|
|
plumette
22/8/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une lecture instructive, qui incite à réfléchir.
un regret : que seul un mot en anglais puisse rendre compte de ce comportement masculin. j'aime bien le fait que la narratrice et son compagnon explore chacun avec leur sensibilité et leurs croyances l'origine de ce comportement. Spontanément, j'aurais retenu des raisons "anatomiques" et éducatives. Que le texte se boucle par le souvenir de la narratrice me dérange un peu , j'ai du mal à dire pourquoi. Je crois qu'on était dans du relativement léger jusque là, sans que cela nuise au propos bien au contraire! Or le lien qu'elle fait avec ce qu'elle a vécu dans son adolescence apporte une note beaucoup plus plombante. Je me dis que pour faire changer des choses dans les rapports homme/femme, l'humour est bienvenu ( le slip en papier bulle spécial testicules en cristal) tandis que la "stigmatisation" crispe les positions. Je trouve au final ce texte plutôt efficace, intéressant et bien écrit! Plumette |
ANIMAL
1/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très chouette tranche de vie sur un thème à la mode mais dont la réalité ne date pas d’aujourd’hui. Seulement ça n’avait pas d’autre nom que « manque d’éducation ».
Le sujet est bien observé, bien traité, les dialogues sonnent juste, les personnages principaux sont sympathiques. Le distinguo d’opinion et de comportement homme/femme est celui que l’on peut observer tous les jours, il y a de la pudeur juste là où il faut, des caractères bien dessinés et l’ensemble est cohérent. Voilà une nouvelle qui serait parfaite pour lancer un débat sur le sujet (par exemple en milieu scolaire adolescent). L’auteur à évité le texte à charge contre les hommes et en victimisation des femmes, il y a un brin d’humour (le slip « bulle »), le plus laid est suggéré (la mésaventure à 12 ans) et même les répliques des messieurs irréductibles ne tombent pas dans le vulgaire. Quand au style, il est très agréable et coule sans écueil. Bien que je ne sois pas adepte des histoires traitant de la vie de tous les jours, j’ai pris plaisir à lire ce texte sans fausse note. en EL |
Donaldo75
4/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
J'ai trouvé ce texte très bien écrit. Il a un côté documentaire et en même temps il reste littéraire ; en effet, alors qu’il traite d’un sujet d’article, il raconte bien, met en lumière les réactions des personnages pour étayer son propos, propose des variations dans la narration. En un sens , il est didactique, permet au lecteur de réfléchir à la situation observée et de se poser la question : « suis-je moi aussi dans cette posture » quel que soit son genre, sa culture ou son obédience. Pour ma part, en plus de ses qualités d’écriture, je trouve cette nouvelle très éducative. Je n’en lis pas souvent des comme ça sur Oniris et c’est bien dommage parce que ça change des histoires ou mémère a perdu son chat, ou pépère se remémore sa jeunesse perdue dans les années soixante, où tartempion rencontre lambda dans un bar. Merci pour la lecture ; je vais chercher mon chat que mémère a encore égaré pendant que j'écoutais la compilation des œuvres de Jeanne Mas. |
Anonyme
17/9/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Tiramisu
Un texte qui se lit avec facilité. Du punch, rien d'inutile, une ou deux fausses notes dans l'écriture - je ne les ai pas relevées, c'est juste mon œil qui a trébuché sur une ou deux phrases - une écriture vive, des situations bien campées, une réflexion à la clé, c'est très journalistique, dans le ton, mais c'est le boulot de la narratrice donc tout colle. Même réflexion que celle d'une commentatrice ou teur : y'a pas un mot sympa, français, facile à se rappeler pour décrire cette façon d'être que j'ai toujours connue et jamais vraiment comprise si ce n'est qu'elle suggère une volonté d'affirmer son statut d'homme à la femme d'à côté ? Merci pour ce billet d'humeur. |
maria
17/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Tiramisu,
Après cette lecture, j'ai envie de m'interroger davantage sur des situations de la vie quotidienne. L'évidence n'est pas forcément normale. La sans gêne masculine rappelle à la narratrice une humiliation passée ; ce qui prolonge la réflexion. Un texte très bien écrit et efficace. Je n'ai pas de mot français pour le "manspreading" ; mais pour la femme qui pose son sac à main à côté, les Anglais emploient l'expression : "she-bagging" Merci pour le partage et à bientôt |
Perle-Hingaud
17/9/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Tiramisu,
Voici mon commentaire lorsque j'ai lu le texte en EL, commentaire que je n'ai alors pas eu l'occasion de poster: "J'ai trouvé l'interrogation de la narratrice intéressante, ayant également noté ce phénomène à titre personnel, mais l'écriture et la façon d'amener le sujet me paraissent trop didactiques. La fin amène une humanité qui manque plus tôt dans l'histoire." Pour développer à présent: le sujet est évidemment dans l'air du temps, et ce que j'aime, c'est qu'il part d'une chose tellement banale qu'on n'y fait même plus attention… Or, c'est parfaitement bien observé. Je ne suis pas fan de la présentation en "expérience", je crois que j'aurais préféré intégrer le tout dans une narration romanesque, mais le style est trop journalistique pour cela et ce n'était sans doute pas ta volonté, tout simplement. La fin, donc, change de registre avec l'évocation très pudique du traumatisme de la narratrice: dès lors, l'esprit analytique qui nous est présenté antérieurement est éclairé très différemment. Cette fin bouleverse tout ce qui est dit auparavant, en teintant de sentiments un récit jusque là basé sur des arguments raisonnés. Une lecture intéressante, merci ! |
hersen
18/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Nous qui recherchons toujours des images en poésie, ce phénomène du manspreading, étalement masculin outrageant, peut être aussi désigné en frs par "syndrome des couilles de cristal". ce qui m'a tout l'air de correspondre au dernier personnage de l'enquête de la narratrice !
