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Humour/Détente
POLOPOIL : L'horrible nuit du docteur Girard
 Publié le 13/11/16  -  19 commentaires  -  14984 caractères  -  214 lectures    Autres textes du même auteur

Le docteur Girard est un salaud, de ceux qui profitent de leur situation professionnelle pour abuser de leurs ''clientes''. Jusqu'au jour où…


L'horrible nuit du docteur Girard


Elle me dit son nom, mais je n’en ai rien à faire, ce sont ses fesses qui m’intéressent. Et quelles fesses ! Un joli derrière, rond, divin, moulé dans un jean d’une marque à la mode. La belle ne doit pas faire ses courses à Monoprix.

En général, elles ne me résistent pas, d’abord parce que j’ai une belle gueule, du fric et mon cabinet de gynéco est à Neuilly. Ça aide. Enfin surtout pour elle. Elle, elle m’avait appelé la veille. Visiteuse médicale elle avait sollicité un entretien pour me faire découvrir je ne sais plus quoi. La plupart du temps, je refuse, mais là… Un accent indéfinissable, une voix d’hôtesse et l’imagination s’envole. Bon, une voix au téléphone, il n’y a rien de plus trompeur, mais je pouvais toujours la virer si elle ne me plaisait pas. Et là, bingo, j’avais eu du nez. Quelle beauté, quelle classe.

L’heure du rendez-vous, volontairement tardive, me permet de l’accueillir au cabinet alors que les visites sont terminées. Anne-Sophie, ma secrétaire, la fait pénétrer dans mon bureau et prend congé. Sa journée est terminée. Je me retrouve seul avec la fille, prêt pour un scénario bien huilé qui a maintes fois fait ses preuves.

Je classe les femmes en deux catégories, celles qui veulent, et celles qui ne veulent pas. Pour celles qui veulent, pas de problème, un compliment bien tourné, deux trois salades, et c’est parti pour une séance de « haute voltige » qui finit en général sur le tapis du bureau. Si la fille est « bonne », je la revois une ou deux fois, puis je jette. Pas d’attache, pas de crampon. Si elles insistent, j’ai l’arme absolue : le chantage au ragot. Dans ce milieu, ça ne pardonne pas. Les chieuses, je menace de faire courir des bruits immondes sur leur hygiène. Je n’ai jamais eu de retour. Elles ont trop peur pour leur réputation. Je les perds comme clientes, et encore, y en a qui reviennent. Cocasse non ?


Pour celles qui ne veulent pas, pas de problème non plus. Si c’est une patiente, j’invente une intervention bénigne, mais qui nécessite une légère anesthésie générale. Une fois dans les vaps, y a plus qu’à… Si c’est une visiteuse genre celle qui se tient devant moi là maintenant, le scénario est différent mais tout aussi efficace. Trois gouttes de GHB dans leur verre de jus de fruit, café ou tout autre rafraîchissement qu’elles finissent toujours par accepter. Dès le breuvage avalé, je m’arrange pour renverser une bouteille d’éther « oubliée » là par cette tête de linotte d’assistante. Le GHB aidant, ma victime finit dans les pommes, l’éther n’étant là que pour expliquer le malaise causé par la drogue du violeur. Il ne me reste plus qu’à « consommer » l’imprudente. Ça marche à tous les coups.

Pour en revenir à la fille d’aujourd’hui, c’est vraiment un canon, rien à dire. Un visage de déesse, méditerranéenne, de longs cheveux bruns bouclés, le nez droit, un profil grec. Oui c’est ça, elle doit être grecque. Elle me parle avec son délicieux accent mais je ne l’écoute pas, fasciné par sa beauté. Elle sait son pouvoir et en joue, en abuse même. Combien de toubibs elle a dû rouler avec son petit jeu ? Mais moi, elle ne m’aura pas, elle accepte volontiers les deux doigts de Jack Daniels que je lui propose, madame est joueuse. Je me dirige vers la petite armoire qui fait office de bar, nous sers deux bonnes rasades de mon bourbon préféré. Discrètement, je laisse tomber trois gouttes de GHB dans son verre. J’en rajoute deux, pour faire bonne mesure. Il y a quinze jours, j’en ai une qui s’est réveillée au beau milieu de la séance. Tiens, c’est marrant, en y repensant, elle ressemblait un peu à ma grecque d’aujourd’hui. Un genre mannequin draguée en boîte de nuit celle-là…


