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Fantastique/Merveilleux
TwinkleColette : Le journal de Margueritte (4/4)
 Publié le 31/08/08  -  5 commentaires  -  22285 caractères  -  129 lectures    Autres textes du même auteur

Margueritte continue son tour du monde à la recherche de ses amis.


Le journal de Margueritte (4/4)


29 avril 2008


Bonjour journal,


Aujourd'hui je voulais partir à la recherche de Sophie, mais nous pensons qu'elle est en Afrique et Nemo ne veut pas que je passe du Pôle Nord à l'Afrique, en si peu de temps. Il dit que je risque un chaud et froid, qu'après je serai clouée au lit et que nous ne pourrons plus aider personne. Je ne comprends pas pourquoi je suis la seule à pouvoir aller chercher les autres, Nemo et Gontran pourraient aussi s'en occuper. Mais c'est vrai que Nemo ne peut pas marcher facilement et Gontran fait toujours des bêtises. Il faut encore ramener Mimi, Nestor, Octave et Sophie. Nous avons décidé que je partirais à la recherche de Mimi, elle est tellement timide, qu'elle doit être bien seule.


Cette fois j'ai réutilisé l'idée de Gontran : j'ai demandé à la toupie de m'emmener voir Mimi. Aussitôt je me suis retrouvée à côté d'elle. Elle a commencé par crier en me voyant apparaître. Je lui ai fait vraiment peur. Après elle a été bien contente de me voir.


- Margueritte ! a-t-elle dit. Quelle joie, je suis si heureuse. Tu vas pouvoir visiter ma maison !


Là, je me suis dit que Mimi risquait de ne pas vouloir rentrer non plus. C'est vrai que nous étions dans une belle maison, installées dans un grand fauteuil rouge. Les plafonds étaient si hauts que j'avais le vertige en les regardant. C’était Buckingham Palace !



- Normalement les peluches n'ont pas le droit d'être ici, m'a dit Mimi, c'est un endroit trop sérieux. Mais je crois que la Reine m'aime bien. Elle a été un peu surprise quand je suis apparue sur sa table de nuit. Elle a même cru que c'était un attentat ! Et puis finalement elle m'a offert une tasse de thé et nous avons discuté jusqu'au matin. Depuis j'ai le droit d'aller partout, à condition d'être discrète. Si les journalistes savaient que la Reine parle avec une souris en peluche, ce serait catastrophique !


J'ai été bien épatée. Mimi, d'habitude si timide, prenant le thé avec la Reine d’Angleterre ? D'ailleurs, Mimi voulait me présenter, mais la Reine ne reçoit jamais avant l'heure du thé. En attendant, nous avons visité le palais, en faisant bien attention de ne pas être remarquées. C'était vraiment immense, tellement de fois plus grand que l'atelier, que je ne sais pas le décrire. Il y avait une salle très longue, avec des murs couverts de tableaux. L’artiste aurait sûrement beaucoup aimé ! Après, nous avons vu la salle des gardes et une salle de réception toute décorée en bleu et blanc.


Mimi était très fière de tout m'expliquer. La vie de château, ça m'a quand même l'air bien compliqué : on ne peut pas aller dans une salle quand on en a envie, mais seulement quand l'étiquette le dit. L'étiquette est en fait un grand livre dans lequel sont écrites toutes les règles qu'il faut respecter dans le palais. J'ai beaucoup aimé la salle de musique et la salle de déjeuner chinoise rouge et bleu. Il y avait beaucoup de choses qui me rappelaient le temple d'Hanuman. Pourtant, l'Angleterre et l'Inde sont très loin quand on regarde sur une carte !


