Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Aventure/Epopée
plumette : Jour blanc [concours]
 Publié le 30/01/22  -  14 commentaires  -  7580 caractères  -  87 lectures    Autres textes du même auteur

La motoneige n’est pas fiable. Elle est vieille, fait de l’huile et dégage un épais nuage noir au démarrage. Ça ne fait rien. Il partira samedi soir, loin.


Jour blanc [concours]


Ce texte est une participation au concours n°31 : Elle, lui, eux et... l'hiver !

(informations sur ce concours).



La motoneige n’est pas fiable. Elle est vieille, fait de l’huile et dégage un épais nuage noir au démarrage. Ça ne fait rien. Il partira samedi soir, loin. Et reviendra dimanche. Parce qu’il faut bien reprendre le boulot à la scierie. Il n’a rien trouvé d’autre à son retour pour gagner sa vie. Et puis il repartira encore. Parce qu’il en a besoin. De ces chevauchées à se perdre dans les forêts sauvages, ou dans les grandes étendues blanches là où l’horizon se confond avec le ciel. Parce qu’en cette saison, c’est jour blanc tous les jours, jusqu’à ce que la nuit tombe. Et on passe brutalement du blanc au noir, ça surprend si on n’est pas du coin. Comme souvent, il dormira dans une cabane perdue ou sous un abri de branches. La motoneige pourra bien aller où elle veut, ce qu’il aime, c’est filer comme le vent, monter, descendre, très vite sur les pentes, faire crier la mécanique, risquer la chute. Il prendra son vieux duvet de l’armée, un Thermos avec du chaud et sa flasque remplie à ras bord d’aquavit. Et en route pour la solitude ! La solitude choisie, pas celle des semaines de travail où personne ne lui parle, vu qu’il ne parle à personne. Même le vendredi soir au bar, même les jours de paye où les gars enquillent les tournées de bières, il reste là, en silence, dans l’ombre, les yeux vides et aucun regard ne se pose sur lui.


Ça n’a pas toujours été comme ça. À l’adolescence, on le remarquait. Parce qu’il avait poussé plus vite que les autres. Et que sa carrure en imposait, sa tignasse aussi, noire corbeau, épaisse, une anomalie dans ce pays de blondeur et de peau claire. Très tôt, à vingt ans à peine, il s’était pris de passion pour les concours de bûcheronnage : d’abord débiter à la hache le plus possible de troncs dans un temps donné, puis après l’ épreuve de sélection, abattre des arbres sur pied en un minimum de coups et de temps. Il avait gagné des médailles, se sentait puissant, admiré de toute une communauté d’hommes. Mais pour les filles c’était plus compliqué. Elles restaient à distance, comme si elles avaient peur de sa force et de la hache.

C’est dans un concours qu’il avait rencontré Ron. Un drôle de gars, nez écrasé, mains comme des planches à lessive. Ron était imbattable, il hennissait en fendant le bois, les escarbilles volaient, ses bras faisaient des moulinets, on aurait dit un film en accéléré. Ron était américain, personne ne savait comment il avait atterri là, dans ce coin paumé de Finlande, à se peler pendant quatre à cinq mois, et à ne pas dessaouler de tout le long jour d’été.


Harald ne se souvient plus comment ils avaient commencé à faire des virées ensemble, Ron le taciturne avait bien dix ans de plus que lui, il racontait par bribes des histoires de guerre dans des pays d’Afrique, Harald avait du mal à savoir si ses récits étaient vrais ou s’ils sortaient de son imagination imbibée. Puis il lui avait montré des photos de chars dans des déserts, de corps calcinés, des photos d’hommes en treillis, mais pas moyen de reconnaître Ron, l’uniforme les rendaient tous pareils, leurs yeux cachés derrières des lunettes noires.

Un jour Ron lui avait dit :


– Tu devrais essayer, ça gagne bien, tu verras du pays.


Plusieurs fois il était revenu à la charge :


– C’est quoi ton avenir ici ? T’es jeune ! Tu vas pas pourrir dans ce coin ! À rester bugne à bugne avec tous ces cul-terreux ?

– Pourquoi t’es là toi alors ?

– Ça c’est mes oignons, ce qui est sûr, c’est qu’on viendra pas m’y chercher.


Et Harald petit à petit s’était laissé convaincre. Ron lui avait fourni les contacts, il était allé jusqu’à Helsinki pour passer des tests, ça avait marché. Il avait reçu assez vite son contrat avec une société américaine de sécurité privée, puis son affectation en Irak.


