Putain on leur a tiré dans la tronche toute la journée, non stop, chtaba chtaba, on s’allongeait, le corps bien posé sur le sol fécond et sa verdure magnifique mouillant de froid nos treillis tout solides, comme aux cours, fusil sur l’épaule, l’œil dans la lunette, la croix sur le petit bonhomme humain au loin, en face, le frère animal, et bam, une balle dans la tête, au mieux, enfin, c’était le but, dans la tête, le petit bout de métal assassin lancé comme un crachat démoniaque, jusqu’à la mère qui perd son fils, la veuve qui n’aura plus sa bite à la maison et les longs baisers d’amour ultime et essentiel, les orphelins, chaque balle lancée crée, là, et au loin, un putain de drame, des larmes absolues, et nous, on était là, allongés, comme pour une sieste noire, et bam, la balle partait et mettait 2 secondes pour atteindre la cible, moins de 2 secondes, souvent, tout le temps en fait, le type dans le viseur ne se baissait pas, juste, son cerveau explosait, ou son bras, ou autre, et nous, on regardait dans la lunette, merde, la jambe, un blessé c’est bâclé, nous, hélas, là, on faisait du cadavre, alors il fallait viser et toucher la tête, c’était pas seulement le job, c’était le but qui nous ferait gagner la guerre. Bon, il faut dire que les types en face étaient des pauvres connards nés et éduqués en face et que nous, non, mais surtout, que ces connards nés par hasard en face étaient gouvernés par des fils de putes qui avaient déclaré la guerre contre nous, qui avaient commencé, nous globalement on cherchait pas la merde, ni nous ni nos putains de fils de putes de gouvernants, politiciens ou autres bâtards se déclarant supérieurs. Évidemment, à un moment donné, à force de tirer et de tirer, on se sentait atrocement mal, en effet des types qui foutent des bout de métal explosant les crânes, ça vexe Dieu ou autre, d’autant plus que pour tout avouer, nous, enfin, nous 7, c’était ça : une balle, un mort, on était des putains de bons viseurs et par conséquent, tueurs. Au début, on était 123, j’aimais bien le chiffre, un, deux, trois, facile à retenir, hélas un putain de missile Wonker 7 nous fit passer de 123 à 47, soit 73 morts, franchement, ça a foutu un putain de froid, genre grosse mauvaise déprime et comme 2 ou 3 types comme moi avons vu, un, que le chef de section, un capitaine à la con, était mort, paix à son âme, et deux, que tous les survivants se chiaient dessus en devenant illico des victimes, ben on a décidé, à 7, de les laisser tomber, et de nous venger. On a commencé par quitter le groupe, là, un caporal « je sais pas quoi » nous a dit que non, qu’il dirigeait à présent, et nous, on a dit que si, on se cassait, et franchement, c’était chiant, parce qu’on voyait le type faire son rapport : 73 morts et 7 déserteurs et 20 blessés. En entendant déserteurs, on l’a assommé, et on a couru comme des dingos pendant une quinzaine de minutes, jusqu’aux bagnoles, des grosses 4×4, moi, j’avais jamais conduit et j’étais putain de jouasse, chacun sa bagnole, j’allais enfin pouvoir me faire un grand kif dans ce semi-désert, et puis, tandis que je commençais à rouler à fond avec les autres qui étaient tout jouasses et tout libres, comme des putains de kids avec des droits d’adulte dans un monde sous LSD, on a vu, mais de nos propres yeux, au-dessus de nos putains de têtes un autre Wonker 7, et bam, le voilà qui retombe au même endroit que le précédent, évidemment le premier réflexe a été de freiner, et un d’entre nous, qui avait sympathisé avec un de ceux qui étaient restés nous a dit qu’il allait voir, et nous, en le voyant rebrousser chemin à fond, on scrutait le ciel, au cas où l’on voie un autre de ces putains de missiles. Une trentaine de minutes plus tard, on le voyait revenir avec tout ce qu’il restait des survivants, c’est-à-dire un type, un pauvre type tout putain de défoncé, brisé, tranché de partout. On a roulé pendant 2 