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Sentimental/Romanesque
Tadiou : 40 ans [concours]
 Publié le 19/09/17  -  12 commentaires  -  9478 caractères  -  148 lectures    Autres textes du même auteur

Participation au concours "Inversons-nous". Thème "Et si vous rencontriez quelqu'un venu d'ailleurs" .

Un jour, 40 ans après…


40 ans [concours]


Ce texte est une participation au concours n°22 : Inversons-nous !

(informations sur ce concours).




J’aime les chants entêtants des cigales réveillées dès le premier soleil ; j’aime les rochers ocre miroitants de chaleur, la végétation de résineux bas, les odeurs enivrantes de lavande, de thym, de romarin : j’aime la Provence.

C’est là que j’avais rencontré Gérard qui, à l’époque, était fringant, élancé et drôle.


Ici, entourés de loin par cette campagne aride, brûlante et charmante, dans des rues étroites où la lumière pénètre à peine, les festivaliers se bousculent gentiment.


Pfff… Qu’il fait chaud ! Comme d’hab’ ces temps-ci, dans cette petite pièce mal aérée, aux peintures grisâtres qui se lézardent, avec les 35° dehors, et tout ce monde devant mon guichet. On n’a pas eu de quoi installer la clim’ ; seulement dans la salle de théâtre à côté. Ça sent la transpiration. Des odeurs aigres. Ma robe bleue, toute légère, est moite et me colle à la peau. De petites gouttes dégoulinent le long de mes joues.


« Bonjour. Quel nom ?… Voilà vos deux billets. Avec la carte Festival Off ça vous fera 28 €… Bon spectacle ! »


Bon, c’est vrai que j’ai beaucoup grossi. Ça n’aide pas à supporter la chaleur. Mes lourdeurs ne sont pas très esthétiques, ni très sexy. Mais enfin mon Gérard n’a pas l’air de trop détester. Quoique… Mes yeux, au moins, sont restés bleus, ce bleu qui peut faire rêver…


Abramo… Abramo… C’est pas courant ça ; comment ça s’écrit d’abord ? Habramo ? Abrameau ? Abramho ?…


Devant moi c’est une belle femme brune qui s’adresse à son voisin : « Abramo, j’ai besoin de ta carte Off, c’est pas une blague. » Il éclate de rire.


Mais ça me fait tilt, ce prénom ou surnom bizarre… Mais quoi ? Où ? Quand ??? Espagnol ? Portugais ? Italien ? Brésilien ?


Tilt ! Ça me revient : « Parle à mon cul, ma tête est malade » ; c’est une phrase pas banale qui m’avait blessée, je m’en souviens. Mais oui, c’est peut-être ce mec, il y a 40 ans, qui n’arrêtait pas de m’agresser au stage de théâtre d’Elphy Rimal à Beaumes-de-Venise. Voilà ce qu’il m’avait sorti ce mec il y a 40 ans pour foutre en l’air mon impro. Ça m’avait marquée. Mais Elphy l’avait bien remis en place ; qu’est-ce qu’il s’était pris ce mec… Pourtant je le trouvais mignon. Mais qu’est-ce qu’il avait tout le temps à me chercher, ce Abramo ? Je m’en souviens bien maintenant.


D’abord est-ce que c’est vraiment lui ? Grand, mince. Ces yeux gris-vert… qui scrutent… Ah ! C’est quelqu’un qui n’avait pas peur… Ces cheveux en pétard… Bon, je me lance.


– On ne s’est pas déjà rencontrés, il y a longtemps ?

– Euh, non. Je ne crois pas.

– Vous n’aviez pas participé à un stage d’Elphy Rimal à Beaumes-de-Venise ?

– Bien sûr que si !

– Éléonore !

– Ah ! Éléonore ! Mais c’était il y a 40 ans. Quels souvenirs ! Je crois qu’on n’avait pas de bons rapports à l’époque.


On se fait deux bises.


– Gérard, viens ; c’est Abramo d’il y a 40 ans à Beaumes-de-Venise.


