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Corto
26/3/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce texte est magique.
Structuré de façon peu conventionnelle, il mélange les situations observées, les émotions, les sentiments, les échos de vie personnelle. Se déroulant sur toute une année il commence par l'hiver. Cet hiver où la chasse photographique en pleine neige permet la rencontre avec le renard. Puis vient le printemps où la jeune fille qui adore dessiner est captivée par "Cet arbre magnifique" trônant au milieu de la place magique. Et lorsque le dessin s'envole dans les airs on assiste à une réaction étonnante: "Je suis pour la première fois depuis trop longtemps heureuse. Heureuse que mon travail puisse avoir une vie ailleurs que dans mon placard". L'été n'est pas l'ami du personnage: "Le lac est derrière moi, mais je ne veux pas me retourner et me retrouver seule face à cette immensité sombre et dangereuse" ou plus loin: "Mais, comment puis-je trouver la nature belle et effrayante à la fois!". Vient enfin l'automne dont le début interroge: "Je ne peux me retenir de pleurer. Qui suis-je?". Mais l'apaisement vient vite: "Le crépuscule automnal semble me soutenir, me consoler, m’accompagner" et aussi: "Les feuilles rousses ou blondes me tombent dessus et me permettent de m’évader de ma prison de pensées." Le final ne semble pas exprimer de regret: "La nuit sera ce soir, la seule à me tenir compagnie" comme si la complicité avec la nature suffisait à combler une vie intérieure d'une grande richesse. Bravo. |
Anonyme
27/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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Beaucoup de bonnes choses dans ce texte dont de nombreux passages, bucoliques voire poétiques, sont très plaisants à lire.
À certains moments on pourrait évoquer Louis Pergaud, Colette ou Jules Renard. Par contre il y a des longueurs et certaines descriptions sont redondantes. Mais surtout le défaut majeur de la nouvelle est qu’elle pâtit d’une fâcheuse absence de fil conducteur : s’il y en a un (hormis le défilé des saisons qui est plus un prétexte qu’un fil conducteur) je n’ai pas su le voir. Dans l’ensemble une œuvre intéressante et ambitieuse à laquelle il manque peu de choses pour être pleinement convaincante. |
plumette
31/3/2019
a aimé ce texte
Un peu
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il y a de belles choses dans ce texte où les narrateurs successifs ( au moins deux car il y a un homme et une femme) prennent prétexte des saisons pour nous livrer leur manière d'être au monde.
J'ai lu ce texte plutôt comme de la prose poétique que comme une nouvelle ou un texte qui proposerait une réflexion. Ce texte est donc un OLNI ( objet littéraire non identifié) et en ce sens je m'interroge sur sa possible admission dans le catalogue oniris dans la catégorie nouvelles même s'il n'y a pas une orthodoxie absolue sur les catégories et sous catégories. j'aime bien qu'une nouvelle me raconte une histoire, qu'elle m'emmène quelque part, et qu'elle me propose de m'attacher à un ou quelques personnages. Rien de tel ici, et même, je ne suis pas toujours convaincue sur le parrallèle avec les saisons. Comme L'automne par exemple!) le passage que j'ai préféré est celui de l'hiver car il m'a offert une vision! ce qui est assez paradoxal avec tout ce blanc. bien embarassée pour évaluer ! l'écriture n'est pas en cause car elle est plutôt agréable, à l'exception de petits passages qui ont fait buter ma lecture comme: "Mais étrangement, je ne me mets pas dans une colère folle ou éprouve une infinie tristesse." j'aurai vu une deuxième partie de phrase utilisant aussi la forme négative. ou "Je me réfugie alors sous un chêne immense dont les branches retombaient autour de lui comme de lassitude formant une robe de feuilles vertes." problème de concordance des temps? Plumette |
FANTIN
2/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte prenant, presque envoûtant, à la fois lumineux et très sombre. Une sensibilité à vif qui vibre au fil des saisons, faisant appel à l'art sous de nombreuses formes pour lutter contre une marée noire de pensées tristes persistantes. Rempli de lueurs, de rayons, mais aussi de brumes rampantes et de nuages, ce texte à la beauté écorchée délivre tout du long une impression d'équilibre précaire, entre la vie, la mort, la splendeur, la laideur, l'espoir, le désespoir, le bonheur, la souffrance.
Pour finir on espère de tout cœur que la poésie saura durablement faire pencher la balance... |
Donaldo75
19/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Pomme_d_Adam,
Autant le dire de suite, j'ai craqué sur ce texte. Pour moi, c'est de la prose poétique comme on en lit trop peu sur cet espace où nouvelles et poésies vivent presque leur vie séparément. Est-ce bien écrit ? Oui, sans conteste. Et c'est bien exposé. Ce texte est original du fait de sa poésie, ce qui arrive rarement ici, comme je le disais en préambule - je ne parle pas des textes supposément subtils et écrits dans un style à rendre épileptique un fan de la Nouvelle Vague - et fait du bien aux lecteurs. Bravo ! Merci pour le partage. Donaldo |
senglar
20/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Pomme_d_Adam,
"Que de saisons !" Ce qui est curieux c'est que les saisons ne semblent pas correspondre aux saisons telles que les connaît le lecteur, il y a du salmigondis dans l'air (lol, c'est pas méchant), l'auteur les torture au gré de ses envies. Et tel trait du printemps peut très bien correspondre à l'hiver, et tel trait e l'été peut très bien correspondre à l'automne. Le lecteur a très bien compris que c'est un état d'esprit, uniforme, qui uniformise le tout. Le résultat en est plus un mal-être diffusé qu'un bien-être partagé ; il faut dire qu'avec la lune pour tutrice on ne pouvait guère espérer autre chose. La poésie est là... qui sauve la mise :) senglar |
ANIMAL
7/10/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Un texte magnifique qui sort indubitablement de l’ordinaire. Cette façon de marier des saisons et des humains, l’observation de la nature en adéquation avec les humeurs des narrateurs successifs, l’ambiance douce-violente qui se dégage de chaque partie, me gardent sous le charme jusqu’au bout de cette lecture. La nature est belle ou menaçante, aimable ou cruelle, et l’humain est rêveur ou triste, mélancolique ou plein d’espoir. Que de poésie se révèle au fil de cette nouvelle.
Si j’ai une seule remarque à faire, c’est la ponctuation un peu erratique qui perturbe parfois la lecture, mais c’est si peu. Bravo pour cette ronde des saisons qui semble flotter comme un songe et vous entraîne en dehors du temps. |