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Sentimental/Romanesque
plumette : La femme qui hésite [Sélection GL]
 Publié le 16/08/20  -  19 commentaires  -  16211 caractères  -  126 lectures    Autres textes du même auteur

– Je te trouve changée Isabelle, lui a dit récemment Chris.
– Ah bon ? Tu trouves ? En bien j'espère...


La femme qui hésite [Sélection GL]


Le serveur est déjà venu deux fois prendre la commande. Isabelle tourne et retourne la carte, cherche quelque chose, mais ne sait pas exactement quoi, peut-être l’inspiration, une inspiration soudaine qui viendrait du dehors. Elle a beau regarder les assiettes des tables voisines, l’andouillette frites, le steak tartare, le dos de cabillaud aux petits légumes, tout se brouille dans sa tête.

Elle va demander au serveur, ce sera plus simple. Elle lui fait signe, insiste en levant le bras. Très fort celui-là pour faire semblant de n’avoir rien vu ! Tiens là sur l’ardoise, le plat du jour, ce sera rapide au moins, zut, il y en a deux : viande ou poisson ? Le poisson, c’est plus léger, bof, sûrement du surgelé, alors le sauté de porc ? Ah non, elle en a mangé hier… Et ce risotto à la carte… C’est sûrement du précuit, pas fameux. Peut-être la salade du chef alors ?

Enfin…


– Mademoiselle a choisi ?


Elle regarde le serveur, lui pose une question sur le mode de cuisson du poisson… Réponse inaudible dans ce brouhaha. Il attend un instant, puis happé par une autre demande, repart en haussant les épaules, sûr qu’il s’est fait son idée, encore une de ces chichiteuses qui ne sait pas ce qu’elle veut, qui va finir par se lever et partir sans avoir rien commandé.

Et voilà ! Elle traverse la salle, se cogne dans un angle de table, étouffe un juron, file sans se retourner, étonnée de son propre culot. Elle passe en vitesse à la boulangerie, évidemment à cette heure-ci, il n’y a plus de choix, alors jambon beurre. Et frustration. Vite avalé, vite dégagé, un grand verre d’eau avant de se remettre au boulot.


Elle doit envoyer ce soir à l’Agence de Mise sur le Marché (AMM) deux notices corrigées et mises en forme pour de nouveaux médicaments. Elle a suivi scrupuleusement les directives de l’agence de sécurité du médicament, aussi bien pour la présentation graphique que pour le libellé de l’information, elle espère que ses notices passeront avec succès le test de lisibilité.

Ce job est nouveau pour elle, ça peut devenir un bon filon, une source régulière de revenus. Le plus difficile quand on travaille en free-lance est de fidéliser sa clientèle. Sur sa plaquette de présentation, elle a décidé de ratisser large, elle a tout mis, incapable de sélectionner ou de mettre en avant telle compétence plutôt que telle autre. Un vrai fourre-tout lui avait dit sa mère, mais elle n’y connaît rien ! C’était juste une petite pointe pour lui rappeler ses changements de cap, son indécision.

N’empêche, elle a eu raison, car si elle a obtenu ce boulot avec les laboratoires Miramar c’est grâce à son fourre-tout justement : un an de médecine, un an de pharmacie, une licence de lettres, une école de graphisme et une expérience sur le tas de responsable éditoriale online.

Là où certains pointent une forme d’errance, Isabelle défend une certaine cohérence, après-coup.


Au départ, elle voulait être kiné. Mais kiné, c’était un peu l’idée de Romain, son petit copain de terminale, ils s’étaient inscrits ensemble à la fac de médecine, tronc commun pour le concours d’admission, mais lui, au second semestre, avait tout arrêté pour un tour du monde en bateau. Elle avait eu un sacré coup de mou, elle ne se faisait pas beaucoup d’illusions sur la suite de son histoire avec Romain qui avait déjà la tête dans les embruns bien avant de partir. Elle s’était accrochée, le travail ça l’empêchait de penser.

Son classement au concours de première année ne lui avait pas permis d’intégrer l’école de kiné convoitée mais elle était sur liste d’attente pour pharmacie. Ses parents l’avaient encouragée à repiquer, elle n’était pas si mal placée et avait toutes les chances d’améliorer son rang. Mais voilà, impossible de décider et ça lui avait gâché son été. Alors, quand une place s’était libérée pour pharmacie à la mi-août, Isabelle y avait vu un signe. Ça ou autre chose ! Au moins il y avait du boulot dans cette branche et la perspective de gagner sa vie correctement. Mais rapidement, elle avait eu une overdose de termes techniques impossibles à mémoriser, elle n’avait passé que les premiers partiels, s’était cassée le poignet droit lors d’une chute à vélo, une malchance bienvenue pour faire accepter à ses parents qu’elle ne finirait pas son année.