***


Elle m’avait chauffé toute la soirée, puis planté au beau milieu de la piste de danse. Tout ça parce que je lui avais peloté les miches pendant un slow. Je l’avais rattrapée devant le bar et proposé un verre pour me faire pardonner. Elle avait d’abord refusé, elle voulait rentrer, puis devant mon air faussement contrit, avait fini par accepter. Lui glisser deux gouttes de GHB n’avait pas été facile, trop de monde au bar. Elle avait vidé son verre de jus d’orange d’un trait, pour me faire plaisir, puis avait pris congé, vite, trop vite. Je l’avais suivie, discrètement, jusqu’au parking de la boîte. Elle était montée dans son Audi, j’avais flippé un max. Si la drogue faisait effet alors qu’elle conduisait, elle risquait l’accident. La caisse n’avait pas démarré. Je m’étais approché, discrètement. Elle était affalée sur son siège, la tête sur le volant. Après l’avoir poussée côté passager et récupéré ses clés, j’avais discrètement quitté le parking à bord de l’Audi pour m’arrêter deux bornes plus loin, dans un coin bien tranquille. Et là mes amis, quelle fête. Je l’avais déshabillée complètement, elle avait un corps superbe. Je me souviens lui avoir tout fait subir. Délice suprême, elle était vierge. Je l’avais mise à quatre pattes, son corps prenant appui à l’intérieur de l’Audi, sur le siège passager. Son petit derrière avait été récalcitrant, mais le forcer m’avait procuré une jouissance extrême. C’était à ce moment qu’elle s’était réveillée. Heureusement, elle me tournait le dos, un coup de poing derrière la nuque l’avait renvoyée dans les vaps. La rhabiller m’avait pris un peu de temps. La ramener sur le parking de la boîte un peu moins. La suite avait été un jeu d’enfant. La bouteille de Jack Daniels que je garde dans ma bagnole avait fini ses jours sur les genoux de la belle, après en avoir copieusement vidé le contenu sur ses fringues. Des filles qui se saoulent en boîte, il s’en ramasse des dizaines tous les week-ends. Celle-là ne ferait pas exception. Elle s’en tirerait avec une bonne migraine et aurait du mal à s’asseoir pendant deux ou trois jours, après ce que je lui avais fait subir…


***


L’évocation de cette délicieuse soirée me provoque un plaisir rétroactif qui n’échappe pas à ma visiteuse.


— Vous souriez ? Ai-je dit quelque chose de drôle, j’aimerais en profiter.


(Pour en profiter, tu vas en profiter ma belle.)


— Pardonnez-moi, c’est votre accent que je trouve délicieux. Il me rappelle une « amie » que j’ai rencontrée il y a peu. De quel pays êtes-vous originaire ?

— De Grèce, d’une petite île des Cyclades dont le nom ne vous dirait rien.


L’insolente, elle me prend pour qui ? Elle fera moins la fière tout à l’heure. Ce qui ne saurait tarder puisque je lui propose un toast à notre future « collaboration ». Je ne sais toujours pas ce qu’elle veut me vendre, et je m’en moque prodigieusement, vu qu’il n’y a que son corps qui m’intéresse.


— Vous allez vite en besogne mon cher Docteur.

— Comment cela ?

— Vous trinquez à notre future collaboration, sans savoir ce que je vais vous proposer.

— Qu’importe, venant de vous, cela ne peut être qu’intéressant.

— Charmeur.


Elle me regarde droit dans les yeux et les siens sont deux charbons ardents. Bon sang, cette fille doit être une furie au lit. Je lève mon verre, elle porte le sien à ses lèvres, j’ai soudain très chaud. Le liquide ambré me fait du bien, elle déguste le sien à petites gorgées gourmandes.


— Vous parlez notre langue de façon parfaite, où avez-vous appris ?

— Je parle plusieurs langues couramment, dont le grec ancien. Cette faculté est innée chez les gens comme moi.


Je ne crois pas avoir saisi le sens de sa phrase.


— Les gens comme vous ? Que voulez-vous di…


Je ne finis pas ma phrase, je me sens mal soudain. Tout devient flou et ma langue pèse des tonnes. Je veux poser mon verre sur la table, mais il est trop lourd et je ne peux le retenir. Il tombe sur l’épais tapis sans se briser. Je reste prostré dans mon fauteuil, sans pouvoir bouger un cil. La fille se lève, comme si de rien n’était. Elle fait le tour de mon fauteuil, elle me parle mais je ne comprends pas tout ce qu’elle dit. Je voudrais crier, aucun son ne sort de ma bouche grande ouverte. La fille revient avec la mallette qu’elle avait en arrivant. Bon sang, ne voit-elle pas mon malaise ? Horrifié, je réalise que c’est elle qui devrait ressentir ce que je subis en ce moment. Elle a échangé nos verres. Comment a-t-elle fait ? Je n’ai rien vu, et je suis sûr de ne pas m’être trompé. Elle se rassoit en face de moi et me regarde droit dans les yeux. L’espace d’un instant, ses pupilles ont changé. Cette fille a des yeux de fauve, jaunes avec l’iris fendu. Elle me touche le front et j’entends à nouveau ses paroles, mais je ne peux toujours pas bouger.


— Mon cher Docteur Girard, il me faut maintenant vous montrer ce que je vous ai apporté.


Elle prend sa mallette qu’elle pose sur ses genoux. Avec un claquement sec, elle fait sauter le verrou et l’objet qu’elle en sort me fait dresser les cheveux sur la tête.

