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Corto
11/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voici donc un épisode de la vraie vie.
La vie d'un jeune presque adulte qui veut construire sa vie avec sa belle pour "un départ, à partir de rien, avec pour seule ambition de vivre au jour le jour, tous les deux." Ce texte tout simple décrit habilement l'attente du garçon au petit matin pour filer tous deux vers de nouveaux horizons. Bien sûr le thème n'est pas nouveau, y compris celui de 'l'enlèvement' mais ici on prend le temps de sonder cette vie intérieure riche de sentiment et de courage. On prend même le temps de se fondre dans ce paysage envahi de tourbières, de croiser un ragondin effronté, et de recevoir une averse. Le refuge dans le bar sonne vrai, tellement d'âmes isolées y ont recours, jeunes pleins d'allant ou vieux engourdis. La tension monte car l'attente de la jeune fille devient de plus en plus tendue, exaspérée, et les émotions inquiètes du jeune homme sont à leur paroxysme. A 9 heures "Il était temps de se lever et d’agir." C'est donc le moment d'affronter la réalité. Et le rêve s'écroule. La jeune fille lui fait-elle 'le coup de la migraine' traduit ici par le père avec "une mauvaise grippe avec 40° de fièvre". On ne saura pas la vérité. La chute est sévère. Tant pis pour le lecteur qui aurait aimé continuer jusqu'à 'ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants'. Bravo à l'auteur pour ce texte prenant et très réaliste, montrant une bonne connaissance des rêves de jeunesse. |
Mokhtar
13/5/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Cette histoire trouve son intérêt dans la description de l’homme en « état amoureux ». Optimiste, il bâtit des châteaux en Espagne, s’enivre de projets, évolue sur un petit nuage. Pessimiste, il est désespéré, au fonds du gouffre, négatif. Il exagère en tout. Il est prompt à s’enflammer, mais un rien l’afflige.
C’est cette alternance entre les deux états, surtout le second, que j’aurais bien aimé voir un peu plus développée dans ce texte. Avec cette chute : un RV manqué sur lequel l’amoureux se perd, à tort, en conjectures exagérément pessimistes. On se perd un peu ici dans des descriptions poussées du lever du jour sur les étangs en bord d’Essonne. Certes, l’ambiance peut peser sur les réflexions et le moral. Mais les observations et anecdotes, sur le ragondin par exemple, font un peu (pardonnez-moi) remplissage. Parce qu’elles n’apportent rien, ou trop peu, au fonds de l’intrigue. Malgré ce qui m’apparaît comme un déséquilibre entre le décor et l’histoire, celle-ci me semble toutefois intéressante, écrite avec soin. |
Acratopege
15/5/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Un récit lyrique, tout de descriptions impressionnistes qui contrastent avec le langage banal du narrateur dans les passages où il décrit ses sentiments. J'ai eu de la difficulté à me laisser emporter par ce récit surchargé de détails, avec l'impression d'avancer trop lentement pour y trouver grand plaisir. Pourtant la narration ne manque pas de charme par son évocation d'un paysage nostalgique et mystérieux dans le petit jour. Quant à la chute, que j'attendais impatiemment, elle m'a déçu par sa banalité. J'attendais quelque chose de criant, de dramatique, ou alors une plongée dans le fantastique.