Exit les études scientifiques ! Isabelle avait toujours aimé lire, alors elle s’était inscrite en fac de lettres avant de se découvrir créative et de s’orienter vers le graphisme. Avec la vie professionnelle, elle allait de découvertes en découvertes, elle savait à présent qu’elle n’était faite ni pour les horaires fixes, ni pour le travail d’équipe. Un observateur attentif aurait pu déceler que ces « failles » n’étaient que la conséquence de son indécision. Comment arriver à l’heure le matin quand on hésite entre thé et café, tartine et céréales, fruits et yaourt et qu’on change quatre ou cinq fois de vêtements avant de sortir ? Comment mener des projets collectifs quand on exprime dans la même phrase une chose et son contraire ? C’est sûr qu’on perd en crédibilité et qu’on ne peut pas manager quand on flotte entre oui, peut-être, non, mais si, sûrement, allons-y, t’es sûre ? Le plan social, qui avait écrémé l’agence de com dans laquelle elle essayait de valoriser son CV à plusieurs branches, lui avait donné une nouvelle chance de reconversion et c’est comme ça qu’elle s’était mise à son compte.

Désormais capitaine de sa petite barque, elle pouvait flotter à sa guise, et d’ailleurs elle flottait beaucoup moins. En tous cas, dans le boulot.

Pour ce qui était de sa vie privée, c’était plus compliqué.

Isabelle relit pour la dixième fois la première notice et les lignes dansent devant ses yeux. Dur de se concentrer ! Un pépiement d’oiseau lui apporte la distraction qu’elle n’osait pas s’accorder. C’est un texto de Chris :


– Alors ?

– Alors quoi ?

– Pour samedi tu as décidé ?


Eh bien non, Isabelle n’a pas décidé si elle irait faire une sortie raquettes avec Chris dans le Jura ou si elle irait au hammam avec Malika, ça dépend de paramètres qu’elle ne maîtrise pas : la météo, son degré de fatigue et puis va-t-elle retrouver sa paire de raquettes au milieu de son bazar ? Le hammam ça paraît plus simple, mais aura-t-elle le temps de s’épiler et l’envie samedi d’exposer en plein hiver sa chair blanche à la vue de cette récente amie qui l’impressionne tant par son aisance ? En voilà une qui ne doute pas de sa séduction ! Isabelle ne sait pas quoi penser de l’engouement que lui manifeste Malika. Aurait-elle des vues sur elle ?

Finalement, la sortie en raquettes avec Chris paraît moins ambiguë. Mais plus long aussi ! Toute une journée ! Est-ce qu’elle se voit subir les récits de Chris pendant tout le trajet : aller puis retour ? Cet intarissable bavard adore se faire mousser avec ses exploits sportifs en tous genres, Isabelle écoute distraitement au nom de leur vieille amitié. Qui est-elle pour Chris ? Un genre de frangine ? La bonne copine bouche-trou dont on garde les coordonnées au cas où ? Isabelle sait par expérience que si elle traîne un peu les pieds pour répondre aux sollicitations de Chris, elle est généralement contente après. Il la pousse à sortir de ses routines, c’est grâce à lui qu’elle retrouve le plaisir d’un bain de nature.

Alors ? Le hammam c’est aussi la promesse d’un moment de douceur et de ressourcement, Malika lui a vanté les mérites d’un massage à l’huile d’Argan, oui, mais elle n’aime pas trop se faire tripatouiller, et puis ces endroits humides et chauds, c’est un nid à bactéries, pas le moment d’attraper une saleté avec tout le boulot qu’elle a. Finalement, elle décidera plus tard, et laisse de côté le point d’interrogation de Chris.


Isabelle a pris l’habitude de faire des listes, de remplir des colonnes avec des pour et des contre, mais c’est peu efficace, puisque tout « pour » fait aussitôt naître un « contre ». Dans ses pires moments d’hésitation, Isabelle est atteinte « d’Aquoibonite », tout désir la déserte, tout devient équivalent, parfois, elle joue à pile ou face ou tire à la courte paille.

Cette indécision ne date pas d’hier, Isabelle se souvient de ses stratégies enfantines, lorsque, perdue entre plusieurs choix elle décidait parfois de caler les siens sur ceux de son amie Élodie qui paraissait si sûre d’elle, ou de lire la solution dans le nombre de ses pas jusqu’à l’angle de la rue, ou de faire dépendre un oui de sa réussite à tenir plus d’une minute en équilibre sur une seule jambe.

Se concentrer sur telle ou telle action éloignait l’angoisse du choix et la peur de se tromper.

