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Anonyme
14/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Au départ, je croyais que le train était le classique "train pour l'enfer", et je trouvais la ficelle assez usée, mais, après l'explication, je trouve que c'est plus subtil et plus inventif que ça ! Une bonne idée dévoilée avec finesse, pour moi. J'ai aimé.
"une fenêtre qui laissait passer les éclaircissements timides du soleil qui se réveillait à son tour" : je trouve ce bout de phrase lourd, avec ses deux relatives imbriquées introduites par "qui". "Ils étaient identiques, tous, mais pas de numéros, à aucun endroit" : alors pourquoi y en avait-il un, de numéro, dans le magon où s'est réveillé Adrien, pour qu'il sache qu'il était dans le n° 14 ? Ou il le savait comme ça ? Je ne crois pas que ce soit précisé... Et pourquoi 14, d'ailleurs ? Ce ne serait peut-être pas mal si l'aperçu du monde réel, à la fin, évoquait ce nombre pour qu'on comprenne ce qui l'a inclus dans le délire d'Adrien (ou parce que 14 c'est la moitié de 28, son âge ?). [Edit : entre-temps, j'ai compris le rapport ; l'accident a eu lieu rue du 14 juillet...] |
macaron
23/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Quelques longueurs mais une histoire intéressante. Le train a vraiment une accointance avec le fantastique en général, et votre nouvelle m'a rappelé un épisode de la "quatrième dimension". Le suspens est efficace, la fin est attendue avec impatience. L'écriture est un peu répétitive, il y manque un rien de fantaisie. Le genre fantastique/merveilleux le permet pourtant!
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Kerosene
14/9/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour.
Une histoire bien pensée et bien racontée. L'ensemble est très plaisant à lire et je trouve que, dès le départ, l'atmosphère fantastique est très bien campée. Je déplore toutefois quelques menues lourdeurs, qui rendent la lecture un peu moins agréable qu'elle aurait pu l'être. Il s'agit, par exemple, des cheveux blonds ou bruns : la dernière répétition est, à mon goût, de trop, un peu trop artificielle. Certaines tournures me paraissent un peu malvenues, comme "Ecoutez-moi, vieillard...", que je ne trouve pas très naturel dans un dialogue comme celui-là. De même, la phrase "le vieux qui semblait jusqu'ici très calme se mit tout à coup à faire de grands gestes" m'a fait un peu tiquer à la lecture, car je ne visualise pas bien ces fameux grands gestes et leur motivation. J'ai un peu de mal aussi avec "sur son visage se lisaient une satisfaction sadique et une joie malsaine," que je ne comprends pas : si le vieux est un avatar d'Adrien, pourquoi se réjouit-il de son malheur ? Et s'il est, comme je le ressens, une personnification de l'opinion publique, ce n'est peut-être pas assez clair. Une dernière chose : je ne suis pas à l'aise avec le "déterminisme" de la phrase "le vieux s'était remis à lire son journal dans un déterminisme effroyable". Ne vaudrait-il pas mieux parler ici de "détermination", qui me paraît lexicalement plus en accord avec le contexte ? Malgré ces quelques petites critiques, j'ai dans l'ensemble bien aimé votre texte et je vous en remercie. |
Charivari
14/9/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour. C'est une bonne histoire, pas forcément extrêmement originale, parce que j'ai déjà vu ce scénario ailleurs (ou scénario proche, pas dans un train, mais dans un aéroport), mais c'est très bien mené, c'est cohérent, il y a du suspense, on lit tout d'un trait... (vous avez vu, je n'ai pas dit comment ça finit, pour ceux qui n'ont pas encore lu, on va pas leur vendre la mèche!)
Par contre, au niveau du style, je ne suis pas emballé. On a d'un côté certains éléments descriptifs, les fauteuils en cuir brun, les lustres, la personne de "blanc vétue", etc, mais ces éléments, assez conventionnels, ne servent pas à poser vraiment un ambiance : finalement il est comment ce train, vieillot, moderne ? Idem pour les personnages : le vieux, par exemple, on n'arrive pas vraiment à se l'imaginer. Certains adjectifs sont un peu stéréotypées (la voix "douce et mélancolique", par exemple), et ça et là, il y a des lourdeurs, comme la phrase "Il entendait encore sa femme lui parler dans un vague murmure puis le songe fut définitivement emporté (etc)". Les dialogues sont un peu plats, heureusement que l'histoire est là pour nous tenir en haleine. mais globalement j'ai aimé |
Anonyme
14/9/2012
a aimé ce texte
Bien
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Je déteste le Fantastique, sauf quand il est ancré dans le réel. C'est le cas ici, et donc c'est avec un vrai plaisir que je suis allé au bout de ce texte, même si j'avoue ne pas en avoir compris le symbolisme.
