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Sentimental/Romanesque
Pomme : Vacances
 Publié le 28/01/13  -  8 commentaires  -  14494 caractères  -  157 lectures    Autres textes du même auteur

Passer ses vacances d'été chez sa grand-mère quand on a treize ans peut être l'occasion de découvrir son père sous un autre jour.


Vacances


3 juillet 2009

Cher journal,

Il est hors de question que je reste tout l'été ici ! Papa a eu beau me dire qu'il n'y peut rien, que ce sont des circonstances imprévues, qu'il est désolé d'avoir dû annuler tous nos projets pour les vacances, ce n'est pas lui qui est coincé avec Mamy dans le coin le plus paumé du monde.

Il va passer les prochaines semaines de l'autre côté de la planète pour son boulot et moi ? Je vais me tourner les pouces en attendant la rentrée. Il n'y a pas de télévision ici, non mais c'est possible ça ? Ne parlons pas d'une connexion internet, je crois que les gens de ce patelin ne savent même pas que ça existe. Mamy écoute les informations sur un poste de radio qui doit être encore plus vieux qu'elle et parfois, quand le voisin passe pour donner les dernières nouvelles de son potager, il nous fait profiter de son journal. C'est tout. Mais le pire, je te le donne en mille : pas une once de réseau ! Même pas moyen de mettre à profit le portable que papa m'a offert la semaine dernière pour mes treize ans. Comment je fais moi, pour avoir des nouvelles de Fanny et Alice ?

"Tu pourras leur écrire ma chérie", m'a soufflé papa hier quand il est parti. J'ai préféré me taire et lever les yeux au ciel.

Puis le moteur de la BMW a ronflé et sur un dernier signe, il est parti. Il n'aurait pas fallu qu'il rate son avion. Ah non alors, ça aurait été trop bête !

Me voilà seule pour deux mois avec Mamy. D'habitude, je ne la vois qu'une fois par an, quand on lui rend visite le jour de Noël. C'est gai.


7 juillet 2009

Cher journal,

Que le temps se traîne ! Je dors dans l'ancienne chambre de papa : tapisserie à grosses fleurs vertes et marron, crucifix en bois au-dessus du lit…

Avec Mamy, ça se passe bien finalement. Elle me laisse plus ou moins tranquille, elle a même renoncé à me recoiffer quand je passe à sa portée (peut-être qu'elle a fini par comprendre que la mèche sur les yeux est hyper tendance). La seule chose qu'elle demande, c'est que je l'aide à préparer les repas. Il fallait voir sa tête quand elle a compris que je n'avais jamais écossé de petits pois de ma vie ! Elle a secoué le menton et marmonné quelque chose que je n'ai pas compris.

Mais je crois qu'elle a compris que je m'ennuie. Ce matin au petit-déjeuner, elle m'a proposé d'aller faire un tour au grenier. Il paraît qu'il y a là-haut des caisses remplies des affaires de papa quand il avait mon âge.


9 juillet 2009

Cher journal,

J'ai trouvé les caisses et j'en ai descendu quatre. Elles sont pleines de livres. Je ne savais pas que papa aimait autant la lecture, je ne l'ai jamais vu lire autre chose que les dossiers qu'il ramène de son travail.


13 juillet 2009

Cher journal,

C'est incroyable comme le temps file depuis que j'ai descendu les livres du grenier. Je passe mes journées au jardin à dévorer la bibliothèque de papa. Hier j'ai terminé "Robinson Crusoé". Je vais commencer "Tom Sawyer".


15 juillet 2009

Cher journal,

Ce matin j'ai entamé un livre très abîmé qui se trouvait dans la deuxième caisse : "L'île au trésor". Papa a certainement beaucoup lu et aimé ce livre-là, toutes les pages sont froissées et détachées. Quand je suis arrivée à un endroit où il manque carrément une page, j'ai abandonné. Je me suis rabattue sur "Les quatre filles du docteur March".


16 juillet 2009

Cher journal,

J'ai été surprise en lisant les premiers chapitres des "Quatre filles du docteur March" hier, ce n'est pas du tout le même genre que les autres livres de la caisse, pas du tout un livre d'aventures… En feuilletant le livre, j'ai fini par remarquer une petite inscription au crayon, un nom sur la page de garde : Marie Dubois.


