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Policier/Noir/Thriller
TITEFEE : Le village aux sept péchés
 Publié le 27/07/07  -  8 commentaires  -  3356 caractères  -  40 lectures    Autres textes du même auteur

L'œil, de loin, n'enregistre que beauté et tranquillité, mais lorsqu'on approche, les choses sont secrètes, pesantes. Un village c'est souvent un creuset où s'agitent toutes les passions souterraines.


Le village aux sept péchés


Enfin ! C’était mon premier poste… Oh bien sûr ! Je n’avais pas imaginé un seul instant que mon métier d’institutrice m’amènerait dans une ville, où tout est bien plus facile qu’à la campagne qui accueillit mes débuts !


Le Berry !


Je l’avais imaginé noyé dans tous les tons de vert, entrecoupé de boqueteaux et de fermes disséminées dans des champs découpés en carrés, ainsi que mouchoirs de Cholet.


Ma vieille voiture, révisée à fond pour l’occasion, m’avait sans encombre menée jusqu’à cette vallée, s’ouvrant au pied d’un plateau de roches escarpées. J’avais traversé des forêts de trembles qui se paraient d’or dans cet automne ensoleillé.


L’air était doux et la vue dégagée.


Et tout en bas l’on pouvait apercevoir, serrés autour de leur vieille église, les toits rouge sombre des maisons. Quelques champs, moissonnés depuis peu, étaient ponctués de meules de foin, serrées en cylindres égaux. Tout paraissait paisible et ne parvenaient à mes oreilles que les carillons des vaches rentrant aux étables. Une petite rivière serpentait, entre ses deux rangées de peupliers qui finissaient de s’effeuiller dans les eaux tranquilles et sombres.


J’avais rendez-vous à six heures avec Monsieur Tardoul, le maire du village. Il s’était proposé pour me recevoir et me faire les honneurs du logement de fonction. Je savais déjà que cet appartement était situé au-dessus de la salle de classe unique de la petite école où, dans quelques jours, je ferai connaissance avec mes « premiers » élèves et j’avais la tête pleine d’idées et de projets.


Je jetai rapidement un coup d’œil au rétroviseur, pour arranger l’ordonnance de mes cheveux coupés courts, chahutés par les courants d’air des vitres grandes ouvertes, pendant que je roulais… un peu de rouge aux lèvres et je me débarrassai dans une poubelle près de la route des papiers et épluchures de fruits que j’avais consommés pendant le voyage.


J’entrepris alors la descente en zigzag jusqu’à la place du village…


En son centre, une fontaine laissait couler un filet d’eau, mince comme un fil, dans une vasque verte de mousse. Les maisons avaient des volets de bois pleins, et tous semblaient fermés. Un chien, couché sur le trottoir, souleva sa tête un instant et s’étendit à nouveau de tout son long sur les pierres chaudes.


L’épicerie elle-même était porte close et je découvris la mairie, grâce à son drapeau flottant mollement à sa hampe. Quatre escaliers de pierre grises, entourés d’une grille de fer forgé, et me voilà dans le vestibule aux carreaux noirs et blancs de la mairie.


Personne !


Je tapai à une porte, puis à une autre, et sortis sur le perron pour appeler timidement :


- Y a quelqu’un ?


Au premier étage, une fenêtre s’ouvrit à demi et le visage rubicond d’un homme apparut :


- Mademoiselle Sansal ? ? Je vous attendais bien plus tôt. Ne bougez pas, je descends.


Bientôt la replète silhouette de Monsieur Tardoul s’incrusta dans l’encoignure de la porte qu’il ferma à triple-tour.


Il s’installa côté passager dans ma voiture, qu’il avait reconnue car elle était la seule sur cette place. Et il m’indiqua laconiquement le chemin pour atteindre l’endroit où j’allais m’installer et soudain je sentis peser sur moi une ambiance lourde, car le village semblait désert, vidé de vie, et même menaçant.



À suivre….


 
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   farfadet   
27/7/2007
Et après ? dis après ???

   Cyberalx   
28/7/2007
Une entrée en matière... Ayant eu un avant gout de ta plume, il me tarde de connaitre la suite.

   Jeser   
11/8/2007
Une entrée remarquablement attrayante de roman.
Je passe à la suite sans tarder !

   Bidis   
10/9/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Moi aussi je suis intriguée.
En tout cas, c'est très bien écrit. Très, très agréable à lire.

   Maëlle   
30/11/2007
Beaucoup, beaucoup trop court, et le rythme des paragraphe est bizarre (mais c'est peut-être la mis en page du site qui fait ça).

   Anonyme   
13/12/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est la première fois que je lis du Titefée et je ne suis pas déçu. J'aime bien ce style limpide. Un texte simple où l'on ne s'ennuie jamais. Et ce petit village du Berry comment s'appelle t-il, j'aimerai savoir moi qui suit originaire de la vallée noire

   baptiste   
24/12/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
l'écriture est très agréable. vivement la suite !

   xuanvincent   
25/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le titre à lui seul, qui m'a fait penser au registre du conte, a retenu mon attention.

Le récit commence d'une manière qui m'a intéressée.

L'écriture m'a beaucoup plu. J'ai apprécié notamment la poésie avec laquelle la campagne berrichonne est décrite.

Je me demande ce que l'héroïne va vivre dans ce premier poste d'institutrice, à la campagne...

De plus, le terme "le Berry" est lâché dès les premières lignes, il me fait penser à la sorcellerie...

La fin de cet épisode laisse planer un mystère inquiétant, je vais lire la suite...

Détails :
. « et je me débarrassai dans une poubelle près de la route des papiers et épluchures de fruits que j’avais consommés pendant le voyage. » : ce détail me paraît sans intérêt.

. « L’épicerie elle-même était porte close et je découvris la mairie, » : je vois là deux idées distinctes, j’aurais donc plutôt vu deux phrases au lieu d’une.

. « Je tapai à une porte » : j’aurais préféré (mais il s’agit d’un goût personnel) « je frappai à une porte »


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