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Humour/Détente
scatterbrain : Death on Two Legs
 Publié le 14/10/17  -  27 commentaires  -  15522 caractères  -  273 lectures    Autres textes du même auteur

Un infirme se réveille avec une sinistre gueule de bois sur une plage non identifiée. La marée monte. Les souvenirs aussi, péniblement.


Death on Two Legs


« Death on Two Legs »

(ou la terrible vengeance des saumons d’élevage)


« You suck my blood like a leech

You break the law and you breach

Screw my brain till it hurts

You've taken all my money – and you want more… »

Freddie Mercury.


Je me suis réveillé avec la marée. Simplement. Sans tambours, ni trompettes. Les pieds orientés vers le grand large, la tête vers la côte. Le niveau de l’eau venait d’atteindre mon entrejambe, porte d’entrée historique de mon système nerveux. De minuscules vagues prenaient mon corps d’assaut, se brisaient fraîchement sur mes couilles, avec l’inaltérable détermination de l’océan. J’ai donc ouvert les yeux sans faire d’histoires.

Mes premières pensées auraient mérité d’être retranscrites en écriture cursive sur un canevas au point de croix, puis encadrées et clouées au-dessus de la cheminée en pierre d’une modeste baraque de pêcheur. Mes cinq premières pensées furent les suivantes : « Douze degrés. Maximum. Attendons confirmation de la météo des plages » ; « Je ne pense pas savoir nager » ; « Forte migraine ou traumatisme crânien ? » ; « Les algues sont les cheveux morts de la mer » et « Qu’est-ce que je fous ici, au juste ? »


Je n’ai pas l’habitude de me commencer mes journées par une bonne vieille hydrocution. Échoué au bord d’un océan. À l’aube. Assoiffé, puant et morne.

Je ne suis pas plus breton que vous.


Seule la bouteille de Zubrowka m’était familière. Un bernard-l’hermite y réalisait une superbe opération immobilière. Tout s’expliquait déjà. Je m’étais sauvagement empoisonné à la vodka puis une série d’événements, certainement regrettables, probablement punis par la loi et contraires aux mœurs, m’avaient conduit à cuver sur cette plage déserte.


Trop souvent épave, j’étais à ma place ici. En quelque sorte.

Il est établi qu’en cas de biture, je suis régulièrement victime de trous noirs. Je ne bois pas spécialement pour oublier, ni pour me souvenir d’ailleurs, le processus se met en marche naturellement. La plupart du temps, les carences de ma mémoire ne dissimulent aucun événement majeur. Je ne suis pas un buveur inspiré. Ni triste, ni querelleur, ni flamboyant. Encore moins nomade. Je suis un buveur qui fait le boulot, point final. Je tenais donc à comprendre comment j’étais arrivé là, dans la plus pure tradition tortue luth, de l’eau jusqu’à la taille, estivant malgré moi, terriblement hors saison.


Dès que je me suis hissé sur le coude, afin d’apprécier la vue et collecter quelques indices, un vertige écœurant m’a rappelé qu’il ne faudrait pas trop en demander à mon corps ce matin-là. Je n’avais rien prévu de spécial, c’était parfait. Peut-être me souvenir d’au moins une partie de mon adresse postale, rien d’herculéen.

Je découvris que la bouteille de vodka n’était pas un cas isolé. Je me trouvais au centre d’un véritable cimetière, une sorte d’invitation au tri sélectif à ciel ouvert. Les plus grandes marques de spiritueux étaient représentées. J’avais peut-être participé à un speed-testing sauvage organisé par un club Mickey clandestin. Un peu plus haut vers le front de mer, une authentique galette du Morbihan s’étalait sur le sable ; un vomi considérable dont les motifs et la consistance n’étaient pas sans rappeler certaines performances de ma jeunesse. De nombreuses mouettes se disputaient mon œuvre, à la criée.


Mes poches étaient bourrées de sable. Pleines à craquer. J’étais riche de sédiments mais impossible de mettre la main sur ma carte bancaire, la moindre petite monnaie ou mon téléphone portable. Je débusquais seulement la fragile carcasse d’un minuscule crabe mort, dont j’envisageais de faire un porte-clefs, à condition que je retrouve un jour mon trousseau.

Dans le sable mouillé, juste au-dessus de ma tête, quelqu’un avait pris la peine de tracer quelques mots, entourés de coquillages. L’ensemble était d’assez mauvais goût mais le message était pire encore. J’avais hurlé. Les mouettes s’étaient envolées dans un élan de panique.

« PUTE, PUTE, PUTE ! »


C’était bel et bien sa profession, inutile d’ameuter tout le quartier. Enfin quand même, elle m’avait bien eu. Je me rendis compte au même moment que la marée taquinait désormais mon nombril et je commençais à paniquer. J’aurais probablement dû commencer par là. Il était écrit :

« Dors bien, baleine. Love. Luna »

Entouré de coquillages.

Sale putain.


