S’il n’y avait eu ce gros titre, je ne serais jamais parti. L’info avait couru toutes les rédactions, chaque chaîne l’avait reprise pour en faire sa Une. Jusqu’à ce quotidien régional qui l’étalait en première page. Le ministre de l’Économie et des Finances pérorait à longueur d’antenne, jouant les faux modestes, répétant à l'envi qu’il l’annonçait depuis plus d’un an. « Reprise de la consommation des ménages en juin » pouvait-on lire sur le quotidien complice ; en sous-titre « Embellie : du jamais vu depuis plus de dix ans ». Et l’imbécile de ministre de commenter que, si le niveau de vie des Français s’était élevé, c’était dû à la politique du gouvernement et plus particulièrement à SA grande clairvoyance. Ma colère fut énorme, comment pouvait-on à ce point manipuler l’information ?
J’avais, il est vrai, l’avant-veille, fait un achat somptuaire : 900 € dépensés dans l’acquisition d’un canoë, cadeau ambitionné depuis de nombreuses années déjà. Le lendemain, mon téléviseur faisait le choix de me quitter, deuil prévisible, et son remplacement, un peu hâtif, m’avait délesté de près de 500 €. Bilan, sous l’œil averti dudit ministre, 1400 € éparpillés en moins de deux jours. De là à en conclure que la consommation des ménages avait un bond pour le grand bénéfice de l’Économie et du plus grand nombre, voilà qui me mettait dans une colère prodigieuse. Que ce pitre utilisât mes achats, peut-être inconsidérés, pour se faire mousser, voilà en quoi ma rage était totale et irrépressible. La première chaîne libérale en profita pour glisser, à la suite de l’intervention glorieuse du mandaté des gros sous, un reportage sur le dynamisme de l’économie chinoise. Ce fut l’objet de mon départ ! Puisque Chine était exemple, là-bas je partirais.
Le projet ne réclamait aucune préparation particulière. Mise à l’eau du canoë au barrage de la Roche qui Boit et direction l’Empire du Milieu. Nul besoin d’itinéraire préétabli, pas plus que de GPS. Descendre la Sélune, cours d’eau qui me mènerait au Mont-Saint-Michel, de là, attendre la marée, puis passage de la pointe bretonne, descente jusqu’au golfe de Gascogne, contournement de l’Espagne. À Gibraltar, pointer le nez de l’embarcation vers le fond de la méditerranée, traversée du canal de Suez, laisser l’Inde à ma gauche, océan Indien, mer de Chine et enfin arrivée à Shanghai, je vous passe les détails. Il me restait quatre ans d’activité avant de prendre ma retraite, c’est à peu près le temps que j’estimais nécessaire à la réalisation de cette aventure. Et donc je partis, après avoir demandé à une amie de prévenir mon employeur. Nulle logistique aboyée par un annonceur, pas de reportage en direct, aucune caméra embarquée, qu’on me foute la paix ! La Roche qui boit la Chine, jamais plus on ne m’utiliserait !
Les premières difficultés d’importance apparurent deux kilomètres après le barrage. Sur la rive gauche, deux pêcheurs avaient trempé leur ligne dans le cours d’eau. À leur vue je changeai de rive, mouillai à peine ma pagaie à fin de ne pas effrayer le poisson. Rien n’y fit, malgré cette courtoisie exemplaire, ils me bombardèrent de cailloux et objets divers entassés à leurs pieds, furieux d’avoir été dérangés dans leur activité noble et préférée, exaspérés que soit mis à mal leur privilège acquis chèrement lors de la première Révolution française. Bref, le fleuve leur appartenait et je n’étais qu’un intrus à chasser. Je ne demandais pas mon reste, me mis à pagayer frénétiquement, trop heureux d’avoir pu échapper aux premiers sauvages rencontrés lors de cette expédition qui débutait dans ce reposant petit bocage du Nord-Ouest de la France. J’atteignis enfin le Mont-Saint-Michel sans autre embûche.