heures, droit devant, on savait où on allait, et au soir, on a pris une route qui montait, et une fois au sommet on a posé notre blessé contre un arbre, pour qu’il voie la vallée et l’horizon, et puis il est mort. On était plus des déserteurs, on était la compagnie tout entière, de là, on pouvait faire marche arrière, rentrer au pays, et avoir une médaille, rien que pour avoir survécu, mais de la merde, on allait défoncer la gueule des fils de putes qui nous tiraient dessus, en tout cas moi, je savais que je ne partirais pas avant d’avoir créé avec mes propres armes un putain de cadavre, je, devais, dézinguer, flinguer un fils de pute, vous savez comme quand on est pauvre, qu’on a pas de thune et que pourtant on sent qu’on va lâcher le gros billet pour acheter des putains de chaussures à la con super cher et super pas dans le budget, et qu’on est dans le centre commercial et qu’on a l’intuition qui hurle : nonnnnnnn, ne fais pas çaaaaaaa. Et que quand même on cherche le putain de magasin qui vend ces putains de chaussures vernies rose fluo avec des pompons pour crooner, ben là pareil, j’étais borné, têtu, possédé, motivé, les connards de militaires diraient déterminé, furax, mi-cinglé mi-dangereux, et croyez-moi, en face, ils avaient du mouron à se faire, j’allais flinguer et flinguer et flinguer. D’où on était, pendant qu’on enterrait notre pauvre gars, on voyait toute la vallée, et franchement, là, la nuit, ben c’était la merde totale, la merde de chez merde, y avait des bruits de guerre et des lumières d’armes partout, c’est venu comme ça, au fur et à mesure, au bout d’une heure toute la vallée était un putain d’immense champ de bataille, il faudrait être cinglé pour faire une métaphore du genre : comme des lampions qui scintillaient décorant le grand arbre de Noël du meurtre, de la merde oui, pas de métaphore, en bas, tout le monde flinguait tout le monde, franchement, compte tenu du nombre de détonations diverses, c’est presque certain que les types se dézinguaient même entre eux, qu’un soldat troufion tuait par erreur un colonel « casse-couille » lui-même flinguant des civils, ça n’a pas cessé, rien, toute la nuit, nous évidemment on était pas pressés de descendre, on comprenait rien à cette merde, on aurait même pas su par où descendre et où aller. De nous 7, y en a un pourtant, tout nerveux et motivé, le plus jeune comme par hasard, qui voulait y aller, ce soir-là, on a su que cet abruti devait nous avoir comme protecteurs toute la guerre tant il était con, et lui, ce même soir, je pense, nous a pris pour des lâches. Parfois, mais quand même souvent, y avait des missiles et autres trucs bien chargés qui explosaient, c’était impressionnant, et nous tous, même le jeune assagi, on commentait, pas pour faire la parlotte, mais pour comprendre, pour échanger des informations et des connaissances, un truc lu par-ci par-là, ou un cours militaire appris par cœur. Parmi nous 7 y en avait un, musclé comme tout, il a jamais voulu dire son nom, et celui-là, ça se voyait, était passionné par la guerre avant la guerre, alors lui, il parlait le plus et nous expliquait le truc, pourquoi les missiles tombaient là, à tel moment, pourquoi la vallée était à feu et à sang, pourquoi la rivière était capitale la nuit et inutile le jour, pourquoi, à cause de la double colline en face, il était impossible de passer par la droite et là où il nous a bien bluffés, c’est quand, bien avant l’aube, il nous a dit : « On bouge maintenant, ça va canarder ici. » Ce qu’on a fait et franchement, quand 40 minutes plus tard j’ai vu notre ancienne position sur le sommet se faire canarder d’une bonne trentaine de missiles, je me suis dit que oui son : « On doit partir car chaque camp va pilonner les extrémités des zones de combat » était putain de valable, il nous avait sauvé la vie, ce jour-là, j’admettais qu’un type militariste musclé de province pouvait être utile