***


Nous étions entrés en contact par l’intermédiaire d’un site marchand. C’est à peu près la seule option dont dispose un paraplégique pour se faire aimer. Je ne parle même pas d’avoir un orgasme car la plus habile des professionnelles ne saurait provoquer volontairement ce type de phénomène, rarissime au sein de notre caste.


« Je suis touché en D7. Ma colonne vertébrale, pas mon porte-avion. » Voilà comment je me présente. Je balance toujours cette pauvre vanne aux gens que je rencontre pour la première fois, afin d’expliquer pourquoi je ne me lève pas pour les saluer. Ça brise la glace. Handicapé moteur mais vif d’esprit, en somme. J’ai pu remarquer que le grand public a toujours tendance à considérer a priori les impotents comme des mongoliens. Alors, je tente de sortir du lot. Mon dossier médical est presque plus lourd que mon fauteuil mais pour faire simple, tous mes rêves de danseur de claquettes ont été anéantis en 2002, conséquence tragique (pas seulement pour la culture folklorique irlandaise) d’une vilaine sclérose en plaque.


Je m’étais déjà adressé à une dizaine de praticiennes avant Luna, mais aucune ne m’avait véritablement convaincu. Le sexe handisport exige une parfaite entente entre les deux partenaires. Luna et moi faisons équipe depuis trois ans. Elle dort parfois à la maison mais elle exige toujours que je la paye. De mon côté, je me suis promis cent fois de ne pas tomber amoureux d’une pute.

Hier, nous étions au restaurant et ils ont passé ce morceau de Queen : Death on Two Legs. Prodigieuse bande-son. J’étais déjà bien entamé, on se taisait au-dessus d’un couscous royal, j’avais les larmes qui montaient et j’étais prêt à lui demander sa main, ou ses jambes. Pour déconner. Mais très sérieusement en même temps. Alors, comme si elle avait pressenti le drame, elle m’avait fait une confidence sans rapport avec mon fauteuil à crédit, nos séances thérapeutiques ou une évolution hypothétique de notre relation vers la gratuité et l’affection sincère :


— J’ai jamais vu la mer, tu sais.

— Y a pas de honte. J’ai jamais eu l’occasion de sucer une queue, moi, par exemple.

— Si on part tout de suite, ça prend combien de temps pour aller voir, tu sais, la mer ?

— Je dirais cinq heures.

— Tu peux encore conduire ?

— Je commence à être tellement bourré que je pense pouvoir bientôt faire breveter mon sang.

— Bon. OK. On va prendre taxi alors.


On avait donc sauté dans un taxi. Enfin, surtout elle. Moi, il m’avait fallu un quart d’heure pour me hisser dans l’habitacle et autant de temps au chauffeur pour parvenir à plier mon fauteuil et le balancer dans le coffre. Une fois installés, on avait braillé : « La mer la plus proche, en vitesse ! ». Le type nous avait regardés avec un air (tout à fait crédible) d’ancien repris de justice. « Pardon. Gare Montparnasse, je vous prie. »


***


Le puzzle prenait forme. Mais la marée continuait de monter. Je privilégiais la survie aux souvenirs. Je ne pourrais donc toujours pas préciser le nom ou la localisation de cette foutue plage. À aucun moment, je n’ai crié au secours. Je déteste déranger les gens de bon matin. Le soleil se levait à peine, très carte postale. Je l’implorais de bien vouloir réchauffer au plus vite ces eaux glacées mais il s’en fichait et je ne lui en tiens pas rigueur aujourd’hui. J’aurais moi-même fait à mon idée, si j’avais été soleil levant plutôt que morse paraplégique.


J’ai bien tenté de ramper, afin d’échapper à ce tsunami de poche mais je pèse quatre-vingt-dix kilos (au-dessus de la ceinture). Je me suis donc traîné sur un demi-mètre avant de comprendre que la marée la plus insignifiante aurait eu raison de moi. Nul besoin de déferlante progressant à la vitesse d’un cheval au galop ; une marée de baignoire percée suffirait largement à me noyer.

Certains prétendent que le corps humain développe des capacités hors du commun en cas de danger de mort imminente, vous savez, toutes ces histoires de gamins coincés sous des bagnoles, libérés par des femmes, souvent leurs mères, se transformant soudain en haltérophiles turkmènes. Moi, je n’étais certainement pas assez concerné pour me lever d’un bond miraculeux puis piquer un sprint jusqu’au bistrot le plus proche et raconter mon histoire à des poivrots sceptiques.


J’y serais passé si je n’avais pas remarqué une grosse bouée jaune, couchée sur le flanc, encore à sec, deux mètres au-dessus de moi. Je l’avais prise jusque ici pour un vulgaire plot de signalisation, un casier à homard, un foutu perchoir à mouettes, ou que sais-je, je ne passe pas mes soirées devant Thalassa. Ladite bouée était prise dans une lourde chaîne, que j’atteignis en roulant sur moi-même, dans cinquante centimètres de flotte. Je me déplaçais comme une sorte de sirène cauchemardesque, une vraie honte. Je me suis tracté le long de cette chaîne, ce qui m’a permis de rejoindre le flotteur, puis de passer ma ceinture dans une des cordes qui l’entouraient. Une fois harnaché, je me suis immédiatement senti hors de danger. C’était idiot, bien entendu. J’étais encore à la merci de l’hypothermie, des requins blancs, de la famine, de cette saloperie de migraine et de la perspective hautement comique d’une bouée contrefaite. Mais je m’en moquais.


