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Fantastique/Merveilleux
Sidoine : Être
 Publié le 31/03/12  -  12 commentaires  -  3736 caractères  -  254 lectures    Autres textes du même auteur

L'impossible dérobade.


Être


Elle était assise sur les marches de la cathédrale. La place, illuminée par un soleil crépusculaire, fourmillait de piétons, défilant sans cesse, comme des taches livides, devant ses yeux fatigués. Le ciel était d’un bleu de rivière ; on eût dit une fleur éclatée, mauve, violette, soyeuse, égrenant dans les nuages ses pétales pleureurs. Les façades, aux angles obtus, formaient des éclairs de clarté, éclatant par à-coups, pareils aux reflets des bracelets-montres, éblouissant, de temps à autre, les spectateurs, à l’opéra, la dernière fois. Elle attendait, elle ne savait trop qui, mais elle attendait ; la réalité se perdait dans le tourbillon de souvenirs, le tourbillon de visages, voltigeant autour d’elle. Elle était là, elle fumait une cigarette bon marché, son sac était posé à côté d’elle, les bruits de la rue l’entraînaient. Sa vie se résumait à cet instant : sa vie n’était que cet instant ; ce soleil, ce paysage étrange, étonnant, inquiétant, qui s’imposait à elle et qu’elle subissait, sans pouvoir lutter contre les sensations l’assaillant sans répit. Il y avait la maison d’autrefois, les blés grisés par le vent, le froid de décembre et les hivers pleins de neige ; le goût d’un baiser, sur ses lèvres échauffées, l’oubli des noms, des lieux, de soi-même ; le sable nocturne et le souffle pulpeux de la mer, les papillons d’avril et ses cheveux collant à sa peau, sensible, poreuse, irréversible. L’impossibilité de ne pas être, le sentiment de sa présence, visible à tous, se heurtant à tous les regards, la blessure constante du monde, ravageant son corps jeune et vibrant, palpitant comme un oiseau malade, la bouleversait. Aucune dérobade ne pouvait avoir lieu : pour quitter, ne serait-ce qu’une seconde, l’existence, il aurait fallu la briser entièrement ; et la vie marchait sans trêve, son sang coulait infiniment dans sa chair, la mécanique de son cœur tournait irrémédiablement, ses respirations s’enchaînaient, la brise battait ses tempes, la lumière dévorait sa pâleur, des rides sillonnaient le coin de sa bouche, tout s’abîmait, tout l’attaquait, tout était mur, étau, se refermant sur elle, la renvoyant à l’inaptitude de la fuite. Combien elle aurait aimé être autre ! être l’avion, qu’elle imaginait, survolant Fourvière, être le monstre tentaculaire, qu’elle voyait s’abattre sur la ville, être le flot peureux de la Saône, un soir d’été, être l’aube, débile et triomphante, chantant le jour revenu, être une pièce de théâtre, germant dans la tête d’un auteur insensé, être un décor, être un rocher, être un brin d’herbe, perdu sur l’autoroute, être un phare de voiture, éphémère et invisible, être une parole, s’échappant d’un sourire boudeur, être quelque chose, n’importe quoi, mais sortir, sortir, de l’enfer d’être soi ! Le sol tremblait, l’univers s’éclipsait dans un songe, la lune, grosse et ricanante, avait surgi, pleine de petits luneaux dans ses entrailles ! Elle l’avait rêvé, cet accouchement formidable, cette fornication démente, laissant place à une nouvelle galaxie, reflétant parfaitement ce qu’elle percevait sous la torpeur écrasante du réel ! Les requins allaient à l’école, tranquillement, menés par des femmes marguerites aux doigts chargés de boutons, les rosiers dansaient le french cancan, les équilibristes glissaient sur des fils lancés entre les immeubles, les forêts partaient en pèlerinage sur des balais de sorcière, les ombres frétillaient comme des bancs de poissons, l’océan remplissait la brume, la terre était renversée, plus personne ne s’en préoccupait. Elle attendait, l’heure tournait, les cloches sonnèrent sept heures. Pourquoi toujours cette griffure de l’air sur sa peau ?

Elle regardait les choses, et ne les voyait pas.






 
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   Anonyme   
20/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un instantané étonnant, avec des images assez fascinantes... Ce texte, pour moi, se suffit à lui-même, il n'y a pas besoin d'intrigue ; je trouve que vous exprimez solidement un moment d'angoisse existentielle.
Problème, pour moi : cette présentation en pavé. Il y a de quoi décourager pas mal de lecteurs à mon avis. Je pense que vous avez tout intérêt à aérer le texte, il le mérite. Il y a une bonne progression, et vous clôturez élégamment l'ensemble.

