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Anonyme
5/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime bien la trajectoire de ce récit, qui commence en réalisme noir (une mention pour
assis dans un fauteuil de boue séchée, j'ai apprécié l'image) pour dévier vers autre chose, s'infléchir de plus en plus vers le bizarre. Je vous avoue que la fin idyllique ne me convient pas (tel est votre choix d'auteur ou d'autrice souverain(e), c'est comme ça), alors pour ma part je décide que cette ultime lettre est délirante, comme d'ailleurs les légendes édéniques colportées sur Manéa, et puis voilà. Du coup je lis votre nouvelle comme une réflexion sur la confusion entre réalité et idéologie, ce qui me paraît tout à fait d'actualité. D'un point vue formel, j'ai trouvé l'écriture simple et directe, adaptée à la narration épistolaire, mais par moments un tantinet maladroite. Exemple : Ce n’est pas qu’il n’y a pas de méchanceté, c’est juste qu’elle est bien tenue, enfin maîtrisée. |
Tadiou
7/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Lu et commenté en EL
Une tendre histoire que j'aime croire. C'est raconté finement et sobrement; le style "lettres" est ici bien venu. Je me suis laissé prendre par le récit qui campe bien les atmosphères. On entre dans le fantastique avec la description de Manéa, qui m'a bien fait sourire. La fin m' a surpris. Tant mieux ! Notre plus grand ennemi, c'est l'ennemi intérieur. Peut-être le narrateur aurait-il pu faire durer le suspense un peu plus longtemps, au lieu de vendre la mèche "nous n'avons pas d'ennemi" dès le début de la dernière lettre. Cela aurait pu attendre la fin après le retour du général. Point noir : pourquoi cette impossibilité d'envoyer des lettres depuis Manéa? C'est louche. Y aurait-il un piège ? L'ambiguïté demeure : tant mieux. Un bon moment de lecture. À vous relire. Tadiou |
Donaldo75
14/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’ai été agréablement bluffé par la lecture de cette nouvelle. Je trouve le format adapté pour cette histoire prenante et empreinte de philosophie ou de conte ou de science-fiction ou que sais-je encore. Il y a un côté guerre de 14-18 dans le décor mais à la mode brumeuse, anticipation, j’en serais presque à me dire que l’ennemi est composé de zombies et de créatures extra-terrestres si je me laissais aller et voguer mon imagination ; le côté philosophique éclate sur la fin et ma lecture prend tout son sens à cette révélation comme si j’avais compris ce que j’avais lu précédemment ou que les pièces du puzzle narratif s’imbriquaient dans ce que la référence justement à la guerre de 14-18 rappelle avec cette fois-ci l’espoir que l’Humanité comprenne. La guerre est absurde. Cette nouvelle expose cette absurdité crument.
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Marite
9/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Aucune difficulté à entrer dans cette nouvelle somme toute un brin étrange, normal après tout puisque c'est du genre "fantastique/merveilleux". Au fil des lettres nous suivons le personnage principal et, tout comme lui, nous nous laissons entraîner vers Manea sans résistance, la clé de cette docilité nous est donnée par le général revenant de sa démarche destinée à demander la paix ... Après avoir lu la première missive, je m'attendais à affronter quelque chose d'effrayant, à la limite de l'humain même et puis non ... tout se termine paisiblement et on se prend à rêver que le passage du monde réel à ce monde idyllique puisse se faire aussi simplement ... une version différente du paradis en quelque sorte.
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gino
9/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Source
Dés les premières lignes je me suis retrouvé dans Le Rivages des Syrthes de Julien Gracq. dans une ambiance fantômatique, un ennemmi fantôme, un pays fantôe, des vaisseaux avalés par la brume oui la brume, toujours cette grume, notre horizo et derrière la ville désirée, la ville chimérique. On lit ces trois lettres est comme on avance dans une cathédrale, quelque chose de surnaturel nous ccompagne. L'écriture ne ce recheche pas l"esthétique (comme Julien Gracq) mais tant mieux Il n'était peut-être pas nécessaire de dévoiler qui était (est ) notre ennemi. Le lecteur aurait deviné. Merc en core pour ce superbe texte court d'une originbalité écrasante. |
jeanphi
10/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une lecture plus agréable encore que surprenante, ce n'est peu dire !