…/…

Je me réveille avec la gueule de bois du siècle. Et un horrible mal au ventre. Je suis à demi nu, vêtu de ma seule chemise et couché sur le tapis de mon bureau. J’aimerais me lever, mais un vertige m’oblige à rester au sol. L’effort est trop grand et je vomis copieusement.


— Vous n’êtes décidément qu’un porc mon cher Docteur.


Elle est assise à mon bureau, grande, brune, le type méditerranéen, belle à damner. Je ne la connais pas, mais je sens confusément qu’elle est responsable de mon état.


— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?


Je voudrais me lever, cacher ma nudité. Je vois mon pantalon roulé en boule, de l’autre côté de la pièce. J’arrive à me mettre sur les genoux et je sens un liquide chaud couler le long de mes cuisses. Du sang,


— Votre élixir est vraiment puissant, vous ne vous souvenez de rien ?


Bon sang, mais de quoi parle-t-elle ? Une douleur fulgurante me laboure le ventre et j’ai l’anus en feu.


— Qu’est-ce que vous m’avez fait ?


Elle se lève et vient dans ma direction. Une panthère, elle se déplace comme un fauve, terriblement dangereux.


— Moi, mais rien mon cher Docteur, vous devriez plutôt demander cela à mon amie.


D’une main elle m’effleure le front et de l’autre, elle indique le fond du bureau où se tient une jeune fille que je n’avais pas vue, lui tournant le dos. Elles ont un air de famille et pourraient être sœurs. Et puis tout me revient soudain. Le rendez-vous, la visiteuse médicale, et cette autre fille là, c’est le mannequin croisé en boîte, il y a quinze jours. Dans sa main, elle porte l’objet sorti de la mallette. Un énorme phallus en métal chromé, plein de sang. Mon sang.


— Espèces de sal…

— IL SUFFIT !!!


Sa voix, cette fille se sert de sa voix comme une sorte de pouvoir. L’ordre lancé tourne et retourne dans ma tête, je ne peux plus bouger ni parler à nouveau. Quelle est cette étrangeté ?


— Vous n’êtes qu’un porc Docteur, et ce que j’ai lu en vous ferait vomir vos congénères.


Mais qu’est-ce qu’elle raconte bon Dieu ? Comment peut-elle lire en moi ?


— Mais les gens comme moi savent lire dans les pensées Docteur Girard.


Enfer, elle lit dans mon esprit. Mais qui est-elle donc ?


— Vous allez comprendre Docteur, laissez-moi vous présenter Antinéa. Cette jeune fille est ma nièce. Nous vivons elle et moi sur une petite île des Cyclades comme je vous l’ai déjà dit. Et moi, je me nomme… mais non, vous le saurez assez tôt.


Dites-moi que je rêve, je vais me réveiller, tout ceci n’est qu’un mauvais cauchemar.


— Antinéa était destinée à devenir ma disciple. Je suis magicienne.


Cette fille est dingue.


— « Dingue » ? Je ne connais pas ce mot, mais à l’intonation que je perçois, ce ne doit pas être très gentil.


Elle retourne s’asseoir sur le bord de mon bureau, l’autre donzelle n’a toujours pas bougé.


— Est-ce ceci être « dingue »… ?


Elle pointe soudain son doigt dans ma direction, ses yeux ont changé. Jaunes, avec la pupille fendue. Un éclair jaillit de son index et me percute de plein fouet. La douleur est insoutenable. Je m’effondre et me tords sur le sol.


— Êtes-vous convaincu mon cher Docteur ?


Ne plus penser, ne pas la provoquer.


— Bien, reprenons. Je vous disais donc qu’Antinéa était destinée à devenir ma disciple. J’ai dit « était » destinée car pour prétendre à cet honneur, elle se devait de garder sa virginité, condition sine qua non au rite d’initiation. Vous comprenez qu’après ce que vous lui avez fait subir, elle ne deviendra jamais mon élève. Je n’avais pas approuvé ce voyage qu’elle voulait faire avant sa formation. Mais Antinéa est ma nièce préférée, je ne sais lui dire non. C’est à contre-cœur que je l’ai laissée partir. À son retour, j’ai tout de suite compris que quelque chose de grave s’était passé. Nous sentons ces choses-là. Si l’élixir que vous lui avez administré lui a fait perdre la mémoire, sonder son esprit est pour moi chose facile. J’ai vu ce que vous avez fait Docteur Girard. Et vous allez en payer le prix.


Elle se tait soudain, se dirige vers l’autre jeune fille et la prend par la main.


— Avant de partir, je tiens à vous dire que cette nuit, Antinéa vous a largement fait profiter du… « cadeau » que je vous ai apporté. Vous avez hurlé comme le porc que vous êtes. Sa façon à elle de vous « remercier » d’avoir gâché sa vie.

— Ma tante, il est temps de partir, le jour se lève.

— Oui Antinéa, mais je ne voudrais pas quitter notre cher docteur sans le remercier à mon tour.


