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Alfin
22/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une belle histoire nostalgique des premiers émois d’un adolescent de 15 ans.
L'ensemble est très plaisant, mais la narration est un peu floue. Est-ce pour rendre l'effet des années sur les souvenirs, à la première lecture on est parfois un peu perdu dans les personnages. Notamment Édouard dont on ne sait pas trop s'il est vraiment là ou pas. C'est typiquement le genre d'histoire que tout le monde a vécu et dont le souvenir palpite encore dans le brouillard des années. Dans une histoire racontée, c'est très important d'avoir des parts d'ombres, mais il faut organiser la narration pour lui donner de la fluidité. Il faut relire et amender le texte lorsque tel ou tel évènement, personnage, sentiment, décors ne nous semblent pas complets. Il ne faut jamais oublier que le lecteur n’est pas dans la tête du compteur, il n’a pas les mêmes références ni vécu les mêmes histoires. Pour la fluidité voici un exemple qui n'est pas mieux qu'un autre, car dans l'ensemble l'écriture est très belle. "J’ai laissé un mot dans la boîte aux lettres ; proposition d’achat, piteuse bouteille à la mer, pour que l’on m’ouvre enfin cette porte." La lecture est plus simple selon moi si l'on n'omet pas les mots liens : "J’ai laissé un mot dans la boîte aux lettres, c'était une proposition d'achat. Ce fut une piteuse bouteille à la mer pour que l’on m’ouvre enfin cette porte, ce fut un échec. On peut ensuite habiller la phrase pour lui donner du poids : "J’ai laissé un mot dans la boîte aux lettres, c'était une proposition d'achat non chiffrée, car je n’avais pas idée du prix de mon souvenir, de mon rêve. Au final, ce fut une piteuse bouteille à la mer pour que l’on m’ouvre enfin cette porte sans y parvenir, je ne reçus jamais de réponse. Merci de m'avoir permis de me remémorer Caroline, la petite amie que je n’ai pas embrassée à 15 ans par timidité... |
maria
12/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour SaulBerenson,
J'ai trouvé intéressante et originale l'idée d'avouer qu'on réalise un fantasme grâce à l'écriture. Mais pourquoi m'intéresserais- je à celui-ci ? L'histoire manque d'ancrage spatial et temporel. La situer dans une région particulière, expliquer pourquoi Maxime, Véro et sa mère s'étaient vus l'été dernier lui aurait donner plus de consistance pour le lecteur. Car ce qui est évident pour l'auteur est ici ignoré du lecteur. Par contre, j'ai trouvé la partie où l'adulte commente l'adolescent fédératrice et très bien écrite. Merci pour la lecture. |
Anonyme
12/11/2020
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Bonjour SaulBerenson,
Je suis entré dans ce texte en étant contrarié par sa forme. Je vous en rapporte les premiers éléments car ensuite, je ne m’en suis plus trop préoccupé, pour ne pas perdre le fond par une lecture trop hachée. « comme quoi il n’y a pas de jaloux et que la nature favorise décidément certaines familles bien plus que d’autres » -> je n’ai pas de certitude absolue, mais ça me parait fautif (je supprimerais le « que »). Dans la même phrase, je trouve « Petit garçon très brun à la chevelure épaisse qui ressemble à son père » -> ici, je n’ai aucun doute quant à la syntaxe et je comprends très bien que le « qui » se rapporte à « Petit garçon » et non à « la chevelure épaisse ». Il n’en reste pas moins que j’ai dû m’arrêter sur cette phrase et ceci me parait particulièrement dommageable à l’entame d’un texte. « […] avec dans un coin l’inévitable horloge charentaise. Il manque un piano et d'inévitables photos de famille dessus […] » -> la répétition, elle, est évitable :) « On passe une porte-fenêtre et nous arrivons sur une terrasse qui surplombe la rivière. » -> je ne suis pas de ceux voulant éviter à tout prix les pronoms relatifs, mais puisqu’il y en a déjà eu beaucoup auparavant, un participe présent aurait aussi bien fait l’affaire. Si vous deviez estimer une correction souhaitable, vous pourriez en profiter pour homogénéiser l'utilisation des pronoms et éviter la coexistence du "on" et du "nous". « Deux sourires identiques l’accueillent. » Là encore, je dois interrompre ma lecture, d’abord pour comprendre que les sourires appartiennent vraisemblablement à deux personnages que je découvrirai plus loin, et surtout pourquoi il est écrit « l’accueillent » et non « les accueillent », puisque deux personnages