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Science-fiction
trent : Terra
 Publié le 05/12/07  -  7 commentaires  -  19741 caractères  -  41 lectures    Autres textes du même auteur

Depuis quelques années maintenant, la Lune, devenue « Terre 1 » suite au grand cataclysme, est devenue une colonie riche et productive. Au fil des ans, un lien très fort s'est tissé entre les résidents de l'ancienne Lune et ceux de Mars, renommé depuis « Terre 2 ».


Terra


Année 3132. Rapport sismologique 1435 sur les failles 14, 24 et 3 - Activité en augmentation - Risque imminent.


Héléna Marsania est la scientifique qui a en charge la surveillance de l'activité de la planète. L'arrivée de l'homme et l'activité minière a changé petit à petit l'écosystème de la planète. Quelques points d'eau sont apparus mais c'est surtout l'activité sismique de la planète qui s'est remise en marche. Et aujourd'hui, avec son rapport, Héléna en a confirmation.


« Bon, ma chère Héléna, tu n'as plus d'autre solution : prévenir le gouverneur. »


Héléna sortit de son bureau et se dirigea d'un pas décidé vers le bureau du gouverneur. Les labos étant une partie à part entière du complexe, il fallait qu'Héléna enfile sa combinaison pour pouvoir sortir, puis prendre au garage le véhicule solaire et se diriger vers le complexe principal où se trouvait le gouverneur. Héléna mit une heure pour arriver devant le bureau du gouverneur. Grâce à ses différents laissez-passer dus à son rang, elle put facilement accéder à Arnold Marsegger.


- Monsieur le Gouverneur, mes respects.

- Allons, Héléna, tu peux m'appeler Arnold.

- Bien, Arnold, je viens te voir avec le dernier rapport sismique et ce n'est vraiment pas terrible. Une catastrophe est imminente.

- Imminente comment ? Comme la dernière fois où ce petit lac de 50 m² est apparu ?


Un léger tremblement se fit sentir. Le verre d'eau de Marsegger tomba sur le sol, les sirènes se déclenchèrent puis une vague violente de secousses se fit sentir. Les vitres du bureau volèrent en éclat. Une partie de la structure se dessouda en créant une fissure par laquelle s'échappa l'oxygène. Les robots d'entretien se mirent directement en fonctionnement et s'occupèrent de ressouder les fissures. Une fois les secousses calmées, Héléna se releva.


- Imminente comme ça, Monsieur le Gouverneur.


Une nouvelle secousse se fit sentir beaucoup plus légère. Une nouvelle alarme se déclencha.


- Mais qu'est-ce qui se passe encore ?


L'écran de Marsegger s'alluma.


- Gouverneur, vite, la deuxième vague de secousse s'est produite dans la mine, elle s'est complètement effondrée sur elle-même, beaucoup d'hommes bloqués et beaucoup de ressources éjectées à des kilomètres à la ronde sans aucune prote !


L'écran était devenu bleu. Le gouverneur essaya vainement d'entrer en contact avec l'ingénieur Sims Marsoula, mais la communication semblait coupée.



* * * * *



Depuis quelques années maintenant, la Lune, devenue « Terre 1 » suite au grand cataclysme, est devenue une colonie riche et productive. Au fil des ans, un lien très fort s'est tissé entre les résidents de l'ancienne Lune et ceux de Mars, renommé depuis « Terre 2 ». Toute l'économie et les ressources humaines étaient traitées sur la colonie. De l'eau, en quantité insuffisante sur Terre 2 au Philrinum, un minerai pouvant épurer pratiquement toutes les sources de radiation. Ces radiations sont toujours à l'heure actuelle la principale cause de mortalité sur les deux colonies.