La trame de cette correspondance réside peut-être en la dissimulation du narrateur, qui une fois certain de rester au combat, branche son destinataire sur la fausse croyance d'un paradis terrestre qui l’appellerait éternellement, sans espoir de retour ? Je demeure décontenancé par cette charnière (pourtant bien huilée) qui fait tourner le récit aux allures de travail sublimé de documentaliste pour aller battre sur le tréteau du rêve, pour le dire ainsi, comme une vieille légende de paix et d'harmonie universelle. Suis-je donc aussi étranger que cela d'un monde fraternel ? C'est un fantastique qui renferme sa part de philosophique. Bravo et merci |
ferrandeix
10/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime beaucoup
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Une nouvelle bizarre qui attise la curiosité La découverte de la résolution peut décevoir quelque peu sur le moment. En y réfléchissant, on comprend que cet ennemi fictif peut symboliser nos peurs souvent irrationnelles et injustifiées, ne s'appuyant que sur notre ignorance ou nos préjugés. Le brouillard est un des éléments symboliques du récit qui appuie cette interprétation.
Bonne écriture dans l'ensemble. J'ai relevé quelques rencontres ou tours malvenus, mais ça devrait pouvoir se rectifier sans problème. Concernant les mots anglais, le général de Gaulle avait dit: il ne faut les employer que s'il n'y a pas d'équivalent en français, c'est-à-dire jamais. attaque que lorsque de son frère de régiment que lorsqu'ils tournent timing des champs de bataille à abandonner qui m'a dit que les oiseaux d'une page d'Afrique ce n'est pas qu'il n'y a pas no mans' land* |
Cyrill
10/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour Source,
Je ne sais pas trop ce qui m’a orienté assez rapidement vers la non-existence tangible de cet ennemi supposé, mais de soupçonner cela n’a pas gêné ma lecture, à laquelle j’ai pris du plaisir. Parce que le récit, en trois correspondances, est mené avec finesse et sensibilité, celle d’un narrateur assez naïf, croyant ferme à un avenir de paix. Chacune de ses lettres m’amène progressivement vers la représentation de ce pays rêvé par lui, espéré par lui. Qu’importe, finalement, que ce pays représente la mort ou le paradis. L’important est dans la bouche du narrateur traduisant les mots du général : « ...et que la brume c’est celle de notre esprit, qu’elle est oppressante, sombre et angoissante... », des mots qui posent une réflexion, une sagesse que le narrateur fait sienne. J’ai cherché sans grand succès l’étymologie de Manéa, j’espère que vous nous direz les raisons de ce choix. J’ai aimé le côté assez candide de cette nouvelle, qui aurait pu me rebuter, parce qu’on n’a pas de mal à se trouver en empathie avec le personnage. Merci pour le partage. |
papipoete
11/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Source
Comme nous sommes dans le fantastique, on peut comprendre votre texte comme tel, ou bien se faire son propre scénario ; si vous ne me connaissez pas, ne soyez pas surpris c'est mon habitude ! Et souvent l'auteur me lisant, bien que découvrant ma vision à des années-lumière de son thème, ne m'en tient pas rigueur ! Je m'imagine le fusil par terre, et le crayon debout, écrire depuis un front de guerre, où l'on meurt sous les balles de l'ennemi, ou plus tragiquement de la balle de son arme... terrorisé de mourir sous la torture. Et puis, il y a pas loin, cette atoll de Manéa où la paix et l'amour règnent en maître, dont le soldat aimerait tant être un habitant. Un événement extraordinaire va ressuciter tous les morts au combat... en fait, ici même sous le feu de l'ennemi, on ne meurt pas ! NB Tous les ingrédients sont là, pour trembler face à l'ennemi, être horrifié devant le copain réduit en charpie, cet autre démembré des jambes et des bras, le général qui ose marcher vers ceux d'en face et mourir si héroïquement ! mais tout n'est que rêve, ou jeu virtuel où les combattants se relèvent après une décharge en pleine tête. Le pré-drame de guerre est cependant tempéré par Manéa, où chaque troufion se réfugie tout-au-long du combat... On voudrait que de l'Ukraine au Mali, et sous Daesh les mourants se relèvent ainsi, mais nous sommes en 2023 sur la planète Terre, et l'on agonise pour " de vrai " |
Atoutva
26/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Ca me fait penser à la garde de nuit de Game of Thrones, avec l'idée de la brume au lieu de "l'hiver vient".
Et puis il y la chute : c'est notre esprit qui est embrumé. D'où une constatation, on ne comprend pas grand chose à la vie autour de nous et en nous-mêmes. |