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Anonyme
27/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Une belle histoire, je trouve, clairement exposée pour moi, une bonne construction du texte, une absence de pathos que j'approuve... alors pourquoi ne suis-je pas vraiment convaincue ?
Il me semble que, ce qui pèche, c'est le personnage d'Emilio lui-même. Certes le narrateur n'a pu vraiment le connaître, il ne peut qu'imaginer, mais je le trouve tout de même trop inexistant Emilio, moins par exemple que la garce de proviseur. Pour moi, ç'a été une erreur de ne pas transcrire le dialogue, si court ait-il été, entre le narrateur et Emilio, de ne pas faire l'effort de décrire un peu plus ses réactions, aussi discrètes aient-elles été, au conseil de classe. Je comprends bien qu'avec l'intrigue choisie, et l'écriture qui ne pourrait guère être autre que distante vu le caractère du narrateur, c'est difficile ; toutefois, même si les interactions entre celui-ci et Emilio ont été réduites, n'aurait-il pas été possible de faire mieux ressentir l'ambiance de terreur feutrée dans le lycée ? Le narrateur parle des difficultés qu'il a connues au début de sa carrière, ce pourrait être intéressant je pense de donner quelques anecdotes... Bref, pour moi le récit manque de chair, de contexte. Je pense qu'il est possible, sans bien sûr dénaturer le narrateur et sa manière de s'exprimer, de rendre plus proche l'histoire. Telle quelle, elle n'a pas bien fonctionné pour moi. |
Acratopege
7/5/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Très beau texte, écrit dans une langue parfaitement maîtrisée. Un histoire banale écrite dans un style apparemment objectif et distancié, avec à peine une pointe de dérision, mais l'impact est immédiat. On s'identifie d'emblée au narrateur. Pendant quelques minutes, je suis devenu un enseignant désespéré comme on dit qu'il sont aujourd'hui. Cette amitié non advenue en miroir de l'injure homophobe, voilà peut-être ce qui rend ce récit si poignant. J'ai pensé à Stefan Zweig, qui lui aussi me prend aux tripes, qui lui aussi aimait faire raconter des histoires dramatiques par un narrateur extérieur qui ne l'était pas tant que ça.
Bravo. |
Anonyme
22/5/2013
a aimé ce texte
Bien
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Un bon texte qui sonne tellement vrai qu'on dirait un rémoignage. On a l'impression que cette mésaventure s'est réellement produite, ca en deviendrait d'ailleurs presque son défaut. Les faits sont rapportés froidement, sans fioritures et le ton en devient sec, neutre, comme un documentaire. Avec un style davantage romancé le récit aurait été encore plus émouvant.
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Anonyme
28/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sylvaine
Bon... ben ce sera comme d'habitude. Bravo bien sûr et surtout merci. Ceci dit... en ce qui concerne l'histoire, je ne suis pas d'accord avec ce qui s'y passe mais il est vrai que je ne connais pas le milieu, bien que je sache que les professeurs soient maltraités par les élèves et au fond gravement en manque de considération. Cependant, je ne veux pas croire que ce geste ait pu rester lettre morte et se soit noyé dans l'indifférence générale. Ce petit mufle a été vu, sinon par le professeur, trop choqué sans doute pour réagir, mais au moins par les rieurs. Je ne veux pas croire que notre jeunesse soit égoïste et sans âme. Une élève - j'ai plus confiance dans les filles - aurait pu parler et au moins justice - d'une certaine manière - aurait été rendue. J'eusse aimé que cette nouvelle - qui aurait été plus longue peut-être mais pourquoi pas vous le permettre avec un style pareil - ne soit pas aussi négative et sombre. S'il vous plait, Sylvaine, pour la prochaine fois, racontez moi une histoire qui me fasse croire que la vie est belle, pas rose gnangnan, hein... mais juste... belle. Un fan, un admirateur. B-B |
Lobia
28/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai aimé à la fois le fond et la forme, c'est bien sûr très bien écrit, mais j'ai eu la sensation de lire une anecdote, un récit, où l'on sait dès le début que tout est joué, que la fin sera sans surprise.