17 juillet 2009

Cher journal,

J'ai demandé ce matin à Mamy si elle connaissait Marie Dubois. Elle m'a répondu que c'était une voisine de l'âge de papa et qu'ils étaient inséparables quand ils étaient petits. Et puis, quand papa a eu douze ans, il est allé à l'internat et ils se revoyaient pendant les vacances. À dix-huit ans, il est parti vivre aux États-Unis pendant quelques années. Environ deux ans après, Marie s'est mariée et elle a quitté la région. Aujourd'hui, ses parents sont morts tous les deux, la maison a été vendue et personne ne sait ce que Marie est devenue.

Elle regardait par la fenêtre en m'expliquant tout ça, et puis après un long silence, elle a voulu me montrer quelque chose dans la remise : un vieux vélo tout cabossé, un vélo qui appartenait à Marie et qu'elle a laissé ici ! Mamy m'a dit que si je parvenais à le remettre en état, je pourrais m'en servir pour aller me balader un peu !


20 juillet 2009

Cher journal,

Je passe mes journées à réparer le vélo en ce moment et le soir, je continue mes lectures. Dans la troisième caisse du grenier, il n'y a que des livres de Jules Verne ! Papa devait vraiment l'adorer ! Mais aucun n'est aussi usé que "L'île au trésor". En le voyant traîner sur la table de nuit, j'ai décidé de continuer à le lire malgré tout.

Je suis sortie de ma chambre, à la recherche d'un rouleau de papier collant pour réparer les pages. Une odeur de fruits cuits s'échappait de la cuisine : Mamy préparait des confitures dans une grande bassine en cuivre, avec les framboises que j'ai ramassées au jardin ce matin. Des dizaines de bocaux attendaient sur la table. Mange-t-elle vraiment autant de confiture sur une année ? Et puis elle a remarqué le livre que je tenais à la main.

Elle a ri. Il paraît que papa et Marie l'ont tellement lu qu'ils connaissaient des passages par cœur. Et que d'ailleurs ce qu'ils préféraient faire quand ils étaient ensemble, c'était jouer aux pirates. Pendant des années, ils ont dessiné des cartes au trésor sur leurs mouchoirs, chipé des cintres pour en faire des crochets et des crayons de maquillage pour se dessiner des moustaches et des cicatrices. Ils avaient même un repaire d'après elle ! Une cabane de pirates que papy avait construite pour eux. Quand la bicyclette sera réparée, elle m'expliquera où c'est et j'irai voir ce qu'il en reste.


23 juillet 2009

Cher journal,

Le vélo est comme neuf, je suis fière de moi !

Du coup, je suis allée ce matin voir la fameuse cabane, qui se trouve à l'orée d'un bois, pas bien loin de la maison. Évidemment, après tout ce temps, elle est très, très délabrée et je crois qu'il n'y a plus grand-chose à en tirer : le bois est pourri, rongé par les vers, le toit n'existe pratiquement plus, la porte pend sur un seul gond… Si tout ça tient debout aujourd'hui, pas sûre que ce sera encore le cas demain !

J'ai cherché aux alentours des traces de papa et de son amie mais il ne reste rien. Sur la porte, on devine ce qui a dû être la peinture d'une tête de mort et d'os entrecroisés.

J'ai un peu hésité à entrer, rapport aux araignées et autres bestioles qui me fichent une frousse bleue, mais j'avais trop envie de jeter un coup d'œil.

À l'intérieur, une épaisse couche de feuilles mortes et c'est tout. Mais au moment où j'allais partir, mon regard a été attiré par quelque chose : un rayon de soleil faisait briller une vieille boîte à biscuits, à moitié cachée sous les feuilles et rangée dans un renfoncement du toit. Je l'ai attrapée en me mettant sur la pointe des pieds et je suis sortie pour l'examiner à la lumière.

À l'intérieur, un carnet, protégé par un sac en plastique bien fermé.


13 juin 1966

Journal secré des pirate Patrick et Marie. Pas touche sinon gare à la malédixion des pirate des Mer du Sud !!


