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mirgaillou
26/12/2019
a aimé ce texte
Bien
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On peut détester Noël, mais à ce point!
En somme vous nous jouez "œil pour œil, dent pour dent". heureusement, mode écologique aidant, (oui, je pèse mes termes en employant ce mot car les médias s'en repaissent) on sacrifie moins de beaux sujets à une tradition aussi obsolète qu'inutile. On n'abat plus d'aussi beaux sujets, on cultive des variétés qui sont destinées à cela comme de simples fleurs à bouquet. Je pense que votre propos est ailleurs, dans une sorte de culte druidique. D'autre part, cette petite fille est bien seule..."L'amour" de ses parents ne va pas jusqu'à sacrifier leur plaisir pour veiller sur elle. Vous nous avez donc écrit un conte moral qui interpelle à plusieurs niveaux. Souci de l'apparence, plus c'est grand plus c'est riche plus c'est chic, mais dans le fond, vous démontrez bien à la fois l'absence une vraie tendresse et un manque total de respect de la nature au profit du paraître. froidement efficace. |
poldutor
26/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Nouvelle effrayante qui commence comme un conte et finit en drame. Une famille unie et riche, une belle maison, un peu de vanité : avoir le plus grand sapin de Noël...une petite fille chérie mais mal surveillée, et c'est le drame. Écriture agréable, le martyre du grand arbre est bien décrit : "La scie mécanique pratique deux incises de part et d’autre. La lame traverse l’aubier poisseux de sève, atteint déjà le cœur dur. Puis elle approfondit la première entaille. Le tronc ébranlé vacille, les aiguilles frissonnent. L’arbre confond son cri silencieux avec le hurlement du métal. Un fracas de foudre. Le voici gisant à terre jusqu'à la cime, six mètres de souffrance muette cloués au sol. De part et d’autre s’étalent les branches humiliées. Une douleur térébrante se concentre au pied du tronc, là où s’arrondit une plaie vive. Les racines dont il est amputé ne puiseront plus pour lui les sucs nourriciers ni l’eau de la terre obscure. Sa vie s’arrête ici, à l’aube des siècles qu’il ne connaîtra jamais." On souffre avec le végétal. Cordialement. poldutor en E.L |
cherbiacuespe
27/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Si le but était de choquer, c'est réussi! Défendre ces pauvres arbres que l'on déracine sans vergogne pour rien, finalement? Je ne sais pas, mais cela peut en faire réfléchir certains.
Une teinte poétique certaine, une écriture qui coule, le choix d'alterner le récit entre l'arbre et la petite fille, rapidement, pour en arriver au drame d'abord et ce rappel des sacrifices antédiluviens, tout est séduisant dans cette nouvelle, original. Mais un peu macabre, non? Je vois dans l'écriture un talent indéniable et une belle dose d'imagination. Cherbi Acuespè En EL |
Corto
28/12/2019
a aimé ce texte
Un peu
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L'exergue devrait alerter tous les candidats lecteurs.
