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Tadiou
14/1/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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(Lu et commenté en EL)
Ce récit m’a beaucoup ému car il décrit avec beaucoup de sensibilité ce que je qualifierais de « détresse ordinaire », la détresse des paumés ou enfants de paumés, des drogués, des ivrognes, des laissés pour compte, des gens dépassés par la vie...J'ai été captivé et ai fortement partagé tous ces morceaux de vies tout au long de ma lecture. Ce texte me touche aussi parce que l’écriture n’est pas larmoyante mais sobre. Les mots de la Chloé enfant sont crédibles, l'écriture est bien adaptée à l'âge.Les pensées de la Chloé ado au commissariat sont rendues tout d'une traite, et l'écriture est, là aussi, tout à fait expressive et crédible. Cela ne me gêne pas qu’il y ait énormément de non-dits : on ne sait pas qui sont tous ces gens, on ne sait pas où ils vivent, ce qu'ils font. On sait seulement que le père de Chloé est chef d’entreprise. J’apprécie les deux parties qui s’entrecroisent, la Chloé petite avec ses réflexions et attitudes d’enfant et la Chloé ado de 15 ans (7,5 + 7,5) engluée dans les manques de repères, la drogue, les mauvais garçons et les actes stupides. Il n’y a pas de message, pas d’espoir esquissé, seulement une tranche de vie sombre et même noire. Et des bribes de vie d’enfant, ses naïvetés et ses angoisses, avec des parents peut-être aimants mais dépassés par la vie, avec un père qui quittera sa famille pour refaire sa vie ailleurs. Merci pour cette émouvante lecture et à vous relire. Tadiou |
Jean-Claude
16/1/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
À part quelques menus détails que je laisse aux correcteurs :-), je n'ai pas grand-chose à dire. J'ai lu d'une traite et avec plaisir. Le climat, l'histoire sordide, le dialogue entre l'évocation de l'enfance et le trip d'adolescence... Très bien. Avec cette matière, j'aurais aimé une histoire plus élaborée, ou continuée en partant du principe qu'il s'agit d'une introduction. J'explique : si les interventions enfantines sont intéressantes (et la peur de la mort de tout le monde, et les roulettes), je n'en perçois pas la finalité (à moins qu'il s'agisse de faire contraste entre l'enfance heureuse et l'adolescence, mais, dans ce cas, cette forme me paraît inappropriée). Avec cette forme côté enfance, justement, j'ai été mis en appétit et puis, paf, côté adolescence c'est plus banal et n'a pas franchement de rapport. Bref, j'ai été (un peu) frustré. Au plaisir de vous (re)lire JC |
Synoon
12/2/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé la partie 7.5 du texte, qui exprime très bien les pensées, les peurs, l'innocence de la petite enfance, avec des phrases tournées "comme un enfant". Très réaliste.
La partie 15 m'a moins accroché, même si je n'y relève pas de défaut notable. Le sujet m'intéresse moins, je suppose ^^. Enfin, j'espérais un peu que les deux histoires se rejoignent d'une certaine manière, se lient. Ici, les deux histoires sont vraiment très indépendantes, je trouve ça dommage, même si ça pourrait plaire à d'autres :). |
LenineBosquet
12/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J'ai beaucoup aimé dans ce texte la crédibilité de ce qui est décrit, la parole et le façon de s'exprimer de l'enfant d'une part, et celle de l'adolescente d'autre part. Le passage sur le LSD est criant de vérité : la table qui enfle, qui respire, le scintillement etc, c'est du vécu ! Un trip c'est déjà beaucoup, un deuxième surtout une première fois c'est vraiment trop en effet. Bad trip assuré... La "descente" est aussi très bien retranscrite. Sur le fond, il y a toute l'enfance banale et tragique de chacun, maman sous médoc, papa remarié et son nouveau gosse, le beau père cogneur etc... J'ai noté un détail lui aussi criant de vérité : les chaises comme à l'école primaire chez les flics. Merci |
Anonyme
12/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Agréablement surpris. J'ai pourtant fait des efforts pour lire l'histoire quand j'ai vu que c'était une gamine qui parlait au début. Je n'aime guère les récits sortant de la bouche d'un enfant, souvent on entend trop l'adulte derrière, mais là le ton est juste, les pensées juvéniles bien retranscrites. Alors on voit vite où tu veux en venir, la démonstration n'est pas d'une grande originalité cependant elle fonctionne et a sans conteste une part de vérité. Parents absents ou démissionnaires, de quelque manière que ce soit, égal adolescents à la dérive. Une part de vérité seulement car on peut aussi trouver des ados avec des parents aimants et présents qui déconnent. Il n'y a pas que l'environnement familial qui pousse à la fuite et aux excès, notre société porte en elle-même une forte charge anxiogène.
