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vb
12/3/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Quand je lis une nouvelle, je l'imprime d'abord puis souligne soigneusement tout ce que je n'aime pas. Et, ici, je n'ai rien souligné. Ou même si : j'ai souligné "j'ai un moment de panique" parce que c'était bien vu, un bon rappel à l'épisode précédent. J'ai aussi aimé "boule de ronces" que j'ai trouvée une belle image. Et pui aussi "En pire" qui est une belle fin au paragraphe. Avoir mis "su" entre guillemet m'a fait sourire. (J'ai consulté le cnrtl et les dictionnaires de belgicismes et ne suis pas toujours bien sûr de moi.) Un seul bémol: "cette petite famille". Je n'avais pas tout de suite compris que cela se raportait au second conducteur. J'avais cru qu'on parlait du premier. Donc j'ai aimé avec passion cette histoire d'une Chloé de plus qui se fait violer sur un trottoir "enherbé" mais qui m'a l'air bien différente de celle des Hautes-Pyrénnées qui soupait le soir d'un dîner. Mais bon, blague à part, j'ai trouvé ce texte riche en rebondissements très agréable à lire. Non seulement d'être plein d'action il pose un regard intelligent sur la problématique de la question féminine. Faut-il interdire aux femmes et surtout aux jeunes filles séduisantes de faire de l'autostop ou de se promener tard le soir? Je suis d'avis que non. Mais le texte montre bien les limites et les dangers de cette liberté. J'ai aussi bien aimé la fin amère de cette histoire. Elle m'a fait pensé à la fin de Before Sunrise où Julie Delpy quitte Vienne en train. Les paysages plats des Flandres vus du train ont quelque chose de triste de nostalgique (d'aussi plat que sa joie de vivre) qui correspond bien ici à l'état d'esprit de Chloé. |
hersen
21/3/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Le § « c'était il y a trois ans... » nous ramène à une autre nouvelle de l'auteure. Je pense qu'il faut se rappeler qu'à l'époque où se passe cette histoire, il y a trois ans donc, la narratrice, après l'agression rappelée ici n'était pas sûre d'avoir été violée ; il a fallu cette agression en stop pour que tout ressurgisse et qu'un clapet saute. La narratrice comprend à ce moment, qu'il y avait bien eu viol, qu'elle avait alors refoulé.Elle sent encore l'odeur de l'herbe sur laquelle s'était passée l'agression.
De ce point de vue, l'histoire est vraiment bien menée. Ces deux auto stoppeuses un peu barges, inconscientes et idéalistes, nous emmènent dans leur aventure qui sonne très vrai. Mais, malgré une très bonne narration, il est impératif de comprendre son comportement d'il y a trois pour que sa réaction, violente, fasse sens. Dans un sens, c'est un peu un reproche que je fais, car qui n'y a pas accès va moins comprendre sa réaction forte. |
Anonyme
7/4/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Cette bonne nouvelle illustre parfaitement la confrontation des rêves à la réalité. Une triste réalité qui fait resurgir des souvenirs enfouis profondément mais toujours susceptibles d'affleurer. Qui n' a jamais rêvé de départ pour l'Angleterre ou ailleurs dans sa jeunesse. Partir ! partir ! N'importe où mais partir. L'ensemble est bien décrit, aussi bien dans les esprits que dans la dure réalité terrestre. Il y a plein de choses auxquelles on ne pense pas et l'envie de partir est tellement forte qu'elle éteint toutes les difficultés mais voilà beaucoup de détails oubliés réapparaissent comme par enchantement pour redevenir de simples évidences. |
plumette
8/4/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour SQUEEN
