|
|
alvinabec
11/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour,
Voilà un texte bien fichu, juste ce qu'il faut de violence dans les mots, un crescendo dosé de façon intelligente sur ce vieux couple mère-fils et la chute est très drôle. Seul bémol, c'est truffé de poncifs, à la limite de l'indigestion mais après tout la mère peut bien causer comme ça! |
macaron
23/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
La fin est terrible et drôle. Mais, ne l'a-t-elle pas méritée? La rancoeur de cette mère possessive est bien exprimée par le ton mordant, les mots acerbes. Le côté populaire avec ses expressions toutes faites ne m'a pas vraiment gêné. Il y a , je crois, une volonté de l'auteur d'être au plus près du personnage.
Un bon moment de lecture! |
brabant
23/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Sylvaine,
Texte ambigu où je me suis demandé si je devais me prendre d'empathie pour cette vieille dame, tout mère possessive qu'elle soit... et où j'ai peu à peu pris le parti de son fils, mais tout en restant mitigé, plus figue que raisin. Des points restent à clarifier en ce qui me concerne : - est-elle à l'hospice ou l'a-t-il abandonnée sur le bord de la route alors qu'il l'y conduisait comme elle l'avait fait jadis avec son chien ? - cette dame n'est-elle pas propriétaire de sa maison ? Dans ce cas c'est au fils de partir. - cette dame est-elle invalide ? Pas très clair pour moi. - A-t-elle accepté d'aller à l'hospice ? On ne met pas quelqu'un à l'hospice sans son accord et sans démarches. Voilà quatre points qui m'ont gêné et ce pourquoi je ne mets pas TB. Sinon, ben j'ai trouvé ce texte plutôt bien fait, prenant. Et je conclus que la dame n'est pas très sympathique sans mériter vraiment ce qui lui arrive. D'ailleurs personne n'est sympathique dans cette histoire. Une histoire de la vraie vie ordinaire certainement. lol :) |
Lagomys
23/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Sylvaine
Votre texte aurait été plus à température au moment des transhumances estivales... cependant, en hiver, il a le mérite de réveiller les sourires en dormance. J'ai bien aimé cette lamentation d'abord léonine et émouvante qui rancit ensuite au fil des lignes jusqu'à devenir illégitime et pitoyable. Bien amené le cynique dénouement : l'apitoiement sur cette pauvre femme négligée, meurtrie et humiliée, qu'on découvre possessive, aigre, odieuse (un peu fort tout de même le "que j’aurais pu former comme ma fille"); cette supplique récurrente du verre d'eau (on ne lui file donc rien à boire dans cet immonde hospice !); l'histoire du chien en pointillés, qui offre la fin sur un plateau. C'est bien vu, bien écrit, cruel et sardonique à souhait. Lagomys, cabot desséché |
jaimme
23/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Un thème fort et une chute plus encore. Et dans l'art de faire court.
Mais j'ai des réticences dont je voudrais vous faire part: le titre est transparent. Un titre c'est un coup de poignard subtil. Il attire et ne dévoile rien au premier coup d'œil. Ou il participe de l'histoire, il en est un élément de la construction. Ce qui m'a gêné tout au long de ma lecture c'est le registre de langage. Il n'est ni ordurier, ce qu'on aurait pu attendre d'une telle mégère, ni empreint de bondieuseries, ni proche de la psychopathe. Le registre utilisé ne donne pas de piste au lecteur: pourquoi cette femme est-elle comme cela? Cette femme a été une plaie pour son fils, mais elle-même? Le récit se serait enrichi, serait presque arrivé à la compassion pour cette mère indigne si vous nous aviez donné une piste, quelques indices sur le formatage de cette vie de femme, et en amont. En tout cas votre récit est bien construit. Et intéressant, ce qui n'est pas la moindre des choses. Au plaisir de vous lire à nouveau. |
widjet
26/12/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
Les premières lignes, je me suis dit : « ah encore une histoire de bête qui nous fait croire que c’est un être humain », et puis finalement non. L’écriture est correcte et crédible, l’ensemble est fluide et sans cette fin assez cruelle, le texte (déjà bien court pour relater un passé entre les deux héros) aurait manqué de piment et du mal à se démarquer du tout venant (d'autant que le titre reste premier dégré, ce qui est dommage).
Bon, on est assez loin « d’Absent », mais le thème et la forme sont sensiblement différents donc il est stupide de comparer. En cette période de Noël où l’union familiale est de rigueur, il est assez ironique de lire cette histoire où de mère en fils, la méchanceté prime. W |
AntoineJ
26/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Sympathique montée en puissance avec de délicats signes annonciateurs de la catastrophe ... pas mal sur une trame simple et basique où la mère est le centre d'un monde qui part en vrille.
