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ANIMAL
26/5/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Voilà un beau texte plein d'espoir. Un jeune homme, traumatisé dans l'enfance par son incapacité à porter secours à un cerf traqué, trouve à l'âge adulte une nouvelle chance d'accomplir sa bonne action. Ainsi, peut-être parviendra-t-il à se pardonner à lui-même et cessera-t-il de se torturer avec le passé.
Le destin vient en aide à cet homme solitaire sous la forme d'adolescents très actifs pour la cause animale et leur improbable association est une réussite : les veneurs sont en échec et la bête sauvée. Ce texte engagé, qui dénonce les abus d'une pratique ancestrale, est manichéen mais bien mené et convaincant. La fin positive est attendue et espérée, l'inverse eut été une déception. en EL |
plumette
27/5/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il me plait bien ce Guy bourru, menuisier, jardinier, vivant de peu et presque uniquement en compagnie de lui-même.
Il ne ferait pas de mal à une mouche, frémit à la pensée d'animaux qui pourraient souffrir mais fait une exception pour la truite... je trouve cette histoire ( dont le cadre et le thème me plaisent) bien construite avec la présentation de nôtre homme, son univers, on a le temps de s'attacher à lui et puis arrive la description du traumatisme de l'enfance et les souvenirs de cette curée qui remontent- Bonne idée que de faire arriver ces jeunes, voilà de la vie, de la couleur, du dynamisme dans le texte grâce aux dialogues. j'ai beaucoup aimé la chute ! qui boucle la boucle et laisse Guy ému et apaisé et la lectrice que je suis avec le sourire. Un bien joli moment pour moi Plumette |
Anonyme
22/6/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
L'écriture est fluide et belle et les observations sur la nature très crédibles. Le rouge-gorge est en effet très curieux de nature et n'a peur de rien ou presque contrairement aux mésanges tellement plus vives et méfiantes. C'est très bien vu. Ce qui me pose le plus de problème est le sujet "chasse à courre" dont je ne sais si c'est pour moi une détestation de "classe" ou une détestation tout court. Je ne suis pas opposé à la chasse "ordinaire" en soi pour des raisons historiques. Le droit de chasse était le droit le plus haï de l'Ancien Régime. Les paysans voyaient leurs champs dévastés sans aucun droit de chasser le gibier destructeur. Et à dire vrai, un pâté de sanglier accompagné d'un confit d'oignons est une messe à laquelle je m'oblige une fois l'an dans quelque auberge de la forêt de Villers-Cotterêts, haut-lieu de chasse à courre également. Donc je mets de côté le sujet de la chasse à courre qui fausserait un peu le jugement pour me recentrer sur l'écriture que je trouve très à mon goût. Ce sera donc un "bien" Merci de ce partage. |
Anonyme
28/6/2020
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Bonjour Tira,
Guy parle aux animaux... ça me rappelle un Saint François d'Assises qui prêchait aux oiseaux. En face de lui, des chasseurs (caricaturaux) qui poursuivent un cerf. Aidé par un groupe de jeunes écolos (si l'accent était mis sur ceux là et non sur l'homme des bois, l'ambiance aurait plus fait penser à une aventure du club des cinq), il se libère d'un souvenir qui le poursuit, lui, depuis l'enfance. L'ensemble est bien écrit, se lit facilement (ton style habituel), les gentils le sont vraiment, les méchants en prennent pour leur grade, un monde parfait donc. Dugenou. |
ours
22/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Tiramisu
Au delà d'une histoire de chasse, d'ados écolos engagés, d'un vieille homme hermite, j'ai lu l'histoire d'une réparation, celle d'un enfant à qui l'on a pas su expliquer qu'il n'avait pas à se sentir coupable de n'avoir pu sauver le cerf. A huit ans, âge de raison, on se rend compte d'une certaine gravité dans le monde qui nous entoure mais on ne peut pas en comprendre toutes les nuances. Même si ce mal d'ailleurs, c'est lui qui semble se l'être infligé seul. L'écriture est fluide, bien imagée, sensorielle et le récit bien mené, l'arrivée des jeunes et d'un peu de hasard permettront certainement à Guy de vivre sa guérison intérieure face à face avec ce cerf. Un petit détail a cependant gêné ma lecture : prendre son temps pour écourter... Si je comprends le besoin d'amplifier le non sens de l'attitude sadique du chasseur, on peut prendre son temps pour mettre fin ou achever mais pas écourter. Mais ceci n'est qu'un détail. Je suis rentré très facilement dans l'histoire et la fin m'a vraiment ému tant pour le cerf sauf que pour Guy guéri :) Au plaisir |
hersen
23/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Peut-être que mon reproche de la nouvelle serait que le parallèle est trop collé à la réalité : un cerf pour un cerf.