Souvent elle attend une intuition de dernier moment, un signe qui lui fera prendre telle option plutôt que telle autre. Il arrive que son absence d’engagement choisisse pour elle comme lorsqu’il n’y a plus de place pour un spectacle qui finalement lui plaisait ou que les copains lassés d’attendre une réponse ont fait leurs plans sans elle.

Isabelle a compris depuis longtemps que ce n’est pas elle qui souffre le plus de cet empêchement à décider, mais plutôt ceux qui sont dans un lien affectif avec elle. Depuis qu’elle a construit son propre cadre de travail, qu’elle constate que ses compétences trouvent à s’y exprimer dans leur diversité, elle s’est constitué un socle solide, et désormais l’opinion des autres, leurs commentaires, leur ironie, l’atteignent beaucoup moins qu’avant.


Là maintenant, il ne faut pas qu’elle se laisse parasiter par les projets de loisirs qu’on envisage pour elle, elle doit boucler la relecture des notices et les envoyer avant ce soir.



****

Trois ans plus tard.


Isabelle est devant sa glace en pied. Elle se contemple de face, puis pivote et évalue sa silhouette de profil.


– Non ça ne se voit pas encore… si on ne le sait pas !


Elle a senti ce matin au réveil un très léger mouvement au fond de son ventre, une sensation douce et inconnue mais véritable secousse émotionnelle, avec, depuis, la sensation qui persiste d’être habitée.

Isabelle se demande quand est-ce qu’elle va l’annoncer à sa mère. Elle tourne des mots dans sa tête, ne se satisfait pas du « je suis enceinte » ou du « j’attends un bébé ». Avec le « tu vas être grand-mère » elle espère tenir un peu à distance les questions sur les circonstances qui arriveront en rafale.

Isabelle se sent fière d’elle et de son projet, elle veut consolider encore sa détermination avant d’entendre les objections qu’elle connaît par cœur et qu’elle a tournées et retournées dans tous les sens avant d’aller jusqu’en Belgique pour profiter de la générosité d’un donneur de gamète anonyme.


– Je te trouve changée Isabelle, lui a dit récemment Chris.

– Ah bon ? Tu trouves ? En bien j’espère ! Comment ça ?

– Je sais pas… tu as fait des soins de peau ? Ton visage est plus lisse, plus lumineux… et ta voix aussi, quand tu réponds au téléphone, c’est plus direct, c’est moins euh… euh…


Isabelle avait éclaté de rire en écho au pur plaisir que cette observation lui avait procuré. Elle avait été tentée de parler à Chris, de lui dire que cette fermeté toute nouvelle était au service d’un petit être qui se fabriquait dans ses entrailles, que cela lui donnait force et confiance, que c’était peut-être cela qu’il avait lu sur son visage ou entendu dans le timbre de sa voix.

Et puis, elle s’était retenue par prudence, il était encore un peu tôt pour partager cette nouvelle, même avec Chris, dont elle ne doutait pas de la bienveillance, pourtant.


Isabelle protège encore son tout nouveau bonheur. Elle a cheminé pendant presque deux ans avec son désir d’enfant et ça n’a pas été facile. Ce désir était devenu conscient dans d’étranges circonstances. Elle avait appris, par une échographie destinée à identifier l’origine de douleurs aiguës dans le bas ventre, qu’elle était enceinte de quelques semaines, mais que le cœur du fœtus avait cessé de battre.

Cette grossesse, à peine commencée, aussitôt arrêtée, avait mis fin à sa relation avec Julien. Isabelle et Julien n’étaient ensemble que depuis quelques mois, ils venaient à peine d’entamer une vie commune et jamais ils n’avaient parlé de faire un bébé. Julien savait qu’Isabelle prenait la pilule, il s’était senti trahi par l’annonce de cette grossesse, certes « avortée » (ce qui l’avait immédiatement soulagé) mais jamais il n’avait accepté la thèse d’Isabelle d’une grossesse accidentelle, ignorée d’elle. Isabelle, culpabilisée de n’avoir rien senti, ni interprété de signes qui auraient pu l’alerter, n’avait pas réussi à le remettre en confiance.


Elle avait d’abord été très malheureuse de perdre Julien, c’était vraiment injuste ! Pour une fois qu’elle s’était laissée embarquer dans la vie à deux sans peser le pour et le contre ! Et puis, la colère salutaire était arrivée, cet homme n’était qu’un égoïste immature, et petit à petit, elle avait dissocié l’idée de couple et la maternité, et s’était mise à se projeter. Elle avait déjà trente-six ans ! Pouvait-elle se passer d’un compagnon ? Oui, sans doute, et d’ailleurs elle avait passé plus de temps seule qu’accompagnée. Pouvait-elle envisager toute sa vie sans enfant ? Difficile ! Ce que voulait aussi Isabelle, c’était faire l’expérience charnelle de la maternité, elle voulait voir son ventre s’arrondir, sentir la vie de l’enfant en elle, ses mouvements comme des vagues, qu’elle avait observés chez ses amies et elle pensait à l’accouchement comme à la conquête d’un sommet. Il lui semblait que cette expérience commune à toutes les femmes du monde depuis l’apparition des humains sur terre avait une dimension cosmique qui élargirait sa conscience d’appartenir au monde.

