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Corto
4/6/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Le lecteur est ici projeté dans une aventure non cernable, car elle est autant aventure intérieure qu'aventure professionnelle pour devenir aventure physique et émotionnelle en milieu naturel voire hostile.
Le début avec le regard sur les collègues ne prépare pourtant pas à des profondeurs, mais on y sent déjà une force maîtrisée qui a besoin d'autres horizons. Lorsque arrive la rupture, aussi bien dans la vie du personnage que dans le déroulement du récit (belle chronologie ici utilisée), "Il me resta juste assez pour venir m’installer ici, où les tiens sont encore nombreux." Le récit prend alors sa vraie dimension, avec ses tensions, ses décors, ses risques, et aussi ses mystères car on ne sait toujours pas qui sont "les tiens". On avance encore dans cette forêt immense, en solitaire qui met sa vie en jeu pour trouver le moment précieux et unique qu'il veut à tout prix atteindre. "Ce matin, j’ai suivi une coulée de bête dans la forêt touchée par l’automne". Le tableau toujours renouvelé est évocateur et on cherche encore, on avance, oui mais pour quoi, jusqu'où ? Avec "Je me suis réveillé sous la brûlure de ton regard topaze, et je t’ai vu debout à deux mètres, cerné par des buissons rouge sang qui s’imprimaient en relief sur ta fourrure noire" on comprend que le moment décisif est venu. Une sorte d'hypnose s'installe où l'on ne saura pas qui de l'homme ou de l'animal tant poursuivi est le plus tendu, le plus arrivé à son but, car "Je crois que tu prenais mes mesures. Je t’ai enfin mérité." L'apothéose arrive avec le renoncement du photographe à faire la photo dont il rêve depuis si longtemps, car le moment est sacré, l'émotion trop belle et "je ne veux que ce moment trop intime et trop parfait pour être livré au profane." La précision des événements, des sentiments, de la tension qui meut le personnage est rendue ici de façon exceptionnelle, dans une écriture remarquable. Relire l'exergue confirme l'excellence de la démarche. Un grand bravo à l'auteur. |
Mokhtar
9/6/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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On ne feindra pas ici d’ignorer qui est l’auteure, le style académique étant rapidement identifiable. D’autant plus que le texte proposé comporte bien des similitudes avec une autre de ses nouvelles: « le bleu des chevaux » publiée sur Oniris.
On y voit la même rupture du narrateur avec sa vie professionnelle et sa vie familiale. Le même détachement progressif de ses bases sociales, ce profond désintérêt (qui rappelle un peu la remise en question lors du syndrome de la quarantaine) qui fait qu’il se sent déconnecté, "désimpliqué", étranger à toutes les anciennes composantes d’une vie qui est en train d’obliquer. Avec là aussi une montée obsessionnelle insubmersible, une passion compulsive qui prend le pas sur tout. Même si dans la première nouvelle l’évolution se faisait vers la démence, alors qu’ici l’on va vers l’apaisement. Mais la force de « l’appel » est ressentie comme essentielle dans les deux récits. Dans la composition de ce texte, j’avoue avoir été un peu gêné par le choix technique de l’auteure consistant à vouloir, sur l’intégralité de sa narration, s’adresser directement au loup. Après l’apostrophe initiale, le photographe se lance dans la relation de sa vie, et de son basculement progressif. Long exposé que l’on imagine peu concerner l’animal, et de toute évidence destiné exclusivement à éclairer le lecteur. Ce qui fait que l’on est surpris de voir surgir ça et là des « tiens, siens, ton … » un peu incongrus rappelant que le narrateur interpelle l’animal. L’idée que le photographe s’adresse au loup est très intéressante. La forme parlée met de l’intensité et de l’émotion dans la rencontre. Et le tutoiement renforce la proximité des deux êtres. Mais, si je peux me le permettre, je suggérerais : - Que les trois premières phrases soient mises comme en exergue, entre guillemets, en italiques. Suivies de deux sauts de lignes - Puis que la main passe au narrateur, qui expose son histoire au lecteur, et l’engrenage qui a bouleversé sa vie. - Puis, pour l’épilogue (à partir de « et je me suis réveillé »), après encore deux sauts de ligne, mettre toute la fin du texte entre guillemets, en italique. Je pense ainsi que la scène du face-à-face, moment fort et essentiel de la nouvelle, serait ainsi mieux détachée, mieux mise en valeur, moins diluée. Après l’arrivée au chalet, les trois alinéas précédant la rencontre (et plus particulièrement le dernier) sont d’une écriture superbe, de pure poésie. Je les ai lus trois fois de