Cette nouvelle est à la croisée des lignes entre documentaire, (à lire dans les transports en commun !), question de fond et nouvelle. J'ai bien aimé lire ce texte, j'ai trouvé que la partie "reportage" a été bien ponctuée par la réaction du compagnon, plutôt abasourdi que sa compagne s'arrête à ce genre de détail, ou, pour mieux dire, à ce détail de genre. (au passage, merci maria pour le "she-bagging" ! (on dirait bien qu'il n'y en a pas un(e) pour racheter l'autre ) Je comprends l'intention de l'auteur en rapportant cette anecdote traumatisante en fin de nouvelle de cette agression dans le métro. Pour autant, je trouve malgré tout un gros décalage, ou plutôt comme le fait de céder à une trop grande facilité; car naturellement, c'est pour expliquer une "escalade" de comportement masculin, que les détails finissent toujours par peser lourd. Peut-être parce que je pense qu'il y a des "détails" bien plus graves qui peuvent marquer un comportement, je parle de détails beaucoup plus salaces. Mais j'ai aimé cette nouvelle pour son originalité, et aussi pour son écriture, sans fioriture, qui va droit au but et qui convient donc parfaitement pour le propos. |
thierry
18/9/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Très belle idée et très bon récit bravo ! Une lecture facile et je n'ai pas décroché du début à la fin, en réfléchissant à un sujet beaucoup plus lourd qu'il n'y parait et démontre en effet que le diable est dans le détail.
J'ai moins apprécié les dialogues, une facilité de fuite. Le sujet doit nous embarquer dans d'autres dimensions qu'une petite querelle qui n'en est pas une et risque le cliché à chaque virage. La première phrase est en trop. J'ai failli laissé passer la rame. Sur le fond du sujet, le simple débat inné /acquis (les hommes sont par essence des gros porcs / leurs mamans les ont mal élevés) ne me suffit pas. Je pense qu'on peut aller plus loin, vers la prise d'un territoire, vers l'idée d'un trône qu'on refuse aux femmes. Il ne s'agit pas d'inventer un slip avec des bulles mais de resituer le sexe masculin, comme un sceptre, dans sa symbolique de prise de pouvoir. Il y a toute l'histoire occidentale dans ce que vous proposez, tout l'aménagement du territoire comme le décrit un certain Aurélien ! Cette conquête du masculin n'a pas lieu n'importe où : pas dans un cinéma, pas dans un restaurant, pas dans un canapé, mais dans des voyages. Nous sommes donc dans une conquête lors d'une autre conquête. Bref, j'arrête avec ma psychologie de comptoir. Je ne suis pas très client non plus quant à la chute de cette nouvelle qui nous branche sur une véritable agression. En conclusion, j'aurais aimé que la symbolique soit poussée beaucoup plus loin, vous soulevez un sujet social d'une rare importance. Mais surtout, c'est bien rythmé, c'est intelligent, fluide et simple. Merci ! J'attends la prochaine avec impatience. |
FANTIN
19/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bien écrit, avec du rythme et beaucoup de naturel, voilà un texte qui soulève un problème de comportement et dit les choses comme elles sont, en évitant toutefois de généraliser. (Il existe aussi des "mâles" polis et sociables, même s'ils sont en minorité.)
Il est vrai que les détails sont toujours très révélateurs, et ce phénomène de "manspreading" en dit long sur une mentalité masculine qui peine à évoluer. Le point de vue et le ressenti féminins ont ici toute leur place et cette voix qui secoue les mauvaises habitudes a le grand mérite de susciter la réflexion et de rompre un silence commode et pesant. Après vingt-et-un siècles de civilisation, il serait peut-être temps de donner à la Femme la place (à tous les sens du mot) qui lui revient, n'en déplaise aux lourdauds, machos, misos, costauds, pas beaux, etc., qui font la sourde oreille. |
Tiramisu
21/9/2019
|
Pour discuter, c'est ici :
http://www.oniris.be/forum/trop-pres-t27375s0.html#forumpost375477 |