Je les vois aussi se faire la bise. À Avignon, c’est la mode entre théâtreux. Mais qu’est-ce qu’il est resté mignon et fin, Abramo ; c’est vrai, des rides de-ci, de-là ; des cheveux tout blancs ; une silhouette qui se voûte un peu. Mais ses yeux gris-vert… J’en ai des frissons au creux de mes reins. En face mon Gérard est tout fripé, plutôt flageolant… Il a tendance à picoler avec la vie de fous qu’on mène, la régie à assurer. Et puis être au four et au moulin, la billetterie, les costumes, les décors, la pub… Et compter ses sous.


Mais quelle chaleur ! Ça ne s’arrange pas avec tous ces gens qui continuent à arriver. Une migraine s’insinue ; les cachets sont dans ma poche.


Il m’impressionnait ce Abramo, un rebelle qui s’opposait à Elphy, il avait du cran.


Moi, j’étais plutôt sur mes gardes, calculatrice, prudente. Ne pas commettre d’impair car je voulais percer à tout prix. Pas comme certains autres qui méritaient à peine que je les regarde et qui se contentaient de peu. Ces médiocres qui me disaient arriviste et arrogante. Moi, je m’accrochais à Elphy, qu’il me trouve des rôles, me fasse rencontrer des gens, me pousse sur la scène. J’avais un peu de talent, mais rien d’exceptionnel, alors il me fallait trouver des soutiens, montrer une dose de conformisme en ne heurtant pas.


Tout à l’opposé, ce Abramo ! Je me souviens : il se lançait, osait, fonçait, ne craignant pas de prendre des risques. Il avait l’air de croire à ce qu’il faisait, même si ce n’était pas toujours terrible. Les yeux dans les yeux face à Elphy. Il ne cédait rien, même quand il en prenait plein la figure.


Tout le monde couchait avec tout le monde à l’époque, après mai 68. Il n’a jamais voulu coucher avec moi. Pourtant, j’étais une belle blonde, fine avec ma voix de gorge sensuelle qui en a fait chavirer plus d’un. Mais lui, niet. Pourtant j’en ai connu des grognasses qui ont fini dans son lit, ou plutôt dans son sac de couchage. Ah ! Ces yeux ! Et surtout cet esprit rebelle !


Ne pas oublier mon job… Bon ! Il les a, ses deux billets tarif Off, avec la grande jolie brune qui a l’air moins âgée que lui. Ils peuvent entrer, c’est Gérard et moi qui assurons la régie. Ils ont l’air amoureux ; pourtant ils ne sont plus tout jeunes. J’ai reluqué leurs cartes : ils ont le même nom. J’ai lu que son prénom (ou surnom) s’écrit Habrhamo. Vraiment bizarre. J’avais oublié l’orthographe.


L’air est lourd, la fatigue et puis cette émotion soudaine : ça s’accumule.


Je sens ma tête s’incliner lentement et voluptueusement sur mon épaule droite. Au-dessus, le magnifique ciel étoilé me caresse de ses scintillements. Je suis toute légère avec ma silhouette de mes 20 ans. Je vole. Vers la Grande Ourse. C’est délicieux. Je n’ai pas peur. Je monte. Sa main est dans la mienne. Nous chantons fort. Gérard a disparu dans les profondeurs il y a plusieurs minutes déjà, je ne le vois plus, il doit être déjà tout en bas. Habrhamo est au-dessus de moi, aigle puissant qui m’entraîne vers ces astres dorés et étincelants.


Sonnez trompettes ! Illuminations ! Feux d’artifice ! Profusions de lumières ! Le monde est à nos pieds. Plus de ces sentiers battus empruntés par les quelconques. Nous sommes la poésie, la sculpture, la peinture, la littérature, le théâtre, la musique.


Nous tutoyons l’infini.


Et nous remontons le temps. Voilà, nous sommes 40 ans en arrière. J’ai 20 ans. Gérard a disparu. Je recommence tout. Je veux d’une vie où je puisse aller au bout de moi-même. Je ne lâcherai plus la main de Habrhamo. Nous allons devenir des stars mondiales !!! J’en suis sûre.


