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Humour/Détente
trevorReznik : La chute
 Publié le 19/01/18  -  15 commentaires  -  10269 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

Une vieille dame s'écroule sur un passage piéton alors qu'elle revenait du marché. Un jeune homme descend de sa voiture pour lui porter son aide.


La chute


La douleur fulgurante s’est accompagnée d’un « sfffriiiittcchhh ». Comme un frottement contre le tissu de mon pantalon. J’aurais plutôt associé un « crac » bien net à cette sensation de rupture au niveau de ma cuisse droite mais non, il y a donc eu cette sorte de bruissement à la place. Puis, les crissements de pneus lorsque je me suis étalée sur les passages cloutés.

Un claquement de porte suivi d’une voix à la fois énervée et apeurée.


– Ah ! mais je l’ai même pas touchée ! Elle va bien la dame ?


Dans ma position, je n’arrive même pas à tourner la tête pour vérifier si l’homme est un abruti qui s’adresse à moi indirectement ou s’il prend simplement quelqu’un d’autre à témoin. J’ai la bouche sèche lorsque je réponds.


– Non, non, je suis tombée toute seule. J’ai mal mais je crois que je n’ai rien de grave.


La voix de l’inconnu paraît un peu rassurée lorsqu’il reprend.


– Qu’est-ce qu’elle dit ? Elle s’est sentie mal la dame ?


Ah ! Si je pouvais le regarder en face pour lui faire comprendre ce qu’il peut faire de sa troisième personne du singulier. Mais il me semble que j’ai des choses plus urgentes à régler : une douleur sourd dans ma jambe et je sens mon énergie me quitter. Hors de question de perdre connaissance maintenant ! J’inspire et expire longuement afin de me calmer.

Une paire de Nike neuves envahissent mon champ de vision.


– Elle croit qu’elle peut se relever toute seule ?


Je foudroie les chaussures du regard.


– J’ai dû me casser la jambe et je n’arrive plus à bouger. Pourriez-vous vous baisser s’il vous plaît ? Je ne peux pas vous voir.


L’homme s’accroupit et positionne sa tête face à la mienne, en la collant presque au bitume. Il est jeune, c’est presque encore un adolescent, comme en témoigne le reste d’acné qui court sur son menton. Il porte une casquette de sport et un jogging un peu usé.


– Pour commencer, j’apprécierais vraiment que vous arrêtiez de me parler comme si j’étais mongolienne.


Il encaisse ma remarque avec un air idiot.


– Euh désolé, vous êtes assez âgée madame, c’est pour ça.

– Et je me fais traiter de vieille en plus.


Je rigole un peu. Il est désarçonné mais décide finalement de rire avec moi.


– Euh désolé. Je vais vous aider à vous relever madame.

– Excusez-moi, je me suis un peu énervée, nous sommes partis sur de mauvaises bases. Je m’appelle Odette. Et je ne crois pas que ça soit une bonne idée que vous tentiez de me relever tout seul : il vaudrait mieux appeler des secours.

– Faut pas vous excuser madame, j’ai mal fait ! Moi c’est Karim.


Son haleine sent le tabac et le cannabis. Un klaxon se fait entendre quelque part derrière nous. Le conducteur insiste lourdement.

Karim se relève d’un coup. Il gueule :


– Wow, ça va là ! Madame Odette elle est tombée. C’est pas en s’énervant qu’on va aller plus vite. Vous avez qu’à faire le tour ! Chié quoi !


Un attroupement de passants commence à se former sur le trottoir d’en face. Moi qui déteste attirer l’attention, me voilà servie.

Le visage de Karim s’approche à nouveau du mien.


– Vous savez c’est quoi déjà le numéro à appeler Odette ?

– Il faut faire le 15 je crois.

– C’est pas les keufs hein ?

– Ne vous inquiétez pas, il me semble que c’est le Samu.

– OK, Odette. Bougez pas, je m’en occupe.