au beau gosse intello artiste de la capitale que j’étais. Quand on a vu les putains de boules de feu que faisaient les explosions, on l’a regardé avec gentillesse pour le remercier, mais lui il était déjà ailleurs, réfléchissant au terrain, et puis un d’entre nous a dit, parce qu’on était encore vivants : « Les fils de putes, ils ont bombardé la tombe » et ça nous a rendu tristes. Une fois en bas, avec la lumière de matin qui naissait relativement, tout était plus compréhensible, c’est simple, y avait des cadavres partout, au début ça choquait, très vite c’était devenu le décor. Je sais pas pourquoi, y avait des cadavres brûlés et tout jaunes, très très jaunes, franchement, j’avais pas envie de demander à monsieur Muscle quelle putain d’arme faisait ça, certain que ça me portait malheur, et peut-être pour ne pas avoir trop peur, je me disais inconsciemment que non, je ne voulais pas mourir en étant atteint par la mort jaune fluo, d’la merde, je voulais un truc classique au pire, genre balle, trou et sang rouge. Les types d’en bas qui avaient survécu avaient, mais tous, des putains de tronches fatiguées, presque tous blessés ou à moitié dingues, et nous on avait honte en les voyant, nous qui avions passé la nuit tranquille sur les sommets, sauf le jeune, lui il nous regardait tout remerciant, oreille basse comme un chien ayant chié sur la table du salon et attendant sa remontrance ou au pire, je sais pas, un coup de journal, ou autre truc à la con. Au fur et à mesure qu’on avançait on prenait des types avec nous, et puis au bout d’un moment, on a croisé un gradé, là, il nous a pris 4 voitures, il est parti avec, on sait pas trop vers où et pourquoi. Nous on filait tout droit, on était nos propres maîtres et quand on nous demandait qui on était on répondait : on est la compagnie 1984 et putain de merde, ça faisait du bien d’être nos propres chefs, alors on faisait tout pour pas être rattachés à une autre compagnie, c’était comme des vacances, du tourisme. À un moment donné, y a une bonne centaine d’avions qui sont apparus, le truc chouette c’est qu’ils venaient de notre camp, mais franchement, quand on a entendu sans les voir le vrombissement des réacteurs, on a flippé grave. Là, le muscle man a sauté de joie, et il criait : « 200 000, au moins 200 000 » et une fois calmé, il nous expliquait que compte tenu des combats d’hier soir, le camp adverse était solide d’au moins 200 000 soldats, mais que là, les avions, arrivés les premiers, allaient à peu près tous les défoncer. Et ça a duré à peu près 80 minutes, mais on voyait les avions passer, tirer, passer, tirer, c’est dingue, des types en face crevaient par centaines chaque minute et nous cette putain d’atmosphère nous rassurait, on se sentait protégés et en plus, victorieux. Vers le milieu d’après-midi, tandis qu’on avançait, on a croisé le général Hamton, un putain de mythe, fils d’un armateur mort assassiné et de l’ex-ministre des Affaires étrangères, sorte de princesse ex-ballerine d’une famille pleine de châteaux. Seul lui était serein, bosseur, discipliné dans son travail, franchement il gérait. Par respect on a un peu squatté son bataillon pour aider et puis un de ses capitaines nous a envoyés faire les chiottes, tous les 7, là, on s’est cassés, tout droit, vers le reste des connards à flinguer, il nous restait une bagnole, de la bouffe et nos fusils à lunette, de temps en temps, on s’arrêtait pour chier dans les fourrés ou pisser contre un arbre. On arrivait vers la double colline, le camp adverse, on avait bien roulé, et là on a dépassé la montagne et on est arrivés, c’était dingue, y avait un nombre incroyable de morts, on pouvait voir comment ça s’était passé, l’armée adverse avait passé la nuit en tentant de prendre la vallée et la rivière, puis bredouille, s’était retranchée, par groupe de 2 000 hommes, de l’autre côté et là, nos avions étaient passés, et avaient flingué