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Aventure/Epopée
wancyrs : Le bâtisseur des cathédrales
 Publié le 25/04/20  -  9 commentaires  -  11001 caractères  -  68 lectures    Autres textes du même auteur

Le casseur de pierres peut-il sortir par les veines ?


Le bâtisseur des cathédrales


Étendue sur un bloc de glace que la marée a laissé là sur le rivage, tu dors paisiblement. Collé contre toi, ton chien allongé veille, les yeux mi-clos, la gueule ouverte laissant pendre une langue rose. De son corps — dont le pelage blond constitue un manteau permanent —, il bâtit un rempart contre les vents agressifs.

Un frêle soleil, qu’aujourd’hui rien ne cache, pas même ces nuages disparates rougis par le couchant, sème ce qui lui reste de rayons avant de terminer sa course dans le fleuve, long reptile à la peau scintillante, avec ses reflets d’eaux cristallisées, et son écorce à la texture de glace : c’est l’hiver en dehors de toi ! Partout, le blanc immaculé gangrène la verdure — comme autant de plaies d’une lèpre néfaste —, recouvrant tout de sa tunique de froidure, corrompant la sveltesse des silhouettes d’arbustes pour charger d’embonpoint leurs statures, et se saisissant de la flexibilité des branches — par une étreinte aqueuse —, transforme les arbres en princes figés, condamnés à mourir sous le poids de ce qui les magnifie.

C’est l’hiver en dehors de toi, et tu sembles ne pas t’en soucier. Le marchand de sable est passé par là, après que le casseur de pierres — dans ta tête — a décidé de prendre une pause. Il doit bâtir une cathédrale là-dedans, depuis le temps qu’il cogne… Tu l’imagines belle, avec des vitraux colorés retraçant le chemin d’une croix que tu peines à porter. Alors tu dors pour oublier, ne serait-ce qu’un instant, avec la complicité du froid, lui qui sait cryogéniser les frayeurs. Alors tu dors pour oublier que l’hiver ne cause pas de désastre seulement en dehors de toi, depuis qu’il s’est installé insidieusement dans tes membres.

Couchée sur ton bloc de glace, tu t’éveilles en sursaut et regardes, au loin là-bas, le soleil se faire dévorer par les eaux, et tu te dis que si tu te lèves et marches vers lui, tu réchaufferais, peut-être, ce cœur captif de ton corps naufragé, depuis le temps que tu plonges, depuis le temps que tu plonges vers un fond fuyant, te privant de la salvation de remonter après l’avoir touché. Tu te dis que si tu te lèves et marches vers les eaux tu pourrais nager après un temps — tu aimes bien nager, ça donne du répit aux pieds — depuis le temps que tu marches et te cognes aux quatre coins de ta tête. Puis ils se demandent pourquoi tu es toujours si fatiguée… Dans ta tête, tu ne peux pas nager ; pour nager, ça demande beaucoup trop d’espaces. Ta tête est surchargée, et c’est normal ; à l’intérieur, il n’y a pas que tes douleurs, il n’y a pas que tes peines : il y a toute la terre, à ton cerveau connecté. Il y a les humains, à ton âme rattachés ; les plus oppressés, surtout. Tu manques de larmes pour leur pleurer une rivière. Alors tu te dis que si tu te fonds au fleuve, personne ne verra plus que tu pleures en vain. Si seulement le tailleur de pierres — dans ta tête — achevait de bâtir sa cathédrale, peut-être t’y réfugierais-tu afin de fuir l’hiver en toi. Et dans le silence du lieu saint, tu retrouverais peut-être des souvenirs que les années à plonger ont marqués du sceau de leurs noirceurs, des images que tu ne t’es plus donné le droit de revivre parce que trop douloureuses. Et qui sait ? Tu prierais, peut-être ! Tu remercierais un être suprême, peut-être, même si ton subconscient a toujours prôné l’absurdité d’une telle démarche…

