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Corto
4/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Cette nouvelle aborde un sujet délicat avec beaucoup de finesse.
Le déroulé des événements est facile à suivre, chaque élément est crédible et logique. Mais la situation que l'on pressent est complexe, comme si un écran présentable nous séparait d'une trame aux éléments cachés. Et ce sont ces éléments qui sont réellement importants. De fait la nouvelle en narrant chaque événement, chaque personnage, chaque dialogue en reste à la surface d'un tissage serré qui ne veut pas se dévoiler. Un peu comme si voulant visiter un immeuble on en regardait simplement la façade alors que l'essentiel se trouve dans les appartements qui, eux, restent cachés. Chaque personnage est dans son rôle mais l'articulation des personnages entre eux reste floue, juste assez pour qu'on en devine des contours hypothétiques qui amènent le doute. Le policier lui-même s'interroge sur ces contours réels, mais il n'a guère de moyens pour y accéder. Même le psychiatre se drape derrière son secret pour ne pas l'aider. Les deux niveaux, façade simple et arrière plan complexe sont bien menés et font la richesse de cette nouvelle. Le lecteur doit attendre le final pour être conforté dans ce qu'il pressent: "Elle se recroqueville sur elle même, son dos se voûte, ses traits se crispent", et enfin: "Glacé, Thierry Morin reste figé à regarder la voiture s’éloigner." Une très belle nouvelle, une intrigue bien menée, un lecteur captivé puis furieux devant tant d'impuissance. Bravo à l'auteur. |
Anonyme
4/1/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Une nouvelle agréable à lire, par sa mise en page et l'alternance des dialogues avec les parties récit. Au niveau de la crédibilité, je me demande si la police mettrait tant en œuvre pour ce "grand saut" d'un adulte. Passé cette question, je trouve que les personnages sont bien dépeints. L'inspecteur profitant de ses nuits de garde, creusant dans son expérience, et ce petit clin d'œil au site littéraire où il a proposé des nouvelles. Léa, qui bénéficie du premier paragraphe, incitant le lecteur à poursuivre sa lecture et qui se révèle au fil du texte dans sa grande fragilité. Le conjoint, les parents tiennent tout à fait leurs rôles. Concernant le psychiatre, je me demande aussi, si son intervention est plausible. Si sa réponse est adaptée à la situation ; sans doute, oui, il n'a pas à prendre partie dans l'enquête, reste à savoir s'il aurait vraiment répondu si vite. La fin du texte est éclairante. Les phrases : "Est ce encore une affaire de mari violent ? Son chef devient très fébrile concernant les féminicides. Les réseaux sociaux accusent la mollesse de la justice et le « je-m’en-foutisme de la police », tout ça rend la hiérarchie très nerveuse." est à mes yeux un peu trop insistante sur le sujet dont il est question dans la nouvelle. "Thierry Morin décide de cesser d’écrire tant qu’il est encore en poste cela influe trop sur sa profession. Il se fait vieux, il ne peut pas mener deux métiers en parallèle, cela nuit à son objectivité. Il a tout simplement confondu son intuition avec son imagination. Il a failli s’en prendre à un innocent. Il s’en veut. Cette femme a un problème psychologique c’est évident et son mari fait le maximum pour l’aider. Pourquoi se réfugierait-elle ainsi dans ses bras, autrement ?" ne sont peut-être pas indispensables. Trop en contradiction (et/ou trop évidente pour la suite) avec son intime conviction finale. Le sujet évoqué est sensible, si les sévices psychologiques (notamment dans un couple) relèvent de la justice depuis 2010, il est encore très difficile aux victimes de l'énoncer, donc de le dénoncer et de le faire reconnaître, voire sanctionner. Merci du partage, Éclaircie |
maria
4/1/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
La lecture terminée, je me suis demandé pourquoi j'avais lu toute l'histoire puisque tout avait été dit dans les premières phrases : "il est parti", "Léa est heureuse d'avoir réussi", proche de la retraite...écrire un roman policier...relation toxique dans un couple." Si je suis allée jusqu'au bout, c'est parce que je ne me suis pas ennuyée. Certes les dialogues entre l'inspecteur et le mari sont banals, mais ils sont cohérents et amènent, à chaque réplique, un élément nouveau. Léa est émouvante, seule, dans la forêt. "Cela fait longtemps qu'elle a pensé à ce grand saut". On comprend mieux la situation au fur et à mesure. La fin est glaçante mais attendue. En se présentant spontanément au commissariat le mari s'est innocenté. Une source d'inspiration pour Morin ! Et j'ai trouvé l'ensemble vivant, visuel et bien écrit. Merci pour le partage et à bientôt. Maria en E.L. |
cherbiacuespe
6/1/2020
a aimé ce texte
Bien
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De mon point de vue, le seul bémol de ce texte vient du passage ou T. Morin s'entretient avec les parents de Léa qui aurait été plus convaincant, plus vivant sous la forme d'un dialogue.