Nykoz Zykosar venait d'être élu à la présidence de la colonie de Terre 1, l'ancienne lune et satellite naturel de la Terre. Il y a tout juste deux mois, Nykoz gagnait les élections d'une courte majorité et devenait de ce fait président de Terre 1 pour un mandat de trois ans. Il avait surtout remporté les élections sur l'idée de la création d'un grand état "humain" rassemblant sous une même bannière les habitants de Terre 1 et Terre 2. Il est vrai qu'il existait une véritable symbiose entre les deux colonies. L'ancien Mars ayant un très grand besoin de minerais et d'eau, l'ancienne lune avait besoin de nourriture et d'espace pour sa population. Mais, même si commercialement Terre 1 et 2 se complétaient à merveille, il n'y avait pour ainsi dire aucun contact diplomatique sérieux entre les deux astres. C'est ce qui inquiétait Nykoz, il ne savait pas comment allait réagir Arnold Marsegger à sa demande de fusion et à la création d'une super-puissance. Le nouveau président avait aussi beaucoup de mal à réaliser le poids de sa charge, chaque jour il allait de surprise en surprise, faisant les cent pas dans son grand bureau trapézien. Ce jour-là, il avait rendez-vous avec un homme déclarant avoir une chose urgente à lui dire.


C'était un homme grand, blond, les cheveux lui arrivant à la hauteur des épaules et une barbe de quelques semaines. Sa peau était d'une pâleur extrême, pourtant son visage respirait la santé. Il était vêtu d'une longue toge blanche et était pieds nus. Sans aucun doute possible, cet homme était un Apôtre, membre de cette civilisation partie quelques siècles plus tôt pour coloniser la galaxie. Au départ, leur nom était issu d'une blague d'un journaliste. Il les avait appelés les Autres de l'après (cataclysme), partis sur treize vaisseaux Voyager afin de coloniser ce qui pouvait l'être... Au fil du temps, ils sont devenus, ils ont acquis une grande connaissance scientifique et technologique, mais aussi une grande sagesse et un certain penchant pour le religieux. Ils interprétaient d'ailleurs à leur guise tout signe naturel.


Zykosar décida de le recevoir dans un bureau annexe. En grand politicien il voulait montrer qu'il respectait les Apôtres mais ne les considérait pas comme une civilisation à part entière. Il espérait toujours secrètement réunir les brebis égarées sous le même drapeau colonial. Le bureau, malgré sa taille était très luxueux. Du fauteuil en cuir cloné, du tapis en mousse de Ghyphle, une plante très soyeuse et moelleuse qui ne pousse que sur la Lune. Le président proposa un siège à son hôte et prit le grand fauteuil de direction qui se trouvait derrière le bureau en pexyglas. L'homme était accompagné d'un chien, un beau et grand chien de couleur orangée. Depuis des années, un croisement faisait fureur chez les Apôtres, il s'agissait du croisement entre un Saint-Bernard et un Berger allemand. Ce croisement était devenu tellement populaire qu'ils lui ont donné un nom : le Saint-Berger. L'homme l'appela par son nom, un nom qui surprit le président, puisqu'il l'avait appelé « Divin ». Celui-ci entra dans le bureau sans faire d'histoires et se coucha aux pieds de son maître. Au bout de quelques secondes de silence, Nykoz engagea la conversation.


- Eh bien, Monsieur, que puis-je faire pour vous ?


L'homme croisa les jambes de telle façon que le président put constater qu'il était vêtu à l'ancienne mode du pays d'Écosse. Il tendit la main vers son chien qui vient chercher sa caresse. Le manège dura quelques minutes avant que Nykos perde patience et appuie sur l'interphone de la sécurité. Mais avant que celui-ci ne prononce un mot, l'homme prit enfin la parole.


- Je m'appelle Saint Benoît de Dalgor, et je suis venu ici pour vous aider.


Le silence se fit à nouveau dans le bureau. Zykosar resta un long moment la bouche entrouverte sans pouvoir dire un mot. Il n'en revenait pas du nom de ce jeune homme. Finalement, il osa à nouveau rompre le silence.


- Mais ? Pourquoi vos parents vous ont-ils appelé comme cela ?