Une écriture efficace, qui bascule bien sur les deux registres, un portrait réaliste et touchant d'une jeunesse compliquée. Certains passages m'ont remémoré des épisodes de ma propre vie. |
Donaldo75
12/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour SQUEEN,
J'ai été bluffé par ce récit où alternent deux périodes distinctes. Le ton de l'enfant est juste; celui de l'adolescente aussi. Tout est raconté par petites touches impressionnistes, de manière à ce que le lecteur imagine et non ne comprenne des explications livrées par l'auteur. Chacun, côté lecteur, est libre de regarder ces scènes sous son propre prisme, culturel, empirique, émotionnel. Bravo ! Don |
Thimul
12/2/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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J'ai trouvé ce texte magnifique.
Tout est remarquablement juste. La narration de Chloée à 7ans1/2 dont le ton est crédible ce qui n'est pas si simple que ça à écrire. la psychologie enfantine me semble bien rendue avec des mots simples, bruts, et pourtant un sentiment d'abandon et d'incompréhension que je trouve personnellement poignant. Pour la partie Chloée 15ans là aussi, c'est superbement écrit. La description du trip est d'une crédibilité rare mais c'est l'émotion dégagé par cette fille en train de se perdre qui est bouleversante et surtout la fin avec cette descente implaquable où la réalité revient fondre sur elle et l'écraser, ne lui donnant probablement pas d'autre choix que de repartir dans ses mondes artificiels même si elle en connaît l'effet temporaire. Tout ceci sans effet de manche, sans grandiloquence. C'est à la fois très intériorisé et très visuel. Bien évidemment il n'y a pas de lien descritif reliant les deux histoires mais c'est également tout ce qui en fait l'intérêt (je veux parler du choix de mettre les deux âges en parallèle). Vous nous obligez à combler les trous et pour ma part, avec ce que vous me racontiez, j'avais bien assez pour comprendre comment elle en arrivait là et je crois que la plupart des lecteurs aussi. J'ai passé un excellent, et depuis quelque temps assez rare, moment de lecture. Merci d'avoir écrit ce texte et de m'avoir donné une telle émotion. |
hersen
12/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce qui me prend le plus aux tripes, dans ce texte, c'est qu'il n'y a pas d'esbroufe, c'est livré tel quel. Rien pour enjoliver ou noircir; C'est comme ça point barre.Et c'est ça qui donne à la lectrice que je suis l'impression d'être avec les personnages.
Pas de concessions à l'écrit, tout comme la vie n'en fait pas, de concession; c'est sec, c'est prenant. Ce qui arrive à cette enfant, petite fille puis adolescente, l'auteur n'en fait pas des caisses pour en tirer des leçons; elle a fait son job, le lecteur fait le reste. Un grand merci ! |
papipoete
12/2/2018
a aimé ce texte
Bien
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bonjour SQUEEN
2 copines qui voudraient ne jamais se quitter, profitent à leur façon de la vie, entre punks et zombies, et leurs virées se terminent toujours de la même façon, au commissariat de police ; NB la pensée de Chloé qui songe à rester " petite fille " et ses avantages comme les câlins de maman et papa, et la liberté de faire des cabanes dans les arbres, se voile face au policier pas trop con, qui l'écoute, mais ne pourrait pas comprendre ! L'aventure pendant le road-trip, et après sur ce banc, où trempées les 2 copines reprennent leurs esprit, est passionnante à suivre, mais dérangeante aussi ... |
Bidis
12/2/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Waouh ! Un très très chouette texte. Très réaliste, très prenant. On a envie de prendre cette petite héroïne dans les bras, de lui dire qu'on l'aime... Et Caro aussi, pour pas faire de jalouse.
Un excellent moment de lecture en tout cas. |
Anonyme
13/2/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Squeen
Je n'ai lu qu'une fois et je garde un très bon souvenir de cette lecture à deux étagères temporelles. Il faut dire que l'écriture porte toute seule comme une luge sur la neige Le réalisme reste quand même un peu dur. mais il me restera plein d'images pour l'atténuer: le maquillage qui coule sous la pluie, les joues en forme des carrés de chocolat, les roues de la bicyclette sous l'oreiller .... etc Merci |
in-flight
13/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai d'abord cru que le titre faisait référence au film Chloé de 5 à 7. Il y a un lien tenu finalement: Dans le film le temps de la fiction est de 2 h, ici il est de 7,5 ans. D'autre part, je crois savoir que le prénom Chloé est une constante chez l'auteur. Bref, le texte possède deux qualités remarquables:
- la parole enfantine relatée ne sonne pas cliché. Elle sonne vraie et il n'y a pas d'effet de manche ( du genre "on dirait que"....) - l'astuce du récit consiste à obliger le lecteur à inférer les événements qui séparent deux âges. Des ellipses qui sont menées de main de maître. Franchement. Un seul bémol: Je n'ai pas envie de relire ce texte, parque qu'il est vraiment efficace, il n'y pas besoin d'y revenir (il a le défaut de ses qualités). Je l'ai aimé une fois, comme une aventure furtive. |
plumette
13/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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je retrouve Chloé avec plaisir.