Puis, s’adressant à moi :


— Docteur Girard, vous n’êtes qu’un porc, et… finalement, je vous rends service. Acceptez donc le cadeau de Circé, car tel est mon nom !


Elle dit alors une phrase que je ne comprends pas, puis elles sortent toutes les deux. Puissent-elles crever en enfer. J’ai mal partout et mon anus me lance. Qu’a-t-elle dit déjà ? Comment s’appelait-elle ? Circé, mais alors…


Eh oui cher Docteur Girard, le nom de Circé évoque quelque chose pour vous. Mais il est maintenant trop tard. Une douleur fulgurante vous couche soudain par terre. Vous avez l’impression qu’une main géante vous broie les os et les muscles. Une odeur épouvantable envahit la pièce et c’est à quatre pattes que vous rejoignez le cabinet de toilette. Regardez-vous Docteur Girard, regardez dans ce miroir. Ce reflet dans la glace, est-ce bien vous ?


Anne-Sophie eut peur quand elle arriva au cabinet du docteur Girard. La porte était grande ouverte. Les avait-on cambriolés pendant la nuit ? Elle tendit l’oreille, il lui semblait entendre un bruit étrange en provenance du bureau. Elle n’osait entrer. Elle sortit son téléphone et composa le numéro du docteur. Après quelques secondes, la sonnerie résonna dans son portable… et à l’intérieur ! Le toubib était déjà là, étrange, il n’arrivait pas si tôt d’habitude. Rassurée, elle pénétra dans le cabinet, le téléphone collé sur l’oreille. Une odeur épouvantable lui sauta au visage et elle poussa un hurlement strident en entrant dans le bureau. Un énorme cochon baignant dans sa fange était vautré sur le tapis, et la regardait de ses petits yeux porcins.

On se posa longtemps la question : comment avait-il fait pour enfiler la chemise du docteur Girard… ?


 
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   Anonyme   
15/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Tiens, c’est marrant, en y repensant, elle ressemblait un peu à ma grecque d’aujourd’hui.
C'est là que je me suis dit que la "visiteuse" n'était pas une visiteuse mais venait venger sa... (j'ai d'abord cru sœur).

Un truc qui ne m'a pas paru logique : le toubib dit au départ qu'il ne file du GHB qu'à "celles qui ne veulent pas", mais il charge d'emblée le verre de sa visiteuse qui n'a pourtant pas l'air farouche.

Bon, sinon l'histoire est plutôt sympa à mes yeux dans la mesure où le bon docteur est un enfoiré de première, mais je trouve un peu dommage qu'apparemment seule l'intervention de la magie permette de mettre fin à la carrière d'un "serial rapist" ; et le fait que Circé applique rigoureusement la règle de la virginité nécessaire pour devenir sa disciple... Hmm, assez réac en fait. Car il ne s'agit a priori pas d'un empêchement technique du genre "si t'es pas vierge, la magie n'opère pas" : la formulation "pour prétendre à cet honneur, elle se devait de garder sa virginité, condition sine qua non au rite d’initiation" me fait vraiment penser à une contrainte culturelle. Du coup, en rendant la nièce inapte à devenir sa disciple pour quelque chose dont elle n'est absolument pas responsable, la magicienne ne se conduit-elle pas selon des canons misogynes, même si pas aussi graves que ceux du violeur ? Pour moi, cela revient un peu à l'opprobre que les sociétés traditionnelles font souvent peser sur la victime d'un viol.
Sauf que là, en plus, le docteur s'en prend plein le cul. Tout le monde est puni.

Bref, si j'apprécie le baroque et la cruauté de l'histoire, j'ai des réserves. La dernière phrase est marrante, je trouve.

   JulieM   
16/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un récit horrifique livré dans un déroulement parfait, tendu jusqu'à son point d'orgue, celui d'une jouissive vengeance (ah si nous avions, nous les femmes, le pouvoir de la terrible Circé !)
Cela se lit d'un trait, l'écriture colle à l'histoire, précise et descriptive mais pas trop. J'ai apprécié l'histoire mêlant la froide réalité du violeur et la puissance du mythe vengeur.
Je me demande si la catégorie Laboniris convient, c'est plutôt un thriller fantastique, non ?

Merci de ce moment.

   Ora   
23/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'adore!!! Tout, l'histoire, l'écriture, la description des pensées de cet homme qui se pense au dessus de tout, son regard sur les femmes, ces magiciennes, leur vengeance. Réel et irréel se rencontrent à merveille dans cette nouvelle très fluide, portée par une écriture qui l'est tout autant. Et puis, cette fin jubilatoire ne gâche rien! ;) Merci!!

   Donaldo75   
23/10/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour,

J'ai lu cette histoire et j'avoue qu'elle m'a laissé perplexe, surtout sur ce qu’elle véhicule. Pour moi, juger une nouvelle sans prendre trop en compte le fond se résume à qualifier si elle est percutante, efficace, va à l'essentiel, ne s'embarrasse pas d'effets inutiles.