Je ne suis pas fondamentalement défavorable à l’idée d’une mort précoce. En général. Rien à voir avec mon invalidité, ne faites pas cette tête et arrêtez de me céder votre place à la poste. Je n’ai pas attendu la sclérose pour revendiquer une certaine forme de lâcheté. Au contraire, le handicap m’aura plutôt donné un soupçon de courage. Si je pouvais encore me servir de mes jambes, j’aurais déjà sauté d’un pont. Death on two legs.


Depuis que je suis en fauteuil, le monde n’a pas beaucoup changé. C’est toujours aussi déprimant et vain et rempli de zones industrielles mais je peux me garer facilement, occuper le premier rang à tous les concerts et je suis dispensé à tout jamais de file d’attente. Les gens pensent bien faire : allez-y jeune homme, passez-moi devant, je vous en prie ! Notez bien que je suis déjà le seul à patienter assis. Ils ne se rendent pas compte. Je suis devenu une sorte de VIP des guichets postaux et des grandes surfaces. Le type qui me refera marcher n’est pas encore né. Je ne suis pas un combattant.


Toujours attaché à cette bouée, je flotte maintenant à vingt mètres du rivage, claquant des dents, sans avoir même tenté de songer à une tentative éventuelle (très irréaliste) de retour à la nage. La seule personne qui rendait encore ma vie tolérable était une pute avec le cœur sur la main, qui me faisait des pipes virtuoses à un tarif préférentiel. Elle m’avait bien baisé, Luna, pour finir, laissé pour mort parmi les crabes, arrosé de vodka, certainement drogué, avant confiscation crapuleuse de mes biens terrestres. Tandis que je jouais les appâts en pleine mer, elle devait être en train de faire route vers le sud, appelant son mac à mes frais, lui demandant de faire le ménage dans mon appartement (il recevrait les clefs dès que possible).

Je m’étais promis cent fois de ne pas tomber amoureux.


***


Les bouteilles du speed-testing flottaient maintenant autour de moi. « Comme autant d’enveloppes vides », pensais-je, subitement poète. Je n’avais aucun message d’adieu à adresser au monde. Pas la moindre plainte. J’allais modestement crever de froid, perdre connaissance et me noyer, sans doute dans le désordre, harnaché à une bouée. Un peu comme un abruti qui s’assomme avec l’extincteur, au beau milieu d’un incendie.


J’ai fermé les yeux et tenté de faire la planche mais il m’était impossible de flotter à l’horizontale plus de trois secondes et mes tentatives m’épuisaient. Expérimentant à mon avis une sorte de coma partiel, voire un début de mort cérébrale causé par l’hypothermie ou un vilain relent de Zubrowka, j’imaginais que cette marée ne s’arrêterait plus de monter. Peut-être parce que personne ne veut être seul, au fond. Cette marée allait prendre d’assaut, avec une lenteur impitoyable, toute la côte armoricaine, puis le continent dans son ensemble. On aurait tout juste le temps de construire des cités flottantes à l’arrache. Ça allait être formidable. Les jeunes enfants allaient devoir apprendre à nager en vitesse. J’avais cette vision de milliers de bateaux pneumatiques jaunes amarrés les uns aux autres. Des gens qui se passent le sel au-dessus de l’océan. Génération Boat-People. Un concert des Enfoirés sur une arche. Des villes dont ne dépasseraient que quelques anciennes antennes-relais, sur les toits. Des bancs de poissons filant entre les allées silencieuses de la section « Littératures Étrangères » d’une médiathèque de province. La menace permanente des saumons d’élevage gavés d’antibiotiques, enfin libres, ivres de vengeance.


Finalement, j’ai attrapé une bouteille et j’ai murmuré à l’intérieur : « Océans, lâchez-vous. Noyez-les tous comme la portée de chatons qu’ils ignorent être ». Puis j’ai vissé le bouchon sans tarder. Message différé. Bombe à retardement maritime. Une bouteille à la Terre. Ah, ils allaient comprendre… Ouais. Mort cérébrale, comme je disais. Défaut d’étanchéité. J’étais en train de mourir bêtement.