Saint Benoît sourit et tapota à nouveau le crâne de son chien avant de répondre avec une voix douce :


- Mon frère s'appelait Bertrand, ils voulaient un nom avec un "B", ils ont choisi Benoît.

- Oui, mais pourquoi « Saint » ?


L'homme sourit à nouveau, il était très amusé par les questions du Président. Le puissant chef de la colonie de Terre 1 posait des questions d'enfant.


- Nous, les Apôtres, sommes des êtres illuminés et sages, nous nous accordons le titre de Saint après une année de méditation.


Le président Zykosar plissa les yeux, comme pour essayer de voir à travers son hôte. Soudain il se souvint de l'autre partie de sa phrase et il se reprit.


- Vous dites que vous pouvez m'aider ? En quoi ?


Saint Benoît se leva brusquement, joignit les mains, comme pour faire une prière, son visage se referma aussi brusquement qu'il s'était levé. D'une voix calme et profonde, il commença son explication.


- Monsieur le Président, je suis ici car dans quelques minutes vous recevrez un appel vous annonçant une catastrophe sur Mars. Ni vous, ni le gouvernement de Mars n'êtes prêts à envisager les conséquences de ce drame.



* * * * *



En même temps, dans l'espace, sur un vaisseau terranien, le préposé à l'écoute radio, le soldat Guibs, capte un faible message ; directement, il l'enregistre.


- Lieutenant, on vient de capter un message d'alerte qui provient de Terre 2.

- Passez-le-moi.


Gibs enclencha le système laser qui permettait d'envoyer des images dans n'importe quel endroit du vaisseau. Le lieutenant put alors voir le même message qui était adressé au gouverneur de Terre 2.


- Eh bien, mes chers guerriers, je pense que l'on a besoin de nous pour aller ramasser toutes les ressources éparpillées sur Terre 2. Enclenchez le code jaune et n'oubliez pas : pas de quartier.


L'ordre fut également donné aux six autres vaisseaux qui composaient cette petite flotte. Vingt minutes plus tard, les sept vaisseaux étaient en phase de descente. Une fois qu'ils eurent passé la légère atmosphère de Terre, quatre des sept vaisseaux se mirent à faire un premier tir de couvertures pour permettre aux trois autres de pouvoir ramasser les différentes ressources éparpillées.


Les vaisseaux 273, f 459 et k 0 se posèrent sur Terre 2, les cinquante-quatre soldats des trois vaisseaux sortirent. À leur commandement, le Lieutenant Comos.


- Section 1, 2 et 3, en ligne, tir à genoux ! Section 4, 5 et 6, allez ramasser les ressources !


À peine les ordres furent-ils donnés que tous les soldats se mirent en route, le lieutenant Comos était fier de lui. Il était sur le plateau de l'élévateur du vaisseau k 0 et regardait ses hommes, il mesurait 2,65, une taille moyenne pour un Terranien et devait peser dans les 280 kg. Sa peau était bleue avec un léger reflet vert. D'apparence, le lieutenant Comos faisait trente ans alors qu'il allait sur sa cinquante-huitième année de vie. Les radiations terraniennes n’avaient eu que peu d'effets sur lui, gosse de riche, il a grandi dans les quartiers les plus protégés et les moins irradiants. Il n'avait pas subi de nouvelle mutation déformatrice ou dégénérative, comme en avait subi un bon nombre de ses soldats qui, en plus, voyaient leur durée de vie diminuée.


Les gardes de la sécurité de Terre 2 mirent un long moment avant de se mettre en place. Il fallait qu'ils enfilent leur scaphandre, prennent leurs armes et sortent. Les scaphandres n'étant pas prévus pour le combat, cela ralentissait considérablement leur manœuvre. De plus, beaucoup d'entre eux étaient encore sous le choc des tremblements de Terre 2. Les cinq premiers gardes n'eurent pas le temps de mettre un pied en dehors du complexe par la porte Sud que ceux-ci se firent transpercer par les projectiles des Terraniens. Les gardes se replièrent tout en tirant quelques coups en direction des Terraniens, ce qui eut pour effet de les amuser. Une deuxième vague d'assaut de gardes surgit par la porte Est et Ouest en vue d'essayer de prendre les Terraniens en tenaille. La réaction des Terraniens fut immédiate : les deux lignes à l'extrême firent un léger mouvement pour faire trois quarts face à leurs ennemis. Les Terraniens de la quatrième section arrivèrent près des premières caisses de philirinum.