Avant de m'emmener voir la Reine, Mimi m'a aussi expliqué comment je devais me tenir : il ne faut pas parler à la Reine en premier ; je ne suis pas obligée de faire une révérence, parce que je ne suis pas anglaise, mais ce serait mieux ; et je ne peux pas la toucher. C'est vraiment compliqué ! Heureusement, elle sait parler français. J'étais un peu nerveuse à l'heure du thé, quand Mimi m'a guidée vers l'appartement royal. Il y avait là une vieille dame en train de beurrer des toasts. Mimi a grimpé sur le guéridon sans faire de bruit et je l'ai suivie. La vieille dame a mangé deux toasts avant de saluer Mimi. Quand Mimi lui a expliqué qui j'étais, elle s'est tournée vers moi en disant :


- Elizabeth Alexandra Mary Windsor, ravie de vous connaître.


J'ai essayé de faire une révérence et j’ai failli tomber. Je me suis quand même présentée :


- Margueritte, bonjour Madame.



J'avais vraiment honte de moi. Pourtant Elizabeth est une très gentille dame. Elle m'a demandé de lui montrer la toupie, et a pensé qu'elle serait très pratique pour les humains. Elle nous a aussi appris qu'elle n'avait jamais eu de souris ou de vache en peluche, mais qu'elle avait une vieille poupée en porcelaine dans sa chambre. En plus, le thé était vraiment très bon. L'heure est passée vite, et la Reine devait retourner travailler. Moi j'ai demandé à Mimi si elle rentrait avec moi, j'ai vu qu'elle était bien embêtée. Alors la Reine s'est levée et elle est allée fouiller dans un tiroir de son bureau. Elle a ramené un timbre et elle l'a donné à Mimi. C'était un timbre très vieux, dessus il y avait la photo d'une belle dame.


- Dear Mimi, c'est une photo de moi à vingt ans. Je n'ai pas de portrait plus petit à vous offrir. Vous pourrez revenir ici autant de fois que vous le voulez. Mon anniversaire est le 6 février, je vous attends toutes les deux. Prenez donc un peu de thé pour offrir à votre artiste. Bon voyage !


Elle a dit tout ça, nous a donné une grosse boîte de thé et est partie sans écouter la réponse de Mimi. Je n'ai pas trouvé ça très gentil, et Mimi était au bord des larmes.


Nous avons eu du mal à ramener la boîte de thé. L'artiste était vraiment honorée. Elle a tourné la boîte dans tous les sens, puis elle a dit à Mimi :


- Tu crois que je pourrais lui envoyer une lettre pour la remercier ?


Mimi a retrouvé le sourire. Elle voulait de suite écrire la lettre. Comme adresse elle aurait mis Reine d'Angleterre, Buckingham Palace. Mais il était hors de question que nous utilisions son beau timbre ! L'artiste a écrit une jolie carte et Mimi et moi nous avons signé. Nous avons aussi mis des dessins autour de la carte, pour faire plus joyeux. Je me demande si nous allons avoir une réponse !




30 avril 2008


Journal,


L’Angleterre est une bonne transition entre le Pôle Nord et l’Afrique. Je peux donc aller chercher Sophie sans craindre de tomber malade. Nemo m’a donné plein d’explications sur l’Afrique et sur les girafes, tellement, que je vais sûrement les oublier. Il y en a seulement deux dont je me rappelle : un, je dois faire attention aux lionnes, elles chassent pour nourrir leurs petits et risquent de me trouver comestible ; deux, le mot girafe veut dire charmant en arabe. Ça ne sert à rien, mais ça fera sûrement plaisir à Sophie de l’apprendre.


L’artiste m’a montré comment nouer un mouchoir comme un turban pour me protéger du soleil. Elle a aussi fabriqué des lunettes pour que je n’ai pas mal aux yeux et des sandales pour que je ne me brûle pas sur le sable chaud. Je suis prête à partir.


À bientôt !



