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Humour/Détente
Robot : Rendez-vous financier
 Publié le 17/12/21  -  13 commentaires  -  8122 caractères  -  92 lectures    Autres textes du même auteur


Rendez-vous financier


Comme tout salarié français je possède un compte dans une banque. Cet établissement m’a attribué un correspondant dont la lourde tâche est de m’aider à gérer ma fortune. Richesse qui se résume à l’argent que je dois à la banque en question pour un emprunt m’ayant permis d’acquérir l’appartement qui est à l’heure actuelle celui de mon ex.

À l’origine le sigle de mon établissement financier représentait une poule couvrant de ses ailes trois paniers remplis d’œufs. À présent, il faut beaucoup d’imagination pour reconnaître la bestiole et ses nids dans le logo stylisé censé donner une assurance de modernité aux clients que l’on rassure d’un slogan sérieux et efficace :

« Votre argent protégé comme si c’était le nôtre. »


En fait j’appartiens au portefeuille d’une conseillère. J’espère qu’il est mieux garni que le mien. La première fois où elle m’a reçu, elle a essayé de m’expliquer comment fonctionnait la finance car son établissement est soucieux de transparence. Il en ressort selon ce que j’ai pu retenir que ma banque n’a pas d’argent mais qu’elle me prête celui de ses clients. Elle reverse la plus grande partie des intérêts et des agios que je rembourse à ses actionnaires qui les replacent en tant que client dans d’autres banques. Un système simple, efficace et vertueux. Mais il n’est pas certain que j’aie vraiment compris les détails d’une telle organisation.

Aujourd’hui ma conseillère a des états d’âme. J’accepte toujours de la rencontrer quand elle me le propose car je ne voudrais pas qu’un refus de ma part entache sa progression de carrière. Comme je n’ai rien à placer et que mon endettement stationne depuis longtemps dans la zone maximum nous bavardons de choses et d’autres après qu’elle a minutieusement vérifié une éventuelle modification de mes données identitaires, domiciliaires et familiales. Ces dernières se résumant à : divorcé sans enfants.


Elle a une drôle de petite mine, ma conseillère. Des yeux légèrement rougis qui ne paraissent pas être la conséquence d’un rhume ou d’une allergie. La régularité de nos rencontres agit un peu comme avec le médecin de famille. Après un certain nombre de consultations, il se crée une sorte de lien qui pousse aux échanges débordant plus ou moins du cadre strict de la relation client usager. Je me suis donc autorisé une question personnelle :


– Quelque chose ne va pas ?


Regard surpris, un peu gêné, temps de silence pendant lequel j’ajoutai :


– Rien de grave j’espère ?

– Non… Enfin, une dispute avec mon directeur des ventes.

– Un directeur des ventes ? C’est votre patron ? C’est quoi son job ?

– Oh ce n’est pas très compliqué, il ne pose qu’une seule question tous les matins à la prise de service.

– Ah oui, quelle question ?

– Combien de contrats hier ?

– Et tous les matins la même question ? Et il est payé pour ça ?

– Oui et beaucoup mieux que moi.

– Dites-moi, la banque aurait intérêt à le remplacer par un perroquet !


Là elle a souri. Ce n’est pas Artémis mais elle a un beau sourire.


Elle était en veine de confidences, ma conseillère, et comme je m’inquiétais pour le client suivant elle m’assura que j’étais le dernier de la matinée et poursuivit :


– Il ne fait pas que poser cette question mon directeur, il vérifie aussi si j’applique la méthode.

– La méthode ?

– Oui, les entretiens doivent se dérouler toujours selon la règle établie. Comme avec vous… j’ai commencé à vérifier votre état civil, votre adresse, votre situation familiale.

– Donc vous avez respecté, comment dites-vous ?…

– La méthode… mais non, pas ce matin, et c’est à cause de vous !


Allez savoir pourquoi je me suis senti immédiatement responsable et j’ai rougi bêtement.