"une fleur éclatée, mauve, violette, soyeuse" : pour moi, les deux adjectifs "mauve" et "violette" sont trop proches en sens pour les faire se succéder ainsi ; c'est comme si vous écriviez "rose, rouge pâle"...
"le souffle pulpeux de la mer" : j'aime beaucoup !
"être l’aube, débile et triomphante, chantant le jour revenu" : ça aussi.
"la lune, grosse et ricanante, avait surgi, pleine de petits luneaux dans ses entrailles" : formidable !

   macaron   
31/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte fort s'appuyant sur une écriture inspirée, poétique, vibrante. Cette Nausée, cet "enfer d'être soi", vous nous le faites ressentir avec une belle sensibilité. Que fait ce texte en"fantastique/merveilleux"? A partir de "les requins allaient à l'école", vous basculez effectivement dans ce genre, à mon grand regrêt. Vous aviez fait le plus dur. Dommage!

   Anonyme   
31/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un auteur qui remonte le niveau de la prose, enfin !

Du rythme, de l'alternance, le sens du récit, la précision, les touches de couleur, le sens de la description, pas de verbiage, pas d'emphase, j'entends presque la voix qui raconte.

Sidoine, vous m'avez fait plaisir, je vous en remercie, je vais prendre le soleil en pensant à votre façon de dire, franchement, yes !

   Lunar-K   
31/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Sidoine,

Une prose très efficace, je trouve. Assez poétique. En l'absence de toute narration, j'ai d'ailleurs plutôt tendance à lire ce texte comme un poème en prose et non comme une nouvelle. Surtout que j'ai bien du mal à situer le "fantastique/merveilleux" ici. Peut-être dans cette déréalisation progressive... ? Car sinon, on ne quitte jamais vraiment le réel, il se retrouve "juste" peu à peu désinvestit de toute réalité ou de toute actualité. Enfin, c'est parfois suffisant... Peu importe d'ailleurs... Poème, nouvelle, fantastique ou pas, le fait est que ça fonctionne plutôt bien pour moi !

D'abord et avant tout par l'écriture, plus que par le fond. Car le fond en lui-même n'a rien de véritablement passionnant. Rien de très original tout du moins. La contraction du soi qui envahit la présence... la volonté un peu désespérée d'en sortir... Une angoisse existentielle finalement assez commune (mais que je crois tout à fait sincère néanmoins, bien entendu) qui n'est même pas vraiment approfondie ici, dans ses conséquences, causes et autres décorticages tout à fait inutiles ici.

Car, et c'est là que je voulais en venir, l'objectif de ce texte n'est certainement pas de nous dire une angoisse. Mais de l'exprimer, certainement. Et l'écriture est toute entière dirigée vers ce but. Une écriture au rythme haletant, avec son flot d'images-impressions, son éclatement progressif qui paraît inexorablement se diriger vers un imaginaire de plus un plus délirant, plus abstrait, plus détaché. Tout un mouvement de dilution du monde dans le soi dont la narratrice voudrait s'échapper, mais qui, pourtant, se gonfle de plus en plus, jusqu'à un quasi solipsisme qui autorise cette question à première vue plutôt étrange : "Pourquoi toujours cette griffure de l'air sur sa peau ?". Peut-être représente-t-elle, cette griffure, la seule possibilité pour elle de s'en sortir véritablement...

Un petit mot sur la mise en page, juste pour vous dire que, personnellement, je ne pense pas qu'il faille rien y changer. Certes elle peut paraître un peu rebutante au début, un peu lourde, mais justement... elle convient parfaitement à ce sujet, cet enfermement, cette impossibilité de fuir, cette angoisse... quelque chose qui est à la fois assez confus et néanmoins terriblement effectif. Je regrette juste la toute dernière phrase, la seule à être ainsi détachée de ce bloc de texte. Non seulement parce que, précisément, c'est la seule à être ainsi détachée. Mais aussi parce que je trouve que la question qui précède conclut ce texte de façon beaucoup plus marquante, et peut-être aussi plus ouverte...

Mais bon, c'est pas ce détail qui va me gâcher ma lecture non plus ! Un texte vraiment saisissant. Vertigineux même. En tout cas, c'est très réussi, très bien rendu, j'aime beaucoup !

   brabant   
31/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sidoine,


"Pourquoi toujours cette griffure de l'air sur sa peau ?" Mais parce qu'elle "est", tout simplement, alors qu'elle tente désespérément de ne pas être.