Le soleil est tout entier avalé par le fleuve maintenant, seuls quelques doigts rebelles vont encore enflammer les nuages. Les ténèbres arrivent au galop, et dans ta tête, le tailleur de pierres reprend son ouvrage. Sur ton bloc de glace, tu te redresses. Ton chien — qui depuis t’observait — se lève aussi. Tu lui flattes la tête, il soupire d’aise. Il t’aurait suivie dans le fleuve, tu le sais ! Alors tu te demandes si tu as le droit de lui imposer cela ; il t’est acquis, tu lui es dévouée. Le monde que tu portes sur tes épaules si petites ne porte pas attention à toi ; à tes peines, à tes douleurs, à tes pleurs, au bâtisseur de cathédrale, dans ta tête…

Ton chien branle sa queue, et ensemble vous retournez chez vous. Hier, vous étiez déjà venus sur cette berge. Demain, vous reviendrez. Après-demain aussi. Et le jour suivant…


*


* *


Le casseur de pierres peut-il sortir par les veines ?

Parfois, tu l’entends cogner dans tes artères… Tu regardes la baignoire dans la salle de bain : « Trop crasseuse  », tu te dis…


— Et si tu le droguais avec tout un flacon de pilules… Éliminer ce trouble-fête avec de la saloperie de pilule : une vraie overdose dans les règles de l’art, te susurre la voix dans ta tête.


Ton chien se dresse de sa couche, puis te regarde comme s’il avait entendu la voix qui te parle. Tu lui souris et te dis que c’est fou comme vous êtes connectés l’un à l’autre. Parfois, lorsqu’il est contrarié parce que, sortie, tu n’es pas revenue à temps pour son repas et sa marche de la journée, il place l’un de tes souliers sur le paillasson à l’entrée de la porte. La première fois, tu n’as pas compris. Avec le temps, tu as décrypté le message. C’est un chien Mira qu’on t’avait cédé pour un temps avant de le mettre en service ; son diagnostic d’anxiété l’a classé inapte à la mission des chiens pour personnes handicapées. Ton ex-conjoint et toi l’aviez adopté : Gumboots, vous l’avez appelé. C’était votre bébé. C’est devenu le tien, lorsque ton conjoint et toi vous êtes séparés… Un jour où tu l’avais oublié toute une journée — parce que prise par des affaires à l’extérieur —, il a englouti trois sacs à fruits en tissu fin que tu voulais offrir à des amies, une guenille et un bout de tes mitaines vertes que tu aimais tant. Il les a vomis trois jours plus tard, verdis par les acides de son estomac. Mais bien avant, tu sentais que quelque chose ne tournait pas rond dans son attitude ; il arborait la fébrilité des soirs où, n'en faisant qu’à sa tête, il mangeait des dépouilles d’animaux en décomposition sur la plage : tu étais loin de deviner ce qui s’était passé…


Vous êtes revenus par le seul chemin qui dessert le village, toi, traînant les pieds dans la neige sale, lui, trottant et parfois, repliant ses pattes avant, il frottait son thorax sur l’asphalte glacé pour se soulager d’une démangeaison, comme se frotte souvent Rantanplan, le chien de Lucky Luke, lorsqu’il suit la piste d’un malfrat, son nez comique collé au sol : ça t’a toujours amusée. Il était à peine quatre heures et demie de l’après-midi, mais le rideau opaque de la nuit cachait déjà le jour. En fait, ce sont d’imposantes montagnes, qui comme des feuillages, encadrent le village ; officiellement appelé la Martre, mais officieusement surnommé le Mordor : il n’y avait pas endroit plus approprié pour ce que tu vis…

Le chemin part de la rive, croise la route 132 et monte jusqu’au premier palier où la majeure partie du village dispose ses bungalows. Blanchis par de la poudre des tempêtes de neige, on aurait pensé à autant de pierres tombales d’un cimetière cossu ; seules les lampes électriques montrent que les habitants de ce lieu macabre ne sont pas des fantômes. Un peu plus loin, affaissée sur le second palier, la cabane qu’on t’a louée — telle une vieille sentinelle fatiguée — attend qu’on vienne la relever. Plus haut, le chemin se perd dans un virage ; de toute façon, on n’est pas tenté de le retrouver, car il mène à une propriété privée. Pas besoin d’écouter les mauvaises langues pour tiquer sur l’identité du propriétaire : s’isoler ainsi, dans un lieu déjà au milieu de nulle part, est anormal. D’ailleurs, d’avoir choisi ce village pour y recommencer ta vie en dit long sur ton état mental…


