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hersen
22/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une histoire qui mêle habilement réalité et fantastique, avec ce point fort que tout tient tout seul, je veux dire que la partie réaliste fait l'histoire et que le fantastique, vu au travers des yeux de l'enfant en fait la magie.
Ce texte est naturellement en catégorie fantastique/merveilleux, et j'aime cette manière de nous montrer comment nous avons la faculté de nous extraire d'une réalité. j'ai beaucoup aimé cette histoire, racontée simplement, ce qui fait que nous n'avons aucun mal à se faire une image des personnages; ils sont proches de nous au cours du récit. |
Corto
7/4/2019
a aimé ce texte
Pas
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Dans son début ce poème parait très réaliste. Qui a eu à fréquenter la maladie mentale et les familles en conflits y verra beaucoup de vraisemblance.
Le phénix et ses "grandes ailes neigeuses" qui permet à l'enfant d'échapper partiellement à l'épisode dramatique n'est pas vraiment convaincant. D'ailleurs l'enfant sait qu'il n'existe pas lorsqu'elle se dit "Et s’il existait vraiment ?" Mentalement et avec ses propres moyens, notamment "son exposé sur les bestiaires fabuleux" l'enfant essaie d'échapper à la pulsion de mort de sa mère, ce qui est un mécanisme de défense courant et bien peu fantastique. L'auteur ne semble pas avoir pu choisir entre un conte merveilleux et un drame humain d'une réalité crue. Dommage. |
jfmoods
7/4/2019
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Ce récit est d'abord d'un réalisme cru. Une mère déséquilibrée (disons ici une génitrice), sans doute à tendance paranoïaque, a su tromper la médecine ("Je les ai bien eus, hein, ces imbéciles de psychiatres ?") et s'imagine faire plier un jour la justice ("je ferai casser ce salaud de juge, et c’est moi qui obtiendrai ta garde"). Pour se venger d'un mari qu'elle déteste ("Ton salaud de père", "Cette espèce de fumier", "cette ordure"), elle enlève sa fille Lucie et veut la séquestrer dans un lieu isolé ("J’ai déniché un gîte rural éloigné de tout, fit-elle avec une excitation sinistre. Pas de voisins. Pas de téléphone. Personne ne pourra nous déranger."). Le lecteur se trouve plongé dans une histoire sordide, étouffante, irrespirable.
La nouvelle se pare d'une coloration merveilleuse car, pour l'enfant, la seule manière d'échapper à cette terrible femme est de se réfugier dans son monde intérieur, de convoquer l'oiseau de feu ("Avec minutie, pour contrer l’angoisse, elle s’efforça de reconstituer celle du phénix : l’oiseau unique avait l’envergure d’un aigle et la couleur de la neige ; mais des plumes soyeuses ondulant comme de l’or mobile couvraient sa tête, son cou, et jaillissaient de ses flancs pour lui faire une traîne somptueuse ; ses yeux topaze pouvaient fixer le soleil", "Oui, le phénix existait quelque part, il le fallait. Là-bas, les saisons mêlées cristallisaient une forêt de glace où jacinthes et jonquilles jaillissaient du sol au pied des arbres étincelants de givre. Le grand oiseau y dormait la nuit comme un brasier couvant sous les branches, un joyau palpitant au creux d’un velours noir. Le bec enfoui dans son flanc neigeux, il reposait sur la fourche maîtresse, d’où ses longues plumes ondoyantes s’épanchaient en nappe d’or. Puis l’aurore faisait miroiter les rameaux d’éblouissants arcs-en-ciel, et le phénix reprenait son vol en quête d’un nouveau séjour."). Symbole de mort et de résurrection, il devient le complice de Lucie, il prépare le brasier purificateur ("Le phénix survolait des montagnes arides, dont un été perpétuel brûlait les pitons aux couleurs d’ocre. Il se posa doucement sur une