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Anonyme
9/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un cri superbe ! Pour vous dire, j'ai pensé à Céline du « Voyage au bout de la nuit ». Des fulgurances poétiques, et une fin hallucinée et saisissante, je trouve. Tout le texte a d'ailleurs quelque chose d'halluciné, je me suis crue dans un tableau de Jérôme Bosch. J'espère simplement que la disposition en pavé du texte, qui à mes yeux lui convient à merveille, ne découragera pas une partie du lectorat onirien.
Une phrase qui me paraît particulièrement parlante : J’avais le vent dans le dos, il soufflait dur, je l’avais dans le dos, ils l’avaient dans le ventre Ah, un bémol pour moi : le titre. « Disette » me semble un mot trop policé, trop anodin au vu du tableau que vous dressez. J'aurais préféré quelque chose de plus fort, voire de surréaliste… À vous de voir bien sûr, auteur ou autrice. |
vb
19/9/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Texte splendide! Hallucinant! Ça m'a fait penser au Cri de Munch. Oui il manque une chute. Et alors? Peut-être la trouverez-vous plus tard quand vous aurez écrit la suite. En tous cas, cette suite comptez sur moi pour l'attendre et la lire si, comme je l'espère, vous m'en donnez l'occasion.
Merci pour ce partage Lu en espace lecture VB |
Donaldo75
20/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Malgré l'apparente difficulté de lecture liée au format dense du texte, un pavé de mots quand on le lit sur un écran même plat, il y a de la force, du souffle dans ce tableau. Le déluge de phrases ressemble à un délire intérieur où je pourrais moi lecteur me retrouver interpelé par le narrateur et c'est ce qui confère cette dynamique folle à un ensemble que je trouve original, peu commun sur le site pour préciser. Pas besoin de chute, la fin est tout autant hallucinée. C'est pictural, délirant, angoissant. |
hersen
13/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Un texte ainsi présenté en pavé n'est acceptable que lorsque le thème proposé défend une urgence : de dire, de comprendre, de manger.
Il n'y a ici pas besoin des fioritures habituelles qui nous font dire qu'un texte est bien écrit ou non. le texte, par lui-même est une urgence. J'ai vraiment aimé cette façon d'écrire, ce développement du thème, on reste coi en fin de lecture. Le titre est juste fantastique (dans les deux sens) Un mot un peu désuet, qui ne porte pas tant à conséquence avec ce petit "ette" final, et d'une certaine façon, cela me rappelle "La faim" |
Corto
13/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte comme un coup de poing, l'obligation d'ouvrir les yeux, oui la vie de millions d'humains c'est cela.
Pas besoin de fioritures, de figures de style: la crudité remplace tout. "je voulais continuer mon chemin, mais j’y arrivais pas, et je ne pouvais plus continuer ! s’ils étaient bons ou mauvais, ça n’avait plus d’importance, ils se tordaient sur le bord de la route" Ames sensibles s'abstenir. J'apprécie que l'auteur n'ait laissé aucune échappatoire. Pas un paragraphe pour souffler. Et alors ? Ceux-là n'ont pas d'échappatoire pour mourir de faim et de soif ! Le final ne fait aucun cadeau, au contraire: je les ai vus tordus de faim, sur tous les bords de routes, multipliés par cent, mille, et mille… sous le même horizon bleu limpide haut et distant… J’EN ÉTAIS HALLUCINÉ… JE NE POUVAIS PLUS CONTINUER ! L’HORIZON NE VOULAIT PAS BOUGER ! Chacun est renvoyé brutalement au réel. |
cherbiacuespe
14/10/2021
a aimé ce texte
Pas
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Désolé de n'être pas au diapason de mes camarades.
Dans l'ensemble, j'ai plutôt pensé à la chanson "les plages" de Jean-Louis Aubert, mais là je n'ai pas chaviré. Le format et le style choisi sans doute. Et même lu à voix haute, je ne parviens pas à adhérer. On peut soit le voir comme un cri de détresse, mais c'est un peu long et confus à mon avis. Ou un plaidoyer, mais pour sauver la peau d'un innocent, il faut la forme et les mots qui agressent l'âme et la pitié, réveille l'empathie. En vérité, je ne sais pas par quel bout prendre ce texte pour être assailli des sentiments qui devraient m'habiter après sa lecture. Témoignage ? Révolte ? Message ? Je n'ai pas été transporté. Mais ce n'est que partie remise, Vlandusud. |
Pepito
14/10/2021
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vlandusud, un pseudo de circonstance. ^^
La ponctuation m'a gêné : - , et encore (virgoule ?) ai-je jamais su quelque chose... - Je les ai vus sur le bord (virgoule ?) tordus par la faim, - que j’ai pu garder, (pas virgoule ?) entre le matin et le soir ? - dans le ventre, : tout... (original, ça, comme ponctuation) Mais peut-être des figures de style qui m’ont échappé. Le message, par contre, m’a touché. Les répétitions d’un discours distordu, une hallucination causée tant par la faim que par l’impuissance devant un tel désastre. On peut lire (dans les milieux bien informés) que la faim est en diminution dans le monde. Il faut aller raconter ça à ceux qui la saute bien plus qu’une fois sur deux. Ce texte résonne avec une actu qui me touche : un Brésil en partie affamé et parcouru par des vents de sable. On peut juste être sûr que, là, la nature n’y est pour rien. Merci pour le partage. Pepito |
Cyrill
14/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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J’ai lu avec bonheur ce monologue où le narrateur semble assailli par des images terribles et des questionnements à vous retourner la conscience.
