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Cyrill
13/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Tira.
Le titre m’a plu, rétrospectivement et indiscutablement. Dès les premières lignes, après la présentation des protagonistes, je vois vers quoi on va m’emmener. Le gars qui reste sur son quant à soi va voir son écorce craqueler. C’est un peu ce que je reproche à ton texte à l’écriture tout à fait honnête : il n’y a pas de surprise, on ne sort pas des clous. Les personnages sont des stéréotypes. J’aurais aimé mettre un bon coup de balai, à défaut de poing, dans ce récit trop sage. Voir ce gars se murer jusqu’au bout dans son déni, par exemple. Lire que c’est l’autre formatrice qui le bouscule, celle qui n’a pas la quarantaine décontractée. Et dans votre histoire ça fait mouche à chaque fois. Je me demande si dans le réel les mots des formateurs sont toujours autant couronnés de succès. Il y a quelque chose d’un peu trop didactique dans ce texte. Cela dit, je l’ai lu tout de même avec plaisir, conforté dans ce que j’espère d’un tel stage. L’atmosphère est bien rendue, les préventions du narrateur envers ce stage prêtent à sourire parfois. C’est bien du réalisme, et je me trompe peut-être en réclamant un bon souffle d’inventivité. Edit : Bien à toi. |
cherbiacuespe
20/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Il m'a fallu quelques jours pour mûrir mon appréciation !
Je vais dépasser le style, l'écrit, les choix de dialogues, la construction, etc... c'est certes important, mais en l'état, je ne vois pas ce que je pourrais reprocher dans ce domaine précis.On peut toujours se dire "j'aurais fait autrement", la vérité est que rien dans ce récit ne me choque. Venons-en au fond. A mon avis le sujet qui emporte toute autre considération. A chaud, je ne trouvais rien à dire et rien de séduisant. Et puis les jours sont passés. L'intérêt de ce texte finalement, est de jeter une lumière en particulier sur le prisme qui enferme chacune des personnalités décrites. Olivier pense être victime d'un "accident" qui ne se renouvellera pas (trop sûr de lui pour être honnête en vérité. Il n'est sûr de rien) et qu'il n'a rien de commun avec les autres participants. Mais, d'une part, il est seul responsable de son nombrilisme en ne considérant, dans la balance de ses malheurs, que son point de vue. En ignorant l'autre auquel il est étroitement lié, et son ressenti, il la réduit à un objet d'ajustement de son seul environnement. Et, d'autre part, en se persuadant ne rien avoir de commun avec les membres du groupe, il nie, occulte sciemment son geste et sa responsabilité. Il ne veut pas assumer ! Or ce prisme se retrouve, c'est à mes yeux le message principal de ce texte, dans chacun des personnages décrits. Les victimes ? Elles ne sont pas absentes et apparaissent même comme le support, comme le décors principal et obsédant puisqu'on assiste à l'effacement pur et simple de leur propre problématique. A cause de cette perspective, je trouve cette nouvelle, sorte de reportage sur le vif, excellente. Un texte utile. Cherbi Acuéspè En EL |
plumette
21/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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une histoire prenante fortement teintée de réel.
Le contexte est bien posé, on sent d'entrée qu'Olivier résiste, qu'il ne veut pas qu'on le considère comme les autres. le démarrage est peut-être un peu lent mais c'était sans doute nécessaire lors de l'écriture d'entrer doucement dans le propos. il annonce la couleur au lecteur, sa présence dans ce stage est accidentelle et purement fonctionnelle tout comme est accidentelle cette violence qu'il a exercé une seule fois sur sa femme. Olivier n'est pas né de la dernière pluie, il sait analyser les "techniques" d'animation de groupe et n'a pas l'intention de se laisser "piéger" les différents profils évoqués sont intéressants et l'intérêt du lecteur est maintenu par le désir de savoir ce qu'il en est pour chacun d'eux. Une bonne écriture, efficace, de bons dialogues et une progression qui conduit vers un dénouement qui a quelque chose d'émouvant. Bien que la violence soit sans excuse, c'est la détresse d'Olivier qui clôt le texte , et qui, pour moi en tous cas, fait naître une certaine compassion. Merci pour le partage Plumette |
Marite
24/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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A travers les interventions de chacun des personnages, en stage pour une formation destinée surtout à les préparer à passer devant un tribunal, nous comprenons comment les failles, faiblesses et maladresses, souvent partagées dans les couples, peuvent aboutir à de la violence. La chute est inattendue pour moi, je m'attendais plutôt à une explosion de violence. Comme quoi, il y a peut-être toujours un moyen de trouver un chemin vers la sensibilité. Récit bien équilibré entre les dialogues et le ressenti du narrateur avec une écriture fluide et naturelle, sans recherche excessive de complexité dans l'expression.