Elle voulait se fier à son intuition et vivre une aventure intime qu’elle imaginait inégalable.

Il avait fallu vaincre ensuite toutes les réticences de son éducation : écarter la croyance soi-disant intouchable d’une procréation naturelle ou qui serait orientée par le Créateur. Et puis il avait fallu composer avec toutes les peurs de ne pas être à la hauteur, toutes les préventions psy sur l’absence de référent masculin. Isabelle avait gardé pour elle ses hésitations et sa liste à trois colonnes « pour » « contre » et « ça se discute ». Son apaisement était venu de l’idée d’un partage de risque avec l’enfant. Il ne suffisait pas de se décider pour que ça marche ! La décision était première avec une mise en œuvre concrète et très engageante, mais ensuite, il y avait quelque chose qui échappait. Isabelle s’était imaginé qu’au-delà de son propre désir d’enfanter, il pouvait y avoir aussi le désir de l’enfant à naître. Elle s’était accordé trois essais.

La première fois, elle était terriblement stressée, tout était nouveau, elle avait fait le trajet en voiture jusqu’à Bruxelles, c’était une erreur car beaucoup trop fatiguant. Elle avait été déçue du retour de ses règles, mais pas étonnée. Elle avait laissé passer plusieurs mois pour le second essai. Cette deuxième fois avait été la bonne, et maintenant qu’elle a senti les premiers mouvements du fœtus dans son ventre, elle éprouve pour lui une immense reconnaissance, oubliant aussitôt la fatigue et les nausées des premiers temps.


Depuis qu’elle a eu le résultat positif de son test, Isabelle tient une sorte de journal. Elle s’adresse, selon son humeur, à Bidule ou Patachou, lui livre ses états d’âme. C’est dans un carnet de voyage joliment relié qu’elle dessine, note de petites réflexions ou des poèmes un peu naïfs. Elle y a collé la première échographie, le résultat de ses examens sanguins. Elle relève son poids chaque semaine, et y consigne la qualité de son sommeil ou ses rêves.

Oui, cette grossesse est comme un voyage dans un pays inconnu, où Isabelle se sent capable d’accueillir l’imprévu. Elle savoure cette trajectoire qui donne une direction à sa vie. Bien sûr, elle reste cette « femme qui hésite » entre robe et pantalon, qui n’arrive pas à choisir le parfum d’une glace ou sa destination de vacances, mais qu’importe ! Dans son joli carnet Isabelle a noté « ce soir j’appelle maman pour lui parler de toi » elle relit sa phrase et ce mot « maman » qu’elle n’a plus utilisé depuis longtemps lui fait venir les larmes aux yeux.


 
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   Anonyme   
25/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Un portrait psychologique intéressant je trouve, j'ai le sentiment de comprendre Isabelle ; une esquisse efficace. J'apprécie aussi que vous laissiez la fin (peut-être un peu trop) ouverte ; on peut espérer qu'Isabelle se montre une mère aimante, pourtant en ce qui me concerne l'inquiétude plane car je ne peux m'empêcher de me dire que ce personnage est très autocentré et que le principe de "l'enfant-thérapie" a quelque chose de flippant...

J'ai employé le terme d'esquisse, ce sera mon bémol : je trouve que vous n'allez pas tout à fait au bout des choses. Sans bien sûr demander une révélation complète, j'aurais aimé avoir une idée plus précise des possibles devenirs d'Isabelle et son enfant. Là, j'ai le sentiment que le texte demeure aussi indécis qu'Isabelle. Sans doute est-ce volontaire de votre part mais, comme lectrice, j'ai tendance à rester sur ma faim.

   Anonyme   
16/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Drôle de profil que celui de cette "femme qui hésite", pour ne pas dire qu'elle a tendance à s'éparpiller (voir son CV)...

La maternité, médicalement assistée, vient mettre un terme à ses tatônnements, ces hésitations. Enfin, comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop !

Merci de cette lecture.

En EL.

   SQUEEN   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
écriture claire et limpide pour cette tranche de vie. La lecture en est très fluide, c'est un peu trop sage pour moi. Je suis restée à la surface de ce récit, agréablement écrit, mais un peu lisse. Merci.

Squeen

   ANIMAL   
29/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Ma première réflexion en lisant ce texte est "la peste soit des girouettes".