A mon avis, cette nouvelle mériterait d'être ramassée pour lui donner un rythme plus soutenu, même si la lenteur du récit répond bien à l'état d'esprit du narrateur. Merci pour cette lecture. Acratopège |
vb
17/5/2019
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Je n'ai pas beaucoup apprécié votre texte. J'ai eu un sentiment de banalité et de déjà-vu quand à son fond. Il s'agit d'une relation amoureuse du point de vue introspectif d'un narrateur adolescent. Pas vraiment nouveau. La chute n'est pas non plus spécialement géniale. À la fin, le lecteur se sent grugé : "tout ca pour ca!" Mais le problème n'est pas là car ce thème est un thème éternel que l'on peut varier à l'infini. Non, le problème est pour moi, dans le style, dans le détail, dans l'accumulation de fautes d'écriture qui m'ont horripilé. Voici le détail des choses qui m'ont fait trébucher: Déjà l'incipit est problématique quant à l'emploi des temps. Vous écrivez qu'"il avait dévalé" mais il semble pourtant dévaler encore "les jambes repliées sous la poitrine". "leur trop plein de larme" m'a semblé une expression fort lourde. A posteriori cette expression m'apparaît d'autant plus mal placée que le narrateur n'est pas du tout triste. À ce moment il ner sait pas que son amie ne viendra pas. "C’était l’heure d’une transformation imminente, l’heure où les choses sont encore indécises, les formes mal définies." Je trouve cette phrase mal construite. Il semble manquer une virgule entre "formes" et "mal", sinon le lecteur a le sentiment que la phrase continue, il attend un verbe. Mettre une virgule ne serait pas une bonne idée non plus car on poourrait croire à une énumération. Je pense cette phrase simplement trop alambiquée. "Il goutta alors ces quelques instants comme on se laisse prendre par le sommeil" pourquoi par le sommeil. Il vient de se réveiller et d'être surpris par l'orage, d'ailleurs son coeur bat la chamade. "l'eau se plaquer sur la surface de l'étang" Pour moi, le terme "se plaquer" n'est pas approprié. On plaque de la peinture sur une toile. L'eau mitraille la surface de l'étang, elle ne se plaque pas dessus. "surface visqueuse" cette image entraine chez moi un sentiment de lourdeur, d'ennui. Ca ne correspond pas avec le "bain de fraîcheur" de l'alinéa suivant. "gong" Le mur est-il en métal? "il se souvenait de celles qui, tout en lavant, racontaient leurs histoires dans un bourdonnement de mots et se revoyait..." Je trouve cette phrase assez bancale. Je trouve le verbe "se trouvait" fort éloigné de son sujet. J'ai eu l'impression à la lecture (malgré le singulier) qu'il se rapportait aux "femmes" "nervosité. Sept heure et quart." Le fait qu'il est nerveux apparaît trop tard. S'il est tellement nerveux, pourquoi contemple-t-il si longuement cet étang? "Sept heure et quart" est un effet de style qui est sensé introduire un suspens, mais ici il porte à faux car il n'y en pas. Jusqu'à présent on suit simplement un adolescent surpris par la pluie qui contemple un étang visqueux et apprécie l'air frais. "ils achèteraient une moto," Qui? Évidemment l'auteur veut que le lecteur se pose cette question pour introduire l'intrigue, mais je trouve que cela vient trop tard. À monb avis il aurait fallu créer cette intrigue dès l'incipit! "tôle ondulée ... scintillait comme un phare" Pour moi une tôle ondulée est plutôt mat et ne réverbère en aucun cas la lumière dans une seule direction. J'ai donc difficile de visualiser. "Que faisait-elle?" Qui? Encore une fois le même sentiment d'une intrigue venant trop tard. "Ils s'étaient donné rdv au lavoir" Je pensais qu'il était là par hasard parce qu'il avait été surpris par la pluie. "racines impudiques" métaphore qui m'a semblée malvenue. Pourquoi les racines sont-elles impudiques? "les silences du noir" Est-ce que vous ne voulez pas dire "du soir"? Je ne comprends pas pourquoi le noir est asocié au silence. "l'Essonne lui barrait la route" Cela apparaît comme une surprise. Est-ce que l'Essonne a changé de lit? "l'âme en peine sous les saules pleureurs" Ca fait un peu Malarmé, non? "pièce d'eau" utilisé comme synonyme de marécage. J'aurais plutôt mis le pronom "y". "les allées et venues de la maison" La maison ne bouge pas. "il avait envie d'être seul ensemble" Je pense que vous voulez dire "seul avec elle Je n'aime en général pas les aphorisme du type "comme l'homme est fainéant..." "moment confortable" Je ne pense pas que ce moment soit bien confortable. Sa copine lui pose un lapin et il trouve le moment confortable? |
poldutor
1/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Suzan