J'ai pensé très rapidement qu'Adrien était mort et qu'il avait un rapport avec l'inconnue du train. Je voyais le passager à côté de lui comme l'ambassadeur de la mort, le messager qui nous reçoit et nous explique que maintenant le temps est arrêté. Et puis tout d'un coup, lorsque Adrien lui demande qui il est, il répond : – " Personne. Tout le monde. Je suis toi. Je suis ce que tu aurais pu être, si tu étais rentré plus tôt, si tu étais resté sur ta putain de file." Là je me dis que ce voyageur est plutôt la conscience du héros. Ouais, ouais... Idée qui semble tenir jusqu'à la fin, mais bon, pour moi c'est un peu trop mystérieux et tiré par les cheveux. Et lorsque je relis certains passages, je ne suis plus du tout sûr que c'est la conscience qui parle. C'est ce flou débordant d'imagination, où une image semble contredire l'autre, qui m'agace dans le fantastique. Le récit est vivant, bien écrit. Chaque interrogation d'Adrien nous empêche de quitter la scène. J'ai bien aimé. Cordialement Ludi |
Anonyme
15/9/2012
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Bonjour Rperig,
Je voudrais m'arrêter une seconde sur la forme de ce texte. Je ne comprends vraiment pas le positionnement des phrases ! La constitution des paragraphes, les retours à la ligne, les : suivis d'espaces, le haché menu des dialogues à trois ou quatre tirets perdus comme des îles lointaines. Je crois pourtant que toute cette architecture participe à élaboration d'un texte, à son souffle, au développement de son intrigue, de son suspens... A d’éventuels silences qui permettent au lecteur de "reprendre ses esprits" ou au contraire de suivre un rythme judicieusement mesuré par l'auteur, selon qu'il veuille créer la surprise, la peur, où autres sentiments. Apollinaire avait tracé le chemin... Bien qu'ici, nous ne soyons pas dans un poème mais, tout de même... Je trouve qu'il faut y faire attention, cela renforce la qualité d'un texte... ++ |
Pimpette
15/9/2012
a aimé ce texte
Bien
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L'enfermement, le temps arrêté, l'éclairage permanent, les personnages presque muets font penser au Hui Clos de Sartre...Mais ça ne me dérange pas car c'est une bonne atmosphère de nouvelle et celle ci est bien menée.
Je salue ici un élément auquel je suis toujours sensible: la présentation aérée du texte. On n'est jamais engoncé dans des grandes tartines et on apprécie mieux le passage des états d'esprit successifs ou les éléments des dialogues. Bon boulot donc! |
brabant
21/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Rperig,
Bon, ben je dirais qu'Adrien n'a que ce qu'il mérite ! L'ambiance étrange de ce train qui apparaît comme l'antichambre de la mort m'a bien plu, presque inquiété, intrigué sûrement. Les sièges de cuir m'ont paru incongrus ; le vieillard est plus que probablement la mort elle-même qui attend de lire dans son journal l'annonce du décès d'Adrien pour pouvoir l'emporter. Cet Adrien apparaît par ailleurs comme un personnage égoïste (qui n'appelle pas la pitié), se saoûlant et délaissant sa douce épouse (Marie ! Forcément ! Avec un nom pareil !), bien pis ne se préoccupant pas de sa victime dans la même antichambre que lui, mais pour elle on sait assez vite que c'est irrémédiable. Pour le docteur, la manoeuvre (de l'écrivain) est habile, mais un docteur enrhumé, de service dans un tel service (lol) - réanimation ou quelque chose comme ça - c'est peu crédible. "Sa respiration chaotique était maintenue en vie par de multiples tuyaux et machines." ça fait un peu désordre. J'eusse aimé un effort de documentation, là vous traitez votre lecteur par-dessus la jambe. ça fait laboratoire du XIXè siècle et même un peu docteur Frankenstein. Ce genre de choses joue sur une évaluation. Pour conclure : Pauvre Marie ! Bon courage à elle ! Sinon... c'est pas mal ! |
Pepito
25/9/2012
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Bonjour Rperig,
Forme : Écriture correcte, sans plus, avec quelques couic de temps à autre « Puis il se réveilla en sursaut. » pourquoi le « Puis » « les éclaircissements timides du soleil » le soleil s'explique, le soleil pâlit, mais rien dans les termes en rapport avec la luminosité à travers la fenêtre. ... Fond : Rappel très prononcé de "Source code" mais avec une histoire toute différente. Pourquoi le toubib s'est transformé en homme d'affaire, pourquoi en manteau blanc ? L'idée du visage flou de la victime est excellente. Si le style est à affiner, j'ai en tous cas bien aimé l'histoire. Bonne continuation. Pepito |