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Neojamin
28/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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L'histoire est finement articulée, vous savez où vous allez, du début jusqu'à la fin, un objet tombe et réveille des souvenirs. Les descriptions sont justes, un peu plates peut-être, sans grande originalité.
Le thème manque sans doute un peu d'originalité, ou en tout cas le traitement de ce thème, je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotion finalement, le ton est peut-être un poil trop détaché à mon goût ? Il y a un côté "entendu" dans cette nouvelle, comme si elle ne m'apportait rien de nouveau. Elle est toutefois bien écrite et fonctionne, je me suis imaginé aisément les scènes. |
jeanphi
13/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour VinSpat,
Un récit court habité par beaucoup de retenue et de pudeur. Le pianiste amène aux constats des faits, le bibelot acheté par soutien à son ancienne professeur de piano juive alors en proie à l'Allemagne nazie se brise. Des faits uniquement, auxquels l'auteur n'enjoint nul jugement de valeur, appréciation morale, ni commentaires personnels de la bouche de son narrateur. Je trouve ce procédé intéressant, toute l'appréciation est laissé au lecteur, l'immersion dans cette situation si singulière dans l'histoire de l'humanité est alors opérée de manière libre, permettant au lecteur d'y porter ses propres jugements et commentaires, sans interférer avec la subjectivité de l'auteur. |
Cornelius
13/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Voilà un texte dont l'histoire se déroule tranquillement jusqu'à l'apparition de l'étoile jaune qui prépare le lecteur à une issue douloureuse. L'angelot joueur de lyre s'est brisé rappelant brusquement au jeune élève la fin de ses leçons de piano. Le jeune homme est devenu pianiste mais qu'est-il advenu de la demoiselle ? Mieux vaut peut-être ne pas le savoir... Merci en tous cas pour cette nouvelle qui se lit facilement. |
Malitorne
14/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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À l’heure d’un antisémitisme ambiant dans l’Hexagone (voir le dernier épisode en date à Sciences Po Paris), il est bon de rappeler ce qu’on subit les Juifs durant l’Occupation.
Le problème de votre texte c’est qu’il n’invente rien, ne surprend pas, pire, ne provoque qu’une légère empathie. Il y a tellement eu de faits déchirants à cette période, parfaitement retranscrits, qu’il est difficile d’y revenir sans provoquer une impression de déjà-vu. L’écriture est correcte mais pas flamboyante, les protagonistes intéressants mais pas captivants. Sujet difficile à renouveler sans un petit quelque chose en plus. |
Cox
15/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Bonjour,
Je regrette, parce que je vois des qualités d’écriture objectives, mais je dois dire pour être honnête que je n’ai pas réussi de trouver de plaisir à la lecture. Du côté des points positifs, la construction est claire et réfléchie. Le portrait dressé de « mademoiselle », quoique très court, ébauche un personnage tout en dignité discrète qui établit un bon contraste avec la fin qui la voit (presque) réduite a la mendicité. L’ouverture sur la statuette qui se brise pour annoncer la chute de la protagoniste est une bonne façon d’amener le récit. Mais dans le récit lui-même, je ne trouve vraiment pas grand-chose qui m’attire. Je dois dire que je ne suis peut-être pas objectif : l’holocauste est un thème d’une popularité troublante en EL, et j’en suis un peu las. Ici en particulier, j’ai l’impression qu’on se repose beaucoup trop sur le sujet pour apporter de la force au texte : le récit en lui-même est assez maigre. Je ne trouve rien qui le distingue de la pléthore d’autres textes sur le même sujet, aucun élément qui ressorte avec force, bref rien qui m’aiderait a garder cette histoire en mémoire trois jours après l’avoir lue. Conséquence de ce peu d’épaisseur narrative : la seule chose qui ressort vraiment, pour moi, c’est une impression de tire-larme pour cette histoire semblable á tant d’autres. Un peu renforcée d’ailleurs par le choix du symbolisme de l’angelot. En bref, l’écriture est maitrisée, le point A et le point B sont bien choisis, la ligne directrice est claire, mais il me manque un chemin intéressant pour relier les deux. Comme si l’auteur avait trouvé un bon cadre, un contexte viable pour une histoire, et puis s’était arrêté là. C’est dommage, je n’ai vraiment pas été convaincu par la proposition, mais la plume est bonne et je suis sûr que je pourrai lire autre chose de vous qui me laissera plus convaincu ! |
dowvid
15/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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J'ai aussi des réserves sur la surutilisation du cas de l'extermination des Juifs par les allemands. On en a tant parlé. Bien sûr, la mémoire doit être gardée pour qu'une telle horreur ne se reproduise plus.