1/ Percutante: je ne suis pas persuadé que les images crues, avec le langage ad hoc, rendent une narration plus percutante. En fait, ici, le style sert plus les impressions (le dégoût ou l’autosatisfaction, au choix de l’auteur) que le rythme du récit. Les passages censés apportés du contexte sont laborieusement crus, à la limite du trivial.
2/ Efficace: pour rendre le personnage principal antipathique, ce texte est efficace ; est-ce la seule condition d’un récit efficace ? Je ne crois pas. La seconde partie, avec Circé, est juste longue à venir, poussive, on la sent à des kilomètres.
3/ Aller à l'essentiel: ce n’est pas le choix de l’auteur. Il se complait dans le sadisme (sans jugement de valeurs) que ce soit celui du docteur Girard ou celui des revanchardes.
4/ Pas d'effets inutiles: il n’y en a pas vraiment ; c’est sordide à souhait, du début à la fin, ce qui rend la narration appropriée au sujet.

Ceci étant froidement analysé, une seconde puis une troisième lecture de cette nouvelle m’ont laissé la même impression : il y a là une apologie, peut-être inconsciente, du sadisme. Elle n’est pas suffisamment contrôlée pour provoquer soit une prise de conscience, soit une grande envie de casser l’écran en deux. C’est de l’apologie molle, auto satisfaite, dans une écriture au style presque masturbatoire. L’usage de la première personne n’arrange pas l’ensemble, personnifiant le docteur Girard dans l’auteur et augmentant cette impression d’autosatisfaction.

En bref, malgré trois lectures, ce texte m’a déplu. J’irai me flageller avec des ronces ou des orties ; peut-être suis-je trop pudibond.

   Brume   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bonjour POLOPOIL,

Je suis étonnée du classement de votre nouvelle en catégorie Humour/détente. L'histoire ne m'a pas provoqué le moindre sourire, au contraire, j'ai été plus choquée que détendue.
Un défilement de pensées cochonnes d'un docteur serial violeur du début à la fin, c'est trop.
A la fin on vire dans le fantastique, surprenant. Et la punition est à la hauteur de ce que l'autre mérite.
C'est trash, cafardeux, sinistre.
Au niveau de l'écriture, je n'ai rien à reprocher. C'est limpide, on rentre dans le vif du sujet, le rythme est dynamique, l'utilisation de la première personne donne une sacré présence au docteur, on "entend" bien la tonalité perverse de sa voix par ses paroles, les nuances dans son monologue sont bien mises en valeur grâce au bon choix et placement de la ponctuation, la mise en page est bien aérée.

Bon vous l'aurez compris le fond m'a mis mal à l'aise, mais la forme est selon moi une réussite. En espérant vous lire sur un autre registre.

   GillesP   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai lu cette nouvelle sans lever les yeux une seule seconde! L'écriture est au profit de l'histoire, sans temps mort, sans détail inutile. Je m'attendais pas, au début, à un dénouement fantastique, mais plutôt à une chronique de la vie quotidienne de cet immonde docteur. Puis, lorsque la jeune femme a commencé à insister sur le terme "porc", d'un coup j'ai compris.
Merci pour cette lecture!

   vendularge   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai votre texte avec un certain intérêt et je dois le dire aussi, une grande distance . Beaucoup de clichés dans cette histoire, le doc plein de fric à Neuilly...qui se se la joue genre "sérail violeur" au GHB. Un terrain propice à tous les défenseurs de la cause (je suis une femme)..il accumule tous les vices. Puis le traquenard qu'on voit venir de loin et pour finir la transformation en cochon....
Impossible pour moi d'adhérer à cette histoire...une autre fois peut-être

Vendularge

   Bidis   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Attirée par le titre, j'ai d'abord parcouru les évaluations, en forme de montagnes russes. Voilà qui attise ma curiosité...
Puis j'ai lu le texte. D'un trait. L'écriture ne me paraît pas exceptionnelle, mais ce que l'on raconte ici me sidère. Voilà une histoire qui demeure dans la mémoire...
Et j'évalue selon la qualité du moment que cette lecture m'a fait passer. Or il fut à la fois distrayant et scotchant, ce qui n'est pas négligeable du tout.

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir,

Pour ma part, je n'aurais pas mis cette nouvelle dans la catégorie où elle figure, car je ne vois aucun humour dans cette histoire, encore moins de la détente. Cette histoire relève plutôt du fantastique avec cet homme transformé en cochon, sinon je ne vois pas où la classer.

Ceci étant, l'histoire (effrayante) raconte le calvaire de femmes violées à leur insu par un gynécologue sans scrupules et totalement abject. Cela me fait penser à cette affaire relayée par l'AFP d'un docteur gynéco exerçant dans le Val d'Oise et des 92 plaintes de patientes déposées contre lui, ou encore d'un docteur - soi-disant émérite - ayant exercé en plein Paris et des dizaines de plaintes à son encontre... Bref, les exemples foisonnent, malheureusement.