– Vous avez dérangé la procédure en disant : je viens vous voir mais je n’ai rien à placer et je ne veux pas emprunter. Vous avez complètement perturbé l’entretien.

– Pourtant c’est la vérité, j’ai des dettes et pas un euro d’avance.

–Oui mais décontenancée, j’ai perdu le fil de la méthode alors que j’aurais dû vous proposer une assurance-vie.

– Pourquoi une assurance-vie ?

– Je ne sais pas, c’est le mois des assurances-vie chez nous, c’est comme ça, au mois de juin il faut placer des assurances-vie…

– Peut-être à cause des vacances et des accidents mortels sur les routes ? ai-je avancé avec un brin d’ironie avant de préciser : la banque a résilié la mienne pour défaut de paiement des primes…

– … ou une assurance auto, dit-elle m’interrompant.

– Je vous ai déjà raconté que j’étais un des rares spécimens à n’avoir pas de permis de conduire ! La seule fois où j’ai pris un volant le moniteur a refusé de m’accompagner à la seconde leçon.


Elle retient un petit rire :


– Vous n’êtes pas sérieux… Et pourquoi pas une assurance auto pour vos enfants ?

– Je vous rappelle que je suis divorcé sans enfants…

– J’oubliais… Vous pourriez avoir des neveux et nièces !

– Bien sûr, bien sûr j’ai un neveu.


Je ressentais de plus en plus l’angoisse d’être la cause des problèmes de la jeune femme.


– Vous pourriez lui offrir une carte-cadeau prépayée. Mon directeur des ventes prétend qu’aucun client ne devrait quitter un entretien sans avoir souscrit…

– Ah, il a dit ça ?…

– … et que si un conseiller ne réalise pas ce minimum c’est qu’il est très mauvais pour le métier.

– Il réussit à chaque fois lui ?

– Pas du tout, il ne voit jamais un client, sauf si un gros bonnet demande à le voir et là c’est couru d’avance pour un placement ou une bonne affaire.


Avec un mouchoir en papier tiré de sa trousse elle sèche quelque humidité qui déborde de ses paupières malgré de vains efforts pour la retenir. D’un ton coupable je demande :


– Et ça revient à combien cette carte ?

– 50 euros minimum de dépôt et 12 euros de frais…

– Pas donné les frais !…


Je sors mon carnet de chèques, et m’apprête à tirer 62 euros, l’argent de mes cigarettes… et un prochain dépassement de mon découvert autorisé avec les agios en sus. Et l’impression de me faire avoir au sentiment. Mais portefeuille vide et gros cœur sont partie intégrante de mon dossier bancaire.


– Vous savez, ne le faites pas par gentillesse, j’ai dit ce matin à mon directeur que je souhaitais démissionner. Je ne voudrais pas que vous pensiez que je vous ai raconté ça pour vous apitoyer. Je préfère que vous fassiez affaire avec la personne qui me remplacera.


S’ensuit un flot de larmes interrompu par le déclenchement de l’alarme automatique de son téléphone portable signifiant qu’il est midi. Soulagé d’avoir évité une dépense j’ai remisé mon carnet de chèques dans son étui. Pour me faire pardonner le non-respect de la méthode et réconforter ma conseillère démissionnaire je lui propose d’aller boire un verre au bar-tabac où j’achète mes cigarettes* et où je dépose mon ticket de Loto.

En sortant de son bureau, nous croisons un jeune type, chemise rose et cravate mauve.

« Mon directeur des ventes… souffle-t-elle. »


…/…


Croyez-le ou non, je vis un vrai conte de fées ! Comme ma conseillère avait divorcé d’avec sa banque, et moi étant redevenu célibataire, après quelques rencontres, elle a accepté de devenir ma compagne. En fait les divergences financières nous ont rapprochés. Après un peu plus de deux ans de mariage nous sommes fauchés et avons un enfant. Le petit a déjà son livret d’épargne muni de 50 euros offerts par la banque qui s’est penchée sur son berceau. Son avenir est assuré (!?).