Le capitaine Urry savait qu'il devait tout de suite prendre le dessus sur ses hommes, la vue de caisses de philirinum rendait généralement les soldats fous. Pour eux, avoir accès à ces caisses, c'était un moyen de protéger leur famille et généralement les soldats se battaient entre eux pour pouvoir voler quelques kilos de philirinum. Le capitaine Urry avait même vu des cargaisons complètement détruites suite à des combats acharnés entre soldat et sous-officiers. Il ne pouvait pas se permettre un tel gâchis, il fallait qu'il montre ce qu'il valait à ses officiers. Dès que le premier soldat vit ce qui était marqué sur les caisses, le capitaine se jeta sur lui et il l'attrapa par l'arrière du scaphandre. Le soldat de deuxième classe Ovonoff était très petit, 1 m68, et il devait faire dans les 75 kilos contre les 2 m 50 du capitaine et ses 175 kg. Il le souleva, se retourna devant ses hommes et il le désintégra à l'aide de son arme.


- Nous sommes ici pour ramener ces caisses au vaisseau. Je ne tolérerai aucune dérive, aucun vol, ni aucune bagarre.


Le capitaine lança sur le sol de Terre 2 le reste de la combinaison du soldat.


- Au travail !



* * * * *



Pendant ce temps, sur Terre 1, Nykoz Zykosar et l'Apôtre Saint Benoît étaient toujours dans un des bureaux annexes de la présidence… Il n'en revenait pas de ce que Saint Benoît lui déclarait. Il convoqua immédiatement ses conseillers et essaya de contacter Terre 2. La seule réponse qu'il reçut du cellulaire officiel fut brève et incomplète. Le seul lien direct entre le président Zykosar et le gouverneur de Terre 2. Contrairement à ce qu'il s'attendait, son interlocuteur était une obscure secrétaire lui annonçant un tremblement de terre et l'invasion de Terraniens.


À ces mots, Zykosar devint pâle et mal à l'aise. Son esprit était envahi de questions. Comment se faisait-il que ce mystérieux Apôtre fût au courant d'une telle chose avant lui ? Si les Terraniens s'emparaient des réserves de philirium, l'avenir même des deux colonies pourrait être remis en cause. L'heure était grave. Il fallait agir.


- Bien. Vous avez toute mon attention. Si vous êtes ici pour aider, que devons-nous faire ?


Saint Benoît sourit et prit la direction de la porte. Juste avant d'ouvrir celle-ci, il se retourna vers le président et lui lança :


- Je vous attends dans la salle d'embarquement, prenez avec vous une escorte de deux cents hommes et du matériel de secours. Quoi que vous fassiez, vous arriverez trop tard pour sauver le minerai. Votre seule chance est de me suivre aveuglément.



* * * * *



Sur Terre 2, les soldats se mirent au travail pendant qu’à une centaine de mètres, le combat faisait rage. Le capitaine Urry se retourna pour voir comment se passaient les combats. Il vit que la deuxième section se faisait décimer, les gardes n'étaient pas si mauvais que ça, ce qui l'inquiétait c'était le manque de réaction de son supérieur. D’où il était, il ne pouvait le voir que de trois quarts dos, il voyait le lieutenant Comos regarder la scène de combat sans bouger, comme un spectateur qui se délecte du spectacle qu'on lui offre. Urry posa sa main sur le bouton de sa radio pour communiquer sur ondes privées avec son supérieur, mais il n'enclencha pas le bouton. Comos était son supérieur, il devait savoir ce qu'il faisait, il avait sûrement un meilleur angle de vue sur les hostilités. Il se retourna et vérifia que ses soldats ne se battaient pas. Ils étaient tous occupés, soit à remettre les ressources dans des caisses, soit ils allaient chercher des caisses pour les rassembler en vue de les embarquer en une fois.