falaise où s’accrochaient des arbustes maigres, consumés par l’éclat de midi. Aussitôt, il se mit en quête de brindilles sèches et de branches mortes, qu’il entassa et tressa soigneusement à l’aide de son bec et de ses griffes, pour former une sorte de nid. L’ouvrage achevé, il se coucha au sommet en étendant des ailes blanches. Ses plumes dorées se répandirent autour de lui, et le bûcher s’enflamma à leur contact.", "Le feu, fauve fraternel, avait enveloppé l’oiseau de ses langues rouges. Une aurore incandescente avait incendié ses flancs de neige, et son plumage s’était embrasé de l’or plus ardent des flammes. Son bûcher flamboyait dans la nuit comme une hydre de lumière, un nid de serpents orange et jaunes qui dansaient avec des sifflements joyeux. Le phénix se consumait dans une gloire étincelante ; il rejoignait sa substance première pour en resurgir renouvelé.", "Son regard aveugle contemplait encore l’oiseau salvateur qui avait surgi des cendres, et dont l’éclat lui avait brûlé les yeux."). Le récit glisse alors vers le fantastique. La marâtre est bien morte dans l'incendie du véhicule, mais le doute plane sur la présence tutélaire de l'oiseau ("la plume brillante qu’elle avait ramassée sur les lieux de l’accident.") Le titre ("Bûcher") renvoie d'abord au monde de la sorcellerie. Cette femme cruelle peut être assimilée à une sorcière que l'on brûle pour se défaire de ses maléfices. Mais l'imaginaire du phénix est plus riche, plus intéressant : il postule ici une régénérescence de l'enfance, la venue d'une mère de substitution, douce, tendre, aimante. Merci pour ce partage ! |
plumette
7/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ce texte démarre dans le réalisme le plus cru avec cet "enlèvement" de sa propre fille par une mère déséquilibrée qui a su tromper la vigilance des psychiatres.
Une mère dangereuse qui a été mise à distance par la justice, dont sa fille connait les comportements imprévisibles. Sur la route de leur fuite, la fillette ( j'aurai aimé avoir une indication de son âge, je penche pour une dizaine d'années car c'est l'école qui m'évoque le primaire qui est mentionnée ) tente d'échapper à son angoisse grâce à son imagination et sa capacité à se créer un univers merveilleux peuplé d'animaux magnifiques. Et elle s'accroche à l'image du phénix. J'ai bien aimé l'alternance du récit qui fait balancer le lecteur entre le terrifiant comportement maternel qui annonce un drame et l'imaginaire de l'enfant , même si pour moi, le réalisme l'a constammenet emporté et que j'ai eu du mal à me représenter l'oiseau dans son univers fantastique. La fin mélange réel et imaginaire, mais l'auteur nous suggère clairement que la fillette s'est servi du briquet, ce qui la transforme en marricide. Cette fin loin de soulager l'angoisse créée par le récit de cet enlèvement en ouvre une autre encore plus terrifiante! L'écriture est toujours aussi prenante et soignée. Merci pour la lecture! |
senglar
7/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Sylvaine,
Voilà ce que j'appelle une vraie nouvelle fantastique avec une fin qui laisse une interrogation ouverte sur l'outre-monde, les mondes parallèles, le phénix s'est-il pris d'affection pour la fillette ?... s'est-il fait son ange-gardien, son totem, son protecteur ? a-t-il causé la perte du bourreau en se servant de son arme ultime, le feu, les flammes, desquels il renaîtra, et la fillette avec lui, la fillette ne peut pas mourir tant qu'elle pourra invoquer le phénix, quoi qu'elle fasse. Elle sait bien qu'aveugle (elle n'avait pas à voir avant, pendant, ni après la tragédie) elle a gardé une des plumes du renouveau qui lui permettra de ressusciter, de voir des lendemains rieurs. Il y a des tragédies