À la télé on prétend que ma banque aurait des accointances au Panama. Mes intérêts de prêt et mes agios ont peut-être traversé l’Atlantique. Ou simplement passé la frontière luxembourgeoise. Par contre, l’établissement a bloqué mon compte et je suis en rouge à la Banque de France. Mon épouse aussi. Nous aurions tous les deux besoins d’un conseiller en surendettement, surtout après le prêt que nous avons souscrit pour accueillir décemment notre descendant.


Notre situation financière est catastrophique ! Mais puisque l’argent ne fait pas le bonheur !


_______________________________________________________

* Pour respecter la loi : Fumer tue… mais rapporte de l’argent à l’État.


 
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   cherbiacuespe   
19/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un conseil d'un livre sur la finance ? "Les secrets de la monnaie" de Gérard Foucher, en plus de ses vidéos. Ou dans l'ordre inverse, comme vous voulez. Ou l'on apprend, entre autre, que le système du crédit est une arnaque colossale !

Joli petit texte bien distrayant et risible à souhait. Bien pensé et bien écrit, facile à lire, vraiment amusant, avec de petites piques discrètes envers nos chers ( celle-là était facile, mais je la garde ) amis financiers. Quel talent...

Aller un petit reproche pour que la balance ne penche pas trop du même côté et ne pas trop faire "centralisme démocratique" : la dernière phrase sur le tabac n'était pas vraiment nécessaire. Mais, bon, j'accorde à l'auteur qu'on a le droit de se faire plaisir de temps en temps !

Cherbi Acuéspè
En EL

   plumette   
20/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
ce récit m'a donné le sourire!
le regard un peu distancié du narrateur permet d'accrocher le lecteur sur un sujet qu'à priori, je ne trouvais pas folichon.
Comme quoi, il suffit parfois de sortir de la " procédure" pour être réceptif à l'imprévu.
Sous une forme légère, votre histoire a un côté poignant et livre un regard sur la solitude et le harcèlement au travail.
je trouve la forme dialoguée tout à fait réussie et adaptée au propos.
Vous nous faites assister à la rencontre et je n'ai pas été étonnée du rapprochement de la fin.
un bon moment de lecture

Plumette

   Donaldo75   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Voici une nouvelle sympathique qui ressemble un peu à un sketch de Raymond Devos en plus raconté. Le ton est léger, avec une tendance à la critique sociale sans rentrer dans des propos révolutionnaires. Le contexte est actuel – je suppose que le narrateur n’est pas le seul Français dans ce type de mouise – et en même temps intemporel au vu du rapprochement entre le client et sa banquière. C’est certes de l’humour « old school » mais j’ai trouvé cette nouvelle bien racontée, sans prétention, facile à comprendre et à suivre, loin de la torsion de neurones.

Un agréable moment de lecture.

   papipoete   
17/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Robot
Où l'on pourrait intituler cette nouvelle " la conseillère et son conseillé "
Le récit d'une journée bien ordinaire, pour qui doit placer tel beefsteack en boucherie, un produit bancaire à qui vient consulter sa " banquière ". une journée ordinaire pour une personne ordinaire, d'argent à soustraire, mais de chair aussi avec ses humeurs ses tourments... et le client fondra bientôt !
NB difficile de rester de marbre en matière financière, face à qui ne déborde pas de monnaie, ni ne mène grand train ; mais le boulot, c'est le boulot qui doit faire fi des sentiments, et placer des contrats coûte que coûte, c'est le patron qui l'a dit...
On est touché par cette idylle entre le client et la " marchande ", et son scénario n'est pas si improbable que cela !
Je me souviens d'une vendeuse de chaussures, qui devait quoi qu'il advînt, refiler cirage ou lacets au client ayant acheté ses bottines...
le happy-end fait sourire ; au moins voici un chagrin partagé !
Ici, ni Cac 40, ni balances de comptable mais un conte fort attendrissant !