* * * * *



Dans le bureau du gouverneur, cinq hommes de sa sécurité rapprochée avaient fait irruption. Sans un mot, ils avaient saisi le gouverneur en vue d'appliquer le plan H 26, évacuation et mise en sécurité du gouverneur. Marsegger essaya de protester de résister.


- Mais enfin, Monsieur, que faites-vous ?

- Laissez-moi, je dois prévenir Terre 1, nous avons besoin d'aide.

- Ne vous inquiétez pas, Monsieur, Georges Marsegence restera pour prévenir Terre 1. Nous devons vous mettre en sécurité.


Marsegger essaya encore de protester mais ce fut en vain, il n'eut plus aucune parole jusqu'à l'embarcadère privé du gouverneur. Il ne pouvait même pas essayer de résister car il ne touchait plus le sol. Marsegger se sentit tout petit, c'était la première fois qu'il était face à une situation de crise de cette ampleur et qu'il ne pouvait prendre aucune décision. Il devait attendre d'être mis en sécurité et puis seulement reprendre son rôle de chef. Diverses idées lui traversèrent l'esprit :


« Ma femme, mon fils, mon frère ; où sont-ils ? Qu'adviendra-t-il de Terre 2 si je ne suis pas mis en sécurité ? Et si c'était un putsch en vue de déstabiliser le début d'alliance avec Terre 1 ? »


Marsegger n'eut pas le temps de répondre à toutes ses inquiétudes qu'il se retrouva à l'embarcadère. Sa femme, son fils, son frère et la gouvernante de son fils étaient aussi présents, ils étaient déjà occupés à embarquer dans le Mars Force 1. Mars Force 2, contenant les autres dirigeants, était déjà prêt à partir. Le gouverneur fut reposé à terre, et on l'invita à rejoindre le vaisseau. Lorsque le gouverneur mit la main sur la rampe d'accès du vaisseau, une alarme retentit.



* * * * *



Saint Benoît força presque Zykosar à entrer dans son vaisseau de commandement, le Royal. Son équipe était abasourdie. Un Apôtre inconnu entre dans le bureau du président et, moins d'une heure après, ce dernier part avec deux cents hommes à la rescousse des habitants de Terre 2. Ils ne savaient que penser. En général, les Apôtres ne prenaient pas contact avec les colonies, et quand cela se passait malgré tout, c'était toujours de façon informelle, sans intervenir dans le déroulement de leur vie. Une sorte de visite de bon voisinage, avec le mépris et le dédain en plus.


Dans le Royal, Zykosar réussit quand même à faire monter deux de ses plus proches conseillers, le ministre des Relations Extra-Lunaires Jean Charles Van d'Hamme et le chef de la Défense, Yvon Letrame. Ils partirent donc, en direction de la colonie de Mars.


À mi-chemin, Saint Benoît se mit à hurler.


- Non, non ! Mais vous êtes incroyablement lents !


L'Apôtre tapait des pieds sur le sol de la grande salle de réunion. Il s'approcha de Zykosar d'un pas fou et lui hurla des choses incompréhensibles.


- Vous ne comprenez pas ? Le temps est compté ! Je n'ai pas envie de tout recommencer ! Vous êtes des larves !


Le regard de Zykosar était perdu, il chercha l'aide de ses ministres, mais personne n'intervint. Tous étaient subjugués par la voix et les expressions de Saint Benoît. Soudain, la voix du pilote du Royal se fit entendre à l'interphone.


- Monsieur le Président, venez voir, c'est urgent !


Zykozar ne perdit pas de temps pour arriver dans la petite pièce qui servait de cabine de pilotage. Là, le pilote lui exposa la situation :


- Monsieur, j'ai des données provenant de Mars, la croûte terrestre se fissure sur tout le globe.