Elle a du tempérament cette Chloé et le contraste entre les pensées de cette gamine de 7 ans et demi, en pleine période de questions existentielles sur la mort et la Chloé de 15 ans est très intéressant: l'adolescente ( en plein trip, c'est vrai!) n'a pas peur, elle est cependant assez lucide ou un peu dédoublée pour analyser ses sensations et les remettre à leur place. le passage hallucinatoire où les meubles se ramollissent m'a semblé très bien écrit. J'ai bien aimé aussi la description de la la descente des punks dans les quartiers pavillonnaires avec ces séries de listes de mots descriptifs: le texte va vite à ce moment là, il transmet vraiment l'énergie de la petite bande. Voilà un texte qui se lit avec plaisir alors que le thème traité est vraiment dur. A quand le nouvel épisode? Plumette |
Tankipass
14/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bien content d'avoir lu cette jolie nouvelle.
Tout sonne vrai et la mise en perspective de ces deux périodes est très bien amenée. Le parler enfantin qui est assez "piégeux" est là touchant, dosé, et la partie ado on la dirait vécu la veille. Je me sentais dans cette garde à vue, devant ce flic "pas trop flic" et ce bureau qui respire. Cette amie qui risque de craquer et dont on se soucie malgré notre propre fragilité. Bref, c'est bien amené et ça me touche. |
SQUEEN
16/2/2018
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Louis
1/3/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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De l’angoisse de la mort au désir d’éternité. De l’enfance à l’adolescence. D’un septennat à l’autre de la vie. Et demi.
Ce texte superbe nous emmène de l’un à l’autre de ces deux âges d’une jeune vie, nous les fait vivre de l’intérieur, avec leur langage propre. Les voix se font écho à travers les âges. La voix de la jeune fille de sept ans se fait d’abord entendre. Elle exprime surtout une angoisse, une crainte de la mort. L’angoisse de la mort chez cette jeune enfant prend la forme d’une crainte de perte et d’abandon. Crainte de perdre sa vie et celle de ses sœurs ; crainte d’être seule et abandonnée, si ses parents s’en allaient, s’ils partaient pour toujours. « J’ai surtout peur que ma famille meure, enfin surtout papa et maman ». Perte et abandon : autres noms de la mort. Dans les bras du père, son angoisse se dissipe. « Ce que je préfère c’est m’endormir la tête sur ses genoux et qu’il me porte tout doucement dans mon lit (…) et je n’ai peur de rien quand il me dépose dans le lit » L’union, la fusion avec le père, « dans ses bras », libère de l’angoisse. S’entend plus tard, quand la jeune fille a doublé son âge, s’entend la voix de Chloé qui parvient d’un commissariat. On l’a « embarquée » pour tapage nocturne. Elle parle sous l’effet d’une substance hallucinogène, le LSD. Se manifeste, à cet âge, l’autre versant de ses angoisses : le désir d’éternité. La soirée tapageuse qu’elle vient de vivre avec une bande de punks lui semble merveilleuse, « magique », « la plus belle soirée de ma vie », moment de « liberté » passé avec des « seigneurs » qui « pouvaient tout se permettre », moments dominés par un sentiment de « puissance » et d’invincibilité. Soirée donc sans angoisses, sans limites imposées au désir, soirée dont elle aurait aimé « qu’elle dure toute la nuit » et qu’on entend : « toute la vie ». Soirée qu’elle désignera comme un « moment d’éternité » Soirée en écho forcément avec les soirées évoquées de la petite enfance. Quelle différence ? Il n’y a plus la voix qui s’élève, la voix qui fait loi, la voix qui ordonne, celle du père qui « crie de remonter tout de suite dans ma chambre ». D’où ce sentiment de liberté, cette soirée de fête, au prix de l’effacement de la figure paternelle. Nouvel écho : la voix du père pour faire silence. Le père : dissipateur d’angoisse, rassurant, garantie de vie contre la mort, et aussi figure de l’ordre, de la loi est aussi celle de l’incommunicable. Le père, à l’écoute d’une autre voix, celle de la radio, refusait d’écouter la sienne, mais au commissariat, on veut l’entendre, on l’exige, sa parole est requise. Elle veut bien parler, mais pour elle-même, « bavarde dans sa tête », muette devant le flic, et les autres. Elle parle, elle se parle, pour se raconter son histoire. Parce qu’il n’y a que le fil des mots pour relier un monde décousu, une vie qui se détisse : le père est parti « avec sa nouvelle famille, son bébé qui vient d’arriver », la mère absente « sous médicaments ». Abandon. Perte. Mort. Ce qu’elle craignait tant dans ses angoisses se réalise. Marie-Rose évoquait la fin du monde, elle vit la fin de son monde. Et voilà qu’elle découvre que « les moments d’éternité » aussi sont brefs... Un grand désir de vivre contrarié, chez cette jeune Chloé. Je suppose qu’une suite dira comment elle va pouvoir affronter la vie. Un très bon texte, sensible, et un ton donné à l’écriture très juste. |