1er mai 2008


Journal,


Tu n’imagines pas à quel point c’est beau l’Afrique ! Au début j’ai cru que la toupie n’avait pas fonctionné. Je me suis retrouvée dans une immense plaine rouge, et le ciel était très bleu tout autour de moi. Je ne voyais Sophie nulle part ! Et puis, en levant la tête, j’ai vu que j’étais juste entre les pattes d’une très très grande girafe. L’artiste m’avait raconté l’histoire d’une petite fille qui devient très très grande en mangeant un champignon. Je me suis dit que ça devait être un champignon africain et que Sophie avait dû beaucoup grandir à force d’en manger. J’ai crié de toutes mes forces :


- Bonjour Sophie, c’est moi Margueritte, comment vas-tu ?


La girafe a penché la tête vers moi et ça n’était pas Sophie. C’est plutôt mieux parce qu’elle ne serait jamais rentrée dans l’atelier. Je crois qu’en grimpant sur sa tête on aurait pu toucher les nuages.



- S’pà, a dit la girafe.

- Il faut que tu répondes, m’a glissé une voix familière.


Je me suis retournée : Sophie était bien là, et à la bonne taille. Elle s’était cachée derrière une des pattes de la girafe et je ne l’avais pas vue !


- S’pà veut dire bonjour, quand une vieille femme parle à une jeune femme. Pour répondre de jeune femme à vieille femme il faut lui dire ntàkù’nyà.


J’ai essayé de prononcer de mon mieux, heureusement la girafe a compris. Ensuite Sophie s’est chargée de la traduction. C’était vraiment pratique.


La girafe nous a proposé de faire une promenade. J’aurais bien voulu qu’elle nous prenne sur son dos mais elle ne l'a pas proposé ! Heureusement, en marchant entre ses pattes, nous étions abritées du soleil. Sophie avait l’air à l’aise mais moi, dès qu’un rayon de soleil me touchait, j’avais l’impression de brûler. Personne ne parlait en marchant. J’ai vu de gros insectes gris, un drôle d’oiseau un peu déplumé et des dizaines de petits oiseaux blancs aux becs pointus. Il n’y avait pas beaucoup d’arbres et ils étaient soit très petits, soit très grands. J’ai l’impression que l’Afrique n’aime pas faire les choses à moitié ! La girafe nous a emmenées vers un étang, Sophie appelle ça un marigot. Comme l’eau était fraîche et délicieuse ! Rien que d’y penser j’ai envie de boire encore ! Attends-moi, je reviens dans pas longtemps.


Me revoilà !


Au marigot il y avait des centaines de zèbres qui se baignaient, tout noir et blanc, et blanc et noir.



Soudain, un grand murmure a parcouru le marigot. La girafe s’est penchée vers nous et nous a expliqué que les lions arrivaient. J’ai eu peur !


- Il faut partir, ai-je crié. Ils vont nous manger !

- Calme-toi petit gnou, m’a dit la girafe. Quand les lions viennent il faut danser et tout se passe bien.


J’ai cru qu’elle se moquait de moi. Pourtant, tous les animaux se sont soudain mis à danser autour de moi. Sophie et la girafe se balançaient gracieusement. Les zèbres bondissaient dans tous les sens, les crocodiles faisaient claquer leurs queues dans l’eau, les insectes se trémoussaient, les oiseaux virevoltaient. Je me sentais bête à ne pas savoir danser comme eux. J’ai essayé d’imiter Sophie, c’était bizarre au début et puis très agréable. Les lions sont arrivés. Ils ont traversé tranquillement, ont bu et sont repartis sans dévorer personne. Nous avons continué à danser longtemps après leur départ. Il faisait même nuit quand les zèbres se sont arrêtés.


Après, Sophie m’a tiré par le bras et m’a dit qu’il était temps de rentrer, alors nous sommes revenues dans l'atelier. À peine arrivée, Sophie s’est mise à éternuer. La pauvre, je crois qu’elle a attrapé un rhume !



Nemo a regardé dans son livre, un gnou ressemble à une vache, nous sommes cousins. Mais je n’ai plus envie de croire ses livres, après tout, sur les lions ils se trompaient complètement !