Mais voilà, après quatre ans, Harald est revenu à la case départ, éjecté de ce monde qui n’était pas fait pour lui. Non qu’il soit trop tendre ! Au début ça l’avait bien branché tout cet attirail, les manœuvres, l’entraînement et même la discipline. Sa compagnie devait assurer la sécurité des résidents américains à Bagdad. Il y avait eu des opérations foireuses. En vrai, les agents, pour la plupart américains, voulaient en découdre, ils avaient la haine à cause de l’attentat du World Trade Center. Mais ce n’était pas son histoire à lui. Et puis, Il détestait transpirer, dormait mal dans la chaleur étouffante du campement, avait la nostalgie de l’hiver. Là-bas, jamais il n’arrivait à se sentir bien.


II a hésité à revenir au village où il n’y a plus que les vieux, mais où aller ? Ici, il ne se passe jamais rien, mais au moins il se sent mieux avec lui-même, comme si le froid retrouvé lui avait remis les idées en place. Ce qu’il aime, c’est faire comme ce soir, filer dans la montagne, c’est là qu’il la sent sa liberté, à cheval sur sa motoneige qui trace dans la nuit.


Est-ce qu’on peut faire toute une vie comme ça ? Les semaines à transporter les grumes, à trier, puis débiter, vérifier, classer, marquer, ranger, à supporter le bruit, le froid et les courants d’air dans les hangars, et tous les samedis et dimanches d’hiver à s’enfuir, sans but ? Souvent Harald se demande quel genre d’homme il est. Est-ce qu’il en existe d’autres, comme lui, qui ne sentent pas le besoin de parler, qui sont vite énervés par les paroles des autres ?

C’est pire depuis qu’il y a eu cette fille. Pourtant il l’aimait bien. Mais ça a foiré. Parce qu’il n’a pas pu la baiser. C’est pas qu’elle voulait pas, mais lui, il est arrivé à rien. Plusieurs fois ils ont essayé, elle était douce, gentille, lui disait « c’est pas grave et comme ça, je risque pas d’avoir le ballon ». Elle avait l’air contente quand même, mais dès qu’il était seul avec elle, il s’angoissait de plus en plus. Pourtant, avant d’aller en Irak, et même là-bas, il suffisait qu’une femme s’approche un peu et il avait le barreau.

Alors il a préféré la quitter. Sûr qu’elle n’a pas compris, elle a cru qu’il ne l’aimait pas et c’était tout le contraire. Mais il a tout gardé pour lui, le silence est venu de là et d’autres choses d’avant, diffuses, trop compliquées, ne pas pouvoir dire ce qui obsède, c’est comme si ça avait gelé à l‘intérieur, une anesthésie progressive, le blanc du dehors lui est rentré dans les tripes.


Samedi, il emportera sa hache de concours. Il ne l’avait plus sortie depuis longtemps. À la scierie, il y a les machines et à la maison la tronçonneuse. Il sait bien qu’il a perdu la main, se sent rouillé et lourd. Ça lui a fait tout drôle de sortir la pierre à aiguiser. Il a fixé la hache à l’étau de l’établi, a fait son marquage puis s’est appliqué à faire son aiguisage. Il a retrouvé les gestes. Puis il est allé dans le bûcher, a pris des rondins de différentes tailles et les a fendus. Ça lui a fait du bien.


Voilà, c’est samedi et tout est prêt, on annonce la tempête mais ça ne lui fait pas peur. Au contraire ! Avec la neige et le froid, il sait comment s’y prendre, il saura fabriquer un igloo, il a ficelé sur la motoneige un sac étanche avec des vêtements, de la viande séchée, un réchaud à alcool, la hache est dans son étui, bien arrimée à l’arrière, il a aussi quelques outils, la motoneige est vieille, elle n’est pas fiable, il le sait, et peut-être qu’au fond de lui, il espère la panne, se perdre, et ne faire plus qu’un avec le blanc.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Luz   
22/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'ai pas accroché à cette lecture. L'idée est très bonne pourtant, mais pas assez travaillée, approfondie, il me semble. L'épisode de la guerre me parait de trop. On sent que c'est un texte non encore abouti, avec parfois des répétitions, des phrases qui mériteraient d'être reprises... Mais ce n'est que mon ressenti.

   Donaldo75   
22/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je commente au fur et à mesure de ma lecture ; je m’en excuse d’avance mais c’est également une bonne façon de percevoir l’impression instantanée du lecteur. La narration commence avec la description de ce qu’est l’hiver, ou plutôt comment il est vécu par Harald, puis parle du personnage, de sa rencontre avec Ron, le tout sans trop en dire mais suffisamment pour donner au lecteur les clés permettant de mieux appréhender les personnages. Le dialogue arrive à point nommé, rendant plus vivante l’histoire. Je suis moins fan des lignes décrivant le retour d’Harald. Elles sont moins tonales, plus descriptives comme un résumé de ce qui s’est passé pendant ces quatre années, moins incarnées. Ensuite, une partie de la tonalité revient mais jamais la narration de la première moitié n’est atteinte en termes d’incarnation, de manière de raconter. C’est dommage car la fin est réussie.