14 juillet 1967

Sermant de fidélité

Patrick et Marie jure de garder toujours les secrets des pirates, de ne pas révéler l'emplasement du trésor même sous la torture et de rester unis, à la vie, à la mort ! (suivi de deux signatures et de deux taches de sang où on a apposé le doigt pour y laisser une empreinte digitale)


27 mai 1968

Recette pour message secret : écrire avec du jus de citron ! Pour voir le message, chauffer la feuille avec une flamme. Utile pour… (suite illisible)


25 juillet 2009

Cher journal,

J'ai lu quelques pages du "Journal des Pirates" hier dans mon lit, mais j'avance lentement : le papier est abîmé et les mots presque effacés. J'ai du mal à déchiffrer et à chaque fois que je tourne une page, j'ai peur que le carnet tombe en poussière.

Ce matin, je suis remontée au grenier pour fouiller dans les caisses que je n'avais pas encore ouvertes et j'ai fait une découverte très chouette : papa n'avait pas seulement une grande bibliothèque, il avait aussi beaucoup de disques et un tourne-disque ! Je crois bien que je n'avais jamais vu un disque vinyle en vrai avant ce matin ! Moi, j'ai toute ma musique sur mon MP3, mais en regardant les noms des groupes sur les pochettes, je me suis aperçue que je n'en connaissais presque aucun et j'ai pensé que ce serait amusant d'écouter tout ça !

J'ai déposé les caisses poussiéreuses et le vieux tourne-disque crasseux sur la table de la cuisine. Mamy, qui était occupée à lire le journal du voisin, a regardé cet arrivage en fronçant le nez.

Elle m'a tendu un chiffon humide, j'ai décrassé l'appareil et après quelques essais, j'ai compris comment il fonctionne. J'ai mis le premier disque qui m'est tombé sous la main. Un Cat Stevens. Très joli, très doux. Ça m'a plu.

Mamy a écouté avec un air un peu triste. Elle m'a raconté que Marie et papa continuaient à se voir quand papa revenait à la maison. Ils ne jouaient plus aux pirates mais ils écoutaient beaucoup les disques de papa, ils continuaient à lire aussi. D'ailleurs, dans la caisse des disques, il y avait aussi d'autres livres, d'un certain Jack Kerouac : "Sur la route", "Les clochards célestes" et un recueil des poésies d'Arthur Rimbaud. Papa a souligné plein de passages et écrit des notes dans les marges.


27 juillet 2009

Cher journal,

Hier soir, j'ai continué à lire le "Journal des Pirates". Il y a des trucs et astuces, des dessins de cartes au trésor, plein d'autres choses. Un été, ils avaient fait des plans pour s'enfuir et vivre tous les deux dans les bois avec une chèvre (là, j'ai reconnu l'influence de Robinson Crusoé). Il y a des listes de ce qu’ils devaient chaparder avant le grand départ. D'après l'année, ça devait être juste avant que papa ne rentre à l'internat pour la première fois.

Et puis ce qui est étonnant, c'est qu'au bout d'un moment ça cesse d'être le "Journal des Pirates" pour devenir autre chose. On dirait que papa s'en est servi comme journal intime pendant quelque temps.


15 juillet 1975

RENDEZ-VOUS À LA CABANE AVEC MARIE CETTE NUIT


16 juillet 1975

(La page a été laissée blanche mais la date est soulignée plusieurs fois, des branches de lierre et des étoiles sont dessinées dans la marge.)


3 août 1975

Sa mère l'a surprise quand elle est rentrée à l'aube hier. Déjà qu'elle ne m'aimait pas beaucoup, "toujours à lui mettre des idées saugrenues dans la tête" comme elle dit… Nous voilà réduits à nous faire des signes discrets d'un jardin à l'autre.


4 juillet 1976

Les parents m'ont offert un aller simple pour New York hier, un cadeau pour la fin de mes études. Il faut dire que j'avais tellement insisté. Comment leur dire que je ne veux plus partir ? On était assis dans le jardin, devant le gâteau d'anniversaire avec ses 18 bougies et l'enveloppe contenant le billet d'avion et le numéro de téléphone d'un cousin de papa là-bas. Et moi je regardais au travers de la haie un chapeau de paille penché sur un cahier, Marie qui révisait ses maths pour son examen de passage en septembre.


6 juillet 1976

On pourrait partir tous les deux… Qu'est-ce qui nous en empêche ? Voyager, être libre, être ensemble, sur la route…


20 juillet 1976

Tout est fini. On s'est disputés hier, une dispute atroce. Elle m'a crié que je n'étais qu'un gamin égoïste, un rêveur sans le moindre sens des réalités, que je n'avais pas changé depuis l'époque où je voulais jouer à Tom Sawyer et vivre comme un bandit dans les bois. Avant que j'aie pu répondre quoi que ce soit, elle est sortie de la cabane en claquant la porte et elle est rentrée chez elle.