Il se relève et moins d’une minute après, je l’entends répondre aux questions qu’on lui pose, s’interrompant par moment pour me demander quelques précisions. Je commence à sentir un fourmillement dans mes bras et parvient très légèrement à tourner la tête. Je vois une femme ramasser des pommes qui se sont échappées de mes courses et ont roulé sur la chaussée lors de ma chute. Un enfant agrippe sa main libre lorsqu’elle s’approche de moi ; il a le visage grave, et m’observe en se cachant derrière la jambe de sa mère. Je puise dans mes réserves pour agripper l’anse de mon panier et je le tire vers moi. L’effort m’a donné une suée et je me sens nauséeuse.


– Bonjour madame. Donnez-moi votre sac, je vais les remettre dedans.

– Merci mais ces pommes ne sont pas à moi.


Elle hausse un sourcil.


– Pardon, mais j’avais cru que…

– Puisque je vous dis que ces fruits ne sont pas à moi.


Décontenancée, elle se relève et s’en va, sans ajouter un mot. Son enfant se retourne plusieurs fois pour me regarder. Je ferme les yeux. Je sens quelqu’un s’asseoir à côté de moi. C’est Karim.


– Y a une ambulance qui va arriver. Vous avez froid Odette ? Ils m’ont dit de vous donner ma veste.

– Non merci Karim, ça ira.

– Ah merde !

– Qu’est-ce qu’il y a ?

– Y a des flics qui se ramènent. C’est pas bon ça !

– Ne vous inquiétez pas, ils viennent pour moi. Et rassurez-vous si vous avez quelque chose à vous reprocher : vous êtes en train de m’aider, ils ne vont pas vous embêter.


Effectivement je vois deux policiers se rapprocher. Leur tandem est mal assorti : un petit brun moustachu, un peu enrobé et pas vraiment mis en valeur par la coupe de son uniforme accompagne un grand roux, tout en os, qui flotte dans ses vêtements. Ce dernier marmonne quelque chose dans le talkie-walkie accroché à son épaule avant de nous accoster. C’est lui qui parle à Karim et le bombarde de questions, pendant que son coéquipier s’assure que je vais bien et que je suis consciente de ce qui m’arrive. Lui aussi s’adresse à moi comme si j’étais une attardée mentale : contrairement à Karim, il n’en tient pas compte lorsque je lui en fais la remarque, ce qui a le don de m’agacer. Notre échange devient un peu tendu au fur et à mesure qu’il note consciencieusement mes coordonnées sur son bloc-notes. Heureusement pour lui, l’ambulance ne tarde pas à arriver et m’empêche de devenir vraiment désagréable.

Une infirmière en descend. Elle se met à mon niveau et me demande de lui répéter une nouvelle fois comment je me sens. Le petit policier m’interrompt pour répondre à ma place et je lève les yeux au ciel devant tant d’impolitesse. Ça fait sourire l’infirmière qui demande au moustachu, avec beaucoup plus de tact que je n’en aurais employé, de s’éloigner pour me laisser un peu d’air et lui suggère de faire reculer les badauds qui sont de plus en plus nombreux à venir assister à mon calvaire. Elle me fait un clin d’œil complice, qui me la rend immédiatement sympathique.


– Je m’appelle Marie.

– Moi c’est Odette.

– Alors Odette, dites-moi tout : que s’est-il passé ?


Je lui raconte une nouvelle fois ma petite mésaventure : je venais tranquillement de finir mes courses au marché et je m’apprêtais à rentrer chez moi pour cuisiner une omelette aux champignons devant le journal régional lorsque j’avais dû faire un faux mouvement. Je lui décris la sensation de douleur aiguë dans ma jambe, la chute, puis l’arrivée de Karim. La suite, elle la connaît.

Elle appelle son collègue et ils m’aident tous les deux à m’allonger sur le dos. Marie m’ausculte tous les membres pendant quelques instants et m’apprend que j’ai beaucoup de chance de ne rien m’être cassée en tombant au sol.


– Passons aux choses sérieuses.


Elle fait très attention, son visage concentré en atteste, lorsqu’elle palpe ma jambe. Malgré ça, je ne peux retenir un cri lorsque ses mains s’approchent de ma cuisse.


– Bon j’ai une bonne nouvelle : vous n’avez pas de fracture. Par contre, vous m’avez fait une belle déchirure ligamentaire.

– Je vais pouvoir rentrer chez moi pour le journal ?