Voila une nouvelle courte, bien écrite, avec un certain suspense, une montée d'interrogation : pourquoi ne vient-elle pas au rendez-vous ? Lui serait-il arrivé quelque chose de désagréable, ne souhaite-t-elle plus me voir ? Puis une fin décevante : Charlotte a la grippe...un peu léger comme chute . De deux choses l'une ou le père et la fille, d'un commun accord ne souhaitent pas revoir Paul ; ou l'auteur, pardonnez moi Suzon a manqué un peu d'imagination. Je n'aime pas dénigrer le travail des autres et je suis d'autant plus désolé que 95 % de cette nouvelle sont intéressants, dommage pour la fin. Petites remarques : il "goutta" ces quelques instants... 10eme ligne, je pense qu'il faudrait mettre "goûta" (si je comprends bien le sens de la phrase) ; puis il "shoota" (?) , pas très français. et enfin : les hommes sont "fainéants, j'aurais préféré : paresseux (mais bien sûr ce n'est qu'une suggestion). Cordialement. poldutor |
Donaldo75
2/6/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Suzan,
J’ai trouvé cette nouvelle bien écrite et bien racontée. La lire m’a été agréable – je tiens à le souligner – car le narrateur est présenté de manière très réaliste, ses sentiments ne sonnent pas faux et la situation se déroule bien au niveau narratif. Le seul reproche que j’ai concerne la fin, la chute qui n’est pas bien amenée. C’est mineur, néanmoins, un axe d’amélioration. Merci pour le partage. |
senglar
2/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour suzan,
Ooooh ! Flûte et Zut et Zut et Flûte ! Tous ces beaux rêves, cette envie d'ouverture, ces projets d'aventures, superbement contés, avec une écriture digne d'un écrivain solognot, d'un Claude Seignolle tiens - pas moins - elle est admirable votre écriture, terrienne, prégnante, elle dit le ventre de la terre, Ô les étangs, Ô les tourbières, et ce ragondin... toute cette beauté mise au service d'une évasion, longuement développée, fouillée, disséquée, humée - c'est physique votre truc - ce style remarquable dans des paragraphes étoffés, tout cela disais-je, détruit, balayé, oublié, ridiculisé en deux lignes par une simple, une banale, insignifiante, grosse et méchante grippe. Oh comme c'est dommage et comme c'est décevant ! Vous avec sorti le service en porcelaine de Limoges pour y servir un Mac Do tout mou alors que vous aviez laissé pressentir de la truffe avec un plateau de charcuterie du terroir. Vraiment elle méritait mieux Charlotte, il méritait mieux Paul, elle méritait mieux votre plume, que cette fin dérisoire, vous avez dit : CHUTE ! Ooooh ! Ensorceleuse votre plume :))) Ensorcelez vos personnages... Pas mal non plus le père de Charlotte, en trois coups de crayon. bravo ! senglar |
Pierrick
9/6/2019
a aimé ce texte
Bien
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On peut, en effet (comme je le lis ici et là), vous reprocher un texte un peu alambiqué, parfois ampoulé et cerné de fautes de syntaxe. Oui, bien sûr, on peut faire ça. Mais, malgré le sujet classique traité dans votre histoire et votre écriture si précise qu'elle peut en devenir un peu lassante, il y a une évocation de l'aube qui me touche. Vous nous faites entrer avec un vrai savoir faire dans les brumes du matin et la nature qui délivre certains de ses secrets. Vous brossez des images simples avec minutie, ce qui rend votre texte solide. Votre écriture possède une ferveur que vous avez, semble t-il, à coeur de nous transmettre et cela me touche vraiment. Votre texte, c'est avant tout un voyage littéraire avec ses moments de grâce, ses failles, ses trous, ses bosses, mais avant tout avec ce bonheur d'écrire que l'on sent à chaque phrase. J'ai aimé ce que vous décrivez. J'ai aimé les odeurs du jour naissant, la vie qui bruisse, cette respiration du monde qui ouvre un nouveau chapitre.
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Anonyme
10/6/2019
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Au départ, j’ai pris les descriptions bucoliques comme l’inévitable plantage de décor avant que quelque chose ne démarre. Ces descriptions, déjà envahissantes au départ prennent tout l’espace puisqu’il n’est rempli de rien d’autre. Bon, pour résumer : j’ai passé un quart d’heure dans la mousse, les taillis, avec les joueurs du P.M.U. et j’ai croisé un ragondin.
Ah si… je crois qu’il y avait aussi un gamin qui se faisait un film parce qu’une petite coquine n’était pas venue à son rancard. Enfin, je crois… sur le chemin, j’ai essayé d’écarter quelques branches pour voir si des fois quelque chose se passerait. Bon, vous l’aurez compris, je me suis sérieusement ennuyé à la lecture. Désolé. Pourtant, il me semble que vous pouvez écrire tout à fait correctement. Pourquoi gaspiller cette écriture de telle manière ? |