21 juillet 1976

On devait partir demain dans la nuit. Elle n'est pas revenue. Que faire ? Le billet d'avion m'attend toujours, glissé dans la poche de ma veste.

J'ai commencé à faire mes valises avec frénésie, ensuite j'ai tout arrêté, tout défait, puis j'ai recommencé. Je ne sais plus.


22 juillet 1976

Ce matin, j'ai trouvé une feuille de papier clouée sur la porte de la maison : une page de "L'île au trésor".

Je n'ai pas dormi depuis trois jours. Je suis fatigué, je ne parviens plus à penser. J'ai lu et relu la page mais je ne comprends pas.

Je l'ai cachée au même endroit que les lettres qu'elle m'a envoyées cette année et je vais remettre le Journal des Pirates à sa place. Mon avion est demain à 10 heures.


17 août 2009

Cher journal,

Ça fait des semaines que je tourne en rond pour trouver la cachette de papa, l'endroit où il a rangé les lettres de Marie et la fameuse page de "L'île au trésor".

Je sais, n'importe qui me dirait que tout ça ne me regarde pas, mais peut-être que c'est le cas, d'une certaine manière. Il est toujours surchargé de travail, il passe son temps dans les avions et pendu à son téléphone. Insupportable. C'est pour ça que maman l'a quitté. Et puis, maman a eu cet accident de voiture. Et maintenant, moi aussi je suis à l'internat toute l'année. Bien sûr, il y a les vacances où je pourrais passer du temps avec lui. Sauf quand il est trop occupé par son boulot, ses dossiers et le reste.


20 août 2009

Cher journal,

J'avais renoncé à chercher et j'ai trouvé. Les lettres de Marie, la page du livre.

Cet après-midi, j'ai voulu écouter le dernier disque de la pile. Un Simon and Garfunkel. J'ai ouvert la pochette et le paquet de lettres est tombé. Marie avait une jolie écriture légère, un peu penchée vers la droite et elle faisait des boucles à ses majuscules. Une écriture de rêveuse.

Je n'ai pas voulu lire les mots d'amour qu'elle écrivait à mon père. Mais à la fin du paquet, il y avait la page de "L'île au trésor" qu'elle avait clouée sur la porte.

J'ai regardé et j'ai compris. Sans doute parce que j'ai passé l'été le nez plongé dans les

romans d'aventures et le "Journal des Pirates".

Je suis allée chercher une boîte d'allumettes dans le tiroir de la cuisine et j'en ai craqué une que j'ai approchée de la page. Alors dans la marge, des mots sont apparus, d'une jolie écriture un peu penchée dont les majuscules avaient des boucles :


"Je t'en prie, pardonne-moi. Je t'aime. Passe me chercher comme prévu"


 
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   Anonyme   
12/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ah, je dois dire que je ne m'attendais pas à la fin... je la trouve très jolie, douce-amère avec un net penchant pour l'amer, d'autant que j'ai ressenti toute la tristesse refoulée de ce père absent qui, en fait, n'a jamais vraiment vécu. Beau portrait en creux, pour moi.

Cela dit, avant, je trouvais le texte sans grand intérêt, une adolescente d'aujourd'hui qui découvre que son père aussi a été jeune... bon. C'était amusant, le retour aux "valeurs ancestrales" : le vélo, les disques vinyles, mais enfin je trouvais l'ensemble un peu creux. Ce ne serait peut-être pas mal de rééquilibrer le texte en faisant moins languir le lecteur jusqu'à cette fin très réussie ; raccourcir juste un peu le début. Pas beaucoup, parce qu'il faut camper la situation. Vous le faites bien, d'ailleurs, à mon avis, à part donc ces quelques menues longueurs.

   alvinabec   
16/1/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Même si la construction est vraiment celle d'un journal intime avec la mise en abîme de celui du père, c'est frais, bien rythmé, rondement mené.
Il n'y a pas de grosse surprise mais après tout la tranche de vie ici racontée se suffit à elle-même.
Il y a peut-être une concordance des dates à revoir- le texte annonce plusieurs jours et non 48 heures- entre le 20 et le 22 juillet 1976.
Ecriture tonique et très fluide.

