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Anonyme
14/4/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ah, certes, voilà un texte bien écrit ! Une écriture très soignée, ample, belle, parfaitement adaptée au sujet. Beaucoup d'allure. Et je suis fascinée par les licornes ; et j'aime cette idée d'un monde "autre" crépusculaire, un somptueux refuge en définitive stérile comme, somme toute, sont les rêves...
Alors pourquoi ne suis-je pas vraiment emballée ? Le champ lexical n'est pas extravagant ni la syntaxe si compliquée, ce qui exclut que je trouve le style trop élitiste. Non, je crois que ce qui me gêne c'est le côté "anecdptique" de l'histoire, surtout au vu de sa longueur assez conséquente ; me manque une intrigue, en fait, des personnages qui interagissent. Je me retrouve devant un tableau, ce qui se comprend au vu de l'inspiration à l'origine du texte ; un tableau superbe, mais pas vraiment un récit... Je sais, je pinaille. Du point de vue de l'écriture, le texte me paraît irréprochable, et je regrette qu'il me touche si peu. |
Vincendix
17/5/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Superbe récit, un enchantement pour le « petit garçon » que je suis, la licorne est un animal fabuleux qui m’a toujours intrigué et
j'ai retrouvé mon enfance dans ce pays de rudes collines couvertes de forêts épaisses et mystérieuses. C’est vrai que cette créature gracile et inoffensive n’a plus sa place dans notre monde, ou alors dans les océans, comme son cousin le narval ? Une belle écriture au service d’une belle histoire, merci Sylvaine. (J’ai un poème à paraitre demain qui a des similitudes avec ce récit) |
Anonyme
17/5/2016
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Commentaire modéré
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Anonyme
17/5/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Magnifique. C'est coloré, écrit comme j'aime lire, et au fur et à mesure, vous m'avez mit un pinceau dans la main, et apprit à dessiner un tableau.
Si votre peinture se rapporte à votre écriture, alors vos toiles doivent être somptueuses. J'ai aimé aussi, la manière succincte, et c'est, je trouve, ce qui donne de la force à votre fin de texte, quand vous parlez des hommes, et des actions néfastes qui en découlent, avec ce territoire publicitaire et électrique, et sa façon de tout vouloir régir et contrôler. Et cette licorne, immuable, Qui tire tout vers le haut, que l'on aimerait bien rencontrer, car elle porte les rêves de tous ceux, pour qui ce voyage éthérique est primordial, vital. C'est à cela, et à bien d'autres choses que j'ai pensé, en vous lisant. Merci beaucoup pour ce voyage poétique, plein d'imagination, et la belle manière, dont vous avez su faire preuve, pour en tous cas, personnellement, m'avoir donné de l'émotion. |
MissNeko
17/5/2016
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Ouah!!! Quel voyage magnifique et poétique. J ai aimé les deux lectures possibles : celle de l animal réel et la licorne comme allégorie de l imaginaire qui se meurt dans notre monde.
Bravo. Vous m'avez enchantée. J'avoue que le début m a tiré une petite larme ( les animaux qui meurent ça me fait toujours pleurer !!) mais que vous écrivez bien ! Merci pour ce moment de lecture |
widjet
19/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bon, ce n’est pas secret, je n’aime pas la catégorie « Fantastique ».