J'ai pensé à Sartre s'abîmant devant sa souche, puis à Ensor et la folie de ses carnavals. Ce bloc de texte me renvoie au personnage qui fait bloc en lui-même, et vit dans sa tête, stimuli stimulé immobile, son esprit est plein de pseudopodes et son pied est de corail. Qui se nourrit de l'autre ? De l'environnement qui semble une mer de plancton ou du plancton-océan qui se nourrit des souvenirs de ce cerveau ? Cette égérie se fait-elle son cinéma ? Dans ce cas elle tricherait... Il semble que non : "Elle regardait les choses et ne les voyait pas."
Dans ce cas il est urgent de la laisser tranquille.

"Etre" est rare !

   Selenim   
1/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un drôle de trip que ce texte là. Une étrange sensation d'écriture automatique, la plume gicle plus qu'elle n'écrit. Ce n'est pas désagréable mais au final que reste-t-il ?

Une écriture ponctuée au cutter, des images acérées comme les éclats d'une bouteille lâchée sur les pavés. Pas de trame, pas de persos, un poème déguisé en nouvelle.

Derrière ces lignes se dévoile une forte personnalité, une identité singulière. Mais une nouvelle, car nous sommes tous ici pour récolter quelques humbles conseils, c'est bien plus qu'un style, aussi foudroyant soit-il.

En toute subjectivité.

Selenim

   Anonyme   
2/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Vous avez dû avoir un mal fou à trouver une catégorie pour classer votre texte.
Vous aviez deux options : la poésie en prose ou la nouvelle.
La première aurait été à mon avis un moindre mal. La deuxième me paraît un contresens.

Difficile donc d"écrire un commentaire sans connaître vos intentions.
L'option poésie en prose me gêne, car il n'y a pas dans votre texte de travail sur le langage, dans le sens où il n'y a pas "codification" du langage. Le sens des mots apparaît au premier niveau, sans qu'il soit nécessaire de les tordre pour le reconstituer. Donc, ce n'est pas de la poésie...même si c'est très bien écrit.

2e option : votre texte serait une nouvelle?

Voilà à mon sens, les principes absents :

1. Difficile de considérer une nouvelle de moins de 4 ou 5 pages.
2. La nouvelle littéraire est un récit. C’est donc un texte narratif, une histoire que l’on raconte.
3. A la fin de la nouvelle, le personnage principal doit avoir subi une transformation psychologique, aussi minime soit-elle.
4. Il doit donc exister un élément déclencheur.
5. La description physique et psychologique de ce personnage doit être réduite au minimum. Les quelques détails physiques, les dialogues et le comportement, doivent en dire assez pour refléter le personnage.
6. Une nouvelle doit comporter des dialogues.
7. Enfin, l'attrait pour la nouvelle ne vient pas uniquement de sa brièveté, son écriture nous plonge dans une action dont l'issue est bien souvent inattendue, interpellant ainsi directement le lecteur.

Ces principes (parmi beaucoup d'autres) sont ceux généralement appliqués.
Alors bien sûr, vous trouverez toujours des exemples pour les contredire. Tel écrivain et poète dont j'ai oublié le nom a écrit une nouvelle qui s'étale sur un siècle, tel autre a pu ignorer les dialogues, etc...
Mais n'oublions jamais que nous avons souvent affaire à de grands écrivains, qui peuvent se permettre d'expérimenter d'autres voies. En tous cas il ne manque jamais la totalité de ces principes, comme c'est le cas dans votre texte.

Donc, pour moi, il s'agit d'un texte court non narratif, qui expose des sentiments et des états d'âme. Peut-être trop exprimés à la manière d'un journal :

- "Sa vie se résumait à cet instant : sa vie n’était que cet instant"
- "La réalité se perdait dans le tourbillon de souvenirs...",

Enfin, toutes ces phrases trop nombreuses dans un texte aussi court, qui sont plus du domaine de l'introspection que d'une trame narrative.
A la limite, on pourrait presque vous apporter ce texte sur un plateau et vous demander d'en faire une nouvelle.

Mon axe personnel de travail pourrait être le suivant :
1. L'élément déclencheur serait justement l'objet de son attente. Elle attend quelqu'un. Et non pas cette idée: "Elle attendait, elle ne savait trop qui, mais elle attendait ;" qui sabote l'élément déclencheur.
2. Raconter des évènements. Incarner ce personnage dans le présent, par des actes.
3. La conclusion inattendue pourrait être toute la série fantastique que vous décrivez à la fin, mais comme des évènements et non pas comme un songe ("l’univers s’éclipsait dans un songe").
J'emploierais donc le présent au lieu de l'imparfait :
- "les requins vont à l'école" et non pas "les requins allaient à l'école" etc,,,jusqu'à la fin.