Nous voici devant Isabelle, femme indécise à l'extrême, oscillant sans cesse entre deux ou plusieurs options. Epuisante pour elle-même, lassante pour les autres qu'elle ne semble prendre en compte que pour l'utilité qu'ils ont pour elle, on se demande quelle genre de mère elle sera. Quelles décisions sera-t-elle capable de prendre pour l'avenir de son enfant ?

Je relève le passage où elle parle de "Son" désir d'enfant, et tout est dit. Pas une seconde elle ne pense à autre chose qu'à ses propres envies à satisfaire. Elle est un des archétypes de l'égoïsme absolu, d'une vie dévolue aux caprices de l'indécision.

Cela est très bien rendu dans cette nouvelle et en fait, on se rend compte, au fil d'une lecture fluide, que cette femme est immature, bien qu'elle travaille et paraisse insérée dans la société. Elle aurait intérêt à suivre une psychanalyse pour comprendre d'où vient cette incapacité à se décider, à faire des choix. Ainsi, elle pourrait grandir un peu pour construire autour de son futur enfant un environnement stable.

Pour ma part, ce portrait évoque un genre de personnage toxique à fuir absolument.

Belle étude de caractère.

en EL.

   maria   
16/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour plumette,

Je suis d'accord avec le barman, Isabelle est une sacrée "chichiteuse" et qui ne se rend pas compte du privilège qu'elle a de pouvoir faire des choix.

Un personnage qui n'attire ni mon intérêt ni ma sympathie. Elle doit pourtant être agréable à vivre puisqu'elle n'a pas de problèmes à trouver un emploi et que ses amis(e) sollicitent sa présence.

"Elle a fait un bébé toute seule" (chanson de J.J. Goldman, je crois), pourquoi pas ?. Mais sa motivation "voyage dans un pays inconnu" me laisse perplexe. Comme si elle aurait eu le choix de plusieurs destinations pour vivre autre chose de très dépaysant, et qu'elle avait décidé de partir en maternité ! Stupéfiant !

Pour le personnage et son histoire : j'ai aimé un petit peu.
Mais il y a la narration : impeccable. Et que j'ai beaucoup aimée.

Merci du partage, plumette.

   IsaD   
16/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Plumette

J’ai trouvé l’analyse du personnage d’Isabelle très intéressante.
Intéressante car une première lecture pourrait laisser supposer que le personnage est un être totalement égocentré, n’ayant imaginé d’autres solutions que de « faire un enfant, toute seule qui plus est » pour trouver un but à sa vie.

Or, cette première lecture me semble un peu facile et j’ai relevé dans votre texte plusieurs passages qui m’ont interpellée et c’est pourquoi j’ai vu, au final, dans Isabelle, quelqu’un de bien plus profond.

Toutes les hésitations qui la suivent depuis qu’elle est toute petite montre qu’Isabelle a toujours eu du mal à se situer dans une vie qui ne lui correspond pas, sans savoir réellement mettre l’accent sur l’origine de ce mal être. Mais, elle s’est tout de même un peu trouvée lorsqu’elle décide de se mettre à son compte. Là, elle se sent libre. Libre de décider, dans le refus des contraintes extérieures que la vie en général semble si bien imposer (travail et hiérarchie, opinions des uns et des autres…). Et c’est à cette liberté-là qu’Isabelle aspire. Être elle-même avant tout pour pouvoir peut-être ensuite mieux se donner.

Un petit bémol pour le saut trois ans plus tard qui m’a un peu déroutée par votre façon d’amener, (trop succinctement à mon goût), l’histoire qui la relie Julien et elle, ainsi que son désir d’enfant. Mais ceci est compensé par la suite.

Isabelle a donc eu le désir d’un enfant. Et elle se retrouve, au bout de deux tentatives, enceinte. Bravant toutes les incertitudes quant à l’accueil qui sera fait à ce bébé surprise, elle est cependant déterminée. On sent donc la maturation d’Isabelle tout au long de ces trois années qui, enfin, sans hésitations, prend une décision : celle de donner la vie. (Cette future naissance pourrait aussi être vu comme le symbole d’une renaissance)

Ce que j’ai apprécié dans cette « décision », vous le mettez en ligne ainsi :

« La décision était première avec une mise en œuvre concrète et très engageante, mais ensuite, il y avait quelque chose qui (« lui » ?) échappait. Isabelle s’était imaginée qu’au-delà de son propre désir d’enfanter, il pouvait y avoir aussi le désir de l’enfant à naître ».

Cela a particulièrement résonné en moi car c’est ainsi que je vois la vie : une décision de part et d’autre, une rencontre non fortuite, une relation qui se vit pour apprendre et donner.

Je ne sais si telle était l’idée que vous aviez avec ce texte, c’est en tout cas ainsi que je l’ai lu.

