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Anonyme
12/3/2009
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Bonjour toutou,
J'ai un peu de mal avec cette phrase : "L’aliénation rend toute espèce de formulation impossible" ; ce qui me dérange, c'est ce "toute espèce" qui semble mettre tous les fous dans le même panier, or, de mon point de vue, s'il y a bien une chose que la folie autorise sans limite, c'est bien la "formulation" au moins dans l'écrit, la peinture, le dessin, la musique peut-être aussi. Cependant je comprends bien cette "impossiblité de formulation" dans le contexte de cette nouvelle : elle dit assez la souffrance de Clémence, qui justement est enfermée entre ses propres murs. Mais quand même c'est plus de l'impossibilité de communiquer et d'être écoutée, comprise, soutenue que de la "formulation". (avis ignorant et très personnel.) J'ai conscience de m'attacher plus à la formulation (ici) du texte, qu'à son contenu, qui est poignant, difficile, angoissant, extrêmement clair, détaillé et me met mal à l'aise car il pointe cruellement les défaillances d'un système médical qui pourtant devrait me rassurer et me sécuriser si d'aventure je (ou l'un de mes proches) devait se retrouver enfermé dans un HP. Je suis contente, à la lecture et relecture de cette nouvelle, que Clémence sache écrire et le fasse si bien. C'est sans doute cette écriture, thérapeutique, qui la sortira de cet enfer personnel contre lequel, nous, qui ne le traversons pas et ne le subissons que par personne interposée, nous trouvons totalement démunis. Et pour en revenir à cette haine éprouvée par Clémence j'aimerais pouvoir lui dire que c'est précisément parce que nous sommes démunis - et j'imagine que les médecins le sont aussi - qu'involontairement, nous la faisons naître. Et que peut-être ( je dis bien peut-être) du fait de son intensité, elle est le levier qui permettra à Clémence de continuer à lutter et de concrétiser le projet qu'elle a de faire médecine. Je pense à tous les parents d'enfants anorexiques qui tous, se trouvent, face à cette maladie, contraints et forcés de faire des choix dont forcément, ils ne peuvent qu'avoir honte et qui par conséquent attisent ce sentiment de haine, de frustration, de colère de leurs enfants envers eux. Merci toutou pour ce texte. J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises. Il ne s'agit, une fois de plus que d'un ressenti personnel et de réactions consécutives à la lecture de ce texte. |
Selenim
12/3/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Quand la rage et la haine nourrissent la patience et l'espoir.
Un texte étrange, on ne sait pas si le narrateur est lucide ou s'il phantasme à causes des médicaments. L'univers des établissements psychiatriques trimballe tellement d'idées reçues qu'il est bien difficile de ne pas en trainer quelques uns. Malgré ces écueils, j'ai trouvé cette histoire touchante bien que trop écrite pour une résidente d'un hôpital psychiatrique. L'ombre de "Vol au dessus d'un nid de coucou" se rappelle malheureusement toujours à mon souvenir quand je lis ce genre de texte. |
xuanvincent
12/3/2009
a aimé ce texte
Bien ↓
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Mon commentaire a disparu au moment de l'envoi (problème de connexion !)...
Voici brièvement mes impressions : J'ai apprécié lire ce nouveau volet des "Carnets de Clémence". Le texte m'a paru de nouveau dans l'ensemble assez bien écrit. La forme en revanche, on se trouve ici face à un long monologue (tel l'extrait d'un journal intime), m'a paru assez différente du précédent volet. D'où un épisode qui m'a semblé moins vivant que le précédent. Il n'en reste pas moins que cette nouvelle m'a paru forte, et émouvant, le cri de révolte de cette jeune femme enfermée dans cet asile psychiatrique. |
Menvussa
14/3/2009
a aimé ce texte
Un peu ↓
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J'avais bien aimé "Damnée" L'arrivée dans un hôpital psychiatrique, la découverte d'un monde fermé, la descente aux enfers.
Là, j'ai l'impression qu'on s'enlise un peu. J'ai trouvé le texte bien écrit. Mais j'ai l'impression de tourner en rond, de ne rien apprendre de plus. Je comprends que cet internement génère une monotonie mais il faut tout de même, pour intéresser le lecteur, créer une intrigue. C'est ce qui manque à mon avis. |
jensairien
16/3/2009
a aimé ce texte
Un peu
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belle écriture Toutou, comme d'habitude. Par contre pour cette nouvelle je pencherai plutôt du côté de Menvussa. C'est un peu étouffant car il ne s'y passe rien. Le long monologue de la narratrice ne donne pas grand chose au lecteur à se mettre sous la dent.
On a alors hâte que quelqu'un arrive, lui parle, l'aborde, qu'il y ait confrontation, action. Mais là, rien. |
Manuel
25/4/2009
a aimé ce texte
Bien
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La lecture de cette nouvelle m'a laissée une impréssion indéfinissable de mal- être; c'est dire si la narration est proche du vécu, et les douleurs psychologiques du malade palpables et transmissibles à un lecteur qui s'estimait sain d'esprit.
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leon
8/7/2009
a aimé ce texte
Bien
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Oui, bien pour ce texte qui dit la misère de l'HP, avec cette Clémence qui sent lui échapper toutes choses, à part ce drôle de projet.
Les phrases qui décrivent le parc sont très belles aussi et on ressent la souffrance de Clémence... |
florilange
22/7/2009
a aimé ce texte
Bien
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Il ne se passe rien, au sens d'action où nous l'entendons. En fait, quelque chose d'important se passe, puisque Clémence a cessé de résister à tout & décidé de prendre son destin en main, de sortir de là.
Le monologue est 1 peu long, normal, les journées sont longues à travailler à se motiver, à lutter contre l'angoisse. Dans ce texte assez bien écrit, il me manque des négations : "...qu'on (n')est plus du tout certain..." "...quand on (n')est plus capable de s'exprimer..." Sinon, 1 lecture très intéressante. Florilange. |
shanne
21/8/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour à vous,
J'ai aimé la description du système médical qui peut paraitre violent Le paradoxe est là: nous y entrons parce que nous n'avons plus le choix: besoin d'être porté, d'être entouré et nous nous trouvons confrontés à ce contraire, personne ne semble là en apparence... mais nous pouvons touchés le fond, les murs ont des petites mains, ils ne vous permettrons pas de ne pas remonter à la surface et tout doucement, nous pouvons bénéficier d'un apprentissage"celui d'apprendre à nager" Merci |
Eric-Paul
7/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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Ce monologue façon confession de journal intime me touche.
Une patiente déconnectée. Un corps médical aveugle et désarmé. Une voisine en décalage parfait, 4 murs et une camisole chimique. Anorexie et tendances suicidaires en toile de fond pour flirter dangereusement avec les les limites de systèmes médicaux. Que de vérités ... et que de souffrances !!! |