les types, 2 000 par 2 000, bababababam, un passage, 20 000 morts, bababababam, un autre passage, 40 000 morts, en ligne droite, babababam, je pense qu’il y avait bien 400 000 cadavres devant nous et j’étais certain que ça puait la mort en bas, eh bien je n’eus pas à descendre, l’odeur monta jusqu’à nous. Comme ça puait grave et que se balader dans un cimetière ouvert nous branchait pas trop on a décidé de ne plus avancer, on a bouffé et on a fait un campement, et puis soudain on a entendu par la radio qui était dans la voiture le capitaine nous gueuler dessus en nous disant que les chiottes étaient bouchées et là, on lui a dit qu’on était presque de l’autre côté, que y avait plein de morts et qu’on avait gagné la bataille et lui, il nous beuglait dessus comme un porc, en nous faisant flipper grave de mille menaces martiales, et puis soudain, aussi incroyable que cela puisse être on a vu parmi les morts des types se relever, et des groupes se former, merde, l’armée adverse, enfin ses quelques survivants, existait encore. On l’a dit au capitaine Du Con, pour faire les fayots et il nous a gueulé « mais snipez-les bande de crétins, snipez-les, on arrive » et c’est vrai qu’on avait pas eu le réflexe. Nous étions, nous et les 300 autres inventions guerrières inventées par jour, le fleuron de notre armée, un truc nouveau, des snipers à longue distance, nos putains de fusil tiraient des balles autopropulsées à redirection initiale, un truc de fou, globalement, on visait, il fallait bien viser et on pouvait flinguer des types à 10 km en 2 secondes, fort quoi ! Et c’est ce qu’on a fait, pendant quoi, 4 heures, on a flingué tout ce qui bougeait en face. Au début, je dois l’avouer avec la plus grande des hontes et la plus violente des inhumanités, on ne pensait pas aux vies que l’on tuait, aux pauvres gars, baignant dans les cadavres, sous le choc, qui osaient refaire surface, mais on pensait à cette seule et unique chose, réussir, réussir à tuer, viser la tête, appuyer sur la gâchette et regarder le type tomber et viser à nouveau. C’est juste au bout de 20 minutes, quand on commençait à faire du 100% de balles dans la tête, qu’on maîtrisait totalement notre effroyable discipline, qu’on a commencé à avoir la gerbe et à comprendre l’horreur de ce que l’on faisait. De temps en temps, on fumait une clope ou on bouffait un peu, et puis on retournait s’allonger en choisissant tel ou tel rocher pour nous abriter et on flinguait, c’est simple, toutes les minutes, y avait environ 25 coups de feu, par personne, on était 7, soit 175 coups de feu, et autant de cadavres. Le truc, c’est que le bataillon 1984 était composé de très bons tireurs, que et uniquement l’élite, donc, on savait très bien tous, qu’en 4 heures on avait buté 42 000 personnes et que ces types flippaient tellement grave du retour des avions, qu’ils ne viendraient jamais nous attaquer. C’est ce jour où j’ai commencé mon premier combat et j’ai tué à moi seul plus de 5 500 personnes. Quand les nôtres sont arrivés, avec le capitaine devant sur une de nos putains de bagnoles réquisitionnées, on a continué à tirer, pour faire les faux-culs et un de nous 7, le très brun et très beau gosse, enfoiré de beau gosse, genre italien, a dit : « Capitaine, nous avons tué environ 70 000 personnes » et là, au lieu de nous engueuler, il a regardé le camp adverse, et il a vu l’atrocité, les 400 000 cadavres, putain ses yeux étaient globuleux et là, il ne cachait rien, pas de stratégie d’officier devant le soldat lambda, mais un putain de regard ahuri, il s’est retourné vers nous, presque fâché, comme si nous avions fait tout ça nous-mêmes et il a hurlé à sa compagnie : « On descend, et on les flingue tous, on massacre tous ces types, y a du boulot, on y va ! » et ses gars ont foncé. Et lui, ce capitaine voleur de voiture et donneur de corvée de chiotte a installé son campement près de nous, puis le