On me tapote les joues. Je sens un linge humide sur mon front. J’ouvre les yeux. Gérard me regarde doucement : « Tu t’es endormie ; tu es fatiguée ; repose-toi dans la pièce à côté ; j’assure la régie. »


Je n’aurais pas dû tant grossir. Ah ! Ces bourrelets… Mais comme Habrhamo est resté séduisant malgré les ans et ses rides ! Bon ! Allez ! Ne pas oublier que j’approche des 61 ans. Il a failli me troubler, 40 ans après, avec son rire tonitruant, ses cheveux blancs en bataille !!!


Miroir terrible de ma vie. Je suis sûre que lui, il a osé, tout osé. Et il resplendit, je le vois bien, dans cette atmosphère oppressée de chaleur. Moi, je me suis bien empêtrée dans mes propres filets. Une vie de combats pour lui, j’en mettrais ma main au feu.


Ma vie de galère, ma vie petite. Qu’en ai-je fait ? C’est vrai que j’aide de temps à autre à des mises en scène et que j’ai parfois de petits rôles. Mais enfin, je me sens vieille, fatiguée ; Gérard s’alcoolise ; le fric, on court après. Et on ne rigole pas tellement. Les billetteries, la pub, les décors. Courir après les engagements. Trouver à se loger… Galère, galère…


Bon, maintenant que faire ? Habrhamo et Gérard, je les vois dans un cruel côte-à-côte… Mon Gérard quasi déglingué… À la pause, pour des changements de décor, il est revenu et m’a dit avoir vu Habrhamo se lever d’enthousiasme au premier rang et s’époumoner, plein d’énergie !


Bon, je peux faire comme si rien ne s’était passé… Difficile tellement je suis troublée : mon rêve si beau qui me renvoie en pleine figure ma vie passée à tirer le diable par la queue.

Je peux attendre Habrhamo et sa jolie brune à la sortie. À quoi cela pourrait-il servir ? J’ai peur qu’il ne soit décevant par rapport au héros grandiose de mon rêve. Même s’il a l’air heureux et bien dans ses bottes… Du « même pas peur ! » Mais enfin…


Discuter avec Gérard ? Surtout pas, ce serait la cata ! D’ailleurs, comme après chaque séance, il est maintenant avec ses potes pour boire du pastis et du whisky.


Je peux aller me balader au bord du Rhône et faire le point sur ma vie, cogiter. En suis-je encore capable ?


En tout cas, ici il faut que je quitte le théâtre : une autre troupe arrive pour le prochain spectacle.


Dans notre petite chambre spartiate au fond de l’impasse, les yeux au plafond je laisse un peu s’écouler le temps… Les nuits passées tous ensemble dans les vignes des environs de Beaumes-de-Venise avec Elphy Rimal… Le bonheur des improvisations, des jeux de séduction… Nos rires… Nos fêtes… Les petits spectacles pour les voisins… Gérard ne buvait pas à l’époque. On s’imaginait un avenir, un vrai…


Ah ! Pourquoi Habrhamo est-il venu réveiller tout ça ? Surgi de mon passé, de cet ailleurs refoulé…


Que faire maintenant ???



 
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   Anonyme   
14/8/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Que faire ? Ben, je pense, rien. La vie de la narratrice est sur ses rails, sans doute celle d'Habrhamo aussi... La sexagénaire n'a pas grand-chose à espérer avec ses bourrelets, puisque l'autre a l'air quand même vachement bien dans ses baskets.

J'aime bien les fins ouvertes, pour que celle-ci le soit il faudrait à mon sens moins de déséquilibre dans les situations : qu'Habrhamo n'arrive pas accompagné d'une personne qui semble être sa partenaire dans la vie, mais de sa fille et de son gendre par exemple (pour que la narratrice puisse le reconnaître) ; que la narratrice soit moins vaincue ou moins vieille, que sais-je. Mais là, pour moi, la fin n'est pas ouverte, tout est trop contre une bifurcation possible.

Sinon, je crois aussi que le texte gagnerait à s'arrêter un peu plus tôt, à
On s’imaginait un avenir, un vrai…
Je dirais qu'avec les quelques phrases supplémentaires, vous appuyez trop sur les enjeux.