suite. Mais c’est bien le dénouement qui marquera le lecteur de ce texte. Ce renoncement de celui qui a tant fait pour obtenir la photo convoitée, mais qui au moment de conclure, subjugué par le regard topaze, renonce à ce qui lui apparaîtrait comme un sacrilège, un vol, un viol. Comme s’il voulait donner de la pureté et de la noblesse à sa démarche, et à cet instant qui n’appartient qu’à eux et dont il refuse le partage. Comme si, ayant atteint le Graal, il se sentait indigne de le toucher. Et de le démystifier et le banaliser en l’offrant au profane. Il émane de l’homme comme une volonté de sacraliser son moment d’émotion profonde. L’appel, la mission dont il se sent investit, la pureté de sa démarche finale, la volonté de capter l’âme, l’intense communion vécue comme un instant de grâce extatique entre les deux êtres muets… comment ne pas ressentir une certaine dimension spirituelle dans cette histoire ? Alors, l’a-t-il vu le loup ? Ou en a-t-il rêvé au fonds de la clairière ? |
poldutor
20/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sylvaine,
La première partie de cette courte nouvelle est un peu laborieuse, j'ai failli abandonner la lecture, mais mon respect du travail des auteurs, m'a poussé à continuer ; bien m'en a pris car la suite et notamment la description de la foret est un vrai enchantement. J'ai adoré "Mon chalet domine une petite cascade qui dévale plusieurs ressauts pour rejaillir dans une vasque naturelle où l’eau s’apaise avant de poursuivre son cours. La poussière d’écume s’irise entre les branches, entre les troncs des arbres qui s’élèvent vers les hautes frondaisons froissées par le vent. La grande forêt nord-américaine, qui s’étend jusqu’à l’Arctique, se déploie autour de moi sur des milliers de kilomètres, et je me réjouis d’être en son cœur. Ici nulle présence humaine. Où que j’aille, le bonheur impalpable et scintillant que j’ai connu en rêve dépose sur le paysage sa buée d’or." Magnifique. Merci pour ce moment de grâce. Cordialement. poldutor |
Ynterr
20/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Beau. Tout simplement.
Rien n'est à rajouter ni enlever, pour moi c'est une réussite totale. Après, il est vrai que je regrette un peu le choix du loup comme animal. Un peu trop fait ? Mais je comprends tout de même le choix de l'auteur, qui n'a rien à se reprocher. Le final, avec le photographe qui refuse de prendre la photo, est tout bonnement la fin idéale. Au plaisir de vous relire Ynterr |
plumette
20/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Sylvaine,
Construction efficace pour cette courte nouvelle qui parle de la force du désir et de ce qu'il permet d'accomplir quand on l'a reconnu. Et toujours votre belle plume au service d'une histoire qui ne s'éparpille pas. Il m'a manqué quelque chose pour arriver à adhérer complètement au changement de cap du narrateur: certes il y a eu la rencontre avec son ancien camarade qui a fait un choix d'absolu et ensuite ce rêve qui vient le titiller. Je crois que j'aurais mieux accepté que son désir s'enracine dans quelque chose d'un peu mystérieux, un récit entendu dans l'enfance, ou alors l'existence d'un ancêtre ami des loups... je ne sais pas! j'ai beaucoup aimé la recherche puis la rencontre. comme je reste un peu sur ma faim, je modère mon beaucoup, mais si peu! |
Davide
20/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Sylvaine,
J'aime quand la main qui m'accompagne ne me dit rien de la destination... quand j'ai suffisamment confiance pour perdre pied, pour suivre le chemin brumeux et cahoteux avec la joie et l'impatience d'un enfant de 4 ans. Pour le narrateur, la rupture d'avec sa vie d'avant s'annonce brutale, peut-être un peu trop. Désir d'ailleurs, appel intérieur, rien de précis, mais pourtant, quelque chose de fort l'appelle, le happe. Un texte qui me fait penser au livre "Walden ou la Vie dans les bois" (de Henry David Thoreau) de même qu'aux films "Into the wild" ou, plus récemment, "Dans les forêts de Sibérie". La photo devient ici le prétexte à cette escapade, à ce périple en terre inconnue, promesse d'enchantements. En effet, le mystère se délite au fur et à mesure que l'on explore les pensées du narrateur, qu'il nous livre, émerveillé, la magie d'une réalité à laquelle on ne s'attendait pas, mais que l'on espérait. Le mystère cède sa place à un mystère bien plus grand, bien plus beau. Saisi devant la beauté de l'animal qu'il rêvait de photographier, le narrateur a le même réaction que moi, lecteur, devant votre texte. Une "mise en abyme" d'une beauté renversante ! Merci Sylvaine, Davide |
hersen
21/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'aime beaucoup l'idée de LA photo qu'on ne prend pas.