Le titre par contre me laisse perplexe, je ne le trouve pas à la hauteur de votre nouvelle.

   Anonyme   
16/8/2020
Bonjour,

Vous écrivez fort bien sur un sujet qui hélas me laisse de marbre !

Vous m'opposerez que si ça me laisse de marbre je peux tout aussi bien ne pas commenter mais en fait c'est le commentaire de maria que je trouve le plus proche de mon ressenti donc assez paresseusement je dirais "comme maria +1"

Je ne comprends pas ce titre paresseux qui somme toute résume ce qui suit mais sans originalité, quant à cet exergue j'avoue ne pas comprendre son utilité ! Un exergue est soit une référence soit une clé mais là ce n'est pas le cas du tout.

Je ne comprends non plus en quoi une personne a priori hétérosexuelle et qui n'est pas en mal de trouver un monsieur géniteur a cette nécessité d'aller se faire engrosser à Bruxelles de manière artificielle. Là franchement je n'en vois pas vraiment l'intérêt (littéraire s'entend) !

Je suis en général attiré par les écrivaines beaucoup plus que par les écrivains, je leur trouve souvent une subtilité que n'ont pas leurs homologues masculins mais là ce n'est pas le cas.

Désolé, comme le dit maria, vous écrivez bien mais ça ne suffit pas à susciter mon intérêt.

Je ne note pas mais si j'avais dû le faire j'aurais mis "un peu" pour l'écriture mais "vraiment pas" pour le portrait psychologique du personnage principal ainsi que pour cette fin bizarre qui semble totalement déconnectée du reste.

   Luz   
16/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour plumette,

J'ai aimé cette nouvelle, vraiment bien écrite, avec un zeste d'humour. Tout est bien dosé. La description du caractère d'Isabelle est très subtilement amenée.
Je trouve qu'il y a une évolution qui se fait progressivement dans le personnage : elle hésite, elle se cherche et a finalement trouvé un travail qui lui convient, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde...
Puis, à 36 ans, ce qui laisse le temps de la réflexion (de l'hésitation), elle se lance vers la maternité. C'est une décision évidemment particulièrement importante, et elle a la volonté de la prendre. Finalement, je trouve qu'elle gère très bien sa vie.

Merci pour cette lecture.

Luz

   ours   
16/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Plumette,

J'ai beaucoup aimé votre nouvelle ! La qualité de l'écriture et de la narration nous amène à ressentir cette hésitation, ce doute permanent qui occupe les pensées d'Isabelle au point de la rendre incapable de décider !

La première partie du récit centrée sur ce trait de personnalité d'Isabelle est plaisant à lire, drôle par moment, il y a de l'ironie même si l'auteure semble attachée au personnage. On ne sait pas très bien où l'on va jusqu'au moment où débute la seconde partie où l'on entre dans le vif du sujet, la maternité !

Et c'est là où je trouve votre récit très moderne, et qu'il va bien au delà de la simple description de la personnalité d'Isabelle. Qu'il s'agisse de mono-parentalité, de PMA, ou de conception intra-conjugale... la décision de devenir parent semble être le fruit d'un très long cheminement pour ma génération. Je n'ai pas l'impression qu'Isabelle cherche une solution car - même si je suis un homme - je n'imagine simplement pas que la question de la maternité puisse être éluder lorsqu'on est une femme encore moins lorsque arrive la barrière fatidique des 35 ans. Faire des enfants de plus en plus tard nous expose à des situations comme celle que vit Isabelle. Avec la question du mode de conception si sensible dans le débat public. Il ne s'agit que de mon interprétation très personnelle, mais c'est la raison pour laquelle j'ai apprécié votre nouvelle, car elle me semble être le reflet d'une réalité. Et vous nous offrez ici une nouvelle où je trouve un regard très bienveillant.

Merci du partage
Une belle soirée

PS : Puisque j'oublie toujours de mettre des bémols et que ça me semble important de livrer le ressenti dans son ensemble, je n'ai pas trop aimé le titre qui aurait pu être plus suggestif quant à la résolution du thème, avec la lecture que j'en ai fait, j'aurais bien vu : "Une longue hésitation"

   Corto   
17/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour plumette,

Il n'y a pas à dire, elle "hésite" !
Toute la première partie montre bien ce personnage qui ne sait jamais se décider. Spontanément je m'identifierais volontiers au serveur excédé qui "repart en haussant les épaules". Oui car elle est énervante à souhait et vous l'avez fort bien décrite.

Mais finalement Isabelle s'en sort assez bien sur le plan professionnel. Elle a fait valoir ses curiosités et formations successives, et "Là où certains pointent une forme d’errance, Isabelle défend une certaine cohérence". Cette jeune femme transforme ses défauts en qualités. Là aussi vous l'expliquez de façon convaincante.