sont entrés dans le moulin (Maxime et Edouard). Je suppose que seul Maxime se présente devant les deux occupants du moulin. Phrase suivante… « Allongées sur leur transat, elles se ressemblent davantage avec une année de plus. » -> Je dois à nouveau m’interrompre. Quoi ? L’une a une année de plus que l’autre ? Ah, mais non, elles se ressemblent l’une l’autre et davantage encore qu’il y un an lorsque Maxime les as vues la dernière fois, je suppose. Si j’avais entamé la lecture de ce texte dans un livre extrait d’une étagère de librairie, j’aurais déjà à ce stade refermé et reposé l’ouvrage à sa place initiale, bien qu’il soit probable que je ne puisse le trouver dans une librairie. Je ne suis pas dans une librairie et je poursuis… « Regard sombre d'Édouard, sourire de Véronique qui, elle, n'a pas peur que l'on lui vole sa maman. » - Ah, voilà Edouard ! Mais où était-il passé pendant tout ce temps ? Bon, je crois que je comprends, maintenant. Edouard est le frère de Véronique, je suppose. Eh ben dites-donc… ! … Bon, écoutez, je ne sais pas comment me dépêtrer de ce commentaire sans vous paraître désagréable. J’ai lu la suite en essayant très sincèrement de m’intéresser au contenu tout en essayant de faire abstraction des très nombreuses maladresses. Je suis désolé, mais pour moi, le contenu est inexistant. Je comprends bien sûr que le narrateur, devenu âgé, se remémore une période d’émoi, qui doit avoir pour lui autant d’importance émotionnelle que pour quiconque se souvenant de pareilles circonstances, mais j’ai lu un texte terriblement maladroit dans sa forme, en particulier concernant la narration totalement décousue et incomplète, et qui prête à rire plutôt qu’à s’émouvoir. Désolé, vraiment. Je suis très surpris car votre texte précédemment paru me semblait, lui, écrit correctement, et j’ai vraiment beaucoup de mal à imaginer que l’auteur en soit le même. J'ai presque envie de croire à un gag. |
matcauth
12/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Bizarrement, je dirais que ce texte aurait besoin d'une ambiance pour être sublimé, comme s'il fallait dire au lecteur, installez-vous, assurez-vous qu'il pleut dehors et qu'un piano joue à proximité. Ainsi vous aurez la plénitude de cette histoire. Peut-être même que ce texte gagnerait à être écouté, lu par quelqu'un. Ce texte joue sur la nostalgie, sur la force et le souvenir que peuvent provoquer un événement infime, un presque rien, mais quelque chose qui est arrivé à beaucoup de monde. En cela, il n'y a rien à dire, c'est bien raconté, c'est parlant, l'auteur n'en fait pas trop. Mais il y a encore quelques détails, de phrases en trop, ou trop courtes, ce qui heurte parfois la lecture, qui la rend hachée. Peut-être également qu'on voudrait davantage, plus d'action, plus d'événements, je ne sais pas. Comme si on souhaitait que cette histoire ne disparaisse pas trop vite de notre mémoire. Mais c'est un avis. En revanche, plus de détails sur le contexte auraient été bienvenus. Un bon moment de lecture en tous cas. |
plumette
12/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour SaulB
j'aime bien en général les textes nostalgiques qui évoquent des émois d'adolescence. votre texte dégage une atmosphère partageable par ceux qui, comme Maxime, ont vécu des moments forts qui ont laissé une empreinte indélébile à cause d'un rendez-vous manqué ou d'une audace avortée. le centre du récit avec le trouble autour de l'épisode de l'huile de monoï est très bien rendu. Malheureusement, ma lecture a été entravée par un inconvénient de taille! Qui est le narrateur? Je croyais avoir compris que le récit était fait par un narrateur omniscient et puis, il y a parfois un "nous" qui vient brouiller les pistes et surtout en dernière partie de texte je me suis perdue avec l'intervention de ce spectateur "planqué de l'autre côté" qui dit aussi: " Il n’y a pas de danger que j’oublie ces pierres du moulin. Je n’en ai pas non plus de nostalgie puisque j’y suis resté" Il m'a fallu une deuxième lecture pour faire l'hypothèse que c'est le Maxime devenu vieux qui contemple depuis ses souvenirs le Maxime adolescent. il manque un je ne sais quoi pour que cette transition du récit direct avec la rétrospective se fasse harmonieusement. et puis j'ai buté ici ou là sur des formules telle que : " et ce sont deux femmes lascives et presque nues qui lui sont offertes." un peu cliché non? ou encore "N’ayant sur elles que