   Pepito   
17/12/2021
Bonjour Robot,

Une petite histoire fort sympathique. L’adage célèbre, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, s’applique ici plus fort que d'habitude.

Un petit bémol : "ma banque n’a pas d’argent mais qu’elle me prête celui de ses clients. " Tant que la grande majorité du monde croira cette jolie fable (employés de banque compris, j'en ai connu), les actionnaires de banques vont pouvoir se frotter les mains. Quand les intérêts de LA dette française dépassent le budget de l'éducation nationale, cela a une certaine importance. Mais je m'emporte, ce n'est pas ici le sujet.

Merci pour la lecture proposée.

Pepito

   Cyrill   
17/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Encore un compte de fait :-)
J'ai lu le sourire aux lèvres.
L'accent est mis sur l'absurde. L'humour est pince-sans-rire.
J'ai bien aimé ce personnage craignant de mettre sa conseillère dans l'embarras. Bienveillant malgré ses ennuis financiers, et faisant passer la relation humaine avant l'argent.
C'est un belle histoire, drôle et racontée avec légèreté.
Merci Robot pour ce divertissement intelligent.

   Anonyme   
18/12/2021
J’ai passé un moment agréable en lisant votre nouvelle. Ne soyez pas trop dur avec l’évasion fiscale, elle contribue à entretenir des chômeurs salariés. Etre chômeur allocataire social, ce n’est pas du tout le meilleur filon. Et en confiant indirectement un peu de votre argent au Luxembourg, vous financez les futures exploitations de minerais sur des astéroïdes. Si, si, je vous jure. C’est l’avenir, ça, les astéroïdes.

Pendant un moment, je me suis dit que le comportement de la gestionnaire de votre fortune était un peu forcé par l’enthousiasme fictionnel. Ensuite, je m’en suis voulu d’avoir pensé ça parce que je me suis rappelé cette fois où je m’étais rendu à ma mutuelle de santé pour tenter de récupérer l’argent que son incompétence m’avait subtilisé. J’étais demeuré parfaitement calme face à la énième guichetière me répétant les mêmes absurdités. Je lui avais même précisé que si elle devait percevoir chez moi un peu d’énervement, ce ne serait pas du tout dirigé contre elle et que je me rendais même compte à quel point son travail devait être pénible, vraisemblablement à se faire engueuler en permanence par des clients remontés par tant d’incompétence alors que, elle, n’y pouvait rien. Et c’est là qu’elle s’est mise à me raconter une partie de sa vie, son frère récemment décédé de maladie, les frais engendrés et, elle, accablée par de gros problèmes financiers dus à l’incompétence de son employeur. Je n’avais pas osé la quitter avant qu’elle n’eût épuisé sa boîte de kleenex. Lorsque j’étais parti, elle m’avait remercié en me disant que ça faisait du bien de rencontrer encore parfois des gens humains, tout en frottant avec les mains ses joues que plus aucun mouchoir ne pouvait éponger. J’étais sorti de la mutuelle en me disant que ce jour-là, j’avais été utile à quelqu’un, mais sans plus que les autres fois avoir récupéré l’argent que ma mutuelle m’avait volé. Je vous jure, Robot, que c’est la vérité !
C’est bête, je n’avais pas songé à lui proposer un café au bar-tabac. Je note cette excellente idée.

J’aime beaucoup ces petits billets légers, humoristiques et pas sérieux du tout sur des sujets très sérieux. Je trouve que c’est une excellente façon de les aborder. Vous pouvez en écrire d’autres, je les lirai avec beaucoup de plaisir.

Je n’abuse pas davantage, mais si vous deviez ouvrir un fil de remerciements, je vous raconterais peut-être pourquoi vous faites indirectement partie de mon portefeuille clients. Je connais votre banque. Il y a le même logo sur mon contrat de consultance.

