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Cleamolettre
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Habituellement, je ne raffole pas de la personnification des objets, mais ici, non seulement ça ne m’a pas dérangée, mais en plus j’ai trouvé que c’était poétique, touchant et bien vu. Peut-être car ça me rappelle mes propres pointes de danse classique qui sont toujours accrochées, en guise de décoration désormais, sur le cadre du miroir de ma chambre (comme quoi…). Et sans doute à cause de cette idée finale de la fumée qui permet de danser à nouveau, que je trouve jolie et originale. Peut-être que c’est un peu court et qu’on pouvait parler un peu plus des relations de la danseuse à ses chaussons, comme le fait de devoir les « casser » quand ils sont neufs, le fait qu’ils font souffrir et déforment les pieds, qu’ils peuvent faire chuter soit par glissement soit par cassure. Ça aurait permis de ne pas voir que du positif dans la relation, ce qui aurait rendu encore plus touchant le fait qu’elle les garde, comme une vraie relation : malgré les disputes et les couacs, c’est l’amour qui l’emporte (mais ce doit être mon romantisme qui parle :) ). Et puis j’ai apprécié l’écriture, fluide, agréable à lire, sans anicroches à part ces petits pinaillages (trois fois rien) : « En souvenir du summum de sa prestance des plus élégantes et prestigieuses » déjà le pluriel me gêne mais la phrase entière aussi, que je trouve complexe. « à chaque nuit avant de s’étendre », il me semble qu’on dit « chaque nuit ». « tous ces divers débris orphelins de leur maître et maîtresse », j’aurai mis le pluriel ici « leurs maîtres et maîtresses », notamment parce qu’en première lecture j’ai pensé qu’on parlait de la maîtresse des chaussons et que je me suis demandé qui était ce maître dont on n’avait pas parlé avant, je pense que le pluriel permet de comprendre de suite qu’on parle des débris d’autres lieux (en déchetterie sans doute). Merci pour cette lecture en tout cas, délicate et tendre. |
papipoete
29/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Vilmon
Je ne vous cacherai pas, que le nombre de caractères guida mon choix, sous votre texte. Je suis nul en la matière, aussi ne vous inquiétez point, si je ne suis pas à la hauteur ? Comment, une paire de chaussons de danse, qui furent au centre de la gloire de cette ancienne danseuse, viennent à sa mort à être jetés aux déchets ; partir en fumée d'un four crématoire : retrouver l'évanescence d'un éther accueillant... NB déjà, ce qui me plaît c'est que deux " choses " parlent, et " réfléchissent " ( ceux qui me connaissent, savent de moi ce penchant pour bête, arbre, grain de sable ) Et face à la ballerine au rituel immuable, depuis qu'elle a raccroché, ces chaussons qui la contemplent ; se rappellent de l'époque bénie. à la mort de l'héroïne, quand jetés en vrac dans un carton, les chaussures de satin purent mourir de détresse... heureusement, ils étaient par leurs cordons, enlacés l'un à l'autre. un récit touchant, et fort original ; la seconde strophe est d'une grâce inouïe, et l'avant dernière " notre satin de soie..." qui put être cruelle, resplendit particulièrement. |
Cristale
29/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Vilmon,
Je viens sur la pointe des pieds souligner la voix poétique et gracieuse de ces chaussons de ballerine. Objets avez-vous donc une âme ? (demandait... qui déjà ?) Je pense que oui car je lis ici une histoire où se retrouvent mêlés aux souvenirs la joie, la douleur, le bonheur d'avoir été ces compagnons adulés, puis la nostalgie des grands galas, et la tristesse. Le caractère affectif particulier qui unit les chaussons-objets à la personnalité humaine de la danseuse est particulièrement bien traité. La note finale m'a emportée vers les étoiles, celles du firmament et près d'une étoile qui brille plus que les autres, la "danseuse étoile" disparue. "Transformés en cendres et en fumée, nous nous élevons, entraînés par les chaleurs empruntant la cheminée. Et extase, nous sommes libérés dans le panache qui s’élève dans le ciel d’un bleu si pur et si évanescent. Le vent nous pousse, nous culbute en pirouettes et en cabrioles. Avec joie, nous retrouvons avec euphorie nos pas de danse et nous nous envolons dans une suite infinie de chorégraphies." Une lecture très douce bien agréable, attendrissante. Merci Vilmon. (et merci papipoète d'avoir remonté cette nouvelle que je n'avais pas encore lue) |