Et je l’ai entendue. Luna, depuis la rive, qui hurlait mon prénom, appelait à l’aide. Elle s’en foutait bien, elle, de déranger le voisinage pour un estropié maussade, à la dérive totale. Comme ça avait l’air urgent pour Luna, je me suis détaché de cette bouée jaune. J’y ai perdu ma ceinture et je le regrette. Ensuite, j’ai nagé. Une nage désespérée dont chaque mouvement n’était qu’amour. Quelque chose de foncièrement révoltant et anti-technique. Quoi qu’il en soit, j’avançais. J’avalais tasses après tasses mais comme je vous disais, je suis un buveur qui fait le boulot. Chaque fois que ma tête sortait de l’eau, j’entendais Luna qui gueulait « au secours, quelqu’un ! », « un homme à l’amer », « vite ! Il n’a plus toutes ses jambes. Il est touché/coulé en D4 » et d’autres choses que j’inventais certainement. Parfois, je dos-crawlais. Parfois, je papillonnais, en quelque sorte. Je me laissais guider par la voix affolée, aux accents slaves.


***


Luna n’avait pas menti, vous savez. Elle avait bien entendu parler du phénomène intriguant des marées, une fois ou deux, mais pour quelqu’un qui n’a jamais vu la mer, j’imagine que ça peut paraître aussi fantaisiste que l’astrologie ou un stupide arc-en-ciel. Elle était partie chercher les croissants, c’est tout. J’ignore combien de temps il m’a fallu pour la rejoindre mais le record mondial du 400 m quatre nages n’a pas été mis en danger, soyez rassurés. Elle s’était avancée dans l’océan, de l’eau jusqu’aux genoux, ses beaux genoux slovaques qui n’avaient jamais vu la mer. Quand une dernière vague m’a déposé dans ses bras, je me suis senti aimé comme jamais.


— Veux-tu que je t’apprenne à nager ? je lui ai demandé

— Non, merci.

— Préférerais-tu m’épouser, Luna ?

— OK. Je vois. On va sécher toi, d’abord, OK ?


Ce n’était pas un Non. Tout était encore possible pour moi, la grande star des guichets postaux.



 
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   SQUEEN   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup apprécié, l'écriture nerveuse et limpide, très drôle dans le genre hyper caustique désabusé. Petit bémol, chute de niveau à la toute fin, mais s'il fallait ça pour justifier le reste j'adhère. Merci pour le partage. Mention spéciale:
"Les bouteilles du speed-testing flottaient maintenant autour de moi. « Comme autant d’enveloppes vides » pensais-je, subitement poète."

   Asrya   
21/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime assez le ton général de la nouvelle ; un ton assez sombre et pessimiste, sarcastique, ça me plaît.
Le début est bien amené, comme le reste de manière générale et ce que j'ai trouvé un peu perturbant c'est qu'il y a quelques longueurs.
Des phrases que l'on pourrait supprimer sans que cela change quoi que ce soit en terme de ressenti.
Et j'ai eu cette sensation à de nombreux moments mine de rien, ce qui m'étonne au vu du style employé.
Bon... passons.

J'aime bien les quelques remarques adressés au lecteur, ou celles qui sont faites "pour être drôle" ; peut-être par contre qu'elles ne sont pas "placées" au bon moment, au bon endroit. Ou qu'il y en a trop.
J'aérerai davantage le texte pour que ces répliques aient davantage d'impact.
Cela n'engage que moi évidemment.

L'idée de la relation entre votre personnage et cette pute est intéressante, on ne traite probablement pas suffisant ce genre de situation, et certainement pas avec ce style.
Ça ne peut pas laisser indifférent.
J'ai bien aimé.

De la même manière que dit précédemment, j'ai trouvé des longueurs dans le passage où il cherche à s'accrocher à la bouée et lorsqu'il est seul sur l'eau ; ma lecture a été égratignée, je ne saurais dire pourquoi.

La fin m'a plu, espérant probablement qu'elle finisse par accepter. Mon côté romantique.

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé le style, la trame, le fond ; malgré tout, j'ai quelques réserves sur certaines parties, du coup, cela freine un peu mon emballement.

Merci pour ce partage,
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Asrya.

   plumette   
21/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'ai bien aimé le ton de cette nouvelle. Un ton caustique, distancié qui me semble assez plausible de la part de cet homme " touché en D7 ".

J'ai bien aimé qu'il se définisse comme un buveur qui fait le boulot

j'ai bien aimé aussi cette vision initiale du gars complètement imprégné qui se réveille parce que la marée vient caresser son entrejambe. Un démarrage qui ne manque pas d'intriguer le lecteur.
Bravo pour cette lente distillation au gré de cette marée montante des souvenirs et indices qui informent sur les raisons de cette étrange situation.

Bon, le gars est un peu bavard, l'auteur se fait plaisir avec des développements plein d'adjectifs qui arrachent un sourire à son lecteur mais ne servent pas nécessairement l'histoire. ex: "toutes ces histoires de gamins coincés sous des bagnoles, libérés par des femmes, souvent leurs mères, se transformant soudain en haltérophiles turkmènes."

j'ai bien aimé la chute parce que je suis définitivement sentimentale!

Après ma lecture, je me suis quand même demandé ce qu'ils avaient fait du fauteuil! Cela n'avait pas du être facile de le faire rouler dans le sable!
je me suis également interrogée sur la fameuse "sclérose en plaques" C'est pas juste une atteinte en D7 ce truc là! Pour la crédibilité de l'histoire je pense que le narrateur aurait simplement pu avoir un accident de moto.

