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Anonyme
6/12/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Beaucoup de poésie et de tristesse dans ce texte à l'écriture élégante et précise, sur la beauté d'un monde qui disparaît, sur la cruauté de certaines traditions. Tu es aussi à l'aise dans la description des actes que nous qualifierons, avec nos vues d'occidentaux "civilisés", de barbares que dans celle des paysages que survole le condor. La première phrase m'a un peu gêné, sur la colère salvatrice de l'oisillon. Ce n'est pas elle qui a amené les braconniers à aller le chercher et cela veut-il dire qu'il n'aurait pas été retenu pour la fête annuelle si moins combatif (vu la raréfaction des condors royaux j'ai quand même un doute). Le paragraphe où le peon réagit à la capture du condor me parait incohérent avec le reste du récit où seul le condor parle. Le fait de passer au point de vue du paysan, à ce seul moment, m'a laissé sceptique, comme pour amener la référence au roi inca et donc j'ai trouvé ça un peu maladroit et inutile (surtout que cette référence, tu y reviens plus tard...). Tu aurais à mon sens pu faire l'économie de ce passage où le traiter différemment, tjs sous l'angle du condor. J'ai une question de simple curiosité : pourquoi tuer le mulet (là je vois bien que tu as dû te documenter donc je remets pas en cause la cohérence, c'est juste que je voudrais savoir). Une bête doit quand même avoir une certaine valeur dans ces contrées. Est-ce parce que la pente escarpée aurait nécessité trop de temps pour redescendre ou cela fait-il aussi partie du rite qui accompagne la capture de l'oiseau ? La dernière partie est très descriptive, poétique aussi, mais elle manque peut-être un peu de force, comparé aux différents événements de la première partie. Le voyage de l'oiseau à la recherche de sa mère aurait pu peut-être être plus mouvementé. Là, on sent que ce départ est plutôt prétexte à découvrir la mort du péon à son retour... Bon, j'ai l'air très critique, mais c'est parce que ton texte m'a intéressé, vraiment. Bonne continuation. |
jaimme
6/12/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une nouvelle superbement documentée et très intéressante. Vinvigneron ici a su ici maintenir mon intérêt du début à la fin. Et ça, pour moi, c'est essentiel.
Le style est très soigné. J'ai été heurté, de loin en loin, par un excès de préciosité, mais d'une façon générale je reste admiratif de l'écriture (le seul mot qui m'a un peu choqué, c'est cette "vieille" que je perçois comme péjoratif). Cette histoire est emplie de majesté et de douleur. Quant à la "nécessité" dans l'exergue. Elle me fait froid dans le dos. Merci vinvigneron. jaimme |
Myriam
6/12/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte magnifique, qui m'a emportée sur ses ailes et m'a laissée mélancolique et comblée.
Écriture ciselée et poétique, qui fait de chaque phrase un petit bijou et incite à la relecture, histoire majestueuse et triste, qui dit la solitude et la liberté dans un cadre assez dépaysant pour capturer l'intérêt, émotion enfin, de lire les mots dignes et fiers de ce "personnage" hors du commun, que je n'oublierai pas. Merci de ce beau moment. Myriam. |
Lapsus
6/12/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Inscrite dans son cadre grandiose, porteur de traditions, la nouvelle se veut à la fois pathétique et mythique.
Pathétique, car la souffrance du Condor est à la fois multiple et inéluctable. Mythique, car son sort scelle celui de tout un monde en voie de déliquescence. Le discours est soigné, remarquablement documenté, l'histoire est forte et sa sentence laconique est sans appel : « Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. » |
widjet
6/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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Deux textes (lire absolument « En mémoire de Gao Tippeng », si ce n’est déjà fait) et déjà la confirmation que nous avons là une des plus belles plumes du site. Le parfait dosage entre la simplicité et la richesse.