Un texte pas déplaisant pour moi, l'écriture m'a paru plutôt vive, mais maladroit.

   plumette   
15/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je n'ai eu aucune difficulté à m' identifier à ce personnage féminin, même si je ne suis pas théâtreuse et que je ne tire pas le diable par la queue! d'où mon appréciation favorable quant au thème principal du concours ( inversons-nous)
les pensées de la narratrice révèlent encore , malgré leur tonalité assez nostalgique, une sympathique énergie.
bravo aussi pour la manière dont vous avez amené ce "quelqu'un venu d'ailleurs"
J'ai passé un bon moment de lecture, plutôt léger pour évoquer un thème qui m'a touchée ( qu'avons nous fait de nos rêves?).

Merci!

Plumette

Ps: pourquoi ce Abramo et non pas cet Abramo? j'ai buté à la lecture à plusieurs reprises.

   Bidis   
17/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une histoire pleine de nostalgie. J'ai trouvé inutiles une ou deux expressions un chouia trop triviales pour moi, mais sinon j'ai bien aimé l'écriture, spontanée, vivante et agréable à lire. L'atmosphère est bien rendue et c'est le principal. Bref, pour moi, un bon texte.

   wancyrs   
18/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut à vous !

Il suffit parfois d'une rencontre pour mettre notre monde en l'envers, et votre texte nous le montre bien ! Il est empreint de réalisme, voilà pourquoi je l'aime bien. Vous posez bien le décor au départ, ce que vous aimez de la campagne, de votre homme, et on se demande ce qui va arriver ; puis clac ! un individu sorti de nulle part pour troubler cette quiétude. Vous utilisez bien la ponctuation pour montrer le degré d'implication sentimental dans l'histoire, j'aime. Et le texte se lit bien, d'une traite, un texte qui ne souffre pas de grande imperfection dans sa narration.

Merci !

   Anonyme   
19/8/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Concernant la crédibilité de l'histoire, j'ai un peu tiqué ici : "Ah ! Eléonore ! Mais c’était il y a 40 ans. Quels souvenirs ! Je crois qu’on n’avait pas de bons rapports à l’époque." Sacrée mémoire le type, quand même.
Je dois dire que le reste ne m'a guère emballé, pas très passionnants ces regrets du passé. Et puis, encore une fois, je n'ai jamais trouvé le ton convaincant. J'ai l'impression que tout est forcé, je ne ressens pas vraiment de naturel dans les pensées de la narratrice. Sans doute votre façon de rédiger...
Quant au thème du concours, rien de très original dans le jeu des genres.

   SQUEEN   
19/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je ne comprends pas vraiment l'enjeu: "Que faire maintenant ???" . Désolée, l’écriture est agréable, mais je n’ai pas compris si la narratrice envisageait de quitter Gérard pour Habrhamo, rien dans l’histoire ne laisse entendre que ce serait possible, au contraire. Ou veut-elle simplement quitter Gérard ?
Si bouleversement il y a dans la vie de la narratrice, à la suite de cette rencontre qui fait remonter des souvenirs vieux de quarante ans, la nouvelle ne l’amène pas ou trop peu pour moi. Avoir choisi une forme de simplicité par-rapport au thème du concours est intéressant, traitement minimaliste très réaliste, très quotidien et sans stéréotype, ce plan là est réussi pour moi.

   hersen   
19/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un petit côté midinette désabusée qui a fait tous les choix mauvais il y a 40 ans tandis qu'Abramo, lui, toute sa vie, a caracolé, fringant, beau...et jeune ! (ici, l'auteur s'éclate ! :)
Il y a quelque chose d'un peu trop caricatural qui empêche d'adhérer aux regrets de la narratrice. Je n'arrive pas à être convaincue par sa nostalgie. Rencontrer quelqu'un 40 ans après, je ne sais pas, il faut que sa vie ait été bien creuse pour en quelque sorte "se raccrocher" à ce bel hidalgo. Et alors ce serait plutôt de l'aigreur. Je pense que le déséquilibre que je ressens vient du fait qu'à son âge, elle devrait aspirer à autre chose de plus épanoui, avec ou sans cet hidalgo. Je ne la trouve pas très mature, en fait.