nécessaires. A-t-elle été pour quelque chose dans la mort de sa mère ? Par son pouvoir d'imagination, par un geste consciemment ou inconsciemment maladroit ? Peu importe, la mort de celle-ci était nécessaire pour qu'elle-même puisse naître, renaître, naître à nouveau. Bien sûr elle savait qu'elle ne pouvait pas mourir, le phénix veillait sur elle qui l'emporta par-delà la voiture ouverte fenêtre éclatée, portière déglinguée dans ce récit dingue. Cette fillette est l'héroïne d'un conte d'horreur ! Pourrait-on reprocher à cette nouvelle son côté noir, outre-noir. Excessivement noir ? Sûrement pas ! C'est le genre qui veut ça, aller dans les extrêmes. Et dans le genre cette histoire est exemplaire. Une petite pièce d'anthologie ? Oui :((( senglar qui a frémi et frémit encore. |
STEPHANIE90
8/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Sylvaine,
une histoire réaliste noire, très noire avec une petite fille qui s'enferme dans le monde fantastique pour supporter ses craintes et se protéger des agressions de sa génitrice. J'ai facilement pu m'identifier à ces personnages et à leurs ressentis. C'est pas Lucie, c'est l'oiseau de feu... Par contre, cette phrase me paraît sortir du contexte : "Lucie restait en attente, déjà émerveillée" ; j'aurai mis > encore émerveillée. Déjà me paraît inadapté... Glaçant !!! et bien écrit, merci pour la lecture, StéphaNIe |
Pouet
8/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
le mélange de réalisme et d'onirisme est, me semble-t-il, l'une des marques de fabrique de l'auteure. Des personnages très réalistes donc enveloppés d'un voile féerique salvateur. Au passage: "Les accès de tendresse l’effrayaient autant que la fureur." je me serais plus attendu à "Ses (de la mère) accès de tendresse l'effrayaient autant que sa fureur." Mais cette formulation laisse entrevoir (comme le début et la "passivité" de Lucie) les stigmates, le traumatisme, l'empreinte indélébile sur la personnalité de la jeune fille. Encore un très bon moment passé à vous lire. |
Anonyme
8/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sylvaine,
Il y a quelque chose dans vos nouvelles qui fait qu'une fois lues, elles s'impriment durablement dans ma mémoire, au point de les confondre avec les faits divers des nouvelles du jour. Il en était ainsi pour ''Comme une sœur'' (je n'ai pas eu le temps de la commenter en son heure, désolée... ) et je retrouve la même impression ce matin, en lisant ''Bûcher''. On entend dire souvent que la réalité dépasse de loin la fiction, et je crois que votre force justement, c'est de donner à vos fictions une vraisemblance telle qu'on ne peut qu'adhérer à la puissance de la peur qui s'insinue au travers de vos lignes. Qu'est-ce qui peut faire davantage peur qu'une mère folle au point de menacer l'intégrité de son enfant ? Ce qui soulage ce climat malsain tant il semble plausible, c'est le détour par le côté du merveilleux que vous avez imprimé à l'histoire. La lectrice que je suis a pu s'y réfugier en même temps que Lucie, à chaque fois que cela devenait irrespirable. Le dénouement aussi doit au merveilleux-fantastique sa fin qui libère vraiment là où je ne savais plus de quelle manière allait s'en sortir la petite fille. Ce que j'aime aussi, c'est qu'avec ce feu final, si on peut imaginer le traumatisme subit par l'enfant par le fait d'être née d'une telle mère, dans son soulagement on peut se laisser aller à espérer qu'elle ne connaîtra pas les remords. Merci pour ce partage. A vous relire. Cat |
in-flight
8/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je me suis vite retrouvé dans cet univers enfantin grignoté par une réalité tragique. Une confrontation et un bestiaire dont l'auteure est coutumière.