Zykozar était perplexe. Il n'osait pas comprendre ce que le pilote voulait lui dire.


- Que voulez-vous dire, pilote ?

- Que Mars se coupe en deux morceaux. Et que si nous ne voulons pas être pris dans l'explosion, nous devons faire demi-tour.


À ce moment-là, Saint Benoît entra dans la pièce, plus fou de rage que jamais.


- Ce n'est pas possible ! Vous êtes des imbéciles ! Je dois tout recommencer à cause de vous ! J'ai autre chose à faire moi !


Zykosar se retourna vers lui et le gifla.


- Calmez-vous ! lui dit-il. Que devez-vous recommencer ?

- Vous avez osé toucher un Saint ? Soyez maudit ! Désormais vous êtes tous perdus !


Saint Benoît plongea la main dans une de ses poches à l'intérieur de sa veste. Il en sortit une petite télécommande. Dessus, Zykosar pouvait apercevoir deux boutons et un petit écran.


L’Apôtre composa une série de codes et disparut. Tous dans le vaisseau ont pu entendre :


- Soyez maudits ! Priez pour que votre néant ne dure pas !


Quelques secondes plus tard, Mars explosa, le Royal eut juste le temps de passer en hyperespace... pour finir son trajet dans une étoile.


 
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   nanardbe   
10/12/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Eh bien, il n'y a pas beaucoup d'avis sur ce texte.

Pourtant il est ecris avec passion

Allez soyons fou je nous donne une cote

   TITEFEE   
13/12/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
fantastique, mais le conte n'y est pas.... je donne quand même une note pour l'intérêt que j'ai pris à le lire...

   TITEFEE   
13/12/2007
mea culpa
je remonte la note.. je me suis trompée lamentablement, car je ne sais pas pourquoi j'ai cru que ce récit participait au conte de noél....

je me couvre la tête de cendres.....

j'ai beaucoup aimé cette histoire de science-fiction !

   nanardbe   
13/12/2007
Merci, ça nous fait plaisir à mon ami trent et moi que tu aimes ce que nous avons écris. la suite arrivera bientôt

   Bidis   
12/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Pour un genre que je n’apprécie pas tellement ( la science-fiction), j’ai trouvé ce récit amusant à lire. On se croit au ciné…
L’écriture est agréable et vivante avec quelquefois quelques répétions qui l'alourdissent (comme "planète" ou "Héléna" dans certains passages)

   xuanvincent   
19/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié cette nouvelle de science-fiction.

L'histoire se lit bien, la trame est claire et les personnages me paraissent bien campés, sans longueurs.

Ce monde futuriste me paraît bien décrit, pour un peu j'aurais cru à sa réalité.

Petits détails : des changements de temps qui pourraient être revus (des passages au présent au milieu d'un récit rédigé au passé simple ; "il mesurait 2,65," (il manque l'unité de taille du personnage), "lieutenant Comos faisait trente ans" ("faisait" ne me paraît pas très bien dit pour un récit écrit), "Monsieur, j'ai des données provenant de Mars, la croûte terrestre se fissure sur tout le globe." (la croûte terrestre, pour Mars, ne m'a pas paru très heureux).

Le personnage de Saint-Benoît, qui m'a d'abord intéressée, m'a toutefois ensuite déconcertée : il s'emporte, et, alors qu'il était venu apporter son aide auprès du gouverneur en personne, il finit par dépit par maudire les habitants de la planète et on peut se demander s'il ne précipite pas la fin de cette planète...

Au final, merci pour cet agréable moment de lecture !

   Menvussa   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Bon j'ai l'impression que l'auteur a voulu faire de l'humour, parfois ça marche mais là, franchement j'ai eu beaucoup de mal à lire. Le style est chaotique, l'histoire en elle même n'est pas convaincante.

Bref ça ne m'a pas plu du tout. pourtant, la SF c'est un peu mon truc.

Désolé.


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