Je dus à ce stade manœuvrer sérieusement tant les flux se mélangeaient autour du Saint Mont. Flots de pèlerins qui traversaient les grèves afin d’obtenir une juste absolution de leurs fautes ou cours d’eau hasardeux. Les éviter était périlleux, les aboiements de ces caravanes de pénitents me déchiraient les tympans et Ulysse souffrit moins que moi du chant des sirènes. Nul doute : la Chine était encore loin. Deux jours de voyage et je n’avais guère parcouru plus de douze kilomètres, mais déjà la marée envahissait la baie. Dans peu de temps, je naviguerais en haute mer.
Alors que je longeais les côtes bretonnes, la mer se déchaîna, des vagues immenses et quelque peu intruses, je savais qu’il en irait ainsi jusqu’au golfe de Gascogne. Je n’en avais cure, mon canoë était insubmersible, c’était indiqué sur la pub. Je riais de ces déferlantes un peu gauches, à la stratégie décousue, semblables à ce cortège de ministres qui me revenait en mémoire, imbéciles imbus d’eux même ; il était temps que je calme cette colère inutile. Il me fallut trois mois de navigation pour atteindre la côte basque. Je fus de nombreuses fois arraisonné par les affaires maritimes aussi bien françaises qu’ibères qui contrôlaient que le tonnage de poisson que j’aurais pu capturer n’excédait pas les normes imparties par la Commission européenne. J’avais déjà croisé de nombreux pétroliers et autres porte-containers dont je dois reconnaître qu’ils me cédèrent chaque fois courtoisement le passage. À chacune de ces péripéties, je courbais l’échine, mon but restait la Chine. Quelques sardines avalées à la hâte à San Sébastian, souvenir d’un barbecue oublié, et je repris mon périple.
Le défilé des côtes portugaises me laisse peu de souvenirs, le passage des colonnes d’Hercule fut plus périlleux. Il me fallait éviter la Guardia espagnole ; mon frêle esquif, mon visage typé, tout pouvait leur faire penser à un clandestin marocain gagnant les côtes européennes. Le Maroc, c’est pourtant bien un endroit où je ne remettrai jamais plus les pieds, mais c’est une autre histoire. Imaginez que j’aie eu les yeux bridés, où m’auraient-ils reconduit ? La Roche qui Boit la Chine !
Passer au large des Baléares, un petit détour par Marseille, remontée du Rhône jusqu’à Avignon, envie irrépressible de voir Christelle. Sa surprise est à son comble, mon chef de service pourtant dûment prévenu de mon odyssée n’a pas jugé bon de la mettre au courant. N’eût été ma résolution de couper avec ce monde, je lui aurais probablement passé un sérieux savon téléphonique. Christelle semble désireuse de m’accompagner, j’hésite énormément. L’aventure sera longue et je suis bien souvent peu disert. De plus, il me semble indispensable de la poursuivre seul au moins pendant quatre ans. Quinze jours passés ensemble, je dois reprendre le cours de ce voyage et je partirai seul. Nous nous quittons, Christelle se tient à l’extrême bout du pont interrompu jadis par je ne sais quel cataclysme. À nouveau la Camargue, les moustiques, cap sur Suez.
Six mois déjà que je suis parti, nulle nouvelle de l’ailleurs qu’il soit le votre ou celui d’autres encore. Les flots s’amoncellent souvent pareils à eux même, pas de monotonie pour autant. J’évite soigneusement toute rencontre, les îles s’écartent à mon passage, Suez se profile déjà et je sens qu’une épreuve m’attend à cet endroit. Il me souvient du passage périlleux et coûteux d’un porte-avions français en quête d’une maison de retraite dûment méritée. Je me rappelle de ce qu’il en coûta au contribuable et sais pertinemment ne pas disposer d’un ou deux millions d’euros en liquide sur moi. On peut supposer que l’ardoise pour un malheureux canoë sera moins salée. À propos, l’eau du canal est-elle douce ou salée ? Il faudra que je m’en inquiète, ravitaillement indispensable oblige. J’ai résolu le problème beaucoup plus simplement qu’attendu. Un tanker s’engageait dans l’étroit conduit, j’ai accroché mon embarcation à sa poupe, me suis blotti au fond, collé à la coque. Mon frêle esquif avait alors toute l’apparence d’un modeste canot de sauvetage. J’avais bien pensé à l’arrimer à la proue, mais il m’apparut alors que le faire passer pour un remorqueur tenait de la gageure. Bref, l’option que je pris s’avéra heureuse et c’est sans encombre que je sortis et me retrouvai dans le détroit d’Ormuz assez rapidement. Un an déjà, la Roche qui boit la Chine.