C'est un pas très important, fondamental, pour un photographe. Ce qui aurait été le sujet de la photo finalement n'importe pas, tant que l'idée de ce sujet est l'aboutissement d'une recherche profonde. Et donc voilà. J'ai lu une partie de la nouvelle sans un grand intérêt, celle qui touche à l'entourage du photographe, le passage sur Sorel est trop long, et sa vie fadasse pouvait être comprise à demi-mot. Le passage familial aussi, des détails comme le partage après divorce, ne me semble pas porter un grand intérêt car il a quelque chose de banal. par contre, ce rêve scintillant duquel il va sortir suscite mon attention et je regrette que l'auteur n'aille pas plus loin, plus profond, dans la conscience/inconscience du photographe. c'est ici que réside, à mon avis, le grand intérêt de ce texte. Et je n'en ai que peu à me mettre sous les yeux. quand j'arrive à la chute, magnifique, il me faut un effort "intellectuel" pour le relier au rêve. Alors que j'aurais aimé que le tout soit un ressenti qui m'aurait laissé une réelle empreinte en fin de lecture. à te relire. |
toc-art
22/6/2019
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Bonjour,
Je n'ai pas été séduit par ce texte que je trouve assez convenu dans son thème, autant que dans son écriture, élégante certes, mais sans l'éclat que peut provoquer parfois un léger déséquilibre. Ici, tout se déroule sans accroc, avec un souci du bien écrire qui m'a éloigné de la vérité du personnage. Ce sentiment est sans doute renforcé par le (trop ?) long flash-back destiné à expliquer l'évolution de l'homme sur le chemin d'une certaine rédemption. Mais bien sûr, c'est un sentiment qui m'est propre. J'ai déjà lu ce genre d'histoire et je ne vois rien dans le récit qui m'accroche vraiment. Je trouve le tout exagéré, ce renoncement jusqu'au-boutiste, presque un appel mystique, pour communier avec la nature avec pour corollaire cette critique de notre monde capitaliste ayant oublié de vivre en symbiose avec la nature… Cette immersion absolue dans la nature est un thème que vous avez déjà visité plusieurs fois me semble-t-il, soit de façon onirique soit comme ici de manière plus prosaïque, et j'y vois une sorte de répétition un peu stérile qui ne satisfait pas ma curiosité de lecteur même si l'auteur est toujours libre de ses choix, et c'est heureux. J'avoue que je sature un peu de ces messages qui fleurissent partout actuellement. En plus, l'image du loup ne m'a pas semblé à la hauteur de cette fascination, mais là encore, appréciation personnelle. Votre texte m'a rappelé un film "la vie rêvée d'Edgar Mint", je crois, où le héros part à la recherche d'un photographe célèbre joué par Sean Penn. Quand il le retrouve, celui-ci guette derrière son objectif un guépard des neiges mais au moment de prendre la photo ultime, comme votre narrateur, il préfère savourer la magie de l'instant plutôt que de l'emprisonner sur pellicule. Autant dire que je n'ai pas été surpris et que les messages assenés avec tant d'évidence ont tendance à me faire sourire, sinon fuir. Mais je suis sans doute un indécrottable cynique. Par ailleurs, l'adresse directe au loup m'a semblé trop affectée et peu naturelle. Je sais bien que c'est un procédé littéraire, mais raconter au loup, même fictivement mais avec force détails, tout le chemin qui a conduit le narrateur jusqu'à sa rencontre avec l'animal, me paraît en fait assez ubuesque, et ne rendant finalement pas justice au fauve que l'on veut honorer en fantasmant un lien qui n'existe que dans l'esprit du narrateur. |
Anonyme
22/6/2019
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Modéré : Commentaire trop peu argumenté.
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Anonyme
22/6/2019
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La ligne est toute tracée depuis le départ, disons au moins la cinquième phrase. On sait où on est, on sait où on va. Le mec bourré de thunes et de réussites va tout faire valdinguer pour se reconnecter à dame nature.