3 mai 2008


Cher Journal,


Hier je suis allée chercher Octave avec Gontran. La journée a été tellement bien remplie que je n’ai eu le temps de rien te raconter. Nemo était vraiment inquiet par rapport à Octave, parce qu’il souhaitait être dans une forêt automnale en plein printemps. Autrement dit, il avait peut-être voyagé dans l’espace et dans le temps. Avec Gontran et Mimi nous trouvons cela vraiment excitant (la pauvre Sophie est toujours au lit avec son rhume). Pourtant, Nemo pense que cela peut être très dangereux. Il a utilisé tout un cahier de l’artiste pour écrire des chiffres et des lettres dans tous les sens. D’habitude je comprends un peu ses explications, mais là, c’était vraiment trop compliqué. Il prétend que le temps et l’espace n’existent pas vraiment, qu’on risque de se retrouver coincé entre les deux. Et puis, si jamais ça marche, alors il ne faudrait rien faire et ne parler à personne pour être sûr de ne pas changer le passé. Là, Mimi a fait remarquer qu’Octave pouvait très bien être dans un automne du futur et qu’alors, ce ne serait pas très grave de changer le futur, puisqu’en revenant au présent on pourrait le réécrire au fur et à mesure. Ils ont commencé à discuter tous les deux, Gontran et moi nous avons vite eu mal à la tête.


Pendant que Nemo et Mimi se disputaient, avec Gontran nous avons pris la toupie et nous avons foncé.


Octave était bien entouré : des caribous, des écureuils, des castors et des oies sauvages. Nous étions tombés en plein dans la grande compétition sportive des forêts du Nord.



Octave avait même été sélectionné pour la course de vitesse. Pas question pour lui de rater ça. Gontran a voulu s’inscrire à l’épreuve de grimper à l’arbre, mais le jury de chouettes n’a pas voulu le laisser participer, parce qu’il venait d’une forêt du Sud. Alors Gontran s’est mis à pester que c’était injuste, de la discrimination, que dans les forêts du Sud on n’avait jamais ce genre de jeux. Finalement, une vieille chouette a pris la parole.


- Arrête donc de brailler, tu ne vois pas que tu nous enfarges dans les fleurs du tapis ? Si tu veux, participe donc. Après tout le Nord est toujours le Sud de quelqu’un et vice et versa.


Je n’ai pas très bien compris l’histoire des fleurs, Octave m’a expliqué que c’était une expression pour dire « se compliquer la vie ». Gontran a pu participer, il était très fier. La compétition a commencé par une épreuve de nage entre les castors, les loutres et les saumons. C’est un jeune saumon qui a gagné. Ensuite il y a eu la lutte entre les caribous : les participants couraient l’un vers l’autre et se rentraient dedans. Au moment du choc on pouvait entendre un grand craquement et tous les animaux se mettaient à crier. Je suis bien contente qu’Octave n’ait pas participé à cette épreuve. Dans l’épreuve de grimper à l’arbre, c’est un petit écureuil qui a gagné. Pauvre Gontran, il est arrivé avant-dernier. Il était bien parti mais il n’a pas pu s’empêcher de faire le clown en se pendant par la queue à chaque branche et en faisant des grimaces au public ! Les chouettes ont quand même décidé de lui donner la médaille du concurrent le plus drôle. Il était vraiment fier.



La course était la dernière épreuve. Les chouettes m’ont demandé de les aider à surveiller la ligne d’arrivée. J’ai dû promettre de ne pas chercher à favoriser Octave pour avoir le droit de participer. Je me suis mise à côté de la ligne et j’ai dû bien me concentrer pour réussir à voir qui la franchissait le premier. Ça n’a pas été facile : quatre loups sont arrivés presque en même temps. Je n’étais pas sûre de moi, mais je crois que celui avec une patte blanche était un peu en avance. C’est lui qui a gagné. Octave était juste cinquième. Pour me remercier, les chouettes m’ont offert un ruine babine. Quand elles m’ont expliqué ça, j’ai eu un peu peur. En fait, c’est juste un harmonica, je vais pouvoir m’en servir pour jouer de la musique ! Les castors m’ont déjà appris une petite chanson.



