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Dameer
16/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Histoire qui prend aux tripes, racontée par la mère, une mère veuve, travailleuse, vivant en HLM, dont le fils de 19 ans immature, a mal tourné, ou plutôt s’est tourné vers la drogue : il cultive le cannabis dans sa chambre, deal, consomme des drogues, contracte des dettes.
Le fils, frustré, s’en prend régulièrement à sa mère, la frappe, la menace, C’est devenu le quotidien de cette mère et ça ne date pas d’aujourd’hui : "Aujourd’hui il m’a giflé. Ce n’est pas la première fois.", "J’ai cédé ! encore une fois !", "il a encore essayé de lever la main sur moi." On pourrait reprocher à cette mère de céder, de protéger son fils, de ne pas le dénoncer. Mais à chaque fois elle répond, comme une évidence : "C’est mon fils !" L’amour maternel est le plus fort, impossible de la raisonner, d’aller contre. Cette histoire, contemporaine dans son décor de banlieue où ne semblent régner que des dealers, les trafics, les menaces, les règlements de compte, la mort, est superbement racontée avec une grande économie de moyens, ne versant jamais dans le sensationnel, entrecoupée de dialogues vivants, sonnant juste. J’ai beaucoup apprécié ! |
Donaldo75
26/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai bien aimé ce texte. C'est en mode journal, sans datation, et c'est ce qui rend le récit prenant à la lecture. Le ton est juste, même si la narration n'est pas toujours incarnée.
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Lil
1/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Robot
Une écriture qui n'en fait pas pas trop, fluide, au service du texte. Les dialogues crédibles ancrent le texte dans la réalité. Il n'y aucun jugement, les émotions de la mère sont devinées et les faits sont exposés de manière presque clinique. Pas de pathos exagéré donc. L'escalade est bien retranscrite. Et le final est une conclusion cruelle : Pour protéger son fils elle a tué le fils d'un autre. Et ici l'éternel qu'aurions nous fait à sa place, des choix que les deux policiers représentent. Bravo et merci |
papipoete
1/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Robot
J'ai un fénéant à la maison, qui jamais ne m'aide, attend que tout mâché lui tombe à manger dans l'assiète ; il a de drôles de fréquentations jusqu'au jour où je découvre... De démèlés en démèlés avec la police, et la bande qui deale en bas, ça va de pire en pire, jusqu'où cela ira-t-il ? NB on pourrait croire que l'auteur filmait en caméra-cachée, tout au long de cette aventure, qui va crescendo dans la chute ! une mère et son fils ( sans père ) à qui chaque jour apporte son lot de désespoir ; il est vrai que les actualités ou le cinéma regorgent de ce scénario, où les parents semblent absents - que fait-il à cette heure-là dehors, plutôt qu'étudier ses leçons... On devine peu à peu que cette histoire va mal finir, jusqu'à cette victime suicidée, sniffant la cocaïne que - votre fils lui vendait, madame ! " oui monsieur, il faudrait le punir plus sévèrement, mais vous comprenez : c'est mon fils ! " frénétique et palpitante narration à travers ces lignes terrifiantes ! |
Provencao
2/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Robot,
D'une violence qui dérange, qui fait mal et qui pose question. "Aujourd’hui il m’a giflée. Ce n’est pas la première fois. Toujours le même problème : l’argent ! J’ai refusé. Après il a pleuré « Maman ! ». Comme un gosse ! D’ailleurs, c’est encore un gamin. Grand adolescent inabouti de dix-neuf ans. Je ne le reconnais pas. J’ai cédé ! Encore une fois ! Ai-je eu tort ? Tort ou raison ! Je ne sais plus. Si son père avait été là ! Mais il n’y a plus de père ! Je suis veuve." Un choc psychosomatique ou simplement psychique, c’est l’âme même de la maman giflée, humiliée, qui se trouve déniée dans son unité et son identité. Et lorsque, à la suite de tels drames, l’on parle avec dignité de l’indispensable et de la nécessaire reconstruction, il n’en reste pas moins vrai que le suivi médical et psychologique de la maman mutilée reste à faire.... Je suis touchée par cette présentation de cas clinique, que nous rencontrons malheureusement régulièrement dans notre service... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Cox
3/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour Robot,