Il faut bien chipoter un peu!

Plumette

   Anonyme   
26/9/2017
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Pour vérifier, j'ai cherché sur Internet des photos de bouteille de vodka Zubrowka, et c'est bien ce que je pensais : impossible qu'un bernard-l'hermite s'installe là-dedans. Le goulot n'est pas mal, mais qu'est-ce qu'il foutrait de tout cet espace vide, comment se déplacer ? Beaucoup trop encombrant comme contenant. Je regrette que, simplement pour une blagounette sans importance aucune pour l'intrigue, vous ayez négligé cet aspect d'invraisemblance.

Sinon, que dire ? Eh bien, le narrateur, je le pousserais volontiers dans une piscine avec son fauteuil roulant tant je le trouve imbu de lui-même. Le ton de tout le récit m'insupporte, et c'est dommage parce que sinon vous construisez bien l'histoire, à mon avis. Mais ces personnages caricaturaux, j'ai du mal. J'avais l'impression de voir un épisode de la série policière "Caïn" ; je me dis que ce n'est pas parce qu'un personnage est infirme qu'il devient automatiquement sympathique ou intéressant.

Par ailleurs, selon moi, vous pourriez conserver à moindres frais ce ton tragique-sardonique auquel vous semblez tenir en allant plus directement au but, sans vous perdre dans des apartés qui, à mon sens, alourdissent. Par exemple :
— Je commence à être tellement bourré que je pense pouvoir bientôt faire breveter mon sang.
C'est une blague, ça ? En quoi sang + alcool serait une formule brevetable ? Pour moi, la formule est gratuite, n'apporte rien au mouvement du texte et met l'accent sur le nombrilisme du narrateur tellement génial rien qu'en étant lui que sa biture même est qualitativement sans précédent...

Bref, vous l'aurez compris, malgré les qualités très réelles de construction que je trouve à ce récit, je n'ai pas aimé.

   Thimul   
26/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai beaucoup aimé le ton de cette nouvelle. L'ironie constante du personnage face au monde qui l'entoure avec un je ne sais quoi de désespoir tapis tout au fond. Enfin c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Maseule réserve concerne l'histoire elle même. J'ai peine à croire à l'absence totale de panique qui viendrait frapper à la porte de son esprit même pour quelqu'un qui ne tient pas tant que ça à la vie.
Je n'imagine personne se satisfaisant ou se résignant à mourir de cette façon. Je trouve que ça aurait pu être évoquer sans dénaturer le reste des réflexions sarcastiques et désabusées du héros.
En tout cas bravo pour cette histoire

   Perle-Hingaud   
14/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour scatterbrain,

J'ai beaucoup aimé votre nouvelle: C'est rythmé, drôle, et pas prise de tête. Le narrateur est bavard, cynique, attachant, quoi ! :) Les personnages caricaturaux collent bien de toute façon à toute l'histoire, sa narration, ses excès.
Un seul paragraphe de trop, à mon sens: "J’ai fermé les yeux et tenté de faire la planche mais il m’était impossible de flotter à l’horizontale ..." Ce paragraphe, même s'il explique le titre, pourrait être élagué.
Mais c'est pour chipoter !

Un grand merci pour cette lecture enlevée et joyeuse !

edit:
 A la relecture, il y a des scories d'écriture et quelques points qui me paraissent à recadrer dans le scenario, comme par exemple:
- il dit qu'il ne pense sans doute pas savoir nager:" pouvoir" serait préférable, dans ce cas: Il a dû savoir, puisque la sclérose en plaque a du l'atteindre à ce point jeune adulte (et ça passe avec le suspens sur ses jambes)
- je ne voudrais pas avoir l'air obsédé, mais je n'ai pas compris si finalement l'amour avec luna était cool ou pas, il m'a semblé qu'il se contredisait,
- à la fin, elle ne l'attrape pas pour le tirer, elle reste au bord: Je ne pense pas, pourtant, qu'il soit si loin d'elle: sinon, il se serait noyé.
- de Paris, mieux vaut Saint Lazare et la Normandie, et le voyage est moins long. Parce qu'en 3h de train, ils ont eu le temps de sortir de leur état euphorique. Dans l'histoire, on croit comprendre qu'ils ont diné (bu beaucoup), voyagé en train, racheté de l'alcool (gare ?), fini sur la plage. Bon, ça reste possible, l'aventure dans la nuit, ceci dit. C'est du détail.  

   hersen   
14/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Evidemment, tout le sel (de mer) de cette nouvelle, c'est le ton. Parce qu'il est bon. :)

Il y a une narration très dynamique. Pour autant, les blagounettes ne sont pas si nouvelles, ou transcendantes, mais elles fonctionnent hyper bien dans la bouche de ce narrateur qui sait user de l'auto dérision.

Quelques passages en trop, ou un poil longuets, une fin trop mignonne, enlèvent au texte ce petit côté sarcastique qui avait bien commencé l'histoire. Mais je ne vais pas me plaindre, j'ai lu avec plaisir.