Sur le choix de la catégorie, je trouve ce texte très réaliste et je ne vois pas grand chose du registre fantastique. L'essentiel de l'action se déroule dans le "réel" et c'est dans le "réel" qu'on attend un dénouement. La fin est bien menée: le phénix renaissant de ses cendres, Lucie n'est soulagée que provisoirement, elle sera à jamais hantée par la présence (absente) de cette marâtre. Remarques: "elle transpirait une sentimentalité malsaine" --> ça me semble trop ampoulé comme phrase. "qui environnait cette femme, qui l’avait toujours environnée" --> redondant "un arbre fonça à leur rencontre" --> je vois bien l'image mais si l'on veut rester rationnel c'est la voiture qui fonce dans l'arbre. "un objet métallique dans sa main"--> elle a fait un vol plané de 6 mètres (traversé le pare-brise?) mais a gardé le briquet en main. |
Shepard
8/4/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Hello,
Une histoire courte avec un twist fantastique pas mal. Une métaphore mère/sorcière qui termine au 'bûcher'. Le tout est simple, ça tient en une phrase, c'est la force de l'histoire, c'est même brillant de simplicité ! Les répliques de la mère construisent le personnage clairement, l'univers de la petite fille aussi, l'évasion et du rêve. Mais alors voilà... Désolé mais l'écriture ne me plaît pas. Il y a une recherche d'images mais c'est trop ampoulé, ce n'est pas naturel. On sent qu'on 'à voulu faire différent' et ça ne s’intègre pas. Exemple: "en posant sur elle son regard cannibale." -> je ne vois pas, je n'ai pas dû croiser assez de cannibale dans ma vie. "Elle, murée vive dans les ténèbres privées de sa mère qui l’oppressaient comme les parois d’un cercueil." -> Les ténèbres 'privées'... Cela pourrait être simplifié. "les saisons mêlées cristallisaient une forêt de glace" -> Lourd, la glace est un cristal donc très redondant. "Sa main dérapa sur le volant, la voiture dévia, un arbre fonça à leur rencontre" -> Je vois l'intention mais ça m'a fait sourire d'imaginer l'arbre sauter en travers de la route... Et je ne pense pas que ça soit le but à ce moment (de sourire). Parmi d'autres. Avec plus de simplicité pour une histoire simple, tout aurait été plus harmonieux. Bonne continuation |
Mokhtar
10/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Encore un texte de Sylvaine exprimant des souffrances par rapport à la mère, avec un besoin de délivrance. La délivrance venant ici du fabuleux phénix, bien sûr symbole de renaissance, mais dont l’image mythique est reprise de façon très poétique. Ce qui pour moi est peut-être l’intérêt majeur de cette histoire.
La fillette, au début de vie difficile, rêve de l’oiseau extraordinaire fruit du feu et du soleil. Il était l’ami de ses songes. Prêt à l’aider. « Oui le phénix existait quelque part, il le fallait ». Et le bûcher consomma le monstre de mort pour que vive la petite salamandre. Très belle histoire, hors de toute banalité, ce qui fait qu’on la retient, comme le fait remarquer Cat. Le style de Sylvaine, élégant sans recherche d’effet, convient parfaitement à ses histoires. Le phrasé est littéraire, mais sans affectation. J’y trouve personnellement mon compte. Sans doute est-ce générationnel ? Mais je n’ai pas honte. Et j’en redemande. |
Anonyme
11/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte fort et sans concessions qui associe avec brio le réalisme au merveilleux.
On serait presque tenté de parler de réalisme magique. Les pulsions psychotiques de la mère sont bien dépeintes et les descriptions du phénix confinent à de la poésie pure. Un seul regret, le personnage de Lucie manque de relief et paraît bien passif, mais c’est peut-être voulu ? |
Donaldo75
19/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Sylvaine,
Remarquable, cette histoire l'est. La narration qui m'a emporté dans cet univers à la fois si terrestre et si poétique. La folie de la mère, la peur de Lucie, son refuge dans un imaginaire féérique donnent toute son âme au fantastique qui va suivre, qui va clore l'ensemble. L'écriture est une fois de plus très maitrisée, avec ce style que j'aime tant chez toi. Peu d'auteurs ici écrivent du fantastique car ce n'est pas facile; tu arrives, à chaque fois, à m'étonner, à me renverser alors que ce n'est pas forcément mon genre favori. Bravo ! Merci pour le moment de magie folle. Donaldo |
mirgaillou
11/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Ce qui est terrifiant dans cette histoire, c'est que la fille, comme la mère, est au bord de la folie.
Elle l'assassine avec sang froid (ayant eu le "bon réflexe" de récupérer le briquet) et s'invente une échappatoire à la réalité avec son dragon. ne vous fiez pas à la plume qu'elle tient à la main, dans les campagnes il est courant d'en trouver. Son acte est celui d'une schizophrénie précoce. J'hésiterai à dire que j'ai aimé l'histoire car si mon analyse est la bonne, vous êtes très subtil. si cela relève du hasard, l'histoire vous aura échappé dans le bons sens! Inutile de vous dire que je préférerais la version que je m'en suis faite! |