C’est le soir que l’architecte cogne le plus fort dans tes artères. Un jour de tes seize ans il est entré — sans être invité — en toi. Ou bien, y résidait-il déjà le jour de ta naissance et attendait son heure. Ce jour de tes seize ans tu es rentrée chez vous, il y avait un mot de ta mère : « Voilà ton argent de poche pour la semaine. Je suis allée me faire interner… » Ta mère. Ton univers ! Qu’avait-elle de si grave pour se faire hospitaliser ? Elle ne t’en avait pas soufflé un traître mot… Ensuite, il y a eu ce père qui, te voyant devenir femme, s’est exclamé : « Finalement, tu vas ressembler à ta mère… »

Ce soir, comme tous les autres soirs, tu es roulée en boule de papier toilette et attends qu’on essuie autre chose avec l’image que tu représentes de toi, laide, dans un coin de ton cœur morose, femme fille restée adolescente. Le visage du chaos porte les traits de tes mots quand tu apparais en filigrane dans ces complaintes sans fin qui ne te libèrent pas de la faim de pouvoir un jour établir la paix en toi, de pouvoir un jour sentir cette folie s’estomper en toi. Le suicide semble la seule option que propose ton imagination à ce corps fatigué de l’iniquité en lui, ce corps martyrisé par cette trinité macabre en lui : le père, la mère, la fille ; trois entités en une, triade de juge, bourreau et victime, diverses casquettes que tu portes à tour de rôle comme autant de péchés qu’on veut expulser, mais qui nous laisseraient vides sans repères pour nous guider.

Dès le premier soir de notre rencontre, et chaque fois que tu viens dans mes bras c’est pour te défaire en mille morceaux d’un puzzle que je peine à reconstituer ; on dirait un jouet fragile que des parents ont brisé, puis recollé à la va-vite avec une colle de mauvaise qualité, sans mode d’emploi ni plan d’assemblage, tel un meuble en kit de chez Ikea qu’après avoir fini de monter il nous reste des morceaux dans les mains. Tu te lamentes si souvent que je m’inquiète quand tu ne pleures pas. Ton cœur charrie des blocs de glace que tu prends et classes en château de verre dans ta tête froide : ton corps est un hiver que je m’évertue à réchauffer. Mais, tu ne veux plus le réchauffer ; tu es trop épuisée. Il y a des bouts de ta mémoire qui vont en cavale ; et dans ces atomes fuyants vont rester captifs tes espoirs, tes exploits, tes réalisations et tous tes bons coups : alors tu te dévalorises. Tu te dénigres. Tu te désagrèges…


«  J’ai trouvé la meilleure façon de mourir…

De cette plage je pourrais plonger dans l’eau et nager jusqu’à être fatiguée, assez pour ne plus sentir mes membres.

Marie-Julie s’est suicidée face à la mer, aujourd’hui je comprends pourquoi…

Je lui ai parlé. Je lui ai demandé de m’aider,

Ou de m’accueillir…

Je ne sais pas ce qu’il y a après la vie, mais je me convaincs que c’est calme et doux

Comme la mer certains soirs… »


Voilà ce que disait ton texto ce soir-là !

En train de travailler à cent mille lieues de toi, j’ai pris congé et filé vers la Martre, en priant que le bâtisseur de cathédrale soit encore en vie dans ta tête à mon arrivée…


 
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   Donaldo75   
27/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Je ne suis pas un fan des textes écrits à la deuxième personne du singulier parce que je trouve qu’ils rentrent trop rapidement dans ma sphère personnelle ; alors, pour ne pas les rejeter, il y a intérêt à ce que le sujet ou son traitement excite ma curiosité, passe les arcanes de mes neurones gardes du cerveau. C’est le cas ici, je ne saurais décrire précisément pourquoi mais j’ai bien aimé ce texte.

L’image du bâtisseur de cathédrales m’a plu, je l’avoue – et pourtant Dieu sait comme la religion reste à mon goût une forme particulièrement insidieuse d’opium, comme aimait à le dire un barbu germanique