Que dire des émotions qui me ballottèrent lors de cette première année de navigation. Je perçois bien que c’est ce qui vous intéresse ardemment, plus encore que savoir comment je résolus le passage difficile de ce somme toute assez maigre couloir maritime. J’entends bien aussi répondre à cette attente. La réponse est assez aisée : rien ! Je n’eus autant qu’il m’en souvienne aucune émotion, pas même une pensée. Mon désert mental pouvait facilement rivaliser avec celui de cette eau toujours renouvelée, toujours semblable. Mais quand même ? Rien vous dis-je ! Je peux même affirmer que je dégageais tellement de profondeur d’être que nul paquebot, nul chalutier, croisés ne s’intéressèrent à moi. Une limande eût obtenu plus de succès. Quant à savoir si c’est concevable, la question n’intéresse que vous car nulle interrogation ne traversa alors mon esprit. Ai-je bien répondu à votre demande ?
Je sais que de multiples aventures aux péripéties rebondissantes vous amarreraient plus efficacement à mon sillage. Mais quoi me faudra-t-il inventer, mentir ? Reconnaissez-moi cette honnêteté de n’avoir jamais fait croire à mon goût d’un destin fabuleux et aventureux, je n’ai fait que fuir un ministre imbécile, et me diriger vers ce que nous devions intégrer comme le nouvel El Dorado : la Roche qui boit la Chine. Accrochez-vous au coup de pagaie suivant. Les champs de mines du Détroit d'Ormuz se profilent et je dois être entier à ma science de la navigation.
Ces engins de mort sont parsemés par paquets de quarante-neuf. Il existe certes quelques passages aménagés pour les vaisseaux, une simple carte maritime suffirait à les repérer, mais je ne dispose pas de ce genre de matériel et je serais bien incapable de les comprendre par ailleurs. Qu’importe, j’ai choisi une méthode. J’ai déterminé une liste de six numéros qui me porteront chance, je miserai sur eux à chaque groupe de mines rencontré. Suivant cette ligne numérique, je devrais passer sans encombre, du moins j’y compte. Et ça marche. Les navires de l’US Navy n’en reviennent pas et leur stupeur profonde les a conduits à renoncer à m’arraisonner. Il est toujours stupéfiant de voir à quel point les obstacles qui semblent infranchissables sont dépassés aisément.
La chaleur est parfois étouffante et j’aborde cette longue descente qui me mènera au-delà de la péninsule indienne. Des traces de pensées me parasitent régulièrement ; c’est nouveau et relativement irritant. Je me suis rapproché des côtes, la navigation y est plus aisée. Je m’intéresse toujours aussi peu à la vie quand elle se manifeste. Pêcheurs croisés sur de longues pirogues qui me saluent, éléphants dressés qui s’aspergent copieusement sur les rives d’un estuaire, vastes ports poubelles où s’entassent les carcasses de navires oubliés… De furtives images me ramènent vers un passé lui aussi oublié. Au diable et surtout à la mer ! Je me débarrasse assez aisément de tout ce qui m’encombre. Ma vie est résumée dans ce lent mouvement de la pagaie, il me semble que les rares tempêtes, qui se dressent au loin, s’écartent à ma vue, renoncement, aucun intérêt pour elles qui savent à présent ne pas pouvoir m’impressionner. Trois cents jours déjà passés à longer cette interminable côte et soudain la pointe de ce lassant triangle. Le monde si éloigné a-t-il beaucoup changé alors que plus de deux années se sont écoulées ? Et pourtant je les aime ! Mais de qui est-ce que je parle ? Leur image m’apparaît par flashes, laissez-moi encore un moment ! Des prénoms : Nadine, Jean-Claude, Béa, Chantal, d’autres encore… Le passage de ce cap m’impose à nouveau la concentration sur l’effort, éloignez-vous pour un temps encore… On se retrouvera. Là-bas, la Roche qui boit la Chine.