Mais, je sais aussi qu’à l’instar de certains auteurs (romanciers ou cinéastes), le genre quel qu’il soit peut aussi être un vernis où se cacheraient d’autres thèmes, d'autres grilles de lectures, plus réalistes et de notre temps. De plus, le fait de connaître l’auteur (pas en personne, mais pour l’avoir lu) permet (en tout cas à moi) de passer outre cet à priori. Pour avoir lu et apprécié les deux lettres (au rebut et à Voltaire) et avant de lire le précédent (rêveur de jaguar, grand succès Onirien) je sais d’ores et déjà que lire du Sylvaine, c’est obtenir la garantie - ou quasiment - d’un travail soigné et d’une écriture belle et raffinée. Ce texte ne déroge pas à cette règle. Les premières lignes - que dis-je, la première phrase -, d’une fluidité imparable donnent le ton : nous sommes déjà partis. Mais tout du long, l’auteur fait preuve d’une constance remarquable dans ce domaine, les descriptions sont belles sans être tapageuses. C’est un excellent travail pourtant pétri d'humilité - un des tous meilleurs de l’auteur selon moi - assez touchant (les 10 premières lignes demeurent les plus réussies et suffisent à elles seules la lecture) qui prouve de surcroit qu’on peut délivrer un message politique (écologique), mais aussi sur la magie de création (artistique mais pas que) en passant par l'onirisme sans tomber dans la mièvrerie ou la masturbation intellectuelle et surtout sans sacrifier au style et au travail d'écriture (j'apprécie le soin, la simplicité, la puissance évocatrice et redoutable apportée aux mots, à la vigilance quant à éviter les redites ou les ajouts inutiles). Merci de cette piqure de rappel. W |
Anonyme
18/5/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Depuis quelque temps je réécoute une chanson que peu doivent connaître: " Sur la trace des fées" du groupe Ange écrite dans les années 70. Bien évidemment, avec un tel état de mon esprit, je ne pouvais que m'arrêter auprès de votre licorne. Tout au long de votre texte, j'ai entendu cette chanson. Je me suis retrouvé dans mes forêts d'enfance, sur ces tapis des feuilles mortes, près d'une grotte bien cachée où une source attirait des biches, des cerfs qui venaient y boire . Il n'y avait pas de licorne bien sûr, mais c'étaient des endroits aussi magiques, aussi féeriques que votre "outre-monde". C'est ce rêve de l'enfance grandeur nature, loin des écrans modernes, qui créait ce monde des fées et des licornes, d'Alice, de Peter Pan et que vous avez si bellement retranscrit. Votre écriture est magnifique, vos toiles écrites sont époustouflantes. Votre histoire est à pleurer. Que dire de plus ? Vous nous démontrez par ce voyage que nous avons perdu le plus beau de nous-même en abandonnant notre imaginaire aux marchands, en blessant mortellement notre nature. Nous crevons peu à peu dans notre monde sinistre, brillant d'illusions multiples mais sans plus aucune magie. Merveilleuse nouvelle que j'applaudis avec enthousiasme. A vous relire. |
Pouet
31/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'avais beaucoup aimé "Point final" c'est donc avec un a priori favorable que j'ai lu ce texte. Je ne suis pas déçu. L'écriture est ma foi impeccable, de ce que j'en connais du moins. Si on me disait que ce texte a été écrit par un auteur professionnel, je n'aurais aucun doute sur le sujet.
La "licorne" comme symbole du rêve, de la beauté mais aussi emblème de toutes les espèces qui disparaissent de notre planète à un rythme effréné (entre 25000 et 50000 espèces vivantes s'éteignent chaque année...) Un tableau onirique reflet de l'urgence. Un bien joli travail, nécessaire. Bravo. |
jfmoods
11/6/2016
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I) Un récit envoûtant
1) Un cadre réaliste bien campé La focalisation interne ancre le texte au coeur de la vie vécue (marqueurs temporels : "Un soir - je pouvais avoir dix ans -", "Ce soir-là", marqueurs spatiaux : "un hameau", "à quelques cent mètres du hameau", contexte familial explicité : "Mes parents étaient de ceux-là", "J'étais le dernier de quatre enfants dans la soupente qui nous servait de chambre", "je m'endormis près de mes frères", contours d'un décor de paysannerie pauvre : "cinq ou six vaches, un âne, un cheval de labour, quelques cochons, des lapins, de la volaille, quelques pâtures, des terres rechignées où ils cultivaient un blé malingre, au cœur d’un pays de collines rudes couvert d’une toison de forêt."). 2) L'apparition d'une créature féerique à la mort déjà programmée La licorne, animal fabuleux, apparaît à la fois gracieuse, royale et fragile ("ses longues jambes et sa corne d'ivoire", "l'ossature délicate", "une peau de soie d'une telle finesse qu'on y lisait le dessin des veines", "ce pelage d'or pur, qui laisse une poudre brillante aux doigts", "cet éperon d'ivoire qui lui couronnait le front", "les hautes jambes graciles"). Sa grave blessure ("elle portait à l'épaule une plaie vilaine"), que le narrateur parvient à guérir, ne fait qu'anticiper sa fin prochaine ("un dernier tressaillement a agité ses jambes, des feuilles qu’une bouffée de vent avait détachées des arbres sont tombées sur elle comme un envol de paillettes pour l’ensevelir sous un linceul d’or."). II) Une représentation allégorique de l'inspiration artistique 1) De la floraison à l'âge d'or Le narrateur est doué dans son domaine ("j’avais déjà pour le dessin un goût très vif, peut-être un talent qui avait attiré l’attention de mon maître d’école."). Au fil du texte, l'oeuvre s'affirme, la licorne figurant, avec l'image de "l'outre-monde", la capacité à se sublimer ("Je l’ai montrée pénétrant dans l’eau jusqu’à mi-corps, la corne dressée à la verticale de la lune qui en ourle l’ivoire d’un liseré d’argent.", "Mes tableaux en ont restitué la lumière diverse au fil des heures, les étincelles de rosée sur la mousse, les rayons poudrés du crépuscule qui veloutent clairières et feuillages et la profondeur des ciels noirs où s’enracinent des constellations jamais vues ailleurs."). 