|
|
Anonyme
12/9/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
L'histoire vue par le petit bout de la lorgnette... J'aime assez le principe, et ai trouvé pas mal mené le contraste entre l'effervescence pleine d'espoir du début et la dégringolade aux enfers de la Semaine Sanglante, mais il me semble que vous avez donné dans la facilité en alignant les instantanés rapides. Comme lectrice, j'ai pas pigé grand-chose au déroulement des événements.
Je comprends bien que c'est là un parti pris narratif, vous reflétez ainsi le chaos que vit le narrateur, seulement voilà, je trouve que, en l'occurrence, ça ne fonctionne pas : au lieu de vibrer et de me désespérer avec le narrateur, je reste à l'extérieur. Je crois vraiment que ce récit pèche par défaut de structure. |
Corto
14/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Le titre ambigu, entre espoir et drame, correspond bien à cette nouvelle.
On y respire le chaos, la peur, le doute, la fuite, le combat, l'espoir, la solidarité, le débat, l'horizon mystérieux, la révolte, la haine. Mais surtout la fuite, l'inconnu, et de moins en moins le répit. Voilà qui constitue un solide bagage pour ce récit tumultueux assis sur la réalité vécue durant la Commune de Paris, souvent évoquée ailleurs de façon embellie ou sublimée. Mais ici on est dans le cru, on court dans les rues, on change de quartier, on retrouve des connaissances, on fait le bravache face aux fusils ou aux canons. Le récit est intéressant, construit de façon à essouffler le lecteur comme sont essoufflés Louison et le narrateur. On a surtout ici un récit d'ambiance très vraisemblable, avec des références historiques précises et vérifiables telle cette allusion à Gustave Courbet et à la colonne Vendôme. Le texte est bien construit et malgré le rythme on ne s'y perd jamais, à condition d'être un peu familier des événements et des lieux évoqués. Bravo à l'auteur. |
Anonyme
17/10/2020
|
Bonjour SaulBerenson,
L'essentiel est dans ceci : c'est bien écrit et je me suis affreusement ennuyé. C'est bien écrit parce que la langue est maniée correctement, mais je ne suis arrivé à entrer ni dans la petite histoire ni dans la grande, et je me suis de plus en plus hâté d'en finir. Je vous avoue très humblement une certaine méconnaissance du contexte historique et quelques actions, noms et lieux cités ne m'ont pas permis de m'en faire une représentation. Quant à la petite histoire, je l'ai trouvée noyée dans ce contexte qu'il m'était déjà difficile de me représenter et ne suis pas parvenu à l'en extraire. Je suis progressivement entré dans une lecture plus ou moins automatique, avalant les phrases les unes après les autres sans faire de lien entre elles et sans qu'un style remarquable me permette de m'attarder sur l'une ou l'autre, et me suis même permis, pour accélérer la progression, d'enjamber l'une ou l'autre phrase comme un cadavre dans une rue parisienne. J'ai perdu la forme et le fond, et me suis hâté de ne pas perdre mon temps. EDIT : Après avoir relu mon commentaire, je me suis aperçu qu’il pourrait paraître un peu abrupt. Aussi, je tiens à souligner le soin apporté à la rédaction de ce texte et un tel travail n’a pas à être maltraité. |
Malitorne
17/10/2020
a aimé ce texte
Un peu
|
J’ai trouvé le style parfois maladroit. Ici il y a un problème de concordance des temps, je n’aurais pas mis le verbe être au présent mais à l’imparfait : « Alors elle a réussi à faire sortir ses parents grâce à une amie qui connaissait Jules Vallés, tant la vie à Neuilly est devenue impossible et les bombardements journaliers. »
Là nous avons trois répétitions rapprochées du mot bien : « Prenez bien soin de ma fille, entre deux sanglots, m'avait fait bien de l'émotion. Alors nous avions mélangé nos larmes. Les siennes coulaient de ses grands yeux bleus jusqu'aux moustaches, il pensait bien qu'il risquait ne plus jamais revoir sa Louison » Et des virgules dans le texte beaucoup trop rares ! Concernant le fond, je crois que vous avez voulu faire une leçon d’histoire en y intégrant une romance. Pour ma part ça ne fonctionne pas, vous brossez trop d’éléments à travers une narration décousue, on s’y perd. Peut-être aurait-il été préférable de vous concentrer sur une situation, un fait marquant de la Commune, et de ne pas vous éparpiller. L’erreur récurrente des récits historiques c’est de nous assommer avec des rappels de lieux et de personnages. Quant au mélodrame de la fin, il m’apparaît superflu et enlève de la crédibilité. Roméo au temps des Communards... |
plumette
18/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
|
je manque de références sur la Commune pour apprécier pleinement le cadre du récit.