   Perle-Hingaud   
22/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé le travail sur le personnage, surtout au début et à la fin de la nouvelle. Par exemple, l'avant-dernier paragraphe: en décrivant les gestes, l'auteur raconte l'état d'âme de Harald. Pas besoin d'expliquer davantage, l'action est éclairante. C'est plutôt le milieu de la nouvelle qui serait à étoffer ou à rendre plus "personnel": on est trop dans le vague, le général; l'incarnation du personnage se perd un peu.
Juste un point: "c’est faire comme ce soir, filer dans la montagne,", plutôt filer au nord / en forêt, par exemple, parce qu'en Finlande, la plus haute montagne fait moins de 1500 mètres d'altitude ! ;)
Merci pour cette lecture !

   Anonyme   
30/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Nous voyons un personnage qui tourne en rond dans sa sphère. Comment s’en sortir quand il semble ne pas y avoir de remède au mal-être qui ronge. Cet être « égaré », à la recherche d’une vie authentique, épris de liberté, part tout droit devant lui sans trop vraiment savoir où tout ça l’emmènera, mais il y va. Eloge de la fuite ?
L’auteur aurait peut-être pu approfondir avec plus de densité les différents épisodes évoqués en « flash-back » au fur et à mesure que s’emballe l’engrenage de la désescalade de cet homme austère passé par la disgrâce. Quant au personnage de Ron, il me semble superflu. Malgré tout, je trouve ce texte fort bien écrit et de lecture agréable. Un grand merci !

   Pepito   
30/1/2022
La première phrase d’un texte est souvent difficile à écrire. Le moindre détail qui cloche saute aux yeux d’un lecteur encore attentif. Tout ça pour dire que ma vieille tondeuse à gazon fume, fait de l’huile, mais reste super fiable… tant qu’on la gave d’huile et d’essence, bien sûr. ^^

Une écriture agréable, la narration à la troisième personne pour un texte si personnel m’a surpris, mais rien de grave.

Puis survient le changement dans la monotonie. Le narrateur aurait pu aller fabriquer des meubles en kit en Suède (au hasard, hein. Certes, pas folichon, mais réaliste), alors que là : “Il avait reçu assez vite son contrat avec une société américaine de sécurité privée, “ et hop, direction Bagdad, sans expérience, sans parler anglais ? Plus rapide à obtenir qu’un permis de pêche. Mais le plus incongru, est qu’il en revient comme d’un stage chez Pierre et Vacances : Pfff, l’plus dur c’est l’climat. “Il détestait transpirer, dormait mal dans la chaleur étouffante”.

Retour à la case départ, “ il saura fabriquer un igloo” … donne l’impression qu’il a jamais essayé.

Une promenade rafraîchissante.

Pepito

   papipoete   
31/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour
Une histoire d'hommes, des vrais des durs à cuire ; d'un côté l'un qui est maître du bois, l'autre expert en tirs à balle réelle ; le bûcheron se laissera tenter par cet appel au feu, mais non ce n'est pas son truc...
NB une histoire presque touchante, quand l'As de la hache se montre si faible au lit, ne maîtrise plus rien ni son coeur ni son corps, et revient à son unique amour la forêt !
Un récit de " durs " qui tourne à l'eau de rose, et l'on s'attendrit à voir qu'entre les femmes et Harald rien ne peut marcher.
Un récit façon Lino Ventura et Michel Constentin dans ce film qui se déroulait dans le cadre d'une scierie des Vosges...

   aldenor   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
L’image de Harald se construit graduellement, par une série d’indices et d’événements.
Solitaire, silencieux.
Quête d’action, d’évasion.
Grande force physique.
Se sentant différent de son entourage.
Rencontre avec Ron, taciturne comme lui. Comment ça se fait qu’ils se lient ?
Le voyage en Irak. Une existence qui lui convient. Mais pas le climat.
Retour au village, dans « le froid retrouvé ». Ce qu’il aime c’est ses escapades en montagne.
Il s’interroge sur le sens de sa vie.
Souvenir d’une déconvenue amoureuse avec une fille. « … le silence est venu de là et d’autres choses d’avant, diffuses, trop compliquées, ne pas pouvoir dire ce qui obsède, c’est comme si ça avait gelé à l‘intérieur, une anesthésie progressive, le blanc du dehors lui est rentré dans les tripes. »
Alors il s’apprête a partir avec sa vieille motoneige « il espère la panne, se perdre, et ne faire plus qu’un avec le blanc. »
Excusez cette récapitulation. C’était pour y voir plus clair. Je trouve finalement que trop de facteurs sont réunis pour expliquer le mal-être de Harald. Le voyage en Irak paraît superflu, en effet « ce n’est pas son histoire » et l’échec de son aventure avec la fille qu’il aimait vient trop tard dans le récit pour l’éclairer.