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Lariviere
13/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Tiramisu,
J'ai bien aimé le ton de cette nouvelle... Un texte "coup de poing" sur les violences conjugales narré du point de vue des "bourreaux", avec leurs raisons personnelle qui les pousse à être violent de façon ordinaire, c'est une excellente idée... Les profils sont convaincants et interpellent. Un petit bémol, j'aurais aimé que la fin se termine sur plus de noirceur au sujet du personnage principal, là il y a une sorte de dédouanement, mais au final c'est assez subtil... Bonne continuation et merci pour la lecture |
Anonyme
13/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Tira.
Même sans avoir lu le texte en EL, le titre parle de lui même, le style d'auteur, ton style, reste le même. On comprend rapidement qu'Olivier est un dur (mais aussi un colosse aux pieds d'argile, en ce sens la fin sonne très juste, comme un retour à la réalité, à la normalité, un juste châtiment), à partir de là la galerie de personnages prend vie, aux psychologies respectives fouillées : Guillaume le taiseux, Damien le plus psychorigide de la bande, Ahmed le jaloux et Bernard, lui, pour moi, mais pour moi seul, c'est mon paternel qui a envoyé ma mère sept fois à l'hosto avant que j'arrète de compter, à les yeux bleus et s'appelle aussi Bernard... Je ne me suis pas intéressé aux animatrices, ton texte sonne comme un avertissement destiné â certains mâles, les personnages féminins font partie du décor, du moins je l'ai ressenti comme cela, surtout qu'une question (je ne suis pas le genre à frapper qui que ce soit, je n'en ai eu que rarement besoin, ma carrure est suffisamment dissuasive) m'interpelle plus profondément, de façon plus personnelle, et parasite l'analyse que j'aurai dû/pu faire de ton texte : J'ai la phobie d'être abandonné, moi aussi. Bref, un texte 'coup de poing dans les dents'. Aïe. |
Donaldo75
13/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Tiramisu,
Ce récit a été prenant de bout en bout; la narration est bien menée, à travers ce personnage d'Olivier Baron dont on n'apprend qu'à la fin la raison de sa présence dans ce groupe, ce qu'il à fait subir à sa femme et surtout la manière dont il essaie de ne pas comprendre - ou peut-être justement est-il sincère et ne comprend pas la gravité des faits tellement il se cherche des excuses - pourquoi c'est grave. Les autres personnages sont bien utilisés pour mettre en exergue ce fait de société - lamentable, historique, culturel - dont la presse parle beaucoup plus ces dernières années - enfin, dirais-je, il était temps - suite aux différents mouvements qui ont permis à la parole de se libérer. Les dialogues sont acérés, les personnages affutés et justes, les exemples qu'ils symbolisent parlent au lecteur. Et le fait qu'Olivier compare les animatrices à des policiers lors d'un interrogatoire renforce la brutalité de ce qui oppose le point de vue du justiciable et celui de l'institution sensée lui permettre de ne plus jamais recommencer en prenant la mesure de son acte. Une réussite. Bravo ! |
Corto
14/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bravo pour le titre: il m'a interpellé et je me suis fait capter par le texte.
L'ambiance de ce groupe de parole est fort bien décrite. Les interventions des animatrices bien calculées. La difficulté de chaque membre à exprimer ce qui relève de l'intimité du couple est palpable, quelle que soit la personnalité de chacun. On pénètre même plus avant l'engrenage de la violence conjugale avec un échantillonnage intéressant. Tout semble crédible. Ce texte sent le vécu. Il est presque didactique. Bravo. |
Anonyme
18/12/2021
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Sur la forme proprement dite, je n’ai rien de particulier à dire. Je l’ai trouvée un peu meilleure que celle des deux ou trois textes que j’ai déjà lus de votre plume.