Je suis entourée de "sauvageons" et malheureusement cette histoire ne fait pas partie du rayon SF. La loi du silence que vous décrivez au sein de cette corporation fait réellement beaucoup de dégâts. C'est la première de vos nouvelles que je lis et c'est une jolie découverte. Je vais prendre le temps de lire vos autres textes. |
brabant
28/5/2013
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Bonjour Sylvaine,
Euh ?... De quel siècle est-il donc ce Monsieur Martinez ? Se suicider pour une insulte (Cet épris de Belles Lettres Hispaniques connaissait-il l'audiardesque "lopette" ? " enculé", oui certainement, c'est un mot/sens qui circule dont l'auteur se carapate en lopette qu'il est) ne semble pas vraisemblable ; un reste de syndrome des Malouines ? Lol, ne m'en veuillez pas :) Des notations exactes, c'est certain ; mais la proviseure apparaît trop caricaturale, de même que l'attitude des collègues voire celle, évoquée, des parents d'élèves. Cette histoire, pour dénoncer des travers réels (de tous les siècles d'ailleurs : Daudet, Mallarmé se sont faits chahuter), n'est pas de ce siècle ou plutôt dans le/un siècle. Elle m'apparaît trop idéalisée. Ceci dit, le titre "L'ami manqué", repris en conclusion "mon ami manqué" (en relation avec la notion d'acte manqué), est remarquable. Je me demande d'ailleurs si le texte n'est pas ici simple prétexte pour illustrer ce jeu d'expressions. Pour le reste le texte me semble glisser sur une réalité par ailleurs bien banale. Je pense à François Bégaudeau... Irréaliste donc. Ben oui quoi ! L'écriture elle-même est trop propre sur elle ici... J'ai trop d'estime pour ce que vous faites pour évaluer mais je suis passé à côté de ce texte :) J'espère que vous ne m'en voudrez pas. Lol |
Anonyme
29/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Sylvaine,
Je pars de l’idée qu’aucun auteur n’a autant d’imagination que la réalité. Que votre prof se suicide pour une insulte : oui. Quelque part dans le monde, quelqu’un s’est forcément suicidé un jour pour moins que ça. Disons que c’est l’histoire de cet homme que vous avez voulu raconter, ou tout au moins, que vous avez mis en situation. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la crédibilité de votre imagination ; c’est de savoir si votre histoire évolue vraiment avec cohérence dans l’univers de votre récit. Alors oui, tout me semble cohérent, le narrateur, le proviseur, les autres profs, les élèves. Mais trop cohérent. Trop sage le narrateur (j’allais dire « vous », tellement j’ai l’impression que vous être prof vous-même :)). Son petit coup de gueule rend-il vraiment justice à Emilio ? En plus il se fait enguirlander par la pouf de proviseur ! En tant que lecteur je ne sais vraiment pas me contenter de ça. Moi je lui aurais mis de la dynamite entre les cuisses, à la dirlo, et je lui aurais fait allumer la mèche ! Et tous ces profs ? Vous êtes vraiment si gentille ? Savez-vous qu’un moment de gêne est bien vite passé (pour le lecteur aussi) ? En plus, on va encore vous en vouloir d’avoir trahi vos collègues devant les élèves et leurs parents. Moi je les aurais chopés en petit comité, j’aurais foutu le feu à la salle de réunion, et je serais allé dénoncer la dirlo aux flics, ses empreintes sur un briquet Bic à l’appui. Qu’est-ce que vous voulez que je retienne de votre histoire ? Que le monde est aveugle, injuste, égoïste, misanthrope ? OK je plussoie. Mais la vérité est toujours insipide… Quand je pense à la détermination du papy de votre « Lettre au rebut », ou la poésie de l’enfant de « Absent »… Pour le reste, je retiens une écriture toujours aussi impeccable, trop, qui s’ajuste me direz-vous à la fluidité lancinante du récit. Un style poli, comme la colère du prof. Le roman a besoin de transgression. Merci quand même. Je sais que vous reviendrez, Sylvaine…Je saurai attendre. Cordialement Ludi |
Pouet
5/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Une belle écriture, un texte sobre qui colle bien au sujet.
Peut-être aurais-je voulu en savoir un peu plus sur ce personnage d'Emilio pour mieux comprendre son geste. Le suicide est une chose complexe qui, à mon avis, n'est pas uni-causal. Le fait d'être insulté ainsi a donc été "l'élément déclencheur" mais ne suffit pas en lui-même à justifier un suicide. Ainsi des éléments sur la vie passée d'Emilio, plus d'explications sur son psychisme auraient sans doute rendu plus "convaincante" cette autolyse. |
LeopoldPartisan
5/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Par certains côtés de cette histoire, je partagerais plutôt l'avis de brabant car en effet se suicider pour une simple insulte, relève me semble-t'il nettement plus de graves troubles nettement plus en amont.
Par contre j'aime assez, cet éclairage sur notre société et sur le rôle crucial des pédagogues. Le problème n'est hélas pas neuf et même remonte jusqu'à l'antiquité. Il évoque aussi, le rôle des directions d'établissement qui en bons gestionnaires se doivent d'instaurer des relations "clients" pour garder le sacro-saint nombre minimal d'élèves. L'écriture est précise quoiqu'un peu coincée. Vernis d'une bonne éducation... ce sacro saint vernis qui peut pour un rien régresser et sauter (cfr William Golding : Sa majesté des mouches 1954) |
jfmoods
18/6/2016
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I) Un simple fait divers ?
1) La mort tragique d'un enseignant Émilio, professeur d'espagnol d'origine étrangère, est idéaliste. Il a une haute conception de son métier. Humilié en plein cours par une de ses classes, désespéré, il se suicide. 2) La solidarité d'un collègue Le narrateur, particulièrement touché par l'événement, se bat contre le silence assourdissant de l'administration de son lycée, mettant ainsi en jeu sa mutation. II) La dénonciation d'un système 1) Une idéologie mortifère Le pédagogisme, en mettant l'enfant sur un piédestal, dénie à l'enseignant son rôle moteur de transmetteur des savoirs, sapant ainsi son autorité et le respect qui lui est dû. 2) Cent ans de solitude Cette situation de fait a provoqué une grande désillusion chez le narrateur qui a progressivement coupé tout contact avec les autres enseignants de son établissement. Merci pour ce partage ! |