Ma question la fait beaucoup rire.


– Pas vraiment Odette. On va devoir vous amener à l’hôpital pour faire des radios et s’assurer qu’il n’y a rien d’autre. Dans l’immédiat je vais vous donner quelques cachets pour atténuer la douleur.

Est-ce que l’on doit prévenir quelqu’un ?

– …

– Odette, vous m’avez entendue ?


Zut. Je n’avais pas prévu ça.


– Oui, je vous ai comprise. Mais il n’y a personne à prévenir, je vis seule.

– Pas d’enfants ou de voisins qui vont s’inquiéter ?

– Peut-être les pigeons du parc Manceau. Mais je les soupçonne de m’être régulièrement infidèles en mangeant à plusieurs râteliers.

– Très bien. Ne bougez pas, on va vous monter dans l’ambulance.

– Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas prendre la fuite.


Elle fait un signe à l’autre infirmier qui vient l’assister pour me placer sur le brancard. J’appréhende un nouveau choc à la jambe mais leurs gestes sont sûrs et leur technique éprouvée.

Confortablement installée dans l’ambulance, j’entends des sirènes retentir, à quelques rues d’ici. Le spectacle se termine : la circulation a repris et il ne reste plus grand monde, hormis un couple de japonais qui immortalise la scène avec une perche à selfie. Le grand policier se présente à moi avec Karim et me dit qu’ils ont pris sa déposition et qu’ils me recontacteront à l’hôpital pour avoir des précisions. Il s’excuse de ne pas pouvoir m’accompagner car lui et son collègue viennent d’être appelés pour une urgence, juste à côté d’ici. Je lui assure que je comprends parfaitement et leur souhaite une bonne journée lorsque je suis prise de panique.


– Mon Dieu, mon panier !


Karim s’empresse de me calmer.


– C’est bon Odette, je vais vous le chercher.


Le menton sur la poitrine, je le guette trottiner vers mon précieux cabas et le ramasser. Bien entendu, il ne peut pas s’empêcher de regarder son contenu. Il relève la tête et me regarde avec ce même air idiot qu’il a eu tout à l’heure. Il jette un coup d’œil aux policiers et je devine qu’il hésite, bien que ceux-ci ne fassent pas attention à lui. Finalement, il ôte sa veste de jogging et la met dans le panier avant de me le rapporter en souriant. Je le serre contre moi.


– Je crois que je passerai vous rendre visite à l’hôpital. Pour vérifier que vous allez bien et tout ça. Enfin si ça vous fait plaisir.

– Merci Karim. Oui, ça me fera vraiment plaisir.


Marie referme les portes et à travers l’une des petites fenêtres rectangulaires, je le vois retirer sa casquette pour se gratter le haut du crâne. L’ambulance démarre et je repose ma tête sur l’oreiller. Les cachets que j’ai reçus commencent à agir et je me laisse bercer par le léger cahotement du véhicule. Tout va bien. Marie me serre la main. Je suis détendue. Même lorsque l’on passe devant la banque que j’ai braquée tout à l’heure.


 
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   Louison   
16/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Ah j'ai eu peur que ce soit juste un truc mignon, mais faut pas se fier à mémé... un texte sympathique qui se lit avec plaisir.

Je ne sais pas si le passage des pommes qui roulent était utile, mais bon...

   Tadiou   
21/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
(Lu et commenté en EL)

Bravo pour la chute de « La chute » : je n’y avais pas pensé !!! (Malgré quelques indices que j’évoque à la fin).

Ça se lit bien, c’est vivant, enlevé, précis, tonique. Des dialogues qui s’enchaînent avec vivacité.

Je trouve quand même un peu surréaliste qu’Odette garde, dans son état douloureux, une telle maîtrise d’elle-même, de l’humour, la capacité de protester : elle n’est pas ordinaire, cette petite dame-là…

C’est étrange que les deux flics ne s’intéressent pas plus que ça à Karim (qui, apparemment, les craindrait), qui doit avoir le faciès de son prénom…. Tant mieux pour lui.