   Acratopege   
28/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette lecture croisée de deux journaux intimes, je l'ai trouvée très émouvante, mais surtout riche de développements possibles. Il tiendrait la route, un roman basé sur le même canevas circulaire, sur la même thématique du passé secret dévoilé, du message non décrypté qui fait passer à côté de sa vie, du parallélisme des émois à travers les générations. Beau récit, donc, mais qui me laisse sur ma faim à cause de tout ce qu'il ne dit pas de par sa brièveté. Dit avec d'autres mots, la tranche de vie est un peu fine à mon goût.

   brabant   
28/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pomme,


Oh oui c'est beau tout plein, mais m'est avis que c'est mieux comme ça, ça n'aurait pas marché. Marie n'est pas au niveau de Papa ; écrire un message secret au jus de citron à 18 ans (je suppose qu'elle a le même âge que Papa) est totalement irréaliste.

Et puis la fille au journal ne serait pas née pour nous raconter cette histoire, l'histoire de deux journaux en fait, ou d'un journal par un autre.

Elle est charmante cette adolescente d'aujourd'hui.


J'ai bien aimé l'histoire, saine, sans afféterie, simple, efficace.

A mettre entre toutes les mains :)

   Palimpseste   
28/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une très agréable lecture de ces deux journaux intimes enlacés.

La fin est originale et je ne l'avais pas vue venir ainsi, même si une petite voix de chimiste me dit que le jus de citron ne tient sans doute pas aussi longtemps.

Ce père est émouvant, et sa découverte par son enfant plus encore avec de bonnes recettes qui fonctionnent toujours bien comme la vieille malle, les bouquins, la grand-mère, Cat Stevens... (attention pour Simon & Garfunkel, ils ont été remixés et des ados échevelés imaginent qu'ils viennent de fournir leur premier mp3 électro. Il faut expliquer longtemps que c'est quasiment 2 générations au-dessus d'eux).

Il serait bon de trouver une mise en page pour le journal intime du père, comme l'utilisation d'un retrait ou d'italiques. ça permet de mieux garder la perspective.

J'aurais bien aimé un prénom "sexuée" à l'entée du texte, pour savoir si on a affaire à un garçon ou une fille, plutôt que de devoir attendre la fin de la première "journée".

De petites corrections à voir dans le traitement du temps: par exemple il est incongru de voir que, le premier jour (3 juillet), la gamine sache qu'elle n'aura le journal que lorsque le voisin passe. ça demande un peu de temps pour le savoir, non ?

Toutes ces petites broutilles mises à part, j'ai passé un bien agréable moment de lecture. Merci !

   Anonyme   
28/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pomme.
Mis à part quelques invraisemblances comme le fait pour une gamine de treize ans de remettre à neuf un vieux vélo, j'ai vraiment été séduit par ce double journal intime qui mêle avec bonheur MP3 et vinyles... La chute est à la fois surprenante et très romantique.
Les références aux bouquins de cette époque m'ont ramené bien longtemps en arrière et même le vieux Robinson Crusoë qui trône dans ma bibliothèque a semblé apprécier.
Que ça soit pour le thème ou le style, ce fut un excellent moment passé en bonne compagnie et je vous en remercie... Au plaisir de vous lire...

   Anonyme   
29/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très agréable moment de lecture.
Même si le procédé du journal permet de renforcer l'effet, l'écriture faussement légère laisse la place à l'imaginaire du lecteur. Le procédé du journal permet encore un rythme soutenu alors que la narration laisse plutôt une impression de calme, de sérénité, de mélancolie. Le mélange des deux est réussi.

   Pascal   
10/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Je me suis laisser emporté, l'esprit léger parce que l'écriture l'est, je dois dire qu'après quelques phrases je n'avais pas envie de continuer, c'était trop convenu, des clichés (la cabane des pirates, le vieux vélo, le père pressé, la grand-mère vivant dans le passé...), mais pourtant, il y a une petite voix, une ligne, des phrases qui disent juste les choses, sans appuyer, sans effet de manche, une simplicité qui m'a plu. La fin est tellement bien...Que l'on voudrait que cette sensibilité apparaisse déjà avant, dans le texte, et qu'il y ait plus de petites pierres brillantes qui donnent envie d'aller jusqu'au trésor final :)


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