Les jeux se sont terminés par une grande fête dans la forêt. J’ai pu leur montrer ma danse des girafes, et j’ai eu du succès. Octave boudait un peu de ne pas avoir de médaille, mais il a reçu une plume de chouette comme certificat de participation. Il va s’en faire un chapeau.


Nous sommes rentrés au milieu de la nuit. Tout le monde nous attendait en se demandant ce qui s’était passé.


Depuis hier, Nemo et Mimi nous font un peu la tête. Ils auraient voulu que nous ne partions pas sans les écouter et que nous ramenions des indices pour savoir si nous étions dans le passé ou dans le futur. Comme dit la chouette, ils s’enfargent un peu dans les fleurs du tapis !



4 mai 2008


Cher Journal,


Ce matin j’ai voulu aller chercher Nestor, mais la toupie n’a pas fonctionné. Quand j’ai ouvert les yeux, j’étais encore dans l’atelier ! Nemo, Mimi, Octave, Gontran, Avicenne et même Mini Bill ont essayé aussi, sans succès. La toupie s’était peut-être détraquée pendant le voyage dans le temps. Pourtant, j’ai réussi à aller au village et à en revenir sans problème. Nemo est allé à Paris, et Octave a pu rendre visite à Wolf (il va bien !). Mais quand nous pensons à Nestor, rien ne se passe ! L’artiste nous a dit qu’elle trouvait ça normal.


- Une toupie magique, c’est logique qu’elle ne fonctionne pas pour tous les endroits. De la magie qui servirait à aller partout n’est plus de la magie. Ne vous inquiétez pas, laissez-moi faire. Je suis sûre de retrouver Nestor bientôt.


Elle a fait sa valise et a pris le train de midi, en promettant de donner vite des nouvelles. Il ne nous reste qu’à attendre. J’en profite pour travailler mon ruine babine. Mimi voudrait que nous apprenions une chanson pour l’anniversaire de la Reine d’Angleterre. Heureusement qu’il nous reste un peu de temps, car nous ne sommes pas prêtes du tout. En plus, je dois surveiller Avicenne et Mini Bill. Ils ont décidé de dessiner Wolf pour ne pas l’oublier.




5 mai 2008


Cher Journal,


Pas de nouvelle de l’artiste, elle pourrait quand même téléphoner. En l’attendant nous avons décidé d’une règle pour la toupie. Chacun de nous a le droit de la prendre un jour par semaine pour aller où il veut, à condition de rentrer le soir même, de ne pas faire de bêtises, et de faire un dessin en rentrant. Il n’y a qu’Avicenne et Mini Bill qui n’ont pas le droit de partir tout seuls, ils sont encore trop petits. Aujourd’hui c’est le tour de Nemo.



6 mai 2008


Journal,


Nemo est revenu. Il n’a pas voulu nous dire où il était allé, il veut que nous devinions à partir de son dessin. C’est difficile, nous n’avons pas encore trouvé.



Maintenant c’est au tour de Mimi. Moi aussi j’ai essayé de dessiner aujourd’hui, mais sans l’artiste pour me guider ce n'est plus si amusant !



7 mai 2008


Journal,


Mimi est allée à Venise ! Elle nous l’a dit, car sinon sur son dessin nous n’aurions pas compris. Je me demande pourquoi elle est allée là-bas, elle a dû en entendre parler chez la Reine. En tout cas, ça a l’air très joli, j’aimerais bien y aller aussi.



Normalement la toupie devait servir à Gontran aujourd’hui, mais il a préféré ne pas l’utiliser.