Quant au fond, je me suis demandé si vous vous étiez renseignée sur la manière avec laquelle ce genre de séances se déroule ou si vous vous étiez simplement laissée guider par l’imagination, voire même si ce genre de séances existe, du moins sous cette forme. Je n’en ai pas moi-même la moindre idée et ne prétends donc pas du tout que vous vous soyez trompée. Je me dis simplement que si c’est ainsi que cela se passe, on n’est pas sorti de l’auberge. Pour plusieurs raisons. La première concerne l’aspect collectif. Si ces hommes ont des problèmes avec leur masculinité, je ne pense pas que ce soit en présence d’autres hommes qu’ils seront encouragés à la franchise et à l’abandon, en particulier si ces autres hommes ont eux-mêmes des problèmes avec leur masculinité. Sans compter le fait, comme vous l’envisagez d’ailleurs vous-même dans le texte, qu’ils peuvent comprendre dans quel sens doivent aller leurs réactions. Bien sûr, les animatrices pourraient avoir pour mission de les déstabiliser afin de leur faire quitter une stratégie prévue, mais les interventions de ces animatrices, dans le texte, me paraissent trop minces et trop attendues, sauf éventuellement dans le cas d’Olivier, pour laquelle la dernière question posée me parait un tout petit peu plus subtile. La seconde concerne la notion de culpabilité. Je pense que la première chose à faire est de considérer une personne dans son statut de victime. Si ces hommes se trouvent là, dans un contexte judiciaire, c’est que leurs épouses ou compagnes ont été considérées dans un statut de victime, ce qui est déjà un progrès, du moins pour celles-là qui peuvent bénéficier de ce statut. De plus, par voie judiciaire, ces hommes ont été éloignés, au moins temporairement, de leurs victimes, compagnes… et enfants ! J’insiste d’ailleurs sur le statut de victime des enfants, quand bien même ils n’auraient pas eux-mêmes été touchés directement, physiquement ou verbalement. Toucher une mère, c’est toucher semblablement ses enfants. C’était bien la première urgence. Mais au risque de vous choquer, je pense qu’il peut aussi être intéressant, voire essentiel, de considérer ces hommes dans un statut de victime. J’ignore s’il existe un profil type, mais je pense que ces hommes doivent avoir en commun d’être en souffrance. Il ne saurait être question de chercher chez leurs compagnes la raison de leur souffrance. Il ne s’agit évidemment pas du tout de cela. Cette souffrance est peut-être à rechercher très loin. Je suis convaincu que ces hommes, au moins pour une partie d’entre eux, ne peuvent pas réellement comprendre leur culpabilité avant de comprendre ce qu’est une victime. Et pour comprendre ce qu’est une victime, il faudrait d’abord qu’ils comprennent en quoi ils en sont eux-mêmes. Ils se sentent peut-être un peu victimes, mais ne savent pas pourquoi, en quoi, et ne s’imaginent peut-être même pas la légitimité de sentir comme tels. Je pense qu’il faut énormément d’intelligence et d’auto-analyse pour se comprendre comme coupable avant d’avoir été compris comme victime, et je pense que la majorité des gens n’ont ni l’une ni l’autre. Je pense d’ailleurs que le titre de votre nouvelle, s’il peut raisonner littérairement, est à l’opposé de cette réflexion. Je pense qu’un poing ne sait pas grand-chose. |
hersen
18/12/2021
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C'est peu dire que ce texte me met mal à l'aise.
je n'ose imaginer une victime le lisant. Elle aurait je pense l'impression de se retrouver dans un salon de thé des repentis, pas trop, ou pas encore, et faisant semblant d'être, repentis. Et cette image qui me vient d'une femme ayant subi cela et spectatrice de cette scène, comme je viens de l'être par le biais de la lecture, m'est insoutenable. Il faut se mettre ici du côté des agresseurs, hommes violents dans l'intimité de leur foyer, dans certains cas face à leurs propres enfants. Il faut le pouvoir, tant cette épisode semble feutré. Si l'histoire focalise sur Olivier, pour l'amener à pleurer en fin de nouvelle, je pense qu'il n'y a pas assez de matière pour que l'on ressente un début de non-déni, les larmes ne disant jamais, ou trop, la vérité qu'on voudrait chacun y voir. Je comprends la démarche du texte, d'amener ces hommes à ne plus nier, à ne plus se trouver d'excuse, et aussi qu'il n'y a pas de petite violence ou de grande violence, il y a la violence. Mais au vu de l'ambition du sujet par lui-même, je trouve difficile d'adhérer à cet épisode, cette étape pour ces personnes. j'ai aussi été étonnée que ce soit l'animatrice qui prononce le mot "abandonné", je trouve qu'elle mâche ici considérablement le travail d'Olivier sur lui-même. je donne sans fard mes impressions sur ce texte, que je trouve vraiment difficile à commenter, mais qui, d'un autre côté, vaut tellement la peine d'être commenté. Merci pour la lecture. |
brdtheoo
1/5/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Avant toute chose, je vous félicite pour cette histoire qui bouleverse les codes.
L'écriture, les personnages et la trame sont très intéressants. Serait-il possible de vous faire une requête en privé ? Mon e-mail est sur mon profil. Encore bravo ! |