Deux ans et demi que je n’ai pas fumé et c’est seulement maintenant que je m’en rends compte. N’ai-je donc fait que remplacer un mouvement, un objet, par un autre, pagaie substituée à ce petit rouleau de tabac. Là encore quelle nécessité de cette pensée inutile ? La houle est ample, mon chemin encombré d’une dérive permanente ; l’effort se fait ressentir, périple encore long. Qu’un puissant tsunami me dresse sur sa crête et m’expédie d’une traite aux confins de cet océan. C’est bien la première fois que j’aspire à l’arrivée, ça n’a pas de sens et c’est profondément déstabilisant. Pensée incongrue, irritation certaine.
J’ai enfin calmé ces émois nouveaux et exaspérants, j’ai dispersé sur l’onde autour de mon embarcation ces quelques photos de visages qui se rappellent à moi. Qu’ils m’accompagnent s’ils le souhaitent, mais pas dans mon navire, il n’y a pour le moment pas encore assez de place. Un jour viendra… la Chine.
À l’approche de nouvelles côtes, j’ai rencontré mes premiers pirates, perchés sur de lourds bateaux en bois. Ils m’ont agrippé et réclamé tout ce que je possédais. Sourire, je n’ai rien à donner, rien même qui justifie cet arrêt. Leurs visages cousus se sont faits menaçants, leur attitude gesticulante et quelque peu décousue m’a rendu plein d’humanité. Ils étaient pathétiques et charmants. Mais quelle est cette intrusion d’un sentiment qui me semblait enfin révolu ? Ils m’ont délesté de tout l’accastillage, renonçant toutefois à se saisir de la pagaie et… de ma vie. L’histoire s’est répété plusieurs fois, au grand désespoir de ceux qui suivirent, dont le butin fut bien maigre pour ne pas dire inexistant. L’Indonésie me menait aux îles de la Sonde et je me perdis dans ce fatras.
Ce marécage me ramena à un autre labyrinthe tout personnel où je m’égarai, il y a maintenant si longtemps. Mais les sensations et sentiments, décidément toujours plus présents, en étaient plus doux, ce n’était après tout pas mon dédale. Je parcourus pendant de longs mois cet imbroglio de bouts de terre, fis même quelques arrêts, eus quelques échanges avec les autochtones. Et le plaisir de ces contacts prit sa place étonnamment. Rien ne pressait, il me restait un an… La Roche qui boit la Chine.
Le doux mouvement a repris, rien ne presse réellement, et pourtant vous êtes chaque jour plus présents. J’ai renoncé à vous repousser, vous faites partie de ma vie, ma solitude est accompagnée, simplement. Les tempêtes me visitent à nouveau, nous échangeons gentiment, elles sont comme apprivoisées et semblent ne plus me redouter. Parfois, elles me dépannent me faisant gagner quelques centaines de miles, à d’autres moments elles me font reculer, simple jeu, nous en rions bien souvent. Quelques péninsules encore et déjà se profile… la Chine.