A la deuxième lecture et la connaissance du braquage, c’est intéressant que les phrases suivantes prennent un sens précis qu’elles n’avaient pas pour moi à la première lecture :

« Merci mais ces pommes ne sont pas à moi. »

« j’entends des sirènes retentir, à quelques rues d’ici. »

« une urgence, juste à côté d’ici. Je lui assure que je comprends parfaitement »

«Finalement, il ôte sa veste de jogging et la met dans le panier avant de me le rapporter en souriant. Je le serre contre moi. »

Garder à tout prix le panier contre soi, avec son contenu prudemment masqué par Karim, qui devient ainsi complice d’un braquage. Pas mal, ces petits indices…

Un texte fin, avec un beau fond d’humour, qui se lit avec délectation.

Donc merci et à vous relire.

Tadiou

   Asrya   
23/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Dans l'ensemble, l'écriture est de qualité, on suit l'histoire facilement et même si le personnage de Karim est un peu caricatural, on arrive à se visualiser la scène avec réalisme.
La nouvelle repose presque entièrement sur des dialogues, un challenge pas toujours évident. Dans l'ensemble c'est convenable même si cela paraît un peu artificiel de temps en temps.
Bon... sur la forme, c'est correct ; manque un peu de "réel", de "concret" et de "naturel" mais cela reste quand même plausible, sans tomber dans l'excès.

L'histoire est intéressante.
On ne s'y attend pas forcément, vous laissez des indices sur la chute au cours du texte mais ils sont suffisamment discrets pour que la lecture se passe sans que trop de soupçons se pointent.
J'ai trouvé que la grand-mère était louche mais... je ne m'attendais pas non plus à ça.

Un texte qui est convaincant dans l'ensemble, qui est intéressant, qui est bien écrit ; bon, rien de grandiose mais on a de quoi passer un moment agréable.

Merci pour la lecture,
Au pliaisr de vous lire à nouveau,
Asrya.

   Thimul   
23/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une petite nouvelle très sympa et une chute qui ne l'est pas moins.
Juste une petit bémol question crédibilité :
aucune infirmière ne descend d'une ambulance. Une ambulance ne transporte que des ambulanciers.
De même, aucune distribution de médicament par voie orale par une infirmière qui non seulement ne devrait pas être là mais en plus devrait demander l'avis d'un médecin avant.
Bon , je sais je pinaille, mais c'est comme lorsque je vois à la télé utiliser un défibrillateur sur un tracé plat : ça m'irrite. Plus fort que moi.
À part ça on imagine assez bien une amitié naissante entre les deux malhonnêtes. Et même une suite à leurs aventures.

   hersen   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bien que ce texte comporte de nombreux défauts, il y a quelque chose de naïf qui me le rend fort sympathique. Un petit côté Ma Dalton, pourrions-nous dire !

Les défauts : la procédure, en quelque sorte. Et aussi, la description des policiers. Cela n'apporte rien et le cocasse n'est pas là. Par contre, le personnel médical tout gentil avec une vieille dame, la passante qui se fait rembarrée pour les pommes, tout ceci contribue à une lecture amusée. le point d'orgue étant évidemment le dialogue avec Karim, et peut-être une amitié naissante. Respect de la part de Karim. J'ai vraiment bien apprécié cet aspect.
Et la chute n'est pas mal.

bref, un texte assez divertissant, quelques points à revoir mais une très bonne idée et de bons dialogue.

Merci de cette lecture,

hersen

   Anonyme   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un texte agréable à lire, plein de fraicheur ! L'auteur nous décrit avec beaucoup d'humour une situation de tous les jours.
La chute est inattendue ce qui sied à une bonne nouvelle.
Merci pour ce bon moment de lecture.

   Gyver   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Trevor

Moi j'aime, je lis et je me retrouve avec les badauds à regarder la scène. Cela suffit à mon plaisir.

Simple, efficace, situation drôle, le tout dans une bonne dynamique.