C'est bien construit, sans doute quelque petites choses contestables ici où là, mais rien d'impardonnable (c'est une nouvelle, pas un roman), bien écrit. La chute pouvait aussi tomber dans la totale innocence du mari, cela n'aurait pas été plus surprenant. Rien à dire, c'est une bonne petite histoire, sans plus. Cherbi Acuespè En EL |
Louison
9/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un sujet difficile. Ici on voit le doute du policier face à ce (peut-être...) pervers narcissique. Vous appuyez sur ce doute et du coup nous aussi doutons. Mais cet homme est sympathique et cette pauvre fille qui se noie dans un verre d'eau... Oui on sait que le profil du pervers est ainsi. Le policier est un peu laxiste, il lâche un peu vite l'affaire et c'est souvent ainsi, hélas dans la vraie vie. J'ai bien aimé ce texte, même si j'aurais aimé que vous laissiez entendre plutôt que dire la perplexité du policier.
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Anonyme
19/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Tiramisu,
J'ai apprécié la psychologie des personnages, bien travaillée, de votre texte. L'instabilité émitionnelle de Léa est bien exprimée, sa fragilité également, je m'étonne tout de même de ne pas la voir s'énerver plus (autrement que par sa rebellion envers Romain en sautant de la voiture) mais cela est sous jacent, on suppose que ça a dû arriver même si ce n'est pas mentionné. Romain a tout du pervers narcissique, la révélation finale glace le lecteur, tout comme l'est Thierry. Malgré tout, il est étonnant que Léa ne soit pas hospitalisée à la fin, même si ça ne gêne pas la crédibilité du texte, et puis rien n'empêche qu'elle finisse par l'être... Bravo, bien écrit, bien vu ! Edit : je me trompe peut être, mais comme l'histoire ne s'arrête pas là, peut on voir dans ce texte une ébauche de roman ? Ou d'un texte plus long ? |
Anonyme
19/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Je suis en école de cinéma et en lisant ta nouvelle je me suis dit : ça serait sympa en court-métrage ! Je trouve que c'est très intéressant au niveau des relations entre les personnages, de la mise en erreur du lecteur, et surtout de la fin ouverte. Et la femme perdue dans la forêt, presque comme un animal blessé, très poétique. Du coup puisque l'histoire et donc l'idée originale est de toi je voulais avoir ton accord avant de commencer une quelconque adaptation. Evidemment si ce projet prenait vie tu serais crédité comme porteur de l'idée originale, loin de moi l'idée de vouloir te plagier. Voilà, j'espère que tu seras intéressé. Tu peux me joindre à cette adresse mail : cathy.planche1@gmail.com. Très belle journée à toi, Cathy |
ours
19/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Tiramisu
Il y a beaucoup de bons ingrédients pour faire monter la tension dans ta nouvelle aux accents de polar noir. Des fausses pistes, de l’ambiguïté liée à l'histoire des personnages puis à la réflexion du flic, biaisée par sa propre imagination, les personnages campés et le décor très visuel. Puis, la question reste ouverte, et c'est cela que j'ai aimé aussi, est-ce l'histoire d'une femme victime de son mari ou l'histoire d'un flic dont l'intuition est déformée par son envie d'écrire. Dans les deux cas on dénonce des réalités par très heureuses, d'un côté les violences faites au femme, de l'autre les cheminements de pensée dénaturés et standardisés. L'écriture est quant à elle simple, claire et directe, la narration bien menée, et les personnages bien présents dans l'histoire. A part peut être les parents qui permettent d'augmenter un peu l'incertitude mais dont l'intervention ne m'a pas convaincu. On voit aisément dans cette nouvelle l'entame d'un projet plus grand. Et en même temps, la nouvelle se suffit à elle seule. Enfin, il faut aussi remarquer qu'il est intéressant de voir que l'on peut créer des situations angoissantes voire terrifiantes pour le lecteur sans avoir recours à des excès de démonstrations horrifiques, le final avec le départ de Romain et Léa le montre bien qu'une situation 'ordinaire' peut être source d'une réelle angoisse. Sur ce point je te dis Bravo car ce n'est pas simple. |
plumette
20/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Tiramisu
Une sorte de mise en abyme entre l'imaginaire de Morin et sa pratique professionnelle. Ce Morin qui est au centre de l'histoire nous fait vivre ses interrogations et ses doutes. Il a une intuition mais aussi assez de recul pour ne pas confondre intuition et preuve. je trouve cette histoire bien construite et subtile. La sensibilité du lecteur est sollicitée et rien n'est évident. l'écriture sert bien le récit. la première phrase qui nous met en présence de Léa dans son refuge sylvestre est très attractive! Une vraiment bone lecture pour moi! |
Malitorne
22/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Décidément Tiramisu, vous exploitez le même filon. Comme votre dernier texte, une intrigue policière autour des violences faites aux femmes. Le sujet a l’air de vous préoccuper, pourquoi pas, mais attention à ne pas vous répéter au risque de lasser les lecteurs qui vous suivent.