Quelle énergie cette Chloé! le récit de ses moments de vie est toujours aussi prenant. cette histoire là pourrait être glauque mais votre talent narratif en fait une sorte d'épopée. C'est très réussi d'avoir glissé ce souvenir olfactif qui se rapporte à deux évènements si différents dans leur tonalité émotionnelle. Je suis contente de cet épisode qui donne un nouvel éclairage à celui qui a démarré la série. Chloé s'en veut aujourd'hui de sa passivité d'il y a trois ans, et contre ce psychopathe , elle prend une sacrée revanche. Tout sonne juste, cet "après-coup " où elle tremble puis a un véritable malaise, et puis cette déception de ne pouvoir partir en Angleterre qu'elle transcende en se refaisant le film d'il y a trois ans avec un nouveau scénario. a bientôt, de vous relire Plumette |
Jean-Claude
12/4/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Squeen,
Beaucoup de choses dans ce feuilleté de tranches de vie bien mené. Il ne se trouve que j'aimé et que, du coup, j'ai pas grand-chose à dire. Mais il faut aussi le dire, non ? Je trouve juste que la dimension émotionnelle n'est pas assez forte, ou pas assez convaincante, mais c'est assez subjectif (je me demande si la forme y est pour quelque chose mais n'en suis pas certain). Au plaisir de vous (re)lire JC |
Anonyme
18/4/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour SQUEEN,
Cette nouvelle, via la bonne odeur de l'herbe verte mouillée – excellent fil bien utilisé, soit dit au passage, qui relie le présent au passé avec une belle inspiration - me ramène vers une autre de tes nouvelles et l'histoire du viol. Ce viol qui prend ici toute sa dimension. Certainement parce que cet épisode de l'auto-stop est superbement narré. C'est vivant à souhait, tout sonne juste. On panique avec Chloé, on jubile à coups de ses Doc Martens dans la voiture, on est malade avec elle en réalisant ce à quoi elle a échappée, on revit l'agression, on refait l'histoire en laissant exploser sa rage... Bref, j'ai beaucoup aimé cet opus. J'attends donc le prochain avec impatience. Merci Cat EDIT : je viens de lire les autres commentaires, et je ne suis pas de l'avis de vb, comme quoi l'auto-stop est une affaire de liberté féminine. L'auto-stop est dangereux pour tout le monde, hommes, femmes, pour tous ceux qui en font et pour tous ceux qui font monter dans leur véhicule des personnes qu'ils ne connaissent pas. Même si l'idée de ce partage est séduisante, il faut beaucoup d'inconscience pour le pratiquer, et ce, aujourd'hui comme hier. |
SQUEEN
19/4/2018
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Remerciements et discussion:
http://www.oniris.be/forum/remerciements-et-discussion-poupees-d-argile-t25573s0.html |
Donaldo75
10/5/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour SQUEEN,
Voici un texte prenant. Je me souviens du précédent avec la même héroïne, Chloé, où l'ambiance était déjà très forte. Ici, c'est encore le cas, le lecteur se plonge dans le monde de l'adolescence, dans un contexte où la rébellion se décline en musique, en vêtements, en symboles. Le drame est en deux temps: le présent, la tentative de viol, et le passé, le souvenir refoulé du viol de Chloé. Cette approche narrative est réaliste pour le lecteur qui ne la voit pas venir. C'est ce qui rend la nouvelle intéressante. La fin est également bien vue. Violente. Bravo ! Donaldo |
Anonyme
6/7/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Nouvelle très prenante, on se sent embarquer de force dès le début tout comme Chloé dans cette voiture.