l’avantage de sa taille il se lève lentement et se déplie en s’avançant jusqu’à la rambarde qui domine la rivière. Ce ne sont que quelques pas qui l’arrachent à l’homme qu’il devient pour sa bulle d’ado qui lui réchauffe l’échine. Il fait très chaud, justement." Si je pense avoir compris l'idée sous jacente, il me semble que le propos pourrait être simplifié. Maxime est touchant dans ce qu'il n'ose pas, on sent aussi une différence sociale qui intimide cet homme en devenir. Il n'en perd pas une miette, fasciné par la liberté d'être de ces femmes à moitié nues... dernier petit bémol : je pense que vous avez volontairement mis sur le même plan d'attrait pour Maxime Véronique et sa mère en les désignant par la petite et la grande mais cela m'a dérangée! A vous relire! |
Donaldo75
12/11/2020
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Sincèrement, ce n'est pas ma tasse de thé ce genre d’histoires qui ne m’emmènent nullement dans des contrées inexplorées et ne sont pas magnifiées par une écriture remarquable mais je reconnais un travail sur le style et le travail ça fait quand même la différence dans la conception d’une nouvelle. L'écriture est largement perfectible et pourrait mieux exposer l’histoire, surtout dans la première moitié, mais la narration recèle quand même une vraie tonalité. Après avoir dit ça, je crois avoir intégralement exprimé ce que m’inspire cette nouvelle et je peux écouter de nouveau le concerto de violon de Mendelssohn parce que je n’ai pas vraiment rêvé pendant cette lecture.
Je n’ai pas d’avis du genre « j’ai aimé », « un peu », « dans un grand vent de fleurs » parce que je crois que je vais rapidement oublier ce texte. |
Charivari
13/11/2020
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Bonjour.
Autant l'avouer, j'ai failli décrocher. Trop flou, pas contextualisé et une écriture assez basique, -mis à part deux ou trois saillies, c'est tès plat, du moins au début. Et puis cette histoire de monoï et de vieilles en bkiini m'intéressait fort peu.... Cependant le texte, ensuite, prend une autre direction, devient plus poétique, et enfin devenir intéressant, en dégageant le narrateur du personnage, le jeune qu'il a été. Au final, le résultat est mitigé, un texte à retravailler, á étoffer, peut-être ? |
Babefaon
13/11/2020
a aimé ce texte
Bien
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Une jolie histoire poétique sur les premiers émois, le temps qui passe et les souvenirs qui nous ont marqués à jamais. Le regard tendre et bienveillant d'un adulte sur l'enfant qu'il était.
Deux phrases très justes ont retenu mon attention : "Les femmes te troubleront, te tromperont, te dérangeront, t'étonneront, mais t'aimeront, et tu les aimeras en retour sans les comprendre toujours et les aimeras encore sans les avoir comprises. D'ailleurs il n'y a rien à comprendre. Juste les aimer, c'est tout." Parfois, il n'y a rien à comprendre, il faut juste avancer ensemble, malgré nos différences et dans le respect mutuel. et "Je suis allé jusqu'au moulin fermé. Les pierres ne changent pas.J'ai laissé un mot dans la boîte aux lettres ; proposition d'achat, piteuse bouteille à la mer pour que l'on m'ouvre enfin cette porte. Ça n'a pas marché. Heureusement. Sûrement aurais-je été déçu là-haut, sur cette terrasse jonchée du terreau de tant d'automnes passés." L'âme de ce moulin s'en est certainement allée an même temps que ses dames. Et la réflexion de Maxime à ce titre, fondée. Merci pour cet agréable moment de lecture... |
Anonyme
24/11/2020
a aimé ce texte
Un peu
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La vérité c’est que je me suis beaucoup ennuyé à lire ce récit.
Le style n’aide pas non plus à garder les yeux ouverts. Pas mal de maladresses ou d’imprécisions, comme dans ces trois exemples parmi d’autres : « Allongées sur leur transat, elles se ressemblent davantage avec une année de plus. » Elles ont un an d’écart ou elles ont pris un an au compteur depuis la dernière visite de Maxime ? « Geste lent de ses mains vernies de bleu jusqu’à son pied fin de la même couleur. » Elle a les pieds bleus ou juste les ongles ? « La grande femme magnifique qui a tout et tout compris et que l’on regarde avec désir, envie, jalousie, respect, haine, MAIS qui jamais ne laisse indifférent » Pourquoi ce MAIS ? Je ne vois qu’une simple confirmation de ce qui a été dit avant. Toutes ces scories finissent par tuer la nostalgie. Bellini |