A te relire,

hersen

   vendularge   
14/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé le ton, cette dérision joyeuse et libérée des "idées reçues", le rythme est prenant, la construction de l'histoire harmonieuse. Le tout est un très agréable moment de lecture servi par une écriture désinhibée qui sert l'histoire de bout en bout..

Un grand bravo et un talent certain
vendulargae

   Anonyme   
14/10/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonsoir Scatterbrain,

Je vais pas en écrire des caisses, lorsque je me suis inscrit sur le site, j’étais venu pour lire des choses comme celles-là, des choses que je ne trouverais pas forcément en mieux sur les rayons des meilleurs libraires, car s’il est une qualité qui n’est pas l’apanage des auteurs professionnels, c’est bien l’humour et la formule juste. Je crois que cette voie est la seule qui sache dire merde au fion trop serré des auteurs maison (maisons d’édition, hein, pas Oniris…).

Si j’étais éditeur je vous demanderais de m’envoyer autre chose, juste pour savoir si je peux miser deux trois jetons sur vous.

Pour moi tout est parfait dans votre texte, et en vérité, je n’ai pas prêté une grande attention à l’intrigue. Lorsque je suis porté par les mots et par leur esprit, le sens ne me passionne pas. Je ne suis même pas sûr de pouvoir raconter votre histoire à quelqu’un d’autre.

Votre humour est une gymnastique pour les zygomatiques, et lorsque vous appelez à la rescousse un peu de sentimental, c’est toujours avec l’intelligence de la dérision, comme une sorte de pudeur stylistique qui est la marque des grands comiques.

Bravo Scatterbrain, un tsunami burlesque est venu déranger nos plages tranquilles.

Ludi
plagiste secoué

   Kvalcade   
14/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir scatterbrain

J'ai beaucoup aimé. C'est un style qui en a sous le pied, comme on le dit parfois. Très curieuse de vous lire sur du long avec à la clef une histoire aussi noire qu'un expresso. Amère, sans sucre, forte en bouche. Le début ne m'a pas emballée, la suite m'a dégourdi les zygomatiques. J'ai bien aimé cette infime pincée de sucre en final. Luna donne envie de mieux la connaître.
Joli.
Au plaisir.

   widjet   
14/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup


Une note maximale d’un grand dadais comme Ludi, ça m’interpelle presque autant qu’un joueur du PSG dans une bibliothèque municipale.

Alors, forcément, j'ai lu.


Verdict : gros potentiel, mais doit apprendre à se canaliser.

L’auteur a et c'est indéniable le sens de la formule, une jolie répartie, et de l'énergie à revendre. Après, ça manque encore de souffle pour tenir (avec une efficacité constante) la note sur la distance. Après un démarrage en fanfare, les phrases courtes fonctionnent à merveille et servent ce style sec, percutant.


Alors pourquoi, l’auteur s’est-il senti l’envie de multiplier les phrases à rallonge, noyant un peu les effets et l’acidité de cet humour dont je suis si friand ? Excès de confiance, manque de relecture, lassitude soudaine ? Sais pas, mais ça a commencé là :



Certains prétendent que le corps humain développe des capacités hors du commun en cas de danger de mort imminente, vous savez, toutes ces histoires de gamins coincés sous des bagnoles, libérés par des femmes, souvent leurs mères, se transformant soudain en haltérophiles turkmènes. Moi, je n’étais certainement pas assez concerné pour me lever d’un bond miraculeux puis piquer un sprint jusqu’au bistrot le plus proche et raconter mon histoire à des poivrots sceptiques.

Alors, ce n’est pas que la longueur de ces phrases m’ait énormément gêné ou étaient ratées. Non, non, elles sont bien écrites, évocatrices, mais moins inspirées (l’humour y est plus poussif, moins efficace, moins claquant). Ce verbiage fait que ça sent un poil trop l’effort et le désir de faire de l’esprit, de faire marrer. Je critique sans vraiment critiquer, je tombe souvent dans ce piège du "too much". Et puis, l'auteur aime digresser, mais moi aussi, alors tant pis si parfois ça s'essouffle ou si ça noie un peu trop le récit !
L’auteur est comme moi : il est gourmand, il en met un peu trop, il adore les adverbes notamment ! Je le comprends, les adverbes, ça donne souvent un côté très détaché, une sorte d’ironie « so brittish », très distanciée et renforce le ressort comique.

Des menus défauts propres à tous les auteurs foisonnants et prodigues !



Bon, la fin, bof, j’ai le sentiment que l’auteur en avait ras le cul, qu’il s’était assez amusé, qu'il était pressé d'en finir et de passer à autre chose.

Je ne lui en tiens pas rigueur, il nous a quand même souvent régalé.
Comme dit au début, l’auteur en a pas mal sous le pied, des idées, de l’enthousiasme (on sent le plaisir d’écrire), de la générosité rédactionnelle (faut accepter parfois de faire sauter quelques trucs pas indispensables même si ça fait mal). 



Et c’est déjà beaucoup.



