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ANIMAL
23/5/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un texte fort qui met les pieds dans le plat : être condamné à mort pour avoir attenté à ses propres jours et s'être raté ! Un comble... Et pourtant on a l'impression que notre société va tout droit à ce genre de folie.
Au final, notre narrateur a donc réussi son suicide. J'émets des doutes sur la probabilité d'une telle condamnation, sauf à faire passer de nouvelles lois, ce qui semble anticipé dans le texte. La méthode de ces désespérés qui attaquent des policiers pour se faire tuer par eux semble plus radicale et rapide. Je ne demande un peu où est l'humour dans ce texte mais il est tout à fait intéressant dans sa démonstration par l'absurde. |
Anonyme
26/5/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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un court récit mené de manière haletante,sans temps mort. On traverse les sinistres couloirs de la mort comme les chemins de la procédure juridique aussi bien renseignée dans ses rouages et sa mécanique implacable. On pense au procès de Kafka à la fois très humain et inhumain à la fois ...C'est sans fioritures, sans poncifs...et efficace. un moment de lecture aussi intense qu'intéressant.
Une question : est ce que la classification en humour/détente est justifiée, je crains que non, je verrais plutôt policier/noir |
Anonyme
20/6/2020
a aimé ce texte
Bien
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Une variante du suicide par Police interposée. Donc suicide par Justice interposée.
C'est très bien écrit, vraiment et ça se lit d'une traite. Je verrais bien un recueil de ce genre de nouvelles tant il est frustrant d'en rester à cette seule lecture bien courte. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur le contexte du crimé imperpétré si j'en crois le texte mais baste ! C'est un bon moment. J'aime bien. |
Anonyme
20/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sylvaine,
Je suis toujours curieuse de découvrir une nouvelle de votre plume. J'aime beaucoup l'écriture que je qualifierai de calme, sereine, claire et précise. Ensuite, l'histoire, ici est bien menée, bien amenée, et la chute pas du tout prévue pour moi. J'ai aimé cette absurde dans la situation, très bien mise en scène par une description précise du déroulé de ce procès. J'ai aimé trouver cette ambivalence de l'impact des témoignages, selon qu'ils soient présentés par l'accusation ou par la défense. Le poids des mots dans un tribunal, ainsi que l'habileté de ceux qui les emploient ne sont pas fiction. Un court récit très percutant, pour le sujet et ses réflexions induites et par le soin de la rédaction. Merci du partage, Éclaircie |
Luz
20/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Sylvaine,
C'est une nouvelle très intelligente et très bien écrite ; déjà, il fallait trouver l'idée... Je rejoins complètement le commentaire d' Eclairicie. Rien d'autre de particulier, j'ai beaucoup aimé. Merci. Luz |
FlorianP
20/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Sylviane,
La nouvelle retranscrit parfaitement dans quel aveuglement les procédures peuvent nous enfermer. Ici le recul est perdu non seulement par le juge, le procureur et l'avocat mais également par les observateurs. Il faut parfois s'écarter du réel pour mieux le dénoncer. L'idée est vraiment excellente. Le ton sérieux du style rend la chute imprévisible mais peut-être est-ce au détriment de l'effet humoristique. Merci pour ce moment de lecture. |
Malitorne
21/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ce texte aurait pu être fort pertinent s'il n'y avait une incohérence qui ruine toute l'histoire, nichée dans la dernière phrase : "notre nouveau code pénal, si respectueux de la vie". Si une société ne peut supporter qu'un de ses membres attente à sa vie, comment peut-elle encore autoriser la peine capitale ? Il y a quelque chose qui ne va pas, il aurait fallu que la peine capitale soit commuer en un verdict non létal pour être en accord avec les nouveaux principes.
Hormis ce détail l'idée est bonne et bien rédigée, rien ne vient heurter le cours de la lecture. |
raphaelHarran
21/6/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Le texte qu'on lit deux fois avec autant de plaisir, si ce n'est plus à la seconde !
C'est très bien écrit et très agréable à lire. J'adore les deux derniers paragraphes : l'absurdité y est parfaitement pointée du doigt. Une version jusqu'au-boutiste de l'expression "avoir le dernier mot" : c'est la société qui vous donne la mort, pas vous. Ça fait écho d'ailleurs au témoignage de Martine. Donner la vie est à la portée de tous. Enfin, on se dit que cette société-là n'existe pas. Puis je pense au débat sur l'euthanasie, et je me surprends à relire le texte une troisième fois. Merci pour ce partage ! |
Bossman
22/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime vraiment beaucoup ce texte. Pourtant, la démonstration du narrateur ne laisse aucune place à la faiblesse. Il est trop parfait dans sa démonstration.
