même là matière à développement : le rôle d’une maison et d’un jardin pour l’épanouissement des autistes. Malgré mes réserves sur une partie de l’histoire, je trouve ce texte attachant et servi par une belle écriture. |
Pepito
18/3/2018
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Bonjour Plumette,
Kriture : très sympa, agréable au palais. Pour chipoter, - "cet abandon qui se prépare" "abandon à venir" évite un "qui", désolé pour mon allergie. ^^ - "Je refais un à un tous ces gestes dont j’ai été témoin" ou je "fais" ou "je suis témoin"... ^^ - Pas compris "lait bourru" merci pour "berthes" que je ne connaissais pas ;-) - "je m’attachais à toi. Comment me défaire de cet attachement" trop de taches ? Penser à utiliser l'eau écarlate ! ;-) - " cet espoir-là, d’un avenir meilleur" > " espoir d’un avenir meilleur" tout simplement, non ? - " pour l’argent, et en puériles" virgoule en trop - " J’ai osé penser que je souffrais plus de risquer te perdre que d’avoir perdu Justine. " ... quoi ça y'en vouloir dire ? ;-)) Et plein de jolies choses... Fond : Pas très d'accord avec l'incipit, rien de plus facile que de trahir les promesses évoquées en catimini. Je fais ça tous les jours... ;-) "mes anciens associés, qui t’ont hypothéquée" ? c'est le droit de quelle région, ça ? ^^ Le coté enfant gâté inconséquent du narrateur nous empêche de le plaindre. Du coup j'ai trouvé le texte un poil longuet. Normal que les propriétés changent de mains, il en faut pour tout le monde. Sur ce, hériter de ce genre de maison, c'est pas vraiment un cadeau. Il me semble, du moins, n'ayant pas une grande expérience en ce domaine. ^^ Merci pour la lecture. |
Donaldo75
19/3/2018
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Bonjour plumette,
J'avoue ne pas être client de ce type de narration où le narrateur parle avec une maison, une propriété pour être exact, afin de raconter sa propre histoire. Le style est impeccable, la narration permet de bien appréhender le passé, les protagonistes, la situation. Cependant, et c'est là mon impression de lecture, la manière de raconter reste artificielle à mes yeux, comme dans un exercice de style réussi mais sans âme. Une autre fois. Don |
in-flight
20/3/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un bel hommage au bâti, au patrimoine en héritage. Le fait de s'adresser à une maison (un foyer) aurait pu être casse-gueule et vous vous en sortez très bien. Juste la dernière phrase qui me semble trop pathétique. j'aurais vu "c’est le mouvement de la vie qui s’impose, qui me déchire. Qui me délivre."
Oui je pinaille. Un bon moment donc qui me rappelle une belle chanson écrite par Burt Bacharach, "A house is not a home". https://www.youtube.com/watch?v=hVja1nONzv4 |
Eva-Naissante
20/3/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Plumette,
Le premier texte de vous que je lis. Un très beau texte, à mon humble avis. Avec un parfum de poésie. Un rythme adapté au style employé, aux descriptions minutieuses, de souvenirs qui ne doivent pas disparaître. Comme si cette lettre était écrite, non seulement à cette maison mais encore à lui-même. Comme un témoignage. Pas de lourdeurs, même si certains phrases, à mon sens, auraient pu être ponctuées davantage...ou scindées pour certaines (...j'ai tenté une observation potentiellement constructive...). Je me suis laissée emporter. Me suis installée auprès de lui dans cette bibliothèque et puis je les ai vu ces framboisiers et senti ces dahlias.... Merci, Au plaisir de vous lire à nouveau, Eva-N |
hersen
20/3/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Plumette,
Ton choix du narrateur qui s'adresse à la maison est déstabilisant en ce sens que la maison est un point zéro autour duquel la vie a gravité. Par contre, l'évolution du narrateur dans ses tribulations hasardeuses appelées "la vie " sonne assez juste : que faire d'une grosse baraque qu'on ne peut plus entretenir ? c'est le lot, je crois, de beaucoup de maisons de famille. les habitudes ont changé, on ne se retrouve plus dans une maison familiale pas assez aerée et qui sent peut-être le moisi, on va plutôt au ski ou en trekking, ou on se fait un we dans un lieu plus en vue. Je me suis sentie malgré tout un peu loin du sujet, tout simplement parce que je ne sacrifierais rien de ma vie pour une maison. Mais naturellement, ceci est très subjectif. Sinon, j'ai trouvé ton histoire bien construite, cette évolution inéluctable qui va mener vers la vente est vécue par le lecteur comme un soulagement; le style est bon, dans ton choix de la maison comme interlocuteur, même si je ne l'aurais peut-être pas choisi. Mais à y réfléchir, c'est sans doute que tu fus attachée à une maison et moi pas ? Merci pour cette lecture ! hersen |
plumette
22/3/2018
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En réponse à vos commentaires, c'est là:
http://www.oniris.be/forum/retours-sur-dernier-ete-t25450s0.html |
Anonyme
16/4/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Plumette,
C'est une belle histoire, et j'aime beaucoup l'angle pris pour nous la raconter, sous forme de longue lettre à "l'être" aimé (au début, je pensais que le narrateur s'adressait à sa mère). Une lettre à l'écriture impeccable qui a su donner le charme suranné qui convient à l'ambiance générale. Au-delà d'une bâtisse, d'une propriété, c'est tout l'humain qu'il y a autour, le vécu, qui lui forge réellement ces valeurs dont on a du mal à se détacher. Tu as su très bien mener la narration pour nous donner envie de connaître la suite. Tout sonne juste. Pas une seule virgule qui ne soit pas à sa place. Merci, et à te relire. Cat |