La nouvelle est brutale, donc, et bien que les personnages soient crédibles, tout bascule avec cette histoire de sorcières. Je me suis dit : "mais que vient faire ce truc dans cette histoire ?" Avait-on besoin d'inventer une chose aussi invraissemblable pour justifier - ou mettre en scène - une telle vengeance ? La réponse, à mon humbre avis, est non ! J'aurais préféré quelque chose de plus rationnel, parce que l'histoire de transformer un homme en cochon, je n'y crois vraiment pas !

Je pense que c'est là-dessus que vous devriez travailler, sur la chute finale. Il y a mille façons rationnelles - et donc crédibles - de se venger, autant éviter le choix d'une seule - irrationnelle - qui ferait s'effondrer l'ensemble de l'histoire.

Bon, j'ai peut-être été un peu sévère - je ne sais pas trop - ce qui prouve quand même que je me suis intéressé à cette histoire.

Bien à vous,

Wall-E

   plumette   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Pas
j'avais lu ce texte en EL et m'était abstenue de le commenter tant l'histoire me paraissait complaisante, exhibitionniste et dénuée d'intérêt.

j'ai relu ce texte avec un peu de recul et je ne change pas d'avis quant à ce que j'appelle complaisance.Le docteur Girard est une caricature, son mode opératoire sans subtilité, et je n'ai pas un instant cru à son univers et à son impunité totale jusqu'à cette fameuse soirée où la nouvelle vire au fantastique. Je considère le texte comme un prétexte à défoulement sexiste et sexuel et cela ne me plait pas!
On peut très bien choisir d'écrire sur un pervers violeur mais encore faut-il que le déroulé de l'histoire soit crédible pour le lecteur. Or ici, l'auteur n'a pas choisi son genre: réalisme lourdingue au début,pour terminer dans le fantastique qui s'accorde assez peu au reste de la nouvelle.
l'écriture est maîtrisée, plus que correcte et j'aimerais la voir au service d'un autre thème.
Désolée,

Plumette

   hersen   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Pas
C'est perdue dans les limbes des degrés de cette histoire que je m'attelle au commentaire.

Entre le réalisme cru de ce docteur violant en toute impunité, la mythologie qui débarque d'une manière trop arrangeante et le cliché du cochon, j'ai du mal à saisir où veut en venir l'auteur; si c'est pour de rire, ça ne passe pas trop bien en ce qui me concerne.

L'écriture n'est pas mal, pourtant, la "chose" est ailleurs. Je dirais presque une sorte de jem'enfoutisme. le ton, je pense, pouvait servir mieux une histoire qui, tant qu'à faire, aurait pu aller plus loin et ne pas s'arrêter à des fantasmes (les viols en série, sans états d'âmes), le fantastique facile (la nièce qui doit être vierge- je ne comprends d'ailleurs pas : l'enjeu de sa virginité est si important pour elle mais elle traîne quand même dans des bars de nuit sans être accompagnée ?) et enfin, cochon qui s'en dédit, notre pervers ne s'en tirera pas comme ça par la tata qui débarque, un peu tard quand même.

le problème est que j'ai trop l'impression que l'auteur se complait dans un mélange des genres qui m'empêche de voir des degrés plus subtils.

A vous relire sur autre chose.

   Blacksad   
14/11/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Prendre comme "héros" un serial violeur, adepte du GHB et sans aucune morale (pléonasme..), c'était un parai audacieux. Le trait était forcé, voire caricatural et les situations pas toujours crédibles mais la nouvelle tenait quand même la route, jusqu'à la vengeance que je trouvais assez bien trouvée. Mais là arrive la magie et un fantastique qui tombe comme un cheveu sur la soupe.
Le fantastique ne me dérange pas outre mesure mais là, il est... inutile. Et contre-productif de mon point de vue.
Si j'avais un conseil, ce serait de zapper ce passage de justifications et d'explications sur la magie.
La fin en forme de "Truisme" accéléré... pourquoi pas ? Mais je la trouverais plus percutante sans l'explication de la magicienne.