J'ai envie d'encourager fortement !

Keep going buddy



W

   jaimme   
15/10/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Clap-clap! Et clap (tant qu'à faire)!
L'humour, le vrai, tout empreint d'auto-dérision (avec un handicapé, ce qui est casse-gueule, sans jeu de mots, promis). Plein d'inventions de qualité. J'ai carrément ri à certains moments. Et beaucoup souri. Et vous avez tenu la distance, ce qui est rarissime en humour.
Un style travaillé (sans que cela se voit). Une belle sensibilité. Bref, je n'ai pas envie de chipoter en allant chercher la bébête pour (soit-disant) montrer que j'aurais pu faire mieux. Non. Juste chapeau!
D'autres? (d'avance merci).

Mon beau-fils à 6 ans: "Ils ont de la chance ces handicapés, ils peuvent se garer où ils veulent." Véridique (et retrouvé dans votre nouvelle avec tout l'humour noir et triste que j'aime).

   Anonyme   
15/10/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Scatterbrain,

C’est un super, super bon moment de lecture que je viens de passer !

Merci pour votre esprit caustique, votre sens de la dérision, votre sensibilité, votre humour, le noir et le triste, votre écriture magnifique et votre imagination débridée.

En prime, pour la romantico indécrottable que je suis, vous avez brodé une histoire comme je les aime. De l’amour là où on ne l’attend pas forcément mais toujours rédempteur. J’ai aimé en son temps le film « Pretty woman ». Ici c’est « handi man et sa bitch » et c’est même encore mieux…

A vous relire très vite.


Cat
Fan de Scatterbrain

   Louison   
15/10/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un régal!
le sujet est grave mais traité joyeusement! j'aime la façon dont le narrateur s'adresse au lecteur.

Je n’ai pas l’habitude de me commencer mes journées par une bonne vieille hydrocution: le ME est une coquille, non?

Enfin on s'en fout, c'est très agréable à lire.

Merci pour ce moment

   Zorino   
15/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est ce qui s'appelle entrer par la Grande porte d'Oniris. Pour un premier texte, vous faites fort, TRÈS fort ! Bravo !

Bonjour Scatterbrain,
Une grande créativité se trouve derrière votre plume. J'ai vraiment eu cette impression qu'on me contait cette histoire autour d'une bière, entre potes.
Humour parfois grinçant, sensibilité, dérision, écriture élaborée...

J'ai adoré cette phrase :
"Le type qui me refera marcher n’est pas encore né. Je ne suis pas un combattant."

J'ai vraiment pris grand plaisir à vous lire 2 fois. Je n'ajouterai rien d'autre et attends avec impatience votre prochaine publication.
Merci pour ce très plaisant et surprenant partage

   guanaco   
16/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Scatterbrain,
Comme beaucoup, j'ai adoré l'humour de ce texte et principalement le rythme des mots et des phrases, un ŕythme rapide et efficace qui hélas tend un peu à disparaître au fur et à mesure de la narration.
Je n'ai pas cherché les possibles invraisemblances, j'ai juste passé un très bon moment!
Merci.

Guanaco

   in-flight   
16/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un moment de lecture sympathique avec de bonnes trouvailles stylistiques et un réel plaisir d'écriture ressenti.

Le scénario tient le lecteur en haleine. J'ai trouvé la demande en mariage assez "kitch" pour clore le texte. Et puis j'ai réfléchi et j'y ai vu une métaphore (volontaire? Involontaire?): Le narrateur demande à Luna si elle veut apprendre à nager. Elle répond non vu ses performances en natation. Par la suite il la demande en mariage pour lui signifier que si elle ne peut pas nager, lui arrivera quand même à la guider dans les eaux parfois troubles du mariage. Coûte que coûte.

Quelques pinailleries:

" Elle avait bien entendu parler du phénomène intriguant des marées, une fois ou deux, mais pour quelqu’un qui n’a jamais vu la mer," --> Les marées sur la mer sont dérisoires, mieux vaut parler d'Océan

" Si je pouvais encore me servir de mes jambes, j’aurais déjà sauté d’un pont." --> pourquoi lutter pour la vie avant l'arrivée de Luna dans ce cas. Suicidaire en dilettante?

   Jean-Claude   
16/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Scatterbrain,

Je ne vais pas trop ajouter aux commentaires.

Ce qui aurait pu être scabreux, et était difficile, est drôle et s'offre même une pointe de tendresse.