Soit. Reste le chemin. Trouvera-t-on quelque chose à se mettre sous la dent ? Une petite invention, une petite surprise ? Oh, pas grand-chose, juste une petite brindille qui dépasse, une micro-motte de terre qui mettrait un peu de vie dans ce tableau lissé, raboté, poncé, poli à en devenir transparent. On deviendrait tellement peu exigeant. Mais non. Nous ne sommes pas dans une prairie, nous sommes sur l’une de ces pelouses d’un quelconque château, fraîchement tondue au scalpel. Parvenu au bout de la ligne, on ne peut que confirmer qu’on a suivi le cordeau du jardinier. On pourrait tendre une bâche verte de part en part que ça en ferait une pelouse pareille. Est-ce mieux argumenté que mon commentaire précédent ? Je n’en suis pas certain. Comment commenter l’ennui ? Que dire de plus, sinon qu’il y a quelque chose de particulièrement contradictoire dans le fait de décrire un retour à la nature par un texte qui fleure bon le vernis synthétique ? De particulièrement culotté, en somme. De risible ? C'est finalement ce que je retiendrai d'intéressant de ce texte : sous prétexte de lui rendre hommage, l'auteur arrache un morceau de nature et le taille pour le mettre sous verre. Ça, oui, c'est interpellant. Quant à la littérature, c'est pour moi un exemple de son exact contraire. |
senglar
22/6/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Sylvaine,
Un titre à la Jack London pour une nouvelle à la Jack Kérouac. Y a comme un air de famille pas vrai. La philosophie en plus pointu cependant. Nous avons tous un but dans la vie que la médiocrité alimentaire ne nous permet pas d'atteindre, que la quête du bonheur bourgeois bride et endort. Et puis parfois il y a un catalyseur - ce catalyseur ici c'est Nicolas Sorel - un raté que le narrateur ne pressent pas magnifique mais qu'il va doubler pour mener sa propre quête alchimique : réaliser LA photo du dernier être libre sur la terre. Pour cela il faudra réintégrer la nature sauvage au fin fond de la forêt canadienne. Cette photo vaut de l'or, un oscar car elle est unique, elle fera de celui qui l'aura prise le parangon des photographes ! La traque a duré un temps 'immémorié' pour devenir immémoriale. Et voilà que le fauve, la bête sauvage, sans astreinte, le seigneur sans entraves regarde le narrateur dans les yeux. Ô le superbe cadeau auquel la bête acquiesce, la photo à portée d'objectif, la renommée aussi avec ses trompettes à portée de déclic. C'est alors que l'alchimie opère, l'animal mythique à transmuté l'homme, il en a fait un être libre par échange de regards. Le narrateur a vu sa propre liberté dans le fait de ne pas s'astreindre à prendre la photo, acte d'esclave, il est devenu homme contingent ; la liberté ne se vit que par rapport à soi-même, dans le dénuement, l'isolement (pas la solitude), sans se soucier des honneurs, de la considération, de l'argent. Il suffit de savoir... et le coeur fait le reste. Merci le loup ! Remarquable récit initiatique, remarquablement mené. Senglar (Merci pour la fraîcheur de l'automne canadien en ce début de canicule avec cette quête des valeurs qui fait chaud au coeur :) ) |
Anonyme
10/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Sylvaine,
Votre titre m'a attirée, et pour cause ; j'ai acheté votre court roman, l'an dernier et je suis contente de vous dire ici combien je l'ai aimé. Et je retrouve ici une première esquisse de cette fabuleuse histoire. Le soin apporté à la forme est fabuleuse. Pas un instant, le lecteur de décroche son regard de ce récit. Le vocabulaire est précis, les tableaux du passé et du présents sont bien définis pas les changements de temps de conjugaison. Non spécialiste en nouvelle, votre écrit représente à mes yeux ce que j'attends du genre : fond et forme adaptés, soignés, équilibrés. Bravo et merci de ce partage. Éclaircie |
wancyrs
30/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut Sylvaine,
Dernièrement ma conjointe a acheté un tableau sublime ; dessus, on peut voir la face d'un renard, les yeux clos, et une amorce de sourire. Il se dégage de l'image quelque chose d'apaisant qui chaque fois qu'on entre dans la maison opère sa magie ; je comprends votre personnage principal ! à travers vos mots j'ai imaginé l'auteur de notre tableau tapis dans le buisson, à attendre le moment propice pour capturer l'instant magique où cette bête inspire le calme et le bien-être. Votre fond m'a ramené un peu à la saga Twilight, me rappelant cette femme qui a pour ami et protecteur un grand loup. Les loups sont des bêtes magnifiques, intelligentes et mystiques, je n'ai pas de difficulté à croire qu'ils puissent entrer en résonance avec les hommes. Quant à la forme, votre récit m'a happé dès les premiers mots. puis a commencé un voyage où la poésie de votre texte pavait les chemins sur lesquels je m'aventurais ; et la fin est surprenante et belle, car elle suggère de laisser la beauté de la nature intacte, afin qu'un jour d'autres puissent en profiter. Merci pour ce voyage ! Wan |
maria
31/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Sylvaine,
J'admire ce photographe qui se libère des choses et des personnes, qui pourtant le confortaient, pour s"abandonner, en toute humilité, dans une quête de l'essentiel, du beau, du sublime. Ne pas déranger le loup, est ce la seule raison pour laquelle il renonce à exercer son art ? La réponse est peut être dans le roman ? Une belle histoire d'artiste et très bien écrite. Merci pour le partage et à bientôt. |
cherbiacuespe
17/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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C'est une histoire superbe. Le passage d'un monde de matérialisme sans limite vers un autre ou seule compte la vie et rien d'autre.