Finalement, c'est le chien que je préfère dans cette troupe d'âmes grises ... j'aurais en savoir plus sur le fils (il fait quoi ? pourquoi cette fille lui a-t-elle tappée dans l'oeil ? pourquoi est-il resté chez sa mère si longtemps ...) pour arriver à m'intéresser à lui |
Artexflow
29/12/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Sylvaine,
J'ai lu avec un certain plaisir cette courte nouvelle. Je pense qu'elle est globalement réussie, donc, bravo ! Dommage pour moi, votre incipit m'avait laissé croire qu'elle était abusive physiquement avec son enfant, et donc j'attendais que ce soit évoqué dans le texte. Ce n'est pas le cas, donc je gage tout simplement que j'avais mal interprété votre terme abusive. Oh ! Cela dit la maltraitance reste une théorie plausible, surtout avec Je me suis fait tant de mauvais sang qu'il n'a plus jamais recommencé. Alors, si finalement je ne me suis pas trompé, autant vous dire que c'est dit avec subtilité. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'expressions toutes faites, cela dit ça ne m'a pas plus dérangé que ça. Ca se remarque tout de même, donc oui certains seront sûrement plus dérangés que moi :) Sans doute qu'il a voulu me faire peur mais qu'il va bientôt revenir. La phrase est plutôt bancale, à cause de ce "qu'il" qui se répète. Peut-être aurait-il mieux valu écrire "Sans doute aurait-il" ? C'est votre choix après tout ! :D Idem, le Je suis estomaquée par tant d'ingratitude m'a dérangé. Est-ce qu'"estomaquée" est le bon terme ? Bon, et franchement la fin chapeau ! Malheureusement, sinon, je n'ai pas su trouver "d'intérêt" à votre texte, comment dire... A la fin de la lecture, on est susceptible de se demander ce que ce texte a bien pu nous apporter. Vous avez le droit de me trouver vache, parce que dans le fond, très peu de textes ont d'intérêt réel, je pense par exemple aux miens, mais, allez savoir, trop court ou trop long, ça m'a un peu plus gêné ici. En fait oui, j'ai la sensation que ce texte seul n'a pas lieu d'être, comme s'il manquait la suite, ou comme si vous nous aviez tronqué le début. Peut-être que vous lancez trop de pistes sans les explorer ? Je ne sais pas trop. Voilà, en définitive le fond me semble bien traité, la forme correcte. Une bonne lecture, merci beaucoup ;) |
Palimpseste
30/12/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Pas mal du tout.
Bonne écriture, bonne narration, excellente fin! Bémol: pas mal de clichés qui nuisent un peu à l'intérêt du récit (la mère estomaquée (?), "Pour sûr, une mère au lit, ça gêne quand on veut inviter des amis à boire un pot après la plage, comme disent les jeunes", etc.)... ça force un peu "langage vieux", comme si à l'inverse on avait un texte "de djeuns" qui abuse d'un verlan triple-couche. J'ai aussi trouvé gênant le détail qu'il a 50 ans et l'intriguante 25. Pour moi, ça nuit à l'histoire en faisant appel à d'autres questions sur cette relation (notamment l'argent, mais on ne dit pas avant qu'il est pété de thunes). Deux quinquas odieux auraient mieux fait l'affaire. Mais le moment de lecture est agréable. Bonne continuation ! |
jfmoods
29/10/2016
|
Le titre ("Fils indigne") et le choix de la narration interne tendent à instaurer un climat de complicité entre la mère, supposée fragile, vulnérable, et le lecteur pris à témoin d'une situation intolérable ("Abandonnée comme un chien !", "Mon fils a profité des vacances pour se débarrasser de moi.").
Cependant, au fil du récit, ce sentiment convenu de pitié se fissure et un certain malaise s'installe chez le lecteur en considérant cette femme castratrice ("Une vie à eux ! Je vous demande bien pourquoi !", "De l’intimité, et puis quoi encore ? Mon fils a couché dans mon lit jusqu’à quinze ans.", "Mais il n’a jamais été fichu de trouver une femme convenable. Une petite sérieuse, que j’aurais pu former comme ma fille et qui m’aurait soignée gentiment.", "au fond nous étions très bien, tous les deux, un peu comme un vieux couple."). L'élément le plus notable dans la construction de ce texte est la manière dont l'auteure ménage un effet d'attente sur l'endroit précis où se trouve le personnage ("moi, ici toute seule ?", " Il fait chaud comme dans un four, ici, et j’ai une soif à tirer la langue.", "J’appelle, j’appelle, et personne ne vient à mon secours.", "il m’a dit qu’il me conduisait à l’hospice", "il m’a laissée ici, à crever de chaleur et de soif."), préparant ainsi plus efficacement une chute en miroir ("Il m’a même ressorti cette vieille histoire de chien. Il n’y aurait jamais repensé sans l’autre, car les enfants oublient vite ces bêtises-là, mais paraît-il qu’il m’en a gardé rancune." / "On n’abandonne pas sa mère à l’écart de la route, attachée à un arbre, comme j’avais abandonné son chien."). Merci pour ce partage ! |
toc-art
29/10/2016
|
Bonjour,
Je n'ai pas réussi à croire à cette histoire. Désolé. L'homme a, aux dires de sa mère, un bon emploi. Je veux bien qu'il soit resté chez sa mère malgré tout si elle avait un tel ascendant sur lui mais cette hypothèse ne tient plus dès lors qu'il rencontre sa compagne. Pourquoi resterait il alors ? Quant à la chute, elle est bien sûr plaisante mais là encore, vous avez à mon sens sacrifié la véracité du récit à votre désir d'auteure (clin d'oeil amusant à l'abandon du chien ). C'est votre droit naturellement mais du coup, on n'y croit pas une seconde. Abandonnée au bord d'une route, pourquoi pas, mais attachée à un arbre... Allons... :-) |