On commence par une description de la forêt un peu affadie "L’approche de l’hiver étreint la forêt". Tout ce paragraphe est assez conventionnel. La nouvelle nous plonge dès lors dans un milieu préservé, juste assez agaçant par ses privilèges d'aisance ostentatoire. La petite fille riche est décrite avec moult poncifs "Marie-Christine n’a pas encore fini d’explorer la maison neuve. La plus belle de la ville a dit Papa". "Marie-Christine ne se lasse pas de contempler son arbre". Il semble que le style adopté soit trop plat pour captiver le lecteur. Même les descriptions qui concernent l'arbre: "Au pied du tronc se contracte douloureusement le fantôme des racines absentes" paraissent manquer de dynamisme et de suspense. "L’arbre la voit-elle comme elle le voit ?" ne suffit pas à relancer l'intrigue. Le dénouement avec son accident arrive sans vraie surprise. Le final "On sacrifiait tout spécialement aux arbres lors du solstice d’hiver. Le sang répandu célébrait le renouveau de la sève alors en sommeil" vient confirmer que toute l'histoire est laborieusement construite pour cette démonstration dont l'intérêt ne saute pas aux yeux. Le thème "Le culte des arbres est l’un des plus anciens" n'est pas en cause. Par contre le style utilisé, le choix des personnages, le manque d'intrigue font de ce texte un récit trop convenu. On aurait aimé sentir pour ces arbres que "leur résurrection après le sommeil hivernal sont de puissants symboles d’immortalité." Peut-être une autre fois ? |
Donaldo75
30/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
C'est fort et j'ai beaucoup aimé ! La narration est très bien vue, avec le point de vue de Marie Christine en partition principale et celui de l'arbre en contrechant; le narrateur ne s'immisce pas dans le récit, ne nous livre pas ses convictions mais les posent subtilement juste comme des faits. J'aime le fond; pour ma part les fêtes de Noël sont juste le moyen de poser des vacances, de voir les Parisiens moins stressés et surtout en apparence moins cons, mais pas de couper des arbres, de bouffer des foies de canards tués pour l'occasion, de sacrifier des dindes j'en passe et des plus barbares, alors je ne peux qu'adhérer. Bravo ! |
ours
16/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Sylvaine,
Définitivement j'aime bien votre plume, car elle a du style, un caractère légèrement suranné ou classique mais qui rend la lecture à la fois simple et enrichissante avec ce qu'il faut d'images et de métaphores pour ressentir intimement la vie puis la mort de cet arbre. Les deux histoires, celle de l'arbre et de Marie-Christine, qui s'entremêlent et se font écho par moment rendent la lecture dynamique et attrayante. On sent également qu'un drame se prépare et le suspens est maintenu. Cependant sur le fond je m'interroge, on peut imaginer que la mort accidentelle de Marie-Christine est l'événement dramatique de la nouvelle qui saura éveiller le plus la sensibilité du lecteur, et l'auteure de nous emmener dans un parallèle obligé avec la douleur et la souffrance de l'arbre qui se ressource enfin avec le sang de Marie-Christine, c'est dur, très sombre, et je n'arrive pas à exprimer clairement ce que cela évoque vraiment pour moi. Les mots qui me viennent en vrac : injuste, innocente, bêtise, absence, apparence, vanité... mais je n'arrive pas à faire le lien entre eux. Merci du partage, une lecture qui remue. |
hersen
17/1/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour Sylvaine,
Peut-être qu'avoir profité de la tradition natale pour proposer un conte sur la sauvegarde des arbres, ou en tout cas sur la nature qui se retourne contre l'humain, tombe un peu à côté. En effet, initialement, c'était justement par respect pour la nature, a une époque où les gens y vivaient plus proches, en vivaient. Comme je n'ai pas, ou plus, l'impression maintenant que l'on dévaste des forêts originelles pour noël, mais que cela relève d'une culture sylvicole comme une autre. Par contre, le cheminement que tu tiens, de l'arbre qui se "venge" en se nourrissant du corps d'une fillette est pour moi un très bon thème. Peut-être qu'il aurait fallu placer l'histoire dans un contexte différent. A ce sujet d'ailleurs, je n'ai pas compris vraiment la grande description de la vie de cette enfant de riches. Pour moi, tu as développé l'histoire à côté de ce qui pouvait être intéressant. Tel quel, je ne me sens pas prise par l'histoire, je reste en dehors, pour ne pas dire dubitative. Ce commentaire naturellement ne vise en rien ton écriture et n'est pas non plus rédigé pour déplaire : il est le reflet de ma lecture, des impressions que ce texte a soulevées en moi. je suis désolée pour cette fois, mais à te relire, certainement. |
Annick
17/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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C'est une histoire bien écrite où la forme est au service du fond. je relèverai seulement les nombreuses occurrences du superlatif "plus" qui alourdissent (un peu) ce beau texte : un détail qu'on peut facilement corriger.