Et surtout inverser la fin pour bien marquer la transformation psychologique du personnage. Quelque chose qui fasse comprendre au lecteur :
- " A présent elle regardait les choses et les voyait distinctement".

Sidoine, mon ressenti n'a aucune valeur d'exemple, encore moins de modèle. Si je devais écrire moi-même une nouvelle, je serais bien embarrassé.
J'espère simplement que ce commentaire nous a permis d'échanger quelques idées sur l'écriture.
J'ai oublié de vous dire que vous avez un style très agréable et bien maîtrisé, et c'est surtout lui que je veux noter.

Cordialement
Ludi

   Anonyme   
3/4/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un coup de coeur. Réellement. Une rare délicatesse et une élégance d'écriture. Difficile de décrire ce qui traverse un être, mais là c'est réussi et dans une magnifique prose. On sent une envie d'échapper au réel du personnage qui transforme le monde. Et surtout une parataxe parfaite. Il est très difficile d'écrire de longue phrases qui gardent une réelle cohérence ( et je sais de quoi je parle) mais tu y parviens.

   aldenor   
7/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
La forme du paragraphe unique fonctionne bien sur cette miniature d’inspiration existentialiste, que je rangerais volontiers dans la catégorie réflexion/dissertation.
La symétrie entre le début et la fin est frappante avec le même procédé d’accélération progressive du rythme, saccadé de virgules.
La description du ciel, on dirait à petits coups de pinceau et des façades, au couteau, est forte et belle (mais je n’ai pas compris « … la dernière fois » en bout de phrase).
« Elle attendait, elle ne savait trop qui, mais elle attendait » : je trouve superflu « mais elle attendait », comme un peu plus loin « Sa vie se résumait à cet instant : sa vie n’était que cet instant » qui répète la même constatation.
Un rouage manque entre « Il y avait la maison d’autrefois… » et le tourbillon de souvenirs qu’il évoque. Je me demande aussi s’il n’y a pas contradiction. D’une part sa vie se résume à l’instant présent, de l’autre voilà des souvenirs qui s’y mêlent.
« …le sentiment de sa présence » : je crois qu’il faudrait dire « de sa propre présence ». Mais surtout il fallait dire : « L’impossibilité de ne pas être soi ». « L’impossibilité de ne pas être » est une autre problématique. Ici l’alternative sera d’être autre et non pas de ne pas être.
Je n’ai pas aimé certains passages : « La blessure constante du monde » dont le sens m’échappe ; « Aucune dérobade ne pouvait avoir lieu : pour quitter, ne serait-ce qu’une seconde, l’existence, il aurait fallu la briser entièrement… », assez lourd ; « Combien elle aurait aimé être autre ! », il faudrait une tournure plus philosophique, plus cérébrale.
Puis vient le beau passage des « être », subtil chassé-croisé du rythme ascendant et du decrescendo de l’Etre, de plus en plus négligeable et improbable. La phrase devrait finir sur « être une parole », ce qui suit rompt le charme.
J’aime bien les petits luneaux, sans savoir d’où est sortie la lune.
Les dernières images sont belles : les petits requins et les femmes marguerites, un tableau surréaliste.
En première lecture, l’ensemble m’a emporté. Ca doit être dû au paragraphe unique, j’ai vite sauté de la situation du début aux questionnements de la fin, mais la partie centrale manque d’une certaine rigueur philosophique et je reste sur pas mal d’interrogations.

   AntoineJ   
9/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Deux façons de le lire :
1 - les yeux fermés en l'écoutant, en se laissant bercer par le rythme et le sens des mots ... c'est beau et puissant, plein d'énergie et de mélancolie ...
2 - en analysant, en cherchant à comprendre, à mettre une intrigue, à devenir des intentions ... c'est fatiguant ...
Belle sensation, réverie sucrée / salée ... ni nouvelle au sens propre, ni poésie au sens pure ... ne changez rien !

   Nachtzug   
8/5/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai rien ressenti en lisant ce texte, pas la moindre sensation. Même si je reconnais que la dernière phrase est très bonne. Mais la froideur, l'artificialité du texte m'ont plus fait penser à un exercice de style.

   MariCe   
31/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un début tout en contemplation, inspirant une méditation, un besoin de vivre l'instant présent. Et puis le texte qui bascule dans le fantastique, à partir des "requins" ; d'abord surprise, et puis conquise par ce changement surprenant.
Votre texte aurait gagné en force s'il avait été plus aéré, mais sur le fond je ne peux qu'apprécier. Un grand merci.


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