Le conducteur l'enlève tranquillement, comme s'il revenait tout bêtement des courses avec une boîte de friandise... (Mais une friandise avec des Doc, ça aide à pas se faire manger apparemment. ^ ^) Une scène de viol écrite avec pudeur, sans détails immondes à gogo. Le déphasage d'avec la réalité qui fait qu'on est plus vraiment là, comme s'il ne se passait rien... Juste une petite remarque à ce sujet . A mon sens, cela m'évoque que ce n'est pas la première fois qu'elle se fait violer, le dispositif de protection (insensibilité) semblant déjà être en place, au point de paraître, tel que c'est décrit tout du moins, presque instantané, comme une mécanique bien rodée. Bon, on peut mettre cela sur le compte de l'alcool, mais tu précise qu'elle à "un peu" bu, donc pas suffisamment déphasée pour expliquer cette réaction. (bon, je chipote là, j'avoue. ^ ^) Et enfin, la problématique que les monstres engendrent (partiellement) des monstres, comme s'ils laissaient une partie d'eux là ou ils sont passés... un dernier cadeau empoisonné avant de se retirer, et qu'on ne découvre que bien plus tard. Une bombe à retardement en somme, et qui se déclenche dès qu'elle entend l'écho de sa propre voix. S'en suit une colère désinhibée et sans limite qui prend vite le goût du sang... comme tu l'as très bien décrit. Au plaisir de te lire à nouveau. ^ ^ |
Lariviere
21/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut SQUEEN,
Je viens de lire ce texte et je ne t'avais jamais lu auparavent avant... ;) J'ai choisi au hasard "Poupées d'argile" par rapport à son titre et aussi ses deux plumes et je ne suis pas déçu de ma découverte. Je ne saurais quoi dire de constructif ; j'ai aimé la gestion de l'ensemble. Les différents éléments du récit et leurs articulations intelligentes. L'écriture est très maîtrisée, mais les différentes parties qui construisent "TON" récit, également et c'est aussi en ça que j'ai aimé lire cette nouvelle. Ton style sur la forme est assez neutre, le premier chapitre est même un peu atone, mais tu sais mettre du rythme dans tes chapitres et dans tes phrases quand il le faut et ensuite, le cheminement des faits, des actions, des souvenirs, narré à la première personne, la maîtrise autant que la singularité de la réalisation, fait pour moi, la grande force de ce texte. Je suis assez bluffé, même... Parce qu'en général je n'aime pas ces thèmes trop "pathos" comme le viol, tout ce que ca induit de difficile à explorer, comme tout ce qui est complexe à "raconter" tout en gardant à la fois de l'intérêt et du sens, je trouve ca très casse-gueule ce qui peut me faire passer pour un horrible sexiste, parfois mais passons, parce qu'ici j'ai été convaincu par le traitement, vraiment. Une fois le premier paragraphe passé. J'ai lu avec beaucoup de fluidité. Et malgré l'histoire, j'ai pu savourer la façon dont tu fais monter ton climax mine de rien tout en ne perdant pas de vue ton intrigue qui se dessine déjà (comme un mauvais rêve prémonitoire) dans l'esprit du lecteur. C'est assez classique bien sur comme "procédé", mais ce n'est pas pour autant facile, et dosé ainsi, c'est juste agréable, car c'est aussi la part du lecteur qui est offerte : celle de te suivre, d'anticiper même légèrement la progression du récit ; c'est très plaisant et stimulant, je trouve, comme mode de lecture et ce genre de texte le permet. Tu passes assez bien de "l'action surprise" qui relance à "l'action attendue" qui renforce le lien avec le lecteur. Bref, je trouve que c'est vraiment bien géré. J'aime beaucoup la façon "aigre-douce" dont tu amène l'évocation du drame, avec cette odeur d'herbe coupé et la façon dont subrepticement la narration glisse vers la scène... j'aime beaucoup ta construction et le choix non manichéen pour décrire au mieux ce passage (au sens où on comprend le déchirement psychologique du personnage quand une odeur agréable vous ramène l'un à une merveille, l'autre à un traumatisme...) Dans cette seconde partie du récit, l'écriture se fait plus incisive d'ailleurs, moins atone, aussi bien dans le fond que dans la forme. Les images, les pensées également. Ca tape juste et avec profondeur. J'ai aimé. Le dernier paragraphe conclu très bien l'ensemble. Sur le fond, j'ai aimé lire les questionnements, la "culpabilité" presque de ne pas avoir su, de ne pas avoir fait ce qu'il fallait, etc de la narratrice... et surtout, cette projection sur ce qu'il aurait fallu faire certainement... comme cette fois là, répondre à la violence par la violence... j'ai aimé comment ce cycle de violence assumé, rageur, est exprimé, j'ai aimé cette "ode" à la violence, décrite dans sa fureur jouissive, expiatoire et quelque peu dangereuse, car je me suis surpris moi même qui est du mal à m'identifier à un personnage (quand il est trop manichéen ou trop parfait par exemple) à être en complète empathie avec ton héroïne, et pire, parce que ça ca peut être dû juste au talent "émotionnel" de l'écriture, j'ai compris "rationnellement" en quoi le viol était une torture très "particulière" et en quoi pour ça et pour le reste ca restera, comme disait les béruriers noirs "la plus grosse saloperie qui puisse exister."... Bravo à toi et merci pour ce texte qui m'a touché et fait réfléchir à la fois... C'est tout ce que j'attends de mes lectures... |