Désolé, je vais aller un peu à l'encontre des précédents commentateurs parce que j'ai eu du mal à accrocher, malgré un fond intéressant qui peut fournir matière à un bon récit. En l'occurence, c'est surtout l'écriture et les choix de storytelling qui me sortent un peu du récit. Il y a des indicateurs, par exemple 30 points d'exclamation en tout, dont une dizaine dans les premières lignes; j'ai l'impression que l'auteur peine à communiquer avec éloquence la détresse qu'il voudrait faire passer et se repose sur une ponctuation qui me donne une petite impression de naïveté plutôt que de drame. Au niveau du storytelling, le truc c'est que le découpage m'a paru très mécanique. On passe d'une déboire à la suivante dans des scènes réduites au strict minimum requis pour avancer dans l'histoire. Le récit est tellement dégraissé qu'on voit les os; ça manque de consistance pour être crédible et créer de l'empathie. Du coup, je sens trop les ficelles du drame parce qu'il n'y a rien autour pour m'aider à crioire à une vraie histoire, à des vraies personnes. Le personnage du fils ne me parait pas tout à fait vivant: trop rectiligne pour être vrai (ou captivant), il ne fait que chuter pendant tout le récit. On perçoit une structure narrative transparente, conçue pour filer tout droit vers le mur. Trop droit. Bien sûr une écriture chirurgicale qui va à l'essentiel peut aider à faire ressortir le drame nu. Mais ici, ce qui me dérange c'est le mélange entre le narrateur interne qui essaye parfois de faire ressortir l'angoisse de la mère (la ponctuation qu'on évoquait par exemple), et le côté très direct presque journalistique dans l'organisation des scènes. J'ai l'impression que l'auteur a eu du mal à faire un choix entre deux stratégies narratives plutôt opposées, et du coup je trouve que ça se se marie mal. Ça me laisse l'impression d'un ton mal maîtrisé, peut-être un peu naïf et contradictoire. En dehors du fait que les personnages manquent d'une consistance qui me les présenterait comme autre chose que les "pions"de la narration, la construction très épurée impose également un sentiment de linéarité au final. J'ai l'impression d'une énumération d'événements-choc qui, du coup, n'ont pas l'impact qu'on voudrait leur prêter parce que le rythme devient trop prévisible. La fin est très représentative de ça et rate sa cible dans mon cas, parce qu'elle ne se distingue pas vraiment de tout le reste, si ce n'est par une forme de gradation un peu faible, auquel le lecteur s'attend parce qu'elle était déjà présente au cours de la nouvelle. Côté réalisme, il faut dire que je suis mal placé pour juger, mais j'ai eu un petit sentiment d'artificialité que je ne m'explique pas tout à fait. La plantation de cannabis en immeuble que tous les voisins pourraient sentir peut-être? Des menaces de mort sur lui et sa famille pour 600 balles, ça me paraît un peu chelou, j'ai l'impression qu'on confond les petits caïds de rue avec les mafieux des films de Coppola. Mais bon, je ne peux pas parler d'expérience. En revanche, le passage sur l'uniforme nazi me laisse un peu perplexe et me paraît apporter une rupture de ton que j'ai du mal à justifier. Un tatouage de croix gammée entraperçu sous ses vêtements ou quelque chose comme ça, dans l'idée pourquoi pas. Mais ici le côté "halloween" de la scéne lui donne une atmosphère presque loufoque qui réduit largement son impact à mes yeux. Bref, je trouve le thème intéressant, le fond interpelle, mais la façon de raconter ne m'a pas convaincu. Au final, l'intensité dramatique qui semble être recherchée est retombée très vite dans ma lecture, ce qui est dommage. |
Robot
3/12/2024
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Remerciements et réponses:
http://www.oniris.be/forum/retour-sur-la-nouvelle-le-fils-t32089s0.html#forumpost471538 |
Catelena
3/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un texte sombre écrit sobrement, sans effusion d'un pathos inutile pour ce qui, pourtant, pourrait tirer quantité de larmes amères.
À mères, justement... D'abord, il y a celle qui raconte avec une espèce de distanciation, comme pour anesthésier la douleur de tout ce qu'elle subit, celle qui ne sait plus où donner de la tête, mais qui, vaillamment et coûte que coûte, tente d'assumer son rôle contre vents et marées, totalement démunie devant la violence où chute inexorablement son enfant jour après jour, mais sans jamais oser se plaindre. En tant que lectrice, je me trouve écartelée devant autant d'abnégation de la part de cette mère et l'envie de la secouer pour qu'elle pense à elle, à sa sécurité, et en même temps je ne la comprends que trop bien. Il s'agit de son enfant, ce jeune adulte, que l'on sent irrémédiablement perdu sur le chemin qui ne le mènera jamais à la rédemption. Au moment précis où l'on commence à le plaindre, lui, surgit la chute de cette nouvelle. Évidente, tellement. Alors on pense aussitôt à l'autre mère, celle dont on ne saura rien, mais dont on peut imaginer si facilement l'incommensurable chagrin. Le ton quasi désincarné de la narration de cette chronique des temps malheureusement modernes, comme on aimerait qu'elle n'existe jamais, rend d'autant plus poignante la sinistre réalité. Merci pour le partage. Cat |