Au plaisir de vous (re)lire

   Alexan   
16/10/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une nouvelle originale, certes, et l’idée n’est pas mal. Cela dit, j’ai eu du mal à accrocher avec le ton et le style. On sent bien l’intention cynique qui se voudrait cocasse à travers la débauche d’un infirme, et j’avoue que j’ai tout de même souri par moment, mais sans plus. Je trouve l’humour un peu trop forcé. Cela ne vient pas naturellement à mon gout. De plus la grossièreté de temps en temps pourquoi pas, mais si cela ressemble à un procédé je ne suis pas fan.
Je dirai malgré tout que mon intérêt a un peu grandit par la suite, notamment lors du rapport que le narrateur entretien avec sa prostituée, et leur petit périple vers la mer. Mais malheureusement, c’est retombé assez vite.
Juste mon humble avis perso, et subjectif.

   aldenor   
17/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une écriture pleine d’humour et d’imagination, pour une situation improbable : un paraplégique abandonné, par son amie partie amener des croissants, à la marée sur une plage !
Je suis un peu chiffonné qu’il ait douté d’elle...
A noter que « Mes cinq premières pensées furent les suivantes » est inutile et répétitif et qu’il manque « un » à « On va prendre taxi ». Et de petites longueurs.
Il reste un récit poignant et une plume de qualité.

   GillesP   
18/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Comme bien d'autres lecteurs, j'ai aimé le ton général de cette nouvelle. Certains passages sont vraiment très drôles. Vus avez le talent de raconter des choses prosaïques en évitant de tomber dans la vulgarité.
Certains passages m'ont cependant semblé peu utiles. Par ailleurs, j'ai eu un peu de mal avec l'emploi des temps: du passé composé, du passé simple du présent pour raconter l'histoire, cela fait, pour moi, un mélange qui manque d'harmonie.
Au plaisir de vous relire.

   trevorReznik   
28/10/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je vais moi aussi y aller de mon petit concert de louanges. J'aime tout dans ce texte : le style, le rythme, les personnages… 
Le gros point fort étant selon moi le ton du personnage (ses traits d'esprits sont parfois si fulgurants que même sa vulgarité m'est séduisante) : il porte toute la nouvelle et balaye les quelques problèmes de vraisemblance qu'il pourrait y avoir.
Et puis il y a même de l'émotion !
Merci énormément pour cette lecture.

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai rigolé tout le long de la lecture. Ça fait du bien. énorme.C'est la meilleure appréciation que je puisse faire.

Un seul bémol: La sclérose en plaque est une maladie assez terrible. En faire de l'humour peut être ressenti comme irrespectueux pour tous les gens qui en souffrent, voire indécent. A moins que vous-même en soyez atteint.

   Donaldo75   
3/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Scatterbrain,

J'aime bien cette histoire de par sa narration. Pour ce qui est du style, il est beaucoup composé d'images et de formules, certes parfois marrantes, qui lassent à la fin parce qu'elles masquent une partie du fil narratif qui est pourtant supposé véhiculer l'humour de ce texte. Certains vont adorer, surtout sachant qu'il y a déjà sur ce site un grand spécialiste de la formule enrobée à la sauce rigolade qui nous gratifie de sa science du verbe même dans des écrits estampillés "sentimental/romanesque", d'autres vont se lasser. Moi, je trouve juste que c'est dommage, même dans la catégorie "humour/détente".

C'est quand même un agréable moment de lecture.

Merci,

Donaldo

   Anonyme   
3/11/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Aie, j'accroche pas du tout
Le style me gène dans les mots employés: couille, sucer
Et puis la forme: un poil imbu de sa personne le monsieur

c'est un ressenti évidement et le mien plus précisément

un humour qui ne me parle pas

   Mokhtar   
10/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une remarquable écriture que ce texte. On y trouve l'humour noir, ou cynique, propre aux handicapés qui ont repris le dessus.
Toujours à mi-chemin entre problèmes de survie et divagations post-éthyliques, le type erre entre deux marées. Celle des flots et celle de ses pensées.
Il pense être trahi par une femme dont il a presque honte à reconnaitre qu'il est amoureux. Et son combat pâtit d'une motivation mitigée. Il fait le minimum nécessaire pour rejoindre la symbolique bouée. Mais il se refuse à appeler au secours, et n'insiste pas lors de ses essais de déplacement.
Et ce sera l'amour qui décuplera ses forces, pas la volonté de survie. C'est l'essence de ce texte.
L'auteur aime bien écrire, cela se sent. Mais lecteur ne s'ennuie jamais, vite retenu par un style convaincant.
J'ai tout aimé, et notamment la divagation sur la montée des eaux..
Et aussi la chute. La petite slovaque qui ignore les marées.
Très bon moment de lecture.

   FANTIN   
31/1/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Si on soulève le voile de l'ironie, ce qu'on voit dessous n'est pas forcément folichon: la vie de tous les jours qui est souvent assez moche, féroce, et n'incite pas vraiment à faire des cabrioles, surtout ( plaisanterie douteuse) quand on est hémiplégique, mais même sans ça.
On comprend mieux du coup le recours vital du héros à la dérision et à l'humour. C'est ça ou laisser tomber. Voire se laisser tomber du haut d'un pont. Mais heureusement pour cet homme à "l'amer", c'est l'humour corrosif, l'humour vengeur et ravageur qui lui sert de bouée.
Il y a sans doute des longueurs, peut-être quelques invraisemblances, cela n'enlève rien pour moi aux qualités évidentes de ce texte très personnel, ni au plaisir qu'il m'a procuré.
Un grand merci pour ce moment de lecture.


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