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Cyrill
2/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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L'impression d’un journal intime est prégnante. On suit la narratrice dans ses pérégrinations mentales contre vents et marées.
L’auteure a un style et s'y tient, l’écriture est soignée. C’est d’un partage d’intimité dont il est question, ou du moins d’une tentative, car je ne suis pas certain que le but sera atteint, tant le regard reste intérieur. Méditation autour de la correspondance papier, de nos bonnes vieilles boîtes aux lettres en voie de disparition, de la rencontre au café, ce me semble être le leitmotiv de l’écrit. On sent chez la narratrice un vrai plaisir à disséquer leur signification dans une perspective ontologique. Leur pendant numérique fait bien pâle figure à côté, toujours dans son esprit. Peu à peu se dessine une pensée flottante, à défaut d’incarner vraiment un personnage. Je lui trouve quelque chose d’assez agaçant dans sa façon de se décrire, l'ego toujours surdimensionné, ici comme une fleur : c'en est presque touchant... ou risible, au choix. Je trouve le texte mal catégorisé. Pas d’humour ou alors il m’est inaccessible. Sentimental/romanesque conviendrait mieux. Il faut comprendre aussi, ce que ne dit pas la nouvelle, que la correspondance n'a plus rien de vraiment privé aujourd'hui avec les réseaux sociaux, et ce texte, malgré lui, en est l'illustration. La locutrice parle au monde entier sur un réseau mondialisé. |
Donaldo75
2/8/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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Allez, je commente au fur et à mesure. L’exergue annonce le ton. En plus, conjugué à la catégorie choisie, soit celle de l’humour et de la détente, il y a de la place pour un décalage du genre « redshift ». Le titre continue dans la tonalité pressentie. Je lis. Je continue ma lecture. L’impression de parcourir le journal intime de quelqu’un devient de plus en plus forte. Le style est sucré. Les images sont du même tonneau. Il y a de l’idée et même une intention mais l’impression de vide prédomine dans ma lecture. En tant que lecteur, je n’arrive pas à m’enthousiasmer parce que le style reste vaporeux, que rien ne me donne envie de rentrer dans l’histoire ou d’en savoir plus. C’est dommage, j’ai l’impression que cet écrit n’a pas été conçu pour être lu par d’autres mais juste pour rester intime ; sa diffusion sur un média même confidentiel ou électronique ne semble pas être rentré en ligne de compte dans les choix stylistiques et narratifs.
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Skender
12/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonsoir,
C'est un texte assez singulier, relativement court mais foisonnant, naviguant souvent quelque part entre la nouvelle et le poème en prose. L'exergue donne le ton, le courrier qui est devenu tellement désuet lorsqu'il s'agit de communiquer entre deux êtres, retrouve ici ses lettres de noblesse. La lettre et son enveloppe ont une présence physique, des couleurs, une texture et les mots qui y sont calligraphiés renferment également en eux les émotions que l'auteur a tenté tant bien que mal de retranscrire sur le papier. Puis survient la rencontre, brève; fugace, éphémère mais non dénuée de valeur pour autant, un éclat de soleil avant que chacun ne reparte de son côté, retrouver un quotidien qui semble plus morose ("le chenal vaillant de mon quotidien petite mine" dites-vous). J'ai vraiment aimé beaucoup de choses, ce rythme effréné fait de points de suspension et d'une alternance de phrases longues puis courtes, un peu comme une marée qui nous heurte puis nous emmène doucement au loin, la profusion d'adjectifs qualificatifs, de métaphores et de comparaisons (d'images tout simplement) et un usage débridé du vocabulaire (les "naevus" qui "tintinnabulent"). Bref, merci pour ce texte qui m'a fait passer un très agréable moment. Skender. |