Mais qu'en est-il des atrocités actuelles qu'on fait subir aux Rohingyas, aux Ouïgours, aux Palestiniens, aux femmes afghanes, etc. ? On en parle peu dans nos récits, on se plait à regarder dans le rétroviseur seulement... Bon, je sais, ça n'a rien à voir avec le récit. Le texte est bien écrit mais trop linéaire à mon goût. On y perd beaucoup l'intérêt. Au début, j'ai été attiré par le pianiste qui va jouer Liszt en spectacle. J'espérais un récit qui développerait le présent, le futur, les sentiments du type, son trac, etc. Mais on tombe dans la mièvrerie de la belle jeune fille qui joue si bien de la musique, mais qui est juive et qui perd son âme à cause de la persécution du régime français allié aux allemands. On en a tant vu et lu, tant au cinéma qu'en bouquin, que l'intérêt n'y est pas, en tout cas pour moi. C'est bien écrit, mais suscite peu d'intérêt dans mon cas |
Corto
16/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Cette nouvelle bien écrite appelle à la réflexion.
"Nous sommes le 7 octobre 2023". Autrement dit tandis que le pianiste prépare tranquillement son spectacle du soir, le Hamas pénètre de force en Israël pour y perpétrer une massacre innommable. "Le coup de vent" semble avoir traversé les immensités pour venir fracasser l' "angelot joueur de lyre" dont on apprendra l'origine plus tard. Comme en rupture dont on découvrira qu'il n'en est rien, le récit passe à ces cours de piano donnés 80 ans plus tôt par cette charmante professeure pénétrée de démarche musicale et qui rappelle "Sept notes suffisent pour exprimer tous les sentiments"; Qui pourrait en douter s'il écoute successivement une partita de Bach puis un quelconque fracas de Wagner ? J'aime bien ces sages réflexions de la professeure: "N'essayez pas de tout comprendre de l'auteur : il faut du temps pour connaître quelqu'un " et aussi " Ne jouez pas du piano, jeune homme. Pensez à faire de la musique " Cette sortie me fait penser en miroir à celle de Monsieur de Sainte Colombe disant à Marin Marais « Vous faites de la musique, Monsieur, vous n'êtes pas musicien. » (film: “Tous les matins du monde”.) L'épisode où Judith se présente avec une étoile jaune se situe quelques jours après la "rafle du Vélodrome d'Hiver". Nous sommes au début de l'horreur institutionnalisée, terrible et honteuse. "L' angelot joueur de lyre" ne suffira jamais à faire oublier la honte et l’horreur. Il s'en cassa d'un coup de vent. Dans une actualité de terreur, cette nouvelle fait du bien parce qu’elle en appelle à la lucidité et à l’humanité. Pour qui en est encore capable. |
ferrandeix
16/3/2024
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Nouvelle cohérente, bien écrite, bien construite. La statuette constitue la chute qui clôt le récit et lui communique son unité.
En tant que mélomane, je conteste l'approche musicale consistant à considérer la personnalisation. Au contraire, je pense que l'anonymat des œuvres musicales sont la condition de la vérité, évitant toute manipulation mentale, toute influence extra-musicale afférente à la biographie des compositeurs et à la charge "idéologique" qu'elle véhicule. Cette considération, il est vrai, ne concerne pas directement l'appréciation littéraire de la nouvelle. Néanmoins, pour moi, cette philosophie esthétique traduit bien l'aspect conventionnel du récit selon tous ces aspects. Je ne suis pas trop partisan non plus de l'utilisation des thèmes moralisateurs. Cela dit, toute surenchère est évitée. le thème est traité avec discrétion. Au final, une nouvelle très convenable, voire estimable.. |
plumette
10/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J'ai bien aimé cette nouvelle, la manière dont la mémoire du narrateur remonte le temps et installe cette "mademoiselle" dont il a gardé le souvenir pour plusieurs raisons que l'on découvre au fil de la lecture.
j'ai également apprécié les leçons de piano de "mademoiselle" avant que l'on découvre l'époque et toute sa charge émotionnelle. Une progression narrative intéressante! L'écriture est très agréable et fluide. je signale une petite incohérence puisqu'on apprend à la fin que l'angelot joueur de lyre a été acheté! qu'il ne s'agit donc pas d'un cadeau. |