Peut-être est-ce justement cela, sa faiblesse, d'être trop parfait. Ce qui me manque un peu, c'est que cette faiblesse n'est pas suggérée. Voyez-vous ce que je veux dire ? Je crois que les personnages peuvent gagner en profondeur lorsqu'on appuie un peu sur leurs points faibles. |
in-flight
24/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Notre société est traversée par deux injonctions contradictoires : quête de vie éternelle (transhumanisme avec la société Calico, notamment) et une législation qui tend à s'assouplir concernant la fin de vie (l'euthanasie active est légale dans quatre pays:la Colombie, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Le suicide assisté est légal en Suisse ainsi que dans cinq États américains).
Ça pourrait se résumer en "La vie est sacrée, mais pas trop". Ces deux paradigmes se réclament des droits de l'Homme : si vous êtes "abîmé", on va vous réparer, si vous souffrez trop, on va vous aider à partir, par contre, il est extrêmement douteux que vous preniez tout seul la décision de vous supprimer.Or, ceci remet profondément en cause, le droit des humains à disposer de leur propre corps. Intéressant de remarquer aussi que plusieurs religions condamnent le suicide, mais qu'avec l'ingérence du droit dans le domaine privé, on ne la condamne plus au nom du sacré de la vie, mais comme dans le texte, en "rationalisant" cette condamnation. Un texte qui ne paraît donc pas si aberrant que ça et qui pourrait dans les décennies à venir se classer dans la categorie "réalisme"... Mais à quoi bon écrire sur ce sujet à l'avenir puisque ce sera rentré dans les mœurs :) Bonus: Un article sur le suicide en entreprise en Chine: https://www.capital.fr/economie-politique/interdit-de-se-suicider-sous-peine-de-mort-519366 |
plumette
24/6/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Sylvaine,
Une écriture qui se déguste et un thème qui prend à rebours. la contradiction de la fin m'a un peu prise au dépourvu: le respect de la vie dans cette société serait tel qu'on aurait érigé en crime le suicide mais conservé la peine de mort? N'y aurait-il pas pire peine pour celui qui veut mourir que d'être condamné à vivre? La reconstitution du procès est très réaliste, je n'aurais pas aimé être Me Thibault dont le travail est sapé par son propre client! A vous relire |
Babefaon
30/6/2020
a aimé ce texte
Bien
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Je ne suis pas sûr que la catégorie Humour / Détente soit la plus appropriée pour votre texte, mais bon je dois avouer qu'il n'est pas toujours évident de trouver la bonne classification.
Un texte bien construit par ailleurs, servi par une écriture fluide. J'ai bien aimé le détachement du narrateur par rapport à cette terrible expérience qu'il traverse, un peu à la manière de l'Étranger de Camus, dont la naïveté et les propos ne sont pas sans déstabiliser l'avocat qui sera chargé de sa défense. Intéressant également le point de vue des éléments à charge qui peuvent être à décharge et inversement en fonction de ce que l'on veut avancer. Dommage qu'il n'y ait pas plus de détails sur ce crime avorté qui conduit l'accusé à la peine de mort. Une peine qui me semble un peu lourde, eu égard "ce nouveau code pénal, si respectueux de la vie" ! Au plaisir... |
aldenor
4/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Riche idée que ce procès à l’envers !
L’accusé désire le châtiment. Il se proclame coupable, on le croit. Alors qu’ordinairement l’accusé se proclame innocent et on ne le croit pas… Ses qualités tournent en défauts. Il se rebiffe contre la liberté bafouée de disposer de soi. Mais finalement, il en dispose, malgré lui. On ne ressent pas l’humour à la première lecture. Mais en relisant le texte « à l’envers », comme il se doit, sa drôlerie transparaît. Elle réside dans cette inversion persistante, absurde, des points de vue. Procès + absurde. Bien sur on pense aussi un peu à Kafka. |
jfmoods
20/12/2020
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La réussite de cette nouvelle tient essentiellement à deux éléments.
Le premier élément est le sens de la provocation du narrateur, enseignant qui écorne, avec un certain bonheur, quelques lieux communs de la normalité sociale. Le second élément est l'effet de surprise, particulièrement bien ménagé, de la chute. Le titre de la nouvelle ne nous conduisait évidemment pas dans cette direction. Voici une démonstration par l'absurde qui n'est pas sans rappeler l'univers d'Albert Camus. Merci pour ce partage ! |