Ce matin nous avons reçu une carte postale de l’artiste, elle disait :


Bonjour,


J’ai retrouvé Nestor, je savais bien que j’y arriverais. Nous avons décidé de prendre encore un peu de vacances, il fait tellement beau ici. C’est la vieille maison de mes parents, j’aurais dû y venir plus souvent. Je suis sûre que vous vous débrouillez bien sans moi, j’espère que Gontran ne fait pas trop de bêtises.


Gros Bisous, L’artiste


À bientôt, Signé Nestor


Gontran a été horriblement vexé, le pauvre. Au moins, Nestor est en bonne santé !



15 mai 2008


Cher journal,


Puisque l’artiste et Nestor ont décidé de prendre quelques jours de vacances, nous avons fait pareil et nous sommes allés voir Wolf. Ça a été une sacrée aventure, et nous ne nous sommes pas améliorés à la chasse aux lemmings. Vieille Patte a été très intéressée par le ruine babine, même si avec sa seule dent, elle ne peut pas en jouer. Les loups nous ont aussi appris un nouveau jeu : il faut raconter une histoire tout en la dessinant dans la neige. C’est rigolo !


Nous sommes rentrées à l’atelier en même temps que l’artiste et Nestor. Nous avons fait une belle fête pour l’occasion. C’est tellement bien d’être de nouveau réunis ! L’artiste dit en riant que nous pourrions ouvrir un musée avec tous nos dessins.



Après la fête nous avons fait une réunion très sérieuse, à la demande de Nemo et d’Avicenne. Nemo nous a réexpliqué le problème des rayons de soleil. Ils sont prisonniers très haut dans le ciel, dans un endroit qui s’appelle l’atmosphère. Comme ils brûlent très fort, il fait de plus en plus chaud dans l’atmosphère et ça réchauffe la Terre, un peu comme mettre une couverture en été ! C’est pour cela que la glace fond. Un jour, elle risque de disparaître complètement, et alors la banquise disparaîtra. Wolf peut toujours revenir dans l’atelier, mais les autres animaux n’auront nulle part où aller !


Avicenne veut aller délivrer les rayons du soleil. Avec la toupie, cela devrait être possible d’aller dans l’atmosphère. Nous avons beaucoup discuté. C’est difficile de sauver les rayons, si on ne sait même pas qui les tient prisonniers, et pourquoi.


Finalement, nous avons décidé de suivre l’idée d’Avicenne, mais en nous préparant bien. Nemo, Gontran et Sophie vont chercher des informations. Mini Bill, Mimi et l’artiste vont s’occuper de l’équipement nécessaire. Octave est parti s’entraîner dans la forêt, pour devenir plus fort et plus rapide. Avicenne et moi, nous allons retourner au Pôle Nord. Peut-être que Wolf et ses amis pourront nous aider ! Ce voyage va sûrement prendre un peu de temps. Je ne t’emmène pas Journal, car tu pourrais t’abîmer dans la neige. Je te raconterai tout en revenant.


À Bientôt,


Margueritte



__________________________

Texte Mathilde Pascal (Twinkle)


Illustrations Colette Pitance (Colette)


Avec l’aimable autorisation de Margueritte


 
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   xuanvincent   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voici les dernières, mais toujours aussi amusantes aventures de la vache-peluche Margueritte et de ses amis, racontée dans le journal de l'héroïne.
En quelque sorte, le tour du monde par les peluches, la géographie revue et corrigée par Twinkle et Colette ?

J'ai apprécié de nouveau la grande fraîcheur de ce récit, qui aurait presque pu être écrit/illustré par un enfant (de ma part, c'est positif). Bravo au tandem Twinkle/Colette !
. Pour les dessins, celui notamment de la girage, tête à l'envers, m'a amusée.