"Mes yeux, au moins, sont restés bleus". Oui, évidemment, s'il ne reste que ça... :/

Un texte qui peut-être rate un peu son but, l'auteur ne semble pas s'être élevé plus haut que les préoccupations évanescentes de la narratrice.

Mais bon, comme j'aime la Provence et les cigales et tout ça...

   vb   
19/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien ce texte sans prétention, une tranche de vie, tout simplement. J'ai bien aimé la chute qui n'en est pas une ; tant mieux. En faut-il toujours une? Je suis content que la narratrice n'ait pas rompu avec Gérard ou couché avec Abramo ou découvert qu'Abramo était devenu un vrai beauf. "Que faire maintenant?" Je pense qu'elle ne fera rien, mais ca c'est ma vision des choses, ca n'intéresse personne.
Pour ce qui est du style, je suis un peu mitigé. Le troisième paragraphe a failli me dégoûter de lire. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que les abréviations "comme d'hab'", la "clim'", le "Pff" au début sont en choc flagrant avec les paragraphes précédent. J'ai eu l'impression de changer de narratrice. Je n'ai pas non plus aimé le "Tilt" et les dissonnances que crée "ce Abramo". Pourquoi pas "cet Abramo"? L'expression "voluptueusement sur mon épaule droite" m'a paru un peu décalée.

   Anonyme   
20/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Premier bon point : le thème de cette rencontre venue d’ailleurs est original. Le temps de sa jeunesse comme un ailleurs à sa propre vie est particulièrement bien trouvé ;

Deuxième bon point : l’inversion du il en elle sonne juste ;

Bémol : l’apitoiement du personnage sur elle-même, sur ce qu’elle est devenue, ce qu’elle a raté, dégage une ambiance où l’on sait vite que rien de bon ne pourra en sortir. J’ai du mal à croire que l’on puisse vivre une telle vie de merde et être toujours vivant. Même au pays des cigales. :))

Du coup, la fin qui s’offre à moi ne peut que tourner à une énième déconvenue. Encore une dans cette vie déjà trop remplie de négatif ;

Rien, dans le déroulement de la rencontre, ne laisse présager une issue heureuse possible. Soit avec Harbrhamo (nom qui me fait penser au brame du cerf (?), mais je ne vois pas pourquoi elle le séduirait avec ses bourrelets d’aujourd’hui, alors que ce ne fût pas le cas avec ses fringants vingt ans. Un truc m’échappe…
Soit avec Gérard, même si je n’arrive pas à imaginer comment le couple pourrait redresser une barre déjà mal barrée au départ ;

Troisième bon point : l’écriture est vive et enjouée. J’aime beaucoup l’humour qui se devine derrière ;

Quatrième bon point : on sent bien que l’auteur s’est éclaté à écrire cette inversion. Et ça, c’est chouette !

Merci pour le partage

Cat

   Thimul   
25/9/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Désolé je n'ai pas accroché.
L'écriture est agréable à lire mais j'ai trouvé cette histoire un peu plate et sans grande nuance.
Sur le plan du thème du concours c'est respecté.
Il y a quelque chose dans cette nostalgie qui ne colle pas sans que je sache dire exactement pourquoi, mais c'est une sensation toute personnelle.

   carbona   
27/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour, je trouve que l'histoire débute bien. Le décor est bien planté et il me plaît mais après l'apparition d'Abramo, le déroulement reste trop superficiel. Les pensées de la narratrice tournent en rond. Et je ne ressens pas réellement ce déclic qui l'anime, peut-être qu'il manque des pierres au préalable.

L'écriture est bien agréable, dynamique. Je pense que c'est l'intrigue qu'il faut retravailler, lui donner de l'épaisseur, une consistance, une existence.

Merci.

   aldenor   
4/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup de naturel et de beaux élans dans ce récit attachant fait de nostalgie et de regrets.
De la retenue, de la mesure dans le ton, dans la situation. Jusque la conclusion : “Que faire maintenant ???”. Il ne s’est rien passé de sensationnel, mais tout est bouleversé...


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