   Corto   
19/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette histoire est fort bien racontée, et on visualise la scène immédiatement. Les éléments personnels sont un plus apportant le vécu précieux pour la crédibilité.
Vous avez choisi une banque mais on pourrait appliquer cette relation client à bien des services qui vous mettent en présence d'interlocuteurs sans moyens de décision et victimes eux aussi d'une organisation verticale destinée à tenir en laisse le client: Pôle emploi, fournisseurs internet etc... C'est un management efficace pour que les problèmes ne remontent jamais au niveau où ils pourraient trouver une solution.
Bravo pour les descriptions de statuts, de procédures et... pour le café qui prépare l'avenir.

   Babefaon   
27/12/2021
J'ai beaucoup apprécié le côté décalé du narrateur, par petites notes, sans trop y toucher. Un peu comme s'il y avait deux "moi" en lui : celui qui, comme un élève appliqué et par souci de bien faire, se résigne à satisfaire sa conseillère pour lui éviter des ennuis et celui qui, malgré ce qu'il s'apprête à faire, ne peut s'empêcher de garder son sens critique non sans auto-dérision.
Quoi qu'il en soit, la décision semblait déjà être prise pour elle, et ses efforts à lui ont porté ses fruits. À défaut de placement, il a remporté une autre mise, celle d'une belle histoire malgré les affres du portefeuille !
Un récit qui se passe dans le milieu bancaire, mais qui pourrait aussi bien se passer ailleurs, tant ces pratiques tendent à se généraliser dans tous les domaines.

   Vilmon   
13/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,
J'ai souri et j'ai ri, bravo, j'ai bien aimé.
Deux personnes qui finalement avaient chacun besoin de communiquer.
D'une façon indirecte.
Ça m'a fait réfléchir.
Qu'est-ce que l'essentiel ?
La performance est-elle vitale ?
Perdons-nous notre attention pour la personne en misant sur l'accomplissement de soi et la réussite ?
Le monde devient de plus en plus complexe. Souvent on se décourage et on préfère plutôt suivre le courant en se laissant flotter.
J'ai aimé la gradation et le point de bascule : s'intéresser au-delà de l'image et de la routine.
Merci et bravo !
Vilmon

   Anonyme   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bien senti, des personnages ennuyeux et tendrement ridicules teintés de double discours :" je veux démissionner mais je veux être bonne conseillère en te refilant une carte cadeau à la noix" / "on n'est dans le rouge mais notre enfant a son compte épargne..."Bon qu'ils lui offrent un panama à leur progéniture et qu'ils regardent "Borsalino" tant que la banque ne leur a pas retiré la télévision !

   Germain   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Nouvelle incompréhensible. Ou suis-je bête? L'employée de banque en plein spleen qui vient de démissionner mais qui malgré tout fait son boulot jusqu'au bout alors qu'elle déteste son chef de service? Et les banques proposent-elles vraiment des carte-cadeau? Comme la Fnac ? Et à la fin, cette phrase "nous croisons un jeune type, chemise rose et cravate mauve". "Mon directeur des ventes" souffle-t-elle. Quel intérêt dans le récit? Un personnage qu'on croise et dont on ne fait rien? Juste pour parler de la couleur de sa cravate? Et puis désolé, mais le récit est bien classé dans "humour" si je ne m'abuse? J'ai beau chercher, je ne vois hélas rien de drôle.

   in-flight   
9/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un texte très plaisant, d'un sarcasme désabusé sur le système bancaire (donc le système tout court) tel qu'il fonctionne.

J'ai tout de même l'impression que la fin a été un peu bâclée ("torchée" oserais-je): que la narrateur invite à prendre un verre sa conseillère névrosée, soit... Mais l’ellipse fait un trop grand écart (divorce, mariage, gosses...) avec la situation initiale.
Je pense que vous pourriez faire une transition moins brusque, le texte n'en serait que plus réjouissant

Si je me suis attardé sur le point faible, je me suis vraiment amusé à lire cette nouvelle.

Merci


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