Pour la vie personnelle tout se complique ! Car la peur de s'engager, de s'assumer comme adulte ayant un projet de vie devient un sacré handicap. Evidemment les relations échouent.

Vous nous montrez alors Isabelle trouvant sa solution: faire "un bébé toute seule" comme dit la chanson. Une manière de se rassurer avec un enfant. Le personnage devient encore plus agaçant et ne brille pas par sa maturité.

Vous nous entraînez donc dans le parcours d'Isabelle, souvent énervante, parfois débrouillarde, difficilement épanouie, avec sans doute un gros passif dans son vécu. Le projet est audacieux mais écrit avec assurance et précision: on côtoie le personnage qui finalement fait un choix "qui donne une direction à sa vie".

L'histoire s'arrête à un moment décisif et évite ainsi le plus difficile et le plus intéressant: que sera cette grossesse et la vie avec cet enfant né dans ces conditions ?

Vous semblez nous dire: ceci est une autre histoire...
En fait une vraie pirouette qui ressemble à une dérobade digne d'une "femme qui hésite"...

La cohérence jusqu'au bout ? "Rendez-vous dans dix ans" disait une autre chanson...
Merci pour ce partage.

Corto.

   Anonyme   
17/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
On peut aimer ou détester « La femme qui hésite ». Toutefois, on ne peut rester indifférent à cette femme qui souffre car noyée dans une perpétuelle indécision et avec laquelle, forcément, il doit être bien difficile de communiquer. On suit cette femme complexe, perdue dans ses trajets hypothétiques, son désarroi face au monde et ses rencontres. La plus belle de ces rencontres après des années d’errance et d’incertitude, la plus fragile, la plus inattendue, à laquelle on croira si on veut croire aux rencontres impossibles, ce sera avec cet enfant en gestation. Pour un peu, on lui enverrait une lettre de félicitations avant l'arrivée du faire-part de naissance, pour avoir enfin su faire le bon choix.

BRAVO à l’auteur !
dream

   hersen   
17/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir Plumette,

Il me semble que je comprends complètement où tu veux en venir, à savoir qu'Isabelle, qui est hésitante pour tout dans la vie (et mon dieu que ça doit être pénible !) ne l'est pas pour une démarche si importante que la PMA.
Elle sait donc montrer de la détermination, qui lui manque cruellement lorsqu'elle est au restaurant.
J'aime beaucoup le sujet. L'aborder est intéressant pour donner à comprendre cette volonté d'avoir un enfant sans pour autant vivre en couple, ou que l'enfant connaisse son père. Car il faut, je crois, un caractère bien trempé pour cela.
Il a fallu que j'arrive à la fin de la nouvelle pour trouver ce que je cherchais, à savoir qu'on peut ne pas se décider comment on va s'habiller le matin, mais qu'on peut prendre des décisions fortes, qui sont au-dessus de toutes les autres qui, en fait paraissent soudain bien fades.

J'ai bien compris que tu as décrit Isabelle hésitante pour l'opposer à Isabelle décideuse, mais l'hésitante du début dure un peu trop longtemps, et on a l'impression d'être avec un personnage fade.

Il me semble que la décideuse devrait apparaître plus tôt, par petite touches. Car j'ai failli décrocher en cours de route.
Et tu touches un sujet intéressant, d'actualité, d'éthique.

Merci de la lecture !

   plumette   
24/8/2020

   Donaldo75   
27/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour plumette,

Cette nouvelle est bien écrite et le personnage d'Isabelle bien campé. La narration évite de tomber dans la sociologie ou l’entomologie même si parfois ça saoule de se palucher la vie d'Isabelle dans une tonalité sans réellement de relief, un peu comme si elle était pensée mais pas incarnée. J'aime bien le début. Isabelle est du genre hésitante, trop d'options s'agitent dans son cerveau et elle a du mal à trier. Pourtant, et cela n'arrive finalement que dans les derniers paragraphes, elle choisit l'important, malgré le départ de Julien. Je crois cependant que cette nouvelle aurait mérité de voir le personnage plus incarné, avec plus de dialogues, de scènes interactives afin de donner vie aux différents personnages et surtout à Isabelle qui en l'état semble sortie d'un cerveau, avoir été conçue de manière théorique mais pas vêtue d'humanité, juste de préoccupations, de pensées d'un être extérieur qui explique sa vision de la vie, de la société à travers une entité. Ce n'est pas forcément vrai mais c'est mon impression de lecture.