J'ai été tenu en haleine dès le premier "toi", me demandant de qui il s'agissait. C'est à mes yeux un gros point positif de cette histoire. L'autre étant de démontrer que l'on se trompe souvent en envisageant ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Et ce face à face final ou le protagoniste principal, mettant un point définitif à sa nouvelle philosophie, est une conclusion magique. remarquable! |
mirgaillou
26/10/2019
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Dans le domaine de la tentation du sauvage, de la spiritualité en somme, d'importantes références anciennes ou actuelles existent. Pour les plus actuels: Sylvain Tesson, et un article remarquable dans une revue cette semaine même relatant l'expérience de l’anthropologue Nastassja Martin, survivante de l'attaque d'un ours...
Vous précisez que cette nouvelle est un préalable à un roman. je pense en effet qu'il vous faudra plus d'espace pour traquer la maturité de l'idée qui s'empare du personnage. Vous en donnez un signe intéressant dès l'incipit: "il y a si longtemps que je te cherche"...Et toute quête est celle de soi-même. Cela peut-être si émouvant une aventure humaine qui exige tout. Lorsque vous aurez donné plus de corps à cette recherche espérée, entrevue intuitivement, votre histoire dégagera beaucoup d'émotion. À ce moment j'adorerai votre roman! |
Anonyme
10/2/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Très beau texte et j'ai beaucoup apprécié le style et la beauté de cette transformation psychique.
J'aime beaucoup l'idée du photographe qui au fond vit plus pour ancrer dans son cœur la magie d'un moment plutôt que prendre des photos pour le profit ou même pour l'art. Mais je suis moi aussi un peu frustré que ce désir ne soit pas ancré de manière plus explicite dans le cœur de la personne. Comme si ce désir de tout quitter lui était tombé dessus comme par magie (et cette magie avec celle de l'écriture suffit presque :) ). Peut-être que le roman complète mieux ces éléments ? Ce type de thème où l'aventure aliène l'un des héros à son quotidien et/ou sa famille me rappelle un peu le travail de James Gray dans ses films comme Ad Astra ou the lost city of Z. Ces histoires apportent quelque chose de plus profond dans l'utilisation du rapport aux autres et surtout à la famille alors que là les raisons, explications et liens humains semblent vite balayés ou tout juste accessoires ce qui est dommage je trouve vu la qualité du texte :). |
in-flight
1/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'auteur creuse une fois de plus la dichotomie Homme/ Nature, deux mondes qui ne peuvent s'opposer en théorie, car l'un est inclus dans l'autre. Mais les personnages de Sylvaine évolue dans le monde contemporain, dans cette existence hors sol et factice.
Ce narrateur veut retrouver son essence profonde d'être humain et tissé à nouveau son lien privilégié avec la Nature. Par sa non-action finale, il renonce à son métier (à sa renommée et à son passé) pour mieux vivre l'instant. Une attitude que l'on ne peut qu'encourager car le papier vieillit et il est inflammable, les gigaoctets d'images sont virtuelles et non garanties dans le temps. Alors, il n'y a que le souvenir qui soit éternel, moyennant d'être à l'abri de la maladie... et de la mort, peut-être. Une fois encore, bravo Sylvaine ! |