2) Vers le dépérissement Cependant, l'univers onirique de l'artiste se trouve sans cesse rogné, menacé de destruction par un monde en marche vers la globalisation, progressivement destituée de toute forme d'idéal autre que productiviste, englué dans un consumérisme par nature vide de sens (question rhétorique : "Quel territoire est désormais hors d’atteinte, quel sanctuaire à l’abri des panneaux publicitaires et des centres de restauration rapide ?"). Cette déliquescence sociale a miné, saboté l'inspiration de l'artiste au-delà de toute mesure, au point qu'il va désormais devoir renoncer à créer ("Pour la dernière fois je vais enchanter un tableau de sa présence. Ce sera son tombeau et son requiem"). Merci pour ce partage ! |
Marite
11/6/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Que dire ... je reviens sans voix de cette escapade ! J'ai pu sans difficulté "voir" la forêt où cet animal fabuleux s'est éteint, suivre la chevauchée nocturne de l'enfant, atteindre le pays d'outre-monde ... Un récit qui m'a captivée et enchantée depuis " La licorne est morte cette nuit, ou peut-être ce matin, dans cet entre-deux où pâlissent étoiles et ténèbres." jusqu'à ce "... miroir d’eau calme qui ouvre sur un outre-monde où je la retrouverais. " Merci pour cette échappée fantastique et merveilleuse.
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Pierre_B
17/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte superbe qui ressemble à de la poésie en prose tant le style y est travaillé. C'est un petit bijou que vous partagez là. Les tournures de phrase sont élégantes, le vocabulaire utilisé superbe, bref, j'ai passé un excellent moment à lire le récit de la fin de cette licorne. Contrairement à d'autres, l'aspect contemplatif de la nouvelle ne m'a pas gêné. La beauté du style compense ce manque d'action et nous plonge dans une atmosphère très mélancolique.
Le thème lui-même n'est pas le plus original qui soit - la fin des mythes, la protection de la nature... Il y a un côté manichéen dans cette vision de la licorne toute en pureté et de l'humanité pécheresse qui la pousse dans ses retranchements. Cependant, c'est traité ici avec tant de poésie qu'il est dur de ne pas se laisser emporter. Merci pour ce bel instant de lecture. |
mimosa
23/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Sylvaine,
Et merci pour ce texte qui nous emporte au pays des songes. je n'ajoute rien qui n'ait été dit sur le style superbe. Cependant je dirais simplement que cela ne ressemble pas à l'idée que je me fais d'une nouvelle: pas de péripéties, d'évènements, de chute. C'est plutôt pour moi un poème en prose. Cela n'enlève rien au plaisir de vous lire. |
Marguerite
13/10/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Sylvaine,
Je vous découvre avec plaisir aujourd’hui avec ce texte à l’écriture délicate qui sert si bien le sujet que j’ai été transportée dans ce songe merveilleux et triste. Tout sonne juste, le retour au réel de la fin venant clore le récit comme une (gentille) claque qui nous ramène dans notre monde. Merci pour ce texte. M. |
silvieta
11/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai démarré au grand galop, quelques ralentissements par la suite. Une merveilleuse idée, dans un style souvent inspiré.
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in-flight
28/10/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un conte écologique qui traite des troubles contemporains. Belle gageure !
"Mais elles durent aussi y renoncer, n’y trouvant plus de retraite sûre, car l’humanité, qui se multipliait sans cesse, submergeait la Terre comme une marée qui ne redescendrait plus. Quel territoire est désormais hors d’atteinte, quel sanctuaire à l’abri des panneaux publicitaires et des centres de restauration rapide ?"--> J'ai trouvé ce passage un peu trop "forcé" même si je suis en accord avec le constat. Je pense toutefois que c est la concentration de population le réel problème, pas le nombre d habitants (une légère nuance qui nous écarte du malthusianisme). "Le temps et notre acharnement, ou celui de nos ancêtres, à détruire la beauté dont nous ne sommes pas les artisans"--> j'ai du relire la phrase plusieurs fois pensant qu il fallait lire "a détruit". Un bon moment de lecture, comme d'habitude avec Sylvaine. |
Anonyme
23/3/2019
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Modéré : Commentaire trop peu argumenté.
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