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Souvarine
26/3/2008
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La vie morne, l'aliénation au travail, la perte de valeurs, les échappatoires pour mieux vivre dans notre société sont dans ce texte bien mis à la surface par l'automutilation et l'autodestruction avec des sévices corporels qui paraissent naturels à certains sauf à notre héros, qui lui prend du recul par rapport à la société en la fuyant aussi. L'alcool, les psychotropes, moins spectaculaires, sont remplacés par des entailles à même la chair. Ce texte montre la déchéance des individus devenus incapables de réfléchir sur soi et qui fuient la difficulté de la vie réelle. Voila ce que j'ai ressenti de ce texte qui m'a fait penser au film Fight Club. (Désolé si la référence n'est pas à ton goût).
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strega
26/3/2008
a aimé ce texte
Bien ↓
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Original, c'est le moins qu'on puisse dire. Cependant, l'attitude "des autres" est soit "tros grosse" soit pas assez exagérée.
J'aurais aimé connaitre les explications (justifications ?), le pourquoi de ces actions, mais de la part des personages eux-mêmes. A l'inverse de Souvarine, peut-être que cette façon de vivre (qui existe) n'est pas une manière de fuir, mais de faire fuir symboliquement ce qui ne va pas, ce qui perturbe, une forme de purification par le sang ou la douleur. Sans comprendre cette façon de faire, je peux l'admettre logiquement autant que se plonger dans le journal télévisé de Jean-Pierre Pernaut pour entendre parler du chocolatier du coin plutôt que de l'actualité... Mais je retiens malgré tout l'originalité et la tentative. |
widjet
26/3/2008
a aimé ce texte
Bien ↓
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Singulier en effet. Cela m'a fait penser à un film scandinave qui s'appelle NORWAY LIFE qui montre une société lobotimisée, conformiste, sans couleur, sans saveur, sans personnalité bref morte pour ainsi dire. C'est assez bien rendu dans l'ensemble mais pas assez jusque boutiste, presque frileux à mon goût. Là où j'attendais que l'auteur aille plus loin dans l'absurde et l'aliénation mentale, Sanderka (un auteur à suivre de par sa singularité je précise quand même) met "le frein à main".
C'est dommage et je suis resté sur ma faim. Au niveau style, ça se lit bien et à part quelques comparaisons saugrenues ( Son premier jour débuta aussi agréablement qu’un pot de Nutella qu’on viendrait d’entamer ), rien de choquant ou de maladroit. J'attends avec curiosité une autre nouvelle dans le même genre mais plus complète, plus dense. Widjet |
Pat
13/4/2008
a aimé ce texte
Bien ↓
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C’est un univers particulier qui est décrit là. J’ai tout de suite pensé à de la science fiction, dans le style : contexte froid, très déshumanisé. Cette déshumanisation touche les humains alors que, paradoxalement, les objets se personnalisent (« avait pour gardien deux énormes armoires dont la fonction unique était de servir à tout visiteur une boisson chaude de son choix » ; « la lame mobile se logeait dans le manche lorsqu’elle se sentait inutile » ; « il la fit sortir de l’endroit où elle dormait » ; « Les murs avaient la pâleur d’un nouveau venu »).
Cette inversion donne un effet curieux, assez déconcertant. D’autant plus que le ton est factuel, même si de-ci de-là, pointe un certain humour [notamment dans les comparaisons « Les murs avaient la pâleur d’un nouveau venu, la blancheur inhospitalière d’un cabinet médical » (jeu de mot intéressant : inhospitalière/médical), non dénué d’effet poétique ( « le genre de banalité que l’on se force à vomir pour empester le silence. » ; « Un agglomérat d’habitations reliées entre elles par le ciment d’une société qui avait de moins en moins la couleur de l’espèce humaine. »]. J’aime bien l’idée qui sous-tend ce récit : un ultime représentant « humain » qui vit en décalage avec le reste de ses congénères, conditionnés par une réalité vis-à-vis de laquelle ils n’ont plus aucun recul, aucun sens critique. Seule la souffrance infligée par ces rituels morbides semble leur apporter quelque chose qui les rend vivants (un sursaut d’humanité en quelque sorte). C’est assez effrayant comme vision futuriste du monde, mais d’une certaine manière assez en phase avec certaines tendances actuelles. Toutefois, le récit aurait gagné à être plus étoffé. Même si la structuration (les paragraphes courts, les passages entre les scènes assez rapides) est en relation avec le thème développé, elle laisse, malgré tout, pas mal de zones d’ombre sur le contexte et surtout d’éléments convaincants. Ainsi, ce passage : « Plus d’une fois, il tenta de les raisonner (…) de sensibiliser les plus avares aux préjudices financiers d’un tel penchant. Mais rien n’y fit. » Ça manque de force et paraît peu plausible. Bien que ces pratiques le révoltent, il