   Proseuse   
13/11/2016
Bonsoir Polopoil

Le souci, ici, c' est que la première partie du texte, assez insupportable du reste, garde dans le récit une vraisemblance de faits divers qui nous donnent froid dans le dos ! Alors, soit, on est dans l ' innommable et ce narrateur pervers nous raconte sans vergogne ses déviances .. je lis, et je me dis pourquoi pas, après tout … écoutons-le ! ( sans complaisance, tout de même !) mais la fin du texte en lieu et place de ce qui aurait du être une arrestation, un procès dans cette- réalité- se déplace et le narrateur, entraïne , cette fois , le lecteur dans un changement de registre … quittant celui de la -réalité- pour celui du -fantastique- ! Et du coup la chute ressemble plus à une pirouette ( invraisemblance) qui même si c' est pour nous faire finir cet homme en cochon ne peut, ni nous faire sourire, ni nous satisfaire , quelque part, j' ai cette impression que ce docteur dans ce changement de ton … change bien facilement d' histoire et échappe ainsi, à la justice -réelle- qu' il mérite : celle des « hommes »!
Comprenez, quand on lit un texte, on se l' approprie, d' une façon ou d' une autre et je suis femme et mère, et si j' avais du lire cette histoire en ayant eu dans ma vie( mes filles ou moi ) à subir de tels actes que ceux énoncés dans la première partie de votre texte, je suis certaine que la deuxième partie m' aurait pour le moins fait grincer des dents et mis dans une colère terrible! il est des sujets qui ne supportent pas la -pirouette- c' est sévère, mais en même temps c' est vous qui avez choisi d' écrire sur ce thème ! C' était un peu provoc, alors, tant pis pour vous !!Vous allez sans doute avoir du mal, ici, avec la gente féminine et pas que peut-être !
À part cela, c' est bien écrit, là, rien à dire …mais, le thème était délicat et le rendu ne l' est pas

Bon, je viens de refaire une énième lecture, et je vais tenter une nouvelle approche en me faisant un peu, l' avocat du diable ( pour votre texte, pas pour le violeur ! ) ou du moins en essayant d' interpréter cette deuxième partie du texte autrement …. supposons, supposons, me dis-je, qu' il faille, non pas lire cette partie comme du – fantastique- mais du … -fantasme- ! Fantasmes de victimes de ces violes , fantasmes de vengeance de femmes, de mères .. ce qui expliquerait que l' on sorte de la réalité , mais, l' exercice est encore bien périlleux, parce que se serait supposer qu' il y aurait éventuellement comme réponse et « réparation » au crime de perversité et de viol ….la perversité et le viol eux-mêmes, en retour !! et ça, c' est pas si simple ! Enfin, si c' est cela que vous avez voulu aborder, ça ne l' a pas fait vraiment, le thème était très ardu !
Bon, j' espère que vous en conviendrez, j' ai fait des efforts pour tenter de comprendre votre cheminement de pensées , je n' évalue pas , parce que je ne sais pas où vous aviez en fin de compte envie de nous emmener !

   Annick   
16/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce qui me gêne, c'est qu'on change de narrateur à la fin du récit : de je à il. Il aurait fallu dès le début du récit opter pour un narrateur externe ou omniscient.

Ce prédateur est odieux évidemment et l'expression "être un porc", d'abord pris au sens figuré devient à la chute du texte, un sens propre. La morale est sauve. C'est une bonne idée qui est bien exploitée.

Dans le genre "gore", c'est plutôt bien réussi. C'est bien écrit, le récit est enlevé, bien construit, (à part cette incohérence de point de vue à la toute fin du récit). On ne s'ennuie pas, c'est le moins qu'on puisse dire !

En tant que femme, j'évite de lire ce type d'histoire le soir... Je tiens à dormir tranquille !

   Alcirion   
28/11/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Polopoil,

Je me rappelle avoir eu une impression étrange en lisant votre texte en espace lecture. A la relecture, j'ai compris que c'était le décalage entre un style réaliste et l'irruption du surnaturel dans la deuxième partie : ça paraît étrange de rester dans un ton, une écriture rationnelle (il n'y a aucun élément ou atmosphère fantastique) jusqu'à la fin dans ces conditions.

Pour le fond, consciemment ou inconsciemment, j'ai le sentiment que vous avez voulu rattraper les turpitudes du personnage principal par une fin moraliste, pour effacer le dégoût de son comportement.

Pour la forme, j'ai trouvé la première partie vraiment réussie, mais je décroche à l'arrivée du fantastique.

A vous relire !

   VALLOIS   
22/11/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Nouvelle version de l'arroseur arrosé. Mais trop rapidement on devine ce qui va se passer. De plus, j'ai travaillé plusieurs années dans les hôpitaux et l'accumulation des scènes me semble irréaliste.
Je suis peut-être sévère mais je n'ai pas accroché.

   andrejalex   
15/4/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Le style, alerte, est bien adapté à l'histoire. Parfois cru, ce qui correspond bien à ce gros des gueulasse. L'humour est vraiment très noir. Le bon docteur, au féminisme ravageur (il aime les femmes!), se trouve cruellement puni de ses méfaits. C'est bien fait.
La chute est inattendue mais un peu vache pour les porcs...
Une question cependant: comment Ulysse s'est-il débrouillé avec Circé?

   Anonyme   
18/7/2017
Départ sur les chapeaux de roues. Toute la première partie, je l'ai trouvée très bien. C'est horrible, mais j'aime ça. Ca fuse, ça glisse rien qui accroche les bas pour les filer. Impeccable.
C'est aux dialogues que j'ai mes premières réserves. Ils sont pas très naturels vos dialogues (« mon cher Docteur », « Comment cela », « qu'importe », « charmeur »). Bref, on se croirait dans un salon guindé des années 30. C'est raté. Je crois même avoir trouvé un « Il suffit » et j'ai failli m'étrangler.