Mais vous avez su faire vivre une époque, ses troubles et néanmoins les sentiments qui animent votre narrateur amoureux. Parfois, il m'a semblé que votre narrateur avait parfois déjà trop de recul sur la situation historique qu'il était en train de vivre. votre choix de faire mourir Louison dans des circonstances qui ne sont pas totalement explicites est surprenant car vous donnez beaucoup de détails tout au long du texte! et puis je n'ai pas compris le "traître, parjure" sans doute des réferences historiques qui me manquent? Il y a des qualités narratives dans le texte, malgré quelques bizarreries de temps et de vocabulaire un peu anachronique parfois. Ex: "J'évite d'accompagner Louison au travail pour ne pas nourrir la parano ambiante" Bonne continuation ! et Bienvenue dans le catalogue Oniris, car je vois que c'est votre première publication ici. |
Alcirion
21/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Un texte qui me parle : Belleville, le quartier où je suis né et la Commune (sujet dont j'avais l’expertise du temps de mes activités révolutionnaires :)
Le contexte est bien rendu et c'est agréable de lire une nouvelle qui sort de l'ordinaire. Le point faible, à mon sens, c'est la trame romanesque un peu légère. L'auteur compense par une mise en page destinée à mettre en relief l'émotion, mais j'avoue que j'ai un peu cherché l'histoire. Un essai louable, vous avez sans doute les moyens d'aller plus loin, et qui se lit facilement. Tenir un lecteur sur une nouvelle sur écran, c'est déjà un bon point. A vous relire. |
Donaldo75
4/11/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Bonjour SaulBerenson,
J'ai mis du temps avant de décider à poser un commentaire sur ce texte. L'écriture en mode presque journal personnel est un procédé intéressant car il permet de donner du corps au personnage. Par contre, je trouve que le style perd parfois de la force inhérente au mode narratif. Les deux premières phrases du texte amènent de la distance mais pas de force malgré un point d'exclamation placé là pour donner du ton. Ensuite, le passage à la première personne du singulier permet au lecteur de rentrer dans la peau du narrateur, de mieux le cerner. Alors, qu'est-ce qui ne m'a pas convaincu ? Je pense que c'est le mix entre la réalité historique et la vie des gens qui n'a pas fonctionné. Derrière ces événements, le lecteur que je suis - et qui en a mangé des cours d'histoire pendant ses études supérieures - sens le cours d'histoire, au-delà de ce que le titre permettait de prédire. Je n'ai rien contre mais ça nuit au développement du récit parce que les balises historiques sont posées ça et là. Quitte à rentrer dans l'Histoire avec un grand "h" autant le faire à fond, je pense et c'est ça qui me manque. Du coup, je ne sais que penser de ce texte car d'un côté le travail est évident, la volonté de mettre en musique cette période de notre passé est patente, l'envie de donner du corps aux personnages afin de les sortir du rôle de véhicule narratif est bien présente mais d'un autre côté l'addition de toutes ces bonnes intentions ne m'a pas convaincu et du coup je ne suis pas rentré complètement dans le récit. Une autre fois. |