La chute, oui pourquoi pas, en fait le début m'allait si bien, que toute les chutes m'auraient convenues ^^

Merci pour ce texte

   Bidis   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bien entendu, je n'avais rien compris à cette histoire. Et puis, j'ai lu les commentaires et Tadiou a éclairé ma lanterne éternellement vacillante.
Même sans ça, j'avais bien aimé ce texte. L'écriture est très plaisante et puis, dès le début, je me sentais dans la peau d'Odette : l'an dernier, j'ai fait une chute qui m'a valu une fracture de la rotule ! Et comme je suis aussi une petite vieille... C'est toujours gai de pouvoir se projeter dans un personnage, on se sent solidaire et ça réconforte.
J'ai presqu'été déçue par la chute de l'histoire quand, grâce à Tadiou donc, je l'ai comprise... Quand même, j'en ai goûté tout le sel. Déjà, j'avais trouvé dans ce texte un humour de bon aloi.
Un très bon petit moment de lecture donc.

   widjet   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Ca manque cruellement d'indices (je me serais attendu au moins à quelques remous psychologiques de la vieille en voyant les flics se pointer), je trouve, ce qui fait que la chute m'est apparue un peu gratuite. Un peu plus d'éléments et le texte s'en porterait mieux je pense. Y avait aussi moyen de brouiller les pistes comme je l'ai cru au début avec le jeune qui lui semblait avoir quelque chose à se reprocher.
Bref y avait moyen.

Mais au-delà de ça, c'est surtout la forme qui m'a laissé indifférent.
Le ton, un peu trop gentillet, à mon goût, à l'image de l'écriture.
Tout ça manque de mordant, de nerf.

Un texte qui se lit, mais qui peine malgré tout à remplir sa modeste (mais jamais évidente) fonction de divertissement.

W

   Mokhtar   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Le point fort de ce texte, c'est le style narratif. L'histoire avance sans que l'on ait la gêne d'impropriétés ou de phrases mal tournées. Nous avons là un auteur qui a un bon potentiel à écrire des nouvelles qui se lisent sans accrocs.

Le problème vient des invraisemblances. Les gens qui se présentent comme dans un cocktail mondain...l'humour d'une personne qui souffre d'une grave blessure...Le dénommé Karim qui utilise la troisième personne (pas vraiment dans sa culture, de même que le terme keuf). Et ce sont les pompiers que l’on appelle quand le blessé est sur la voie publique.

La chute…on ne lui demande pas forcément d'être vraisemblable? A défaut de lac des cygnes, pourquoi ne pas trouver à Odette un rôle de M’a Dalton ?

   Anonyme   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour TrésorReznik,
Votre histoire vaut par sa chute, (à la fois titre et dernière phrase).
Cette fin désopilante n'arrive pas à cacher la maigreur de l'intrigue.
Mais bon, j'ai passé un bon moment à la lire. C'est le principal

   Cairote   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai bien aimé le contraste entre la banalité de l’incident – et de presque toute l’histoire - et la fin. L’auteur n’en fait pas trop, le style reste très simple, peut-être justement pour accentuer encore l’effet. Quelques bonnes trouvailles (« Je foudroie les chaussures du regard », « Peut-être les pigeons du parc Manceau »), on en aurait souhaité davantage pour maintenir l’intérêt, mais avec la fin on en découvre d’autres rétrospectivement. En particulier cette offre de visite de Karim à l’hôpital, après qu’il ait vu le contenu du cabas : sans doute davantage qu’une offre d’amitié !

   trevorReznik   
21/1/2018

   Anonyme   
22/1/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Bon, alors je n'y crois pas une seconde. Tout me semble sonner faux dans ce récit : les pensées de la vieille dame (qui reconnaît aussitôt des « Nikes neuves », branchée la mamie !), les dialogues peu convaincants et bien entendu le braquage sous-jacent. Il est trop évident que la situation est créée de toutes pièces pour essayer de faire quelque chose d'insolite. Je suis assez exigeant au niveau du réalisme d'une histoire et celle-ci m'apparait totalement artificielle. Et ce n'est pas une écriture correcte mais sans relief qui peut hisser davantage l'affaire.

   Donaldo75   
6/2/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour trevorReznik,

J'avoue m'être fait avoir par la fin. C'est bien vu.
Les personnages sont crédibles, en particulier Odette et Karim.
Au début, j'ai eu peur de lire une de ces nombreuses histoires gentilles qui égaient nos écrans de télévision, malgré le ton acerbe et l'humour froid de la vieille dame.

Merci,

Don


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