C'est un conte cruel comme bien des contes d'ailleurs. L'arbre sacrifié se venge. Le lien est fait avec un autre sacrifice, un rite ancestral où l'on immolait aux solstices d'hiver pour célébrer le renouveau de la sève. (sève/sang) Pudiquement, le narrateur ne dit pas ce qu'on tuait ou qui on tuait à cette période de l'année. Pour préserver le mystère ? Le narrateur a su rendre la petite fille attachante, à travers l'amour de son papa, ce qui rend d'autant plus difficile la mort de celle-ci pour le lecteur. Détails cruels : le bonheur suprême semble à portée de main mais c'est la mort qui est au rendez-vous. Cette petite veine bleue, péché mignon du papa devient centrale quand la petite meurt et que son sang s'échappe. Le cycle de la vie se perpétue, (mais à quel prix ?) : l'arbre ressuscite concomitamment à la disparition de la petite fille. C'est grâce au sang versé qu'il revit. Toutes ces correspondances font vibrer le texte. La nounou semble responsable de tout ce qui arrive mais n'est-ce pas la force du sortilège qui agit par-delà le temps... C'est si bien écrit ! |
plumette
17/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sylvaine
j'ai redouté cette fin dés que j'ai lu que la petite montait au 3ème étage et approchait sa chaise de la balustrade. j'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue qui fait doucement monter quelque chose d'un peu sucré , mais qu'on devine amer en réalité! Et puis, j'aime votre écriture classique dans un style soutenu qui convient bien à ce genre d'histoire . Cruauté réciproque dans le monde des vivants? ou vengeance de la nature humiliée par l'homme? Une histoire qui m'a tenue en haleine. |
farigoulette
18/1/2020
a aimé ce texte
Pas
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Les parents pêchent par orgueil, mais leur petite fille croît au père Noël et vit encore dans le merveilleux. Qu'elle cruauté de la faire mourir. J'ai eu l'impression d'assister à l assassinat de l'innocence.
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Anonyme
3/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime bien les histoires de Noël plus proche de l'origine païenne que de celle chrétienne.
En atteignant la mention au père Noël j'étais presque déçu qu'il n'y ait pas à la place plus de détails sur le culte et/ou son origine. Heureusement vu la fin on comprend mieux que c'est pour créer un décalage entre la tradition d'origine, simple et presque cruelle bien qu'efficace et celle plus basée sur l'apparence et le clinquant. La victoire de l'ancienne sagesse exigeante sur la négligence des parents qui gâtent trop leur enfant pour qu'il se méfie des dangers est intéressante même si un peu attendue. En effet même si j'ai beaucoup aimé les descriptions le narrateur dévoile peut-être un peu trop et trop tôt de quel côté elle se trouve ^^. |
jfmoods
3/10/2021
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Le titre de la nouvelle m'apparaît d'une ironie mordante, ce que confirme l'entête ("Anti-conte de Noël") . Dans son sens figuré, le mot "sève" signifie "âme" ou "souffle". Or le texte est tout à fait dépourvu de la charge d'idéal propre à cette période de l'année qui prône des vertus chrétiennes comme le partage. Il s'agit ici, bien au contraire, de mettre en avant une différence de classe. La nouvelliste choisit même de caricaturer jusqu'à l'absurde le choix de l'arbre ("Le plus beau, le plus grand, Papa le lui a promis."). Un arbre défiant toute mesure, une petite fille seule pour en profiter : on peut difficilement imaginer parodie plus grinçante de l'esprit de Noël.
Le père considère que Marie-Christine est différente des autres enfants puisqu'elle a "une peau de princesse au petit pois". Elle est l'élue : les autres camarades sont des figurants. Ils forment un parterre de spectateurs, un petit peuple de courtisans. Si on les invite, c'est pour qu'ils soient subjugués et admiratifs du spectacle de la toute-puissance ("Ils n’auront jamais vu un arbre pareil."). Le tragique de la nouvelle se situe bien en amont de sa chute, bien en deça de cette coïncidence, de cette correspondance symbolique entre la mort de l'arbre et celle de Marie-Christine. Il réside dans cette enfance dont on a saboté les fondements, saccagé les fruits, où la relation à l'autre a été irrémédiablement gangrenée par une notion de supériorité affichée et parfaitement intégrée. Merci pour ce partage ! |