général l’a rejoint, et la nuit est tombée, vite, très vite, peut-être aussi parce que j’étais épuisé. Et là, j’ai compris, en voyant toutes les petites lumières dans la nuit, j’ai compris la bataille de la veille. Notre muscle man du groupe était tout fou-fou d’être à côté du général, et il nous amenait des infos de temps en temps : « Hier on en a tué 20 000 avec les avions, puis pendant qu’on avançait dans la vallée ils nous ont attaqués par surprise, ils avaient fait une fausse retraite » et il continua en expliquant que l’armée adverse avait lancé le combat pour fusionner avec nous et être protégée des avions, qu’on les avait repoussés, et on sait pas pourquoi mais ils avaient décidé de fuir groupés, et là, les avions d’aujourd’hui avaient flingué tout leur front ouest, parce qu’on avait aussi, il paraît, gagné une bataille en mer contre leurs porte-avions. Logiquement il restait en face de nous 1 million d’hommes, qui logiquement se feraient flinguer ce soir ou demain matin par nos avions, en quelques heures, en vrai, en moins de 2 heures. Comme j’avais flingué tout un tas de types toute la journée, je commençais à connaître la tronche de l’ennemi et là, toutes ces tronches, je les imaginais, par millions, à quelques kilomètres, attendre, sans savoir qu’une mort certaine les attendait, par pitié et par gentillesse, j’avais envie de leur crier : « Hey, partez, rendez-vous, abdiquez, mais ne crevez pas par millions », vraiment, j’avais pas envie que ce million de types, des appelés, des pères, des fils, obligés d’entrer dans l’armée, de force, ah les pauvres, meurent, 1 million d’hommes de plus allaient mourir, cette putain de journée de merde quand même. Moi, j’avais mal à l’index, les yeux qui picotaient et un début de migraine, j’attendais qu’on trouve une feinte pour aller dormir après 32 heures d’atrocité dans la face, et là, le capitaine nous a gueulé dessus, pour les chiottes, puis il nous a montré le champ de bataille en bas « et vous les aidez pas ? » On lui expliquait qu’on était que des snipers et que nos fusils à lunette s’utilisaient le jour et qu’en combat rapproché de nuit, ben on était des merdes, et là, drame des drames il nous lança : « Et les nouvelles lunettes, on a reçu y a deux heures les lunettes à vision nocturne », putain, celles qui devaient être inventées selon notre instructeur de tir dans 10 ans !!!!!! Nous ne dormîmes pas ce soir-là non plus, et diable, ces lunettes marchaient, même à 20 km !!! Je dois avouer que le premier de nous 7 qui tira lâcha un abject : « Tête, 14 km. » Et que pire, je cherchais pour ma part, tirant le second, quelqu’un à 21 km pour tester l’arme : « Cœur, 21 km », je réessayais : « Tête, 20 km et 200 mètres, stable » et les autres, calmement mais réellement, s’installèrent, et nous tirâmes, certains, tous, d’être des démons, en enfer, dans la nuit la plus noire et froide de nos vies, damnés et imprésentables à jamais. Et puis elle arriva, elle s’installa à nos côtés ajustant la lunette nocturne sur son fusil, elle était longue et son visage était terrifiant de beauté. Elle nous lança un « messieurs » et se mit à tirer au loin, une fois, elle fit un oui de la tête pour elle-même, elle avait touché la tête d’un type, puis elle respira fort et continua à tirer, elle le fit pendant 8 heures sans aucune interruption, nous, nous pleurions tout en tuant, si elle était là, c’est que notre armée du sud était tombée, notre armée de femmes, et qu’elle nous avait rejoints. Pendant la nuit, deux bataillons de femmes passèrent devant nous, à l’aube on voyait environ 40 000 femmes soldats arrivées sur la plaine de la veille. Beaucoup, mais trop peu ! Les salauds avaient décidé de mettre toutes leurs forces sur notre armée de femmes !!! Ils allaient nous le payer, les fils de putes accouchés par l’anus, ils allaient nous le payer !!!!!!
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