Long périple le long de côtes moutonneuses couvertes de végétation tropicale. Temps lourd, un ciel souvent gris, couvert, sur lequel se détachent deux yeux bleus immenses. Je ne les connais que trop bien, j’ai su leur rire comme leurs larmes, mais là, ils ont perdu toute expression. Gigantesques, ils couvrent tout l’horizon, je sens bien qu’ils m’accompagneront jusqu’au terme de ce voyage. Qu’importe ! Les rives se font populeuses, une jungle de sampans, image d’Épinal, qui me rendent la navigation difficile. Des rires, du bonheur, mais surtout tellement de misère entassée au fil de l’eau. Le voilà donc le nouvel El Dorado ! Je flâne le long de nombreuses îles au pelage dense, inextricable. Shanghai n’est plus si loin et je retarde le moment de l’arrivée. Alors que se dessinent pourtant au loin les premières tours, que la végétation semble reculer à contrecœur, je suis enveloppé d’une foule de sensations tumultueuses, désordonnées, leur retour si brusque m’est une réminiscence d’une douleur sauvage, rien de grave. Je trempe ma pagaie régulièrement, le premier môle fait son apparition. De longs docks déserts sont une première surprise dans ce pays qui m’est apparu si populeux et cacophonique jusqu’alors. Le mouvement de monstres chargeant ou déchargeant d’autres monstres masque encore le bruit d’une soudaine agitation. L’eau est sale, les cieux toujours aussi gris et moi incertain.
Le port s’étend à perte de vue, et chaque nouvelle jetée masque ce qui m’attend derrière. Et soudain je débouche dans un large bassin, il est couvert d’embarcations bruyantes, les coques se pressent, se heurtent souvent et semblent pourtant me dessiner un chemin qui me mène vers un quai plus haut que les autres, sur lequel se dresse une tribune où se tiennent une multitude d’officiels. Qu’est-ce donc, qu’attendent-ils ? Alors que je franchis les dernières encablures, une formidable ovation s’élève de milliers de gosiers, la foule hurle. Et ces cris, ces vivats et ces chants sont portés vers moi. Abasourdi, je ne comprends rien. Nul ne sait mon arrivée, mon équipée bien solitaire n’a fait aucune publicité. Je peux admettre que mon arrivée ait été signalée aux autorités dans un pays si contrôlé, mais de là à un tel accueil. Ils vont me « bouffer » mon histoire, j’ai tellement désiré me faire oublier pour enfin me retrouver.
Une galerie d’uniformes m’observe silencieuse, un pékin au costume plus strict semble diriger la cérémonie, à ses côtés se tiennent un Européen et sa cour. J’adapte mon regard et je le reconnais, c’est bien lui. Le ministre français des Finances en déplacement officiel. Ayant entendu parler de mon odyssée, il a tenu à accueillir en personne un compatriote fierté de la France. C’est du moins la seule pensée qui me traverse en ce moment. Les dirigeants chinois soucieux de l’honorer ont improvisé cette cérémonie démesurée. Un sourire retenu aux oreilles par deux élastiques fend le visage de « l’empaffé ».
Le flot d’émotion qui me traversait, il y a peu encore, trouve enfin un déversoir inattendu. Sautant de mon canoë, je me précipite vers l’illustre, lève la pagaie, et l’occis pour le compte, ravageant dans le même temps son sourire factice. Las, je m’écroule.
Mon ire a trouvé un exutoire ; ces quatre longues années n’auront-elles donc servi qu’à calmer une colère inutile. Rassurez-vous, j’y ai puisé bien d’autres choses, je suis à nouveau et c’est bon. Après des funérailles nationales, on a nommé un autre ministre des gros billets. La France réclame mon extradition, la Chine hésite, difficile d’immoler un héros. Le négoce a repris ; des milliers de canoës à l’image du mien sont fabriqués dans les ateliers chinois et expédiés vers l’Europe.
Je suis assigné à résidence, mais libre. On m’a attribué une petite rizière et je découvre le métier. Pénible certes, mais au cœur de ce petit lopin, j’attends mes amis, ils viendront, aucun doute là-dessus. Au bout de mon champ tombe une jolie cascade, je l’ai nommée la Roche qui boit… la Chine.
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