Certes, je n’ai pas été transporté par l’histoire (trop court peut-être ?) et l’émotion ne m’a pas étreint (j’ai du mal à avoir de l’empathie pour des animaux qui parlent ou pensent – même si on peut tout à fait transposer l’existence de ce grand vautour, à une personne tant les besoins (quête maternelle, relation amicale…) et les mésaventures (exploitation des hommes…) sont universels et applicables à tous), mais quand même une telle qualité d’écriture est rare dans nos contrées oniriennes. Par moment, (et notamment lors de la scène cruelle) j’ai pensé « à la corrida » de Francis Cabrel, bizarre n’est-ce pas ? Comme il a déjà été dit, c’est bien documenté et l’ambiance exotique est très bien rendue sans chercher à étaler. J’ai bien aimé l’absence de manichéisme et toute l’ambigüité de l’âme humaine est dit avec d'un côté les chasseurs sans foi ni loi et le péon dont l’identité (et la mort) finalement restera mystérieuse. Quelques mots (« Nous nous suffisions ») suffisent à expliquer l’évidence et la pudeur de cette relation. Un récit riche, précis et coloré, où il est question de légende et de sombre réalité, dans un cadre splendide. Un bon texte, donc, mais surtout un beau texte. Merci W |
MissGavroche
8/12/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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très belle nouvelle, très documentée, impressionante même, c'en devient presque un cours d'histoire géo!!!
L'histoire est merveilleusement écrite et décrite. On se laisse emporter par ce condor dans les cieux de l'amerique centrale et aussi par la colère face à la barbarie éternelle des Hommes |
Anonyme
8/12/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime bien l'idée de départ, se mettre dans la caboche du condor. Par exemple "Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler" de Sépulveda demeure un de mes plus agréables instants de lecture. S'évaporer un peu de l'Homme, pour une fois, juste un peu, mais toujours y revenir, l'esprit animal nous étant inaccessible, par essence.
Une écriture vraiment très maîtrisée. Dire "un peu trop" serait-il sacrilège? J'aurai presque aimé plus de latitude, de "folie", de laxisme, d'imperfections presque, etc... Mais un texte que j'aimé lire. |
Anonyme
12/12/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le principe de l'oiseau prisonnier est un beau thème symbolique.
Mais en plus il ne s'agit pas de n'importe quel oiseau : el Condor ! La quête de la liberté se dispute à la douleur de la solitude tout le long du texte. Et tout le long nous sommes promenés sur le chemin de l'Inca d'un pas alerte...Les descriptions sont si bien faites qu'en quelques touches rapides nous nous retrouvons entre Bolivie et Pérou en des temps anciens ... j'ai apprécié aussi le le style clair, simple (mais riche) et direct. Durant le temps de l'oiseau prisonnier se crèe un réel suspens (il aurait pu peut être renforcé ...). La description de l'agonie du taureau est terrible. Le temps de l'oiseau solitaire est triste et desespèrant..(trop peut être ..). Bravo ... |
Selenim
15/12/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Si le fond de l'histoire ne m'a pas transporté, je suis toujours aussi ébloui par la ce style étincelant.
L'auteure est une brodeuse de mots. Son écriture me fait penser à de la dentelle, qui subjugue dans son ensemble et enivre dans chaque détail. Pour l'histoire, il y a cette mélancolie brumeuse qui habille tous les chapitres. Le travail de documentation est visible mais jamais ostentatoire. C'est tout un art de distiller l'Histoire dans l'histoire, l'auteure s'en accommode avec aisance. Pour l'intrigue, je l'ai trouvée guère passionnante car elle ressemble trop à une foules de contes basés sur un rapport homme/animal. En tout cas merci pour cette écriture éblouissante. Selenim |
Anonyme
15/12/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un texte qui me laisse un goût de trop peu dans la bouche.