   Malitorne   
30/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un joli texte, déjà très bien écrit. C’est un plaisir de parcourir des phrases claires et propres, sans rien qui entache le cours de la lecture. La narration se déroule toute seule et on n’a pas besoin de faire de laborieux efforts de déchiffrage.
Le sujet en lui-même est rempli de délicatesse féminine, si je peux me permettre, où les réflexions sur la maternité ne peuvent être comprises par les hommes. Exemple ce beau passage : « Ce que voulait aussi Isabelle, c’était faire l’expérience charnelle de la maternité, elle voulait voir son ventre s’arrondir, sentir la vie de l’enfant en elle, ses mouvements comme des vagues, qu’elle avait observés chez ses amies et elle pensait à l’accouchement comme à la conquête d’un sommet. »
L’indécision chronique d’Isabelle est une autre particularité du récit, qui tend à démontrer que ce n’est pas forcément un obstacle mais un subtil choix de vie. Dans une société où il faut être déterminé pour atteindre son but les atermoiements sont mal vus, or ils peuvent être considérés comme le désir d’embrasser tous les possibles. On adopte au bout du compte celui qui se dégage naturellement.
Je n’ai pas lu toutes vos nouvelles mais celle-ci m’apparaît la plus aboutie. Le titre, par contre, n’est pas à la hauteur...

   Lulu   
4/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Plumette,

Bravo pour cette nouvelle dont j'ai trouvé l'écriture très fluide et très agréable à lire. Je ne sais si tu as mis du temps pour la composer, mais ça m'intéresse de savoir.

J'ai trouvé le personnage intéressant et surprenant car à même de me questionner sur ces questions de maternité que la nouvelle soulève sans en faire un pas lourd ou maladroit.

J'ai beaucoup aimé une certaine finesse dans l'expression de ce personnage qui fait sens ou parvient à donner du sens à sa vie. C'est très bien rendu. L'écriture est à ce point impeccable, tant dans la forme que dans le fond.

L'esprit s'ouvre ainsi parfois au détour d'une lecture et cette nouvelle m'aura touchée, fait sourire, même si j'ai ressenti à peine, mais peut-être était-ce la fatigue, un peu de longueur.

J'ai lu cette nouvelle hier et il m'en reste une impression toujours aussi belle, comme si je découvrais dans ce réalisme un peu de la vie de quelqu'un.

Pour le titre, bof... ''Une femme qui hésite' aurait été mieux.

Au grand plaisir de te relire.

   Tiramisu   
9/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Plumette,

Je trouve que les affres de l’hésitation sont bien rendues : le choix d’un plat, les filières de formation, le choix du métier, pour les activités. Ainsi que la recherche de méthodes pour s’en sortir, les listes, etc .. ;
J'ai trouvé malgré tout cette partie un peu longue surtout que l'on ne plonge pas très profondément dans la personnalité d'Isabelle pour comprendre. Pourquoi hésite-t-elle ? Elle a toujours hésité, dès l'enfance, préférant suivre une camarade plus sûre d'elle. D'accord, donc on suppose que cela vient de sa personnalité ou de son éducation, mais nulles pistes nous aient donnée.

Et puis l’enfant, le bébé à venir (pleinement décidé) qui remplit la vie d’Isabelle, qui est là présent, et qui effectivement, quelque part trace sa vie. Elle l’a décidé, mais après, il y a un tracé qui ne lui fait plus se poser de question. La réponse vient de lui de cette vie qui progresse.

J’ai juste trouvé la première partie un peu longue, on comprend assez vite qu’elle hésite pour tout, j'aurais préféré sans doute davantage de pistes sur ce qui la rend hésitante. Est-elle lente, il lui faut du temps, et comme tout va très vite... A-t-elle peur de faire un choix qui de fait lui supprime les autres options etc ... Ou a-t-elle un complexe d'infériorité par rapport aux autres ou bien un tel perfectionnisme qui la rend hésitante pour faire un choix (jamais assez bien) ? ou...

Merci pour cette lecture

   tundrol   
11/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour!

J'ai trouvé cette nouvelle bien écrite avec une légèreté plaisante et beaucoup d'humour. Très drôle que l'ami de cette expert de la tergiversation part pour un voyage autour du monde. On peut imaginer l'expression du visage d'Isabelle quand il l'a informée.

Le thème me fait penser un peu à Oblomov, et le problème est pareille: comment soutenir l'interêt pour un tel personage, défini par les choses negatives comme paresse, indécision etc

Mais à la fin, Isabelle part en voyage aussi. Espérons que ça marche.

Bonne continuation!

T

   SaulBerenson   
21/10/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Isabelle hésite beaucoup entre viande et poisson, mais plus du tout dans un désir d'enfant, qui au moins donnera un sens unique et sans plus d'errance à sa vie .
Bonne chance à elle, et aussi à la Maman qui devra garder le moutard quand Isabelle hésitera entre Chris et Malika.

signé : Un vieux grincheux


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