|
|
jeanphi
18/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour,
J'adore, très américain, un peu décrépit, un phrasé précis de crapule trop sûr d'elle. L'histoire touche sa cible. Une mise en abîme de l'emmerde. Dès l'entrée on capte une maturité de raisonnement chez l'auteur, un décor se pose qui n'est pas en toc. La description de l'ami boxeur devrait être écourtée ou bien revue, du moins c'est mon impression. La qualité et la finauderie de circonstance sont bien au rendez-vous. |
Ercel
4/2/2024
|
Bonjour,
Au risque de vous paraître (très) sévère, je dois avouer que je n’ai pas dépassé la trentième ligne. J’ai été d’emblée perturbé par les approximations syntaxiques du début de l’histoire. Et pour être honnête, ça a métamorphosé le lecteur bienveillant que j’espérais être en déchiffreur tatillon. Autrement dit, après deux ou trois maladresses repérées, je n'ai plus plus rien fait d’autre que de chercher à en débusquer de nouvelles. Je prends quelques exemples de ce sur quoi j’ai tiqué dès le début de ce récit : • Il ne paie pas ses comptes → L’expression me semble impropre. Il ne paie (règle) pas ses dettes, (ses factures) ou il n’assainit (n’équilibre…) pas ses comptes. • Un autre camé de marijuana → « Un autre camé à la marijuana »… ou « un autre camé gavé de marijuana ». • J’attrape mon chapeau déposé sur la banquette → « déposé » semble de trop… à la rigueur « posé » aurait été plus convenable. • … tandis que j’aperçois mon massif Luigi sortir… « mon » me semble impropre parce qu’il est déjà associé à « mon chapeau » et à « me l’enfonce » ; cette erreur réapparaît plusieurs fois (ex : J’entre et je tends l’oreille en levant ma main… « Je » et « me » se télescopent). Le verbe « sortir » à l’infinitif est également étrange. Il devrait plutôt être décliné au participe présent. • Il se demande ce qui m’amuse tant à faire cette visite. Problème de formulation ou de point de vue. Le narrateur (malgré la première personne) semble être capable de lire dans les pensées de l’autre. Et là encore, je tique sur la proposition infinitive. • … une petite tache sur le coffre arrière noir → « une petite tache sur le vernis noir du coffre arrière » serait, je crois, plus agréable à lire. J’imagine qu’il n’est pas très agréable de lire ce que je viens d’écrire, et j’en suis vraiment désolé. J’ai beaucoup hésité avant de publier ce commentaire, mais j’ai pu constater que d’autres nouvelles rédigées par vos soins sont d’une qualité d’écriture bien supérieure (ex, le magnifique cheval d’Ulysse). |
KURT
5/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
L'atmosphère tarantinesque fonctionne, on imagine bien le décor, les trognes, les sourires sadiques... Je note néanmoins quelques lourdeurs de style, quelques coquilles également (?). Je ressens un empressement de l'auteur. Un re-travail permettrait de favoriser encore l'immersion. Petite note personnelle: vous recourez au vocabulaire méprisant de l'addiction sévère pour un fumeur de pétards ;) alors que les termes junkie, camé, ou l'image du drogué sur la paille pour payer sa dose colleraient mieux à un accro au crack ou à l'héroïne. Enfin, je trouve les réactions des personnages un peu "à l'ouest" : le jazzman endetté ouvre sa porte sur présentation d'une enveloppe, la propriétaire finit par dragouiller un "recouvreur" en effraction dans sa propriété, le fumeur et endetté s'avère tueur à gages, vraiment? Il manque selon moi quelques lignes de force pour crédibiliser l'ensemble. Mais sinon, bon moment.
|
Cox
5/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Je prends ce texte comme un hommage à Pulp Fiction, pour les nombreux éléments du film qui sont repris ici comme des clins d’œil je pense (le cadre général, le passif du boxeur qui refuse de se coucher et qui en paye le prix, le duo d’hommes de mains qui débarque chez un type avec une violence nonchalante comme dans la scène célèbre, etc…). On pourrait craindre que ce soient des éléments qui manquent d’originalité et tombent un peu dans le cliché, mais ici j’ai apprécié la façon dont ils sont amenés, et ils semblent s’inscrire naturellement dans le récit ; c’est donc habilement mené.