Cet épisode m'a paru comme les précédents bien écrit et joliment illustré (à la manière d'une enfant, ce qui m'a bien plu).

Toutefois, les personnages étant assez nombreux et le texte intégral relativement long, il ne m'a pas toujours été aisé de me souvenir de tous les personnages : qui est qui ? Pour cet épisode, ainsi je ne me souviens plus trop qui est l'artiste : Une peluche ? Gontran, par contre, grâce au dessin de Colette, j'ai pu voir que c'était un singe


Au fil de ma lecture, voici quelques impressions :

- Les peluches n'ont habituelllement pas droit de cité à Buckingam palace ? Triste endroit !
Par ailleurs, l'étiquette de la Cour d'Angleterre, vue par les yeux de la peluche Margueritte, m'ont fait sourire.

- Une toupie magique utilisée par ces peluches, pas pour les humains ? Cette idée m'a plu. Voilà une façon commode de voyager !

- Amusante, j'ai pensé, la danse des animaux, pour ne pas être mangés par le lion !

- La fin m'a amusée. Le lecteur aurait donc le privilège de pouvoir lire le journal de Margueritte, alors qu'elle a préféré ne pas l'emporter à la fin de ses pérégrinations ?
PS : Un diariste capable de se séparer de son journal, ce ne doit pas être fréquent...

Détails :
. "nous avons décidé que je partirais à la recherche de mimi" : j'aurais plutôt écrit "je partirai" (futur plutôt que le conditionnel).
. "l'heure est passée vite : il me semble que je dirais plutôt "l'heure a passé vite".
. "enfarguer : s'agit-il d'un terme de dialecte ?

   Twinkle   
31/8/2008
S'enfarguer dans les fleurs du tapis = se compliquer la vie pour des broutilles

Cest une expression québecoise.

   Anonyme   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un vrai roman en fait que ces 4 épisodes assemblés.
Ce dernier m'a plu autant que les autres, les dessins aussi.
Je suis aussi allé faire un tour sur le blog de Margueritte, c'est sympa.
Bravo pour tout,
Ululo
P.S : Serait-ce trop que de suggérer qu'un certain Onirien surnommé Ululo aimerait bien lire d'autres aventures de Margueritte ?

   Anonyme   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La fin, ouverte, me plait, j'aimerai une suite!

Voilà donc le moment venu de faire le bilan sur ces quatre petites parties d'un conte que j'ai beaucoup aimé..

- Les dessins de Colette... Très bien exécutés, une grande fantaisie dans les détails, et une émotion quasi palpable. Je me suis retrouvée dans mes histoires de petite fille, je me suis évadée, au travers de ces petites planches... Bien, du caractère et de l'imagination (et un souci du détail)...
Merci l'artiste!

- Le texte... voilà un conte intelligent. On voyage dans l'imaginaire mais on apprend aussi. C'est ponctué de petits clin d'oeils (j'ai particulièrement aimé dans cet opus : "Il y avait beaucoup de choses qui me rappelaient le temple d'Hanuman. Pourtant, l'Angleterre et l'Inde sont très loin quand on regarde sur une carte !") qui nous permettent une interraction (comme ce dessin de New York qu'on reconnait, nous...) avec marguerite et son univers...
Merci

Pour le reste, je trouve que ça fonctionne bien, il y a un vrai travail sur le rythme, sur les détails de chaque contrée visitée, sur les animaux (en peluche lol) rencontrés, ...
On sent qu'il y a une véritable passion de raconter. Au sens conteur du terme.
Une ambiance fournie de détails sur les protagonistes, et surtout, surtout, tout celà à un sens.

Donc, et bien que je sois normalement hors de l'âge requis pour les contes, j'ai vraiment aimé ce journal de Margueritte...

Merci aux deux artistes pour cette évasion ma foi bien agréable.

   martin   
2/9/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les dessins sont très beaux.

Mais le texte je le lirai que si je peux toute imprimer l'histoire.


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