Guy sera marqué à vie par cet événement vécu dans son enfance et le traumatisme l'emmènera loin dans une vie d'homme des bois. (dommage de connoter ce style de vie à un traumatisme, à mon avis). Des détails, importants cependant, me laissent penser qu'il est dommage de ne pas avoir étendu son traumatisme à tout ce qui est vivant : j'imagine mal qu'on puisse être dégoûté par la viande mais pas par la chère du poisson, qu'il faut bien tuer aussi pour le manger. Ce détail me rend le personnage de guy un peu trop "à côté". Les ados sont pleins d'allant, d'imagination, et dans un sens je suis admirative de ce qu'ils savent de la forêt et du comportement animal. mais emploieraient-ils une expression comme "brave homme" ? je les entendrais plutôt dire "z'êtes cool". j'ai trouvé le petit clin d'oeil "land art" pas mal, par contre, il ajoute une note très juste à ce texte. Je trouve aussi qu'il est bon de dire que cette pratique de chasse à courre existe toujours de nos jours, que le "jeu" de la vie de l'animal amuse des personnes par ailleurs bien souvent des notables, de ceux qui pèsent de leur poids de la notoriété pour élaborer des décrets ou des lois. C'est un peu comme s'ils étaient les garants de méthodes d'un autre âge qui auraient dû mourir depuis longtemps. Leur jeu de rôle à eux dont ils ont besoin pour se sentir exister ? Merci d'avoir évoqué ce sport pathétique dans ce qu'il représente de domination humaine sur une nature qui ne leur demande rien. Surtout rien. Décidément, les solitaires ont le vent en poupe, ces temps-ci ! entre Edgar et Guy, on va finir par se demander si ce n'est pas la nouvelle tendance :))) mdr |
Donaldo75
23/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Tiramisu,
Je ne vais pas me lancer dans une dissertation sur le sujet de la chasse à courre ou un commentaire composé de ton texte. Je tiens seulement à dire que j'ai bien aimé cette nouvelle de par son écriture, l'histoire évidemment et la manière de raconter. Le personnage de Guy tient la route, est bien exposé au lecteur qui aime connaitre le pourquoi du comment du quand et du qui a vu le loup, ce qui évite à mon avis les incohérences narratives. J'ai particulièrement aimé le souvenir de Guy à ses huit ans, car je trouve qu'il éclaire le personnage et la suite largement mieux que le reste. Bravo ! Donaldo |
Anonyme
23/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir Tiramisu,
Une belle nouvelle bien rédigée, une histoire émouvante basée sur un souvenir d'enfance traumatisant. J'ai beaucoup aimé cette revanche d'un enfant- amoureux et défenseur de la nature et des animaux mais impuissant face à la cruauté dudit" loisir" - devenu adulte et aidant un groupe de jeunes à sauver ce pauvre cerf. Quand à la fin, je l''espérais ainsi. Une belle leçon de vie et d'espoir qui m'a beaucoup plu. |
Shepard
24/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Tiramisu,
Une écriture qui m'a emporté sans problèmes. Je dirais qu'avec ce style, je pourrais lire le texte peu importe ce qu'il raconte, que j'aime ou non. Je ne dirais pas que c'est la "meilleure" écriture, mais c'est celle que j'apprécie le plus : Phrases courtes, construction des paragraphes logiques, pas de blabla inutile mais avec les petits détails que font le tout. Niveau contenu, bon, je suis assez loin de mon genre. C'est très manichéen : On a les chasseurs méchants très abrutis (au passé et au présent) versus les enfants-héros, avec l'aide du bon gars bourru. Ça marche, bien sûr, on a pas vraiment le choix du côté à prendre. Je regrette juste le manque de nuances. Le format est peut-être responsable, aussi, je ne le cache pas. Les archétypes aident à faire une histoire marquante. Je pourrais disserter sur le sujet de la chasse, ses excès et ses traditions, mais je ne vais pas lancer une polémique. Car je pense qu'au delà de ce message-là, le texte peut s'inscrire dans une morale simple et une conclusion assez pure : un cauchemar de gosse qui, enfin, est résolut. Peut-être même que Guy va regagner foi en l'humanité, qui sait...? Finalement, je ne peux qu'apprécier cette lecture, ne serait-ce que par respect de l'écriture ! Je ne lirais pas un roman dans le genre, mais sur une nouvelle, oui. |
jaimme
24/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je déteste la chasse. Du moins dans les pays où l'approvisionnement est facile et où la chasse n'y est plus nécessaire. Je l'admets dans les pays où elle est indispensable. Je la déteste chez nous car l'homme y cherche un loisir fondé sur le plaisir de tuer. Et qu'on ne vienne pas me dire que les chasseurs sont des régulateurs de la nature: il y a bien d'autres moyens.
J'aime aussi le fait que Guy, pourtant, pêche des poissons. Je suis comme lui, je connais le même paradoxe. La pêche ne me dérange pas. Je sais, c'est contradictoire. L'humain est toujours plus ou moins contradictoire. Un poisson ça ne crie pas, enfin pas vraiment. Je n'ai pas envie de caresser un poisson. C'est aussi bête que ça. Bref, la chasse à courre est un des sommets de la bêtise humaine (ah, oui, la corrida aussi!). Tradition de classe. Parlons un peu de la nouvelle elle-même (enfin!): le ton est juste et c'est très important. En peu de lignes l'homme est cerné dans le passé comme dans le présent. Celui qui est simplement perçu comme un original bourru, un asocial, est rejoint dans ses préoccupations par la nouvelle génération. De l’exception à la norme. C'est tellement vrai pour de nombreux sujets! Sous une histoire qui paraît simple il y a donc une vraie richesse si on prend le temps de se poser près du lac, adossé à un arbre et d'y réfléchir. D'ailleurs le jeune est issu d'une famille qui lit, non? Un style qui s'accorde donc au fond. Car c'est le fond qui prédomine. Bien vu. Donc j'ai aimé car tout entre en raisonnance avec moi. |
Tiramisu
27/6/2020
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Pour discuter, c'est ici !
http://www.oniris.be/forum/l-homme-des-bois-vous-remercie-t28252s0.html#forumpost389840 |
Malitorne
28/6/2020
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Commentaire supprimé ... modéré de son propre chef par le commentateur
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