   Lulu   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai bien aimé cette nouvelle que j'ai trouvé plus douce que je ne l'aurais cru à un moment..., comme ces fameuses filles qui pouvaient dans la supposition avoir peur de la hache...

J'ai trouvé que le personnage était bien incarné dans son intériorité. Sa solitude est bien rendue.

J'ai juste trouvé dommage que ce fut court et pas aussi développé qu'on pourrait l'attendre dans le départ, soit au moment où le personnage principal commence à être décrit.

Cela m'a fait l'effet d'une espèce de court-métrage dans le visuel, mais avec le sentiment de pas assez.

En tout cas, cela m'a semblé beau au regard du titre "Jour blanc", c'est aussi un temps court en soi, et peut-être à lire ainsi.

J'ai aimé que le récit se situe dans un ailleurs que je ne connais pas et que j'ai pu entrevoir par le biais de la blancheur de la neige, de la montagne.

Ce récit m'a fait l'effet d'une tranche de vie intéressante, comme tous ces anonymes que l'on croise parfois, mais que l'on ne rencontrera peut-être pas. Et la littérature est en cela une vraie chance de faire découvrir un profil, des traits de caractères, même imaginaires.

J'ai juste buté sur une expression dans un passage :
"à ne pas dessaouler de tout le long jour d’été."
J'ai eu beau relire, et au moment même où j'écris ce commentaire, je ne parviens pas à lire ce passage sans m'interroger sur cette formulation qui me semble bancale, en tout cas pas du tout fluide.
Je ne vous propose pas mieux, dans l'instant, car je ne vois pas...

Mes encouragements !

   GillesP   
16/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Au début et à la fin de la nouvelle, il y a une vraie atmosphère. Mais en son centre, le texte est un résumé, par bribes, de la vie passée d'Harald, qui à mon sens n'apporte pas grand-chose. Peut-être que si les différentes scènes (celle avec Ron, l'épisode à Bagdad, celle avec la fille) avaient été davantage précisées, racontées plus que résumées, je me serais davantage intéressé au personnage.
L'écriture est fluide, sans fioritures inutiles.

   plumette   
5/3/2022

   IsaD   
20/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé votre écriture, agréable à lire.

Un passage m'a semblé contradictoire, celui de l'histoire amoureuse. Ça commence par "C’est pire depuis qu’il y a eu cette fille. Pourtant il l’aimait bien. Mais ça a foiré. Parce qu’il n’a pas pu la baiser" pour finir par "Alors il a préféré la quitter. Sûr qu’elle n’a pas compris, elle a cru qu’il ne l’aimait pas et c’était tout le contraire". Un peu ambigu pour moi... l'aimait-il réellement ? On en doute... Cela aurait pu peut-être amener le personnage principal à changer un peu sa vision des choses.
Mais non, il a finalement renoncé pour suivre son besoin, dont il n'a sans doute pas conscience, de fuir.

J'ai retrouvé dans le fond de votre histoire un thème qui semble vous être cher : disparaitre, se fondre, se dissoudre...

Merci à vous

   cherbiacuespe   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis perplexe devant ce texte. C'est une très belle introspection d'un personnage, plus complexe qu'il n'y paraît malgré la simplicité de ses projets. Pourtant il manque quelque chose. On pourrait se satisfaire de la conclusion portée par l'auteur, qui est elle-même cohérente avec l'environnement psychique du "héros". Je reste pourtant sur ma faim. L'impression est qu'il manque une portion importante de cette introspection, impression pourtant peut-être fausse. L'auteur pense avoir tout dit, le lecteur pressent un vide. Insaisissable dilemme...

   Manonce   
26/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai bien aimé cette nouvelle.
Je suis entrée dans l'histoire qui m'a dépaysée.
La digression en Irak, pour moi n'en est pas une, elle ne m'a pas paru déplacée. Quand on se cherche, on essaye... Harald a voulu changer de vie mais ça ne lui a pas réussi, alors il revient. J'ai eu peur à la fin (quand même) quand il part avec sa hache (apparemment ce n'est pas habituel). Je l'aurais bien suivi en motoneige pour savoir à quoi elle lui sera utile.
Merci pour cette nouvelle.

   solinga   
16/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
La partie sur la rencontre amoureuse du personnage, entrelacs de maladresse et de paralysant mal-être, est celle qui m'a le plus touchée, chemin faisant vers la fin de la nouvelle.
L'ambivalence, dans votre texte, entre la rudesse abrupte et la douceur qui se donne ici inextricablement nouée à l'impuissance se révèle une piste d'écriture féconde. Ambivalence de la blancheur impitoyable et drue de la neige, qui fait en même temps son œuvre de duvet sur les êtres et les choses.


Oniris Copyright © 2007-2023