Ça ressemble à un cauchemar récurent avec ce vent qui empêche d’avancer, mais ça semble un cauchemar éveillé aussi. Les images sont très fortes, on se sent happé, lié avec le narrateur dans cette impuissance totale. Le style m’a paru tout à fait convainquant, avec ces reprises, par exemple : « avec ma tête de fou » « tordus par la faim » « s’ils étaient bons ou mauvais » On a bien cette impression que la penser tourne en rond, sans trouver de solution. Et ces majuscules à la fin du récit sonnent comme la sidération, celle qui empêche de réagir quand c’est trop dur. Bravo ! |
Vincente
14/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Texte singulier. Houle puissante qui progresse, emporte, et laisse surnageant le lecteur sur le flux incontinent d'un emportement terrible, à la fois viscéral et cérébral ; viscéral par l'emprise impérieuse de la faim qui affame le récit et cérébral par l'écriture maîtrisée jusque dans sa dé-mesure et ses incorrections. L'ampleur de la proposition libère en un pavé pourtant concis des phrases alternatives, négatives contre positives, chaque sensation directement confrontée à son contraire comme pour la contester, à chaque affirmation, le doute vient appuyer une antithèse.
Et tout cela, ouvert sur un "Je ne sais pas…" "révélateur" d'un trouble et d'un dénuement sensationnels, s'achève sur un constat qu'en d'autres temps et d'autres lieux l'on trouverait rassurant : "l'horizon ne voulait pas bouger", alors qu'ici l'aveu signe une impasse, une sorte d'arrêt de mort. Terrible ! Quelle écriture ! Ambitieuse, mais il le fallait, car aussi bien le concept abordé, l'impasse géopolitique et existentielle des populations piégées dans les conflits civilisationnels, que la façon de l'insérer dans une retranscription en une longue métaphore filée, ne pouvaient se faire en demi-mesure. C'était tenter ou mourir, comme pour ces gens englués dans l'Histoire et le narrateur qui finalement s'y fait prendre, empathique et impuissant. Et le texte ici ne meurt pas, il survit ! Je trouve la mise en majuscules des trois dernières phrases peu nécessaire tant leur portance est déjà immense dans leur sens même, il me semble qu'un simple retour à la ligne après "haut et distant…" aurait été bien suffisant. À mon sens, les artifices visuels ou graphiques avouent une crainte ou une faiblesse de l'écriture, et vraiment, là je n'en ai pas vu la moindre qui justifierait d'y recourir. |
Malitorne
15/10/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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J’ai un avis plutôt mitigé. L’écriture est peu commune, chargée de répétitions lancinantes qui entretiennent un côté hypnotique. On la dirait sortir d’un cerveau malade, malade de faim si on comprend bien. Mais c’est aussi ce qui fait sa faiblesse, sorti de cet exercice de style on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent, si je puis dire. La faim, la faim, la faim, le vent, le vent, le vent….Un habillage qui convient parfaitement à un format court mais deviendrait vite lassant sur la longueur.
De l’originalité qui ne peut cacher un aspect tape-à-l’œil, évident sur la fin avec ces majuscules superflues. J’attends de vous lire sur autre chose, de plus classique, plus dense, pour juger de vos qualités littéraires. N’hésitez pas aussi à donner votre opinion sur les textes proposés. |
papipoete
18/10/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonjour viandusud
Un exode humain vu par un voyageur poussé par le vent ; un kaleidoscope où défilent des têtes hébétées, des ventres affamés, sous un ciel outrageusement beau. Le " passant " implore ces nues de montrer à ces pauvres hères, vers où aller et trouver enfin à manger, mais... NB un langage volontairement dénué de la bonne façon de parler... comme écrit en morse du tréfonds d'un abîme sans eau... une vision de la misère qui pousse sur les chemins, qui n'a rien qui manque de tout, à qui l'on ne peut du fond d'un cauchemar rien donner à cette main qui se tend, ces yeux qui supplient, ces cris perdus dans l'infini... La mise en page est trop concentrée selon moi ; aurait mérité d'être un peu plus aérée... mais est-ce le dessein de l'auteur d'avoir sciemment voulu ce sentiment d'oppression . |
Anonyme
22/10/2021
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Ce texte n’est pas fait pour séduire et c’est déjà une bonne chose. Son abord n’est pas aisé, pas agréable. Je parle ici de la forme, mais ce peut être mis en rapport avec le fond. Comme avec d’autres styles qui ont pu me faire le même effet et dont j’ai l’impression que vous vous êtes inspiré, celui-ci demande de la part du lecteur un effort pour accepter de franchir la montagne qu’il aperçoit. Il y a une gymnastique de la marche en avant à laquelle il doit s’astreindre, et ensuite abandonner ou poursuivre. J’ai poursuivi et ma foulée, rendue si pénible au départ par la pente à gravir, est devenue plus souple à mesure que j’y progressais et je m’y suis adapté. Après s’y être adapté, on peut l’adopter.
Il y a des accents céliniens qui me paraissent évidents et que je détecte davantage dans « y avait le vent en bas » que dans des choses plus évidentes comme des élisions de négations ou une certaine ponctuation. J’ai surtout pensé au style de Ramuz dans « La grande peur dans la montagne ». J’y ai aussi trouvé ces répétions, lassantes au début et pouvant être perçues comme des maladresses, mais qui finissent par faire partie intégrante du style. Il faut tout prendre ou ne rien prendre. Tiens, je m’aperçois que ce n’est peut-être pas par hasard que j’ai choisi la métaphore de la montagne pour décrire votre texte. C’est un texte exigeant réclamant un double effort. Le premier, chronologiquement : un effort d’humilité de la part de l’auteur qui peut se voir reprocher de ne pas savoir écrire. Le second, de la part du lecteur qui doit accepter de revoir sa manière de lire. Je ne dirais pas non plus de ce texte qu’il est génial, mais il est en tous cas fort intéressant. |