n’utilise pas des moyens qui pourraient avoir un impact. Il pourrait : - soit être très affecté et dans l’impossibilité de réagir. Mais à ce moment-là, on devrait pouvoir ressentir sa détresse (ses émotions ne sont apparentes qu’à un seul moment, très bref). - soit utiliser des moyens qui seraient plus efficaces pour lutter contre ces pratiques. Par ailleurs, l’écriture comporte des maladresses. En particulier : - Des fautes de concordances de temps [ « Comme à leur habitude, chacun prit une boisson chaude. (…) Puis le rituel commença. » (Comme à son habitude ; commençait.) ; « Peu importe qui était le premier, cela variait d’un jour à l’autre. Aujourd’hui, ce fut un jeune homme qu’il était habituel de voir passer » (c’était un jeune homme) ; « Ceux qui étaient présents dans la pièce ne semblaient pas choqués par la scène. Au contraire, ils imitèrent le jeune homme » (semblèrent/imitèrent ou semblaient/imitaient (moins bien)) ; « On le reçut dans un bureau, très cordialement, puis un professionnel des relations humaines chercha à déceler dans le vécu de notre héros le moment qui déclencha cette aversion » (avait déclenché).] - Des expressions maladroites, lourdes [« Les premières heures s’écoulaient sans que rien de choquant ne se passe. » ; « Ce simple fait le rendit si jovial, si sociable, si sympathique qu’il ne lui fallut qu’une heure pour donner l’impression d’avoir toujours été là. » ; « Pourtant, dans cette société tournant parfaitement en rond, un détail léger ne manquait pas de mettre notre héros mal à l’aise. » (un léger détail) ; « d’une angoisse dont il n’arrivait jamais à se débarrasser entièrement et qui lui glaçait les os. » (L’angoisse qui glace les os, ça fait bizarre… ce n’est pas la sensation qui convient… cette dernière proposition ne me semble pas utile) ; « avait pour gardien deux énormes armoires dont la fonction unique était de servir »] - Une propension à rajouter des détails explicatifs qui paraissent redondants ( « Chez lui, la fenêtre qui normalement devait le relier au monde brillait par son absence. Vous le devinez, je ne veux pas parler ici d’un quelconque œil-de-bœuf, mais de cette lucarne qui rattachait virtuellement tout individu en l’imbibant d’images qu’il était de bon ton de confondre avec la réalité. »). - Les interventions de l’auteur qui change l’énonciation ( « dont l’usage va vous être raconté. » ; « Vous le devinez, je ne veux pas parler ») Malgré tout certaines expressions sont beaucoup mieux tournées et plutôt agréables, ce qui me permet de penser que l’auteur possède les capacités pour améliorer son écriture ( « Les murs avaient la pâleur d’un nouveau venu, la blancheur inhospitalière d’un cabinet médical, la froideur d’un marbre dont on aurait fait une tombe. » ; « Un agglomérat d’habitations reliées entre elles par le ciment d’une société qui avait de moins en moins la couleur de l’espèce humaine. ». Je relèverai, pour finir, une erreur (qui n’est pas très importante pour qui ne connaît rien à ce domaine) : un psychologue n’est pas un représentant du corps médical (un psychiatre, le serait lui). Une réécriture de cette nouvelle pourrait lui donner beaucoup plus de force (simplification de certaines expressions (par la ponctuation, par exemple, pour éviter les nombreuses relatives qui alourdissent les phrases), développement narratif (donner plus d’éléments contextuels, insister davantage sur les ressentis, émotions du personnage)) d’autant plus que le thème est intéressant. |
Garance
16/4/2009
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Caricature de l'univers carcéral, pardon professionnel. Des images fortes... Expliquer pourquoi le personnage ne se coule pas dans le moule serait valider les abbérations de tout système bien rodé.
Garance ; une lectrice heureuse de ne se consacrer qu'à des activités librement choisies. |
Anonyme
23/2/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Pour ma part, je trouve cette nouvelle assez moyenne malgré de visibles efforts. Le sujet n'est pas vraiment crédible car avoir un travail où les employés se mutilent n'est déjà pas commun mais partir de ce boulot pour directement en trouver un autre où les employés font la même chose c'est tout de même un peu gros. De plus, je trouve que le fait d'appeler le personnage principal " notre héros" est un très mauvais choix et le répéter une ligne sur quatre ( je grossi un peu ), l'est tout autant. Pardonnez ma franchise et prenez la pour une critique vous permettant de vous amélioré car je sens que vous avez néanmoins du potentiel. Amicalement.
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cherbiacuespe
27/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Les moutons de Panurge ! Ou une satyre des modes, quelle que soient ces dernières. En tout cas c'est efficace !
Le choix du ton, du mode, du verbe, la simplicité du récit, la longueur tout est bon et bien fait dans cette histoire. rien de plus à commenter ! |