Le récit en lui-même est correct, facile à lire, mais personnellement je trouve votre style trop classique, sans beaucoup de relief. Rien ne le distingue du commun et vous devriez, à mon avis, être plus audacieuse dans votre manière d’écrire. L’enquête est bien menée, vous multipliez les pistes pour aboutir au final à une révélation. Pas vraiment une surprise car on s’en doute, mais c’est une manière efficace de conclure. Une dernière chose parce que je m'y connais, l'intervention du psychiatre n'est pas crédible. Il explique en détail l'état psychique de sa patiente puis après se retranche dans le secret professionnel ! Incohérence. Enfin on ne bascule pas dans la psychose comme ça. |
Anonyme
27/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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très bon texte, l'histoire est plutôt bien menée et l'inspecteur est assez réussi psychologiquement. Le suspense est bien mené pour mener à la conclusion finale mais je me demande si la psychologie des personnages n'est pas un peu trop manipulée pour coller au suspense. Le mari est un peu trop propre sur lui et les parents un peu trop d'accord pour que la subtilité de la nouvelle satisfasse pleinement mon empathie au niveau de la psychologie des personnages. Faire avoir au mari des sourires ou attitudes un peu arrogantes ou suffisantes tout en restant assez floues pour qu'on en déduise pas sa culpabilité pour autant aurait pu être une piste. Que Léa émette au moins un doute envers son mari vite balayé par ceux qu'elle a envers elle-même aussi. Une astuce intéressante aussi serait de rendre l'inspecteur un peu plus désagréable pour que le doute se porte aussi sur la possibilité que le méchant de l'histoire puisse aussi être lui et son dédain ou ses fausses certitudes mais cela aurait pu rallonger inutilement la nouvelle et ça reste une belle œuvre courte c'est juste mon empathie qui est perfectionniste et pinaille ^^.
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hersen
29/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J'aime le tour qu'a pris cette histoire.
Car on devine le mari assez louche et nous sommes inconsciemment d'accord avec l'inspecteur. Pour un peu, on est presque déçu qu'il laisse tomber, même si l'argument de mélanger écriture et vie professionnelle est admissible en fin de carrière. La fin, en ce qui me concerne, a été comme un soulagement de la preuve du comportement du mari. Je ne sais pas si l'inspecteur est crédible, n'y connaissant rien, mais dans ce format, ça passe très bien ! Merci de cette lecture ! |
Tiramisu
30/1/2020
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Catlaine
9/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Comme pour Craquement, je trouve le texte bien écrit et tout à fait crédible. Pour avoir vu plusieurs témoignages de femmes battues physiquement et psychologiquement par des hommes « biens sous tous rapports », je pense que les portraits et actions dressés ici de Romain, Léa et ses parents sont tout à fait crédibles. Par contre, j’ai trouvé le psychiatre trop coopératif et je pressens une complicité « horrifiante » avec le mari. Quant au policier, au début j’ai pris plaisir à penser qu’il était à l’intérieur de son roman mais très vite on s’aperçoit que la réalité rejoint la fiction ou inversement. J’ai aimé la sobriété du récit où l’on sent une violence extrême sous-jacente et qui va crescendo jusqu’à la fin où « son visage aux traits durcis se penche sur elle, il lui dit quelques mots à l’oreille » De mon point de vue, ce texte dépeint une dramatique réalité et malheureusement le pire reste à venir. |
matcauth
10/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai bien aimé lire ce texte car il est écrit avec simplicité, et écrire simple, c'est très difficile. Par rapport au précédent texte que j'ai lu, chronologiquement ultérieur, néanmoins, l'histoire est dépeinte, sans jugement, et c'est très bien.
Je regrette peut-être que le texte soit trop lisse, le rythme trop régulier, lent, sans réelle surprise. Mais le sujet l'autorise t-il ? Car finalement le côté glaçant de la dernière scène est bien retranscrit, on le ressent, et l'objectif du texte est atteint. Surtout que ce genre de sujet est très délicat à aborder, puisque les connaissances ne sont que parcellaires, et prendre plus de risques serait, peut-être, prendre trop de risques, et ce inutilement. Mais en apprendre plus sur le contexte, sur la vie que mène ce couple, permettrait aussi d'accentuer la réflexion que l'on peut avoir, en lisant ce texte ou en croisant la même situation. Là, on a assez peu d'éléments pour creuser la réflexion. Du bon boulot, propre. Reste à, peut-être, saupoudrer le récit d'un peu de puissance narrative, mais, en même temps, cela semblerait peut-être superflu à l'auteur. |