Pareil pour l'inutilité de certaines considérations. Par exemple celle-ci : « bon sang, cette fille doit être une furie au lit. » Pour moi, ça n'apporte rien, au contraire. Essayez de lire avec, puis sans. Si vous n'êtes pas convaincu, gardez-le quand même mais bof quoi.
Au niveau des considérations inutiles, il y en a d'autres plus bas. Par exemple « bon sang, mais de quoi parle-t-elle », « Enfer, elle lit dans mon esprit », etc.
J'en ai noté une autre qui me semble encore plus flagrante parce qu'en plus elle fait répète avec une autre quelques lignes plus haut : « elle s'en tirerait avec une bonne migraine et aurait du mal à s'asseoir pendant deux ou trois jours après ce que je lui avait fait subir ». Le « après ce que je lui avais fait subir » est vraiment lourdingue. On a compris, pas la peine d'insister. Et de plus comme je le disais, il fait répétition avec la même notion de « faire subir » utilisée précédemment.

Pas fan, non plus, de certains guillemets dont vous abusez dans ce texte. J'ai noté celui-ci (il me rappelle une « amie ») qui en plus se trouve dans un dialogue. C'est donc le médecin qui s'adresse à sa visiteuse et pour moi c'est double faute parce que je ne vois pas du tout la nuance qu'il pourrait - ou voudrait - faire passer. Ni comment la visiteuse pourrait percevoir ces guillemets.
Des guillemets inutiles, y en a d'autres.



une petite lourdeur ici :
« revient avec la mallette qu'elle avait en arrivant »
alors que « revenir avec sa mallette » tout court serait plus simple et on aurait compris.

Une autre lourdeur :
« je ne peux ni bouger ni parler à nouveau »
Pourquoi « à nouveau » ?

Une grosse lourdeur :
« n'est qu'un mauvais cauchemar » -> par opposition à « un bon cauchemar » sans doute ? Un cauchemar tout court ou bien un mauvais rêve.

quelques verbes pauvres à améliorer. Par exemple :
« je ne peux toujours pas bouger »- > je ne parviens
« elle dit une phrase » - > prononce
« je l'avais mise à quatre pattes » - > positionnée


des à-peu-près :
« elle se sert de sa voix comme une sorte de pouvoir » -> comme d'une sorte

Une incongruité :
« Un éclair me percute de plein fouet »
Frappe, à la rigueur. Mais percute...

elle se tait soudain - > le soudain est inutile.


Cette petite revue de détail terminée, je répète que j'ai bien aimé la première partie, moins la seconde à partir des dialogues. Je me suis cru dans millénium quand Lisbeth Salander se venge de son tuteur. Mais en moins bien.
Je pense que d'une manière générale, c'est l'irruption de la magie dans l'univers rationnel qui m'a rebuté. + le fait que ça soit de la première personne alors que le personnage est transformé en pourceau. En fait, la fin me déçoit. On ne sait même pas s'il est vraiment conscient de ce qui lui arrive. Mon côté sadique aurait aimé qu'il souffre vraiment, qu'elle lui coupe les couilles. Ou bien qu'il s'en sorte, mais pas une espèce d'entre les deux...
La vengeance de Salander de ce point de vue-là était excellente et implacable. Son tuteur était puni jusqu'à la fin de sa vie avec la marque infamante qu'elle lui avait laissé.
Je crois que c'est ce qu'il manque, une fin moins fantaisiste.

Voilà, voila cher Polopoil. Ca se fête : vous êtes mon premier commentaire sur ce site. Peut-être le dernier aussi, mais peut-être pas.
Allez, je m'en vais lire les commentaires des autres.

   Anonyme   
19/7/2017
J'étais passé à côté de cette nouvelle que je découvre à la faveur d'un commentaire récent.

Je ne trouve pas que la nouvelle soit si mal écrite mais il y a un vrai problème en ce qui concerne le caractère de la narration qui devrait rester extra-diégétique pour être crédible. Sauf à lire un journal ou une chronique de ce bon docteur machin, il est strictement impossible qu'il pût raconter lui-même cet épisode.

Sinon — et c'est à l'honneur de celui qui écrit cette nouvelle — l'auteur ne connaît pas véritablement les effets du GHB qu'il confond avec un narcotique quelconque.

Une de mes amies proches a subi ce genre d'intoxication dans un bar aux Etats-Unis alors qu'elle était étudiante dans une université américaine il y a une dizaine d'années.

Fort heureusement, elle était entourée par des ami-e-s ce que le type qui a mis ce produit dans sa boisson n'avait probablement pas prévu la croyant seule.

En fait, ce poison provoque tout d'abord une sensation de malaise intense mais n'endort la victime en aucun cas. Elle reste parfaitement éveillée et active mais n'a aucune possibilité de faire remonter le moindre souvenir par la suite.


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