Le personnage du boxeur est légèrement caricatural. On sent que l’auteur essaye de l’éviter en nous précisant que Luigi n’est « pas stupide », mais de facto il colle quand même beaucoup aux clichés de la grosse brute pas commode. On l’entend presque penser « sport de lopettes » quand il dit « c’est stupide de courir après une petite balle », au grand amusement du narrateur. Le fait que le narrateur se réjouisse à la fin de constater que Luigi a compris une fable pour enfant contredit aussi un petit peu l’opinion qu’il avait de son intellect. (Accessoirement, qu’est ce qu’une fable de La Fontaine fout dans l’imaginaire collectif de 3 loubards américains ?) Le narrateur en revanche a une personnalité roublarde assez rigolote, si on laisse de cote sa vision de boy-scout de la beuh. Son ton, pour l’essentiel, est bien rendu et m’a porté le long de la nouvelle (à quelques fausses notes près ; « ces crapules » par exemple, ou bien « j’ai peut-être une chance de la séduire davantage », qui fait collégien naïf). J’ai bien aimé aussi le personnage de la logeuse, pas crédible pour deux sous, mais á prendre comme un « comic relief » sympathique et qui fait son job ; faire sourire puis s’effacer (l’épisode aurait pu être plus court en revanche pour gagner en dynamisme) La fin, je ne sais pas trop quoi en penser. La révélation est intéressante (on se dit que ca doit vraiment etre un tueur à gage de seconde zone, mais enfin pourquoi pas). Je crois que je l’aurais plus appréciée si elle menait a un changement de ton cependant, avec le narrateur qui réaliserait « merde, lá on a déconné sec, mon Luigi » et qui commencerait à baliser. Le fait qu’il garde le même ton nonchalant et impassible affaiblit cette fin je trouve, et il me parait bien détendu pour quelqu’un qui n’a pas de plan solide et pourrait bien se faire abattre dans les jours à venir. Pour ce qui est des quelques tournures surprenantes que de précédents commentateurs ont pu relever, je crois vous en avoir déjà mentionnées quelques unes sur des textes précédents mais je serais bien incapable de dire si elles sont en fait tout á fait naturelles en français du Québec, donc je passe outre. Elles ne me dérangent pas outre mesure de toute façon ; on comprend sans problème. Bref ! Je sais que j’ai relevé pas mal de points, et que j’ai l’air de râler, mais au final je me suis laissé porter par la gouaille du narrateur, et j’ai bien apprécié la lecture. Il y aurait des trucs à peaufiner pour rendre le tout plus abouti, mais dans l’ensemble, ça reste une lecture prenante et sympathique avec une atmosphère bien campée ! J’ai apprécié. |
Vilmon
6/2/2024
|
Bonjour, merci pour vos commentaires.
Voici un lien pour les remerciements et quelques explications à propos de ce récit. ICI Vilmon |
Cornelius
7/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Bonjour,
Voici une scène classique de film noir qui si elle n'est pas originale nous fait tout de même passer un bon moment de lecture. Les malfrats sont des gens bien organisés avec un service d'intervention à domicile 24/24 d'une belle efficacité. Pour le malheureux client il n'y a guère d'autre alternative, il faut payer ses dettes ou payer de sa personne. Dans les deux cas la note est plutôt douloureuse. Merci pour ce cruel divertissement. |
Malitorne
7/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
Je ne dirais pas que j’ai été pris d’un grand intérêt mais enfin ça se laisse lire. Sans être d’un haut niveau le style reste fluide et porte bien son histoire. Peut-être auriez-vous pu faire davantage d’effort concernant les noms et la marque de la voiture, trop caricaturaux. Pour cette dernière, ça nous ramène inévitablement au film de Clint Eastwood.
Il manque un petit quelque chose, à mon sens, pour sortir ce récit du déjà-vu. Du cul sans détours, du vocabulaire de gang, de la violence brute, un truc qui percute en pleine face quoi ! En l’état c’est trop gentil, aussitôt lu, aussitôt oublié. |
dowvid
7/2/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
J'apprécie parce qu'on ne se prend pas la tête. Ça se lit bien.
Par contre, trop de clichés de films américains à mon goût. Je préfère de beaucoup l'esprit européen à celui d'Hollywood. Question de goût. Je n'aime pas tellement la fin non plus. Le contrebassiste ne pourra pas jouer sa contrebasse avec l'auriculaire gauche cassé. Si c'est un tireur d'élite qui cache son fusil dans son étui de contrebasse, il devrait avoir le salaire en conséquence d'un tueur à gages. Il ne serait pas à sec comme dans l'histoire. Et ce n'est pas la mari qui est addictive au point de coûter si cher. L'héro peut-être, mais la mari... Bon, c'est malgré tout pas si mal, mais tellement perfectible. |