J'ai aimé cette vie de condor, j'ai aimé la description des montagnes, des lieux, des traditions bêtes ou humaines. Mais je n'ai pas aimé le tout. Parce que d'histoire il n'y en a pas justement, parce que c'est "survolé" (sans jeu de mot). C'est dommage justement de ne pas détailler plus, de ne pas ancrer le lecteur dans le texte. C'est beau certes, mais il ne se passe rien d'attirant, de surpreant ou d'exhaltant. Et ça me déçoit justement. La plume est belle, reste à lui trouver un texte à sa dimension. |
florilange
22/12/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je crois que cette nouvelle sert de cadre à cette fête traditionnelle pour laquelle les villageois doivent justement capturer 1 condor, ce qui devient difficile, puisqu'il y en a de moins en moins.
Alors il me semble que vinvigneron a brodé autour. Ce n'est pas 1 critique, au contraire. Intéressant, de s'être placé du point de vue de l'oiseau pour raconter, en même temps, cela lui a permis quelques belles descriptions & morceaux d'histoire, habilement glissés. J'ai beaucoup aimé. Florilange. |
wancyrs
25/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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C'est déjà difficile de penser à la place d'un homme, de là à imaginer une scène, une vie, vue par un oiseau, cela relève du phénomène.
La plume est légère, elle est belle lorsqu'il s'agit de décrire cet environnement, et la culture du milieu que l'auteur doit maîtriser à perfection, mais la notation du récit par rapport à un autre est assez difficile, car rien dans le monde virtuel ou réel n'accrédite une vision de l'existence par un animal, ce qui est dommage. Néanmoins je me suis plu à lire cette spéculation ma foi assez bien écrite. à un prochain texte. Joyeux Noël Wancyrs |
Pattie
27/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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Je n'aime généralement pas les histoires où un animal est personnalisé, ou alors il faut que le ton soit très décalé, mais je ne trouve pas que ce soit le cas ici. Au contraire, je trouve des clichés (des personnages un peu caricaturaux, par exemple).
Mais j'ai aimé cette nouvelle. C'est le ton qui la porte qui m'a plu, le style, et le décor (roche, poussière, aridité) est bien rendu. Et sans la personnalisation de cet animal, je n'aurais pas pu avoir ce point de vue sur le monde en train de changer. |
LeopoldPartisan
15/3/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Vraiment beau et triste. Une nouvelle qui se veut autant réaliste que poétique. Pas de faux-fuyant ni d'artifice inutile. La dure loi de la nature y est hélas respectée et les passages sur la vieillesse et l'extinction programmée d'une race sont littéralement poignant sans être larmoyant. Il n'y a en plus aucune dérive anthropomorphe de l'animal parlant notre langage et celà à lui seul c'est une prouesse.
Bravo pour avoir aussi bien distillé dans ce récit l'érudition des sujets évoqués. |
Anonyme
27/3/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un beau texte mais j'ai parfois été gêné par l'usage qui est fait de la ponctuation quelquefois excessive ou maladroite (de mon point de vue) ; on ne pense pas assez au point virgule qui induit une respiration plus harmonieuse.
Voilà une phrase un peu bancale surtout sur la fin : Citation : Ils vivaient, isolés et paisibles, sur cet éperon invisible de la vallée, sur le site où, jadis étaient recluses les Vierges du Soleil, prêtresses sacrées. Je me permets humblement de la reformuler : Ils vivaient, isolés et paisibles, sur cet éperon invisible de la vallée ; sur le site où, prêtresses sacrées, jadis étaient recluses les Vierges du Soleil. La langue aussi, un peu précieuse pour ce paragraphe (Ex : Le vieux... (et la suite surtout)) me paraît inappropriée. Après, je me suis laissé envouter par le récit. J'ai fait un beau voyage, pas seulement dans ce pays, mais également en « histoire, mythologie » et métaphorique aussi (ex : longue glissade sur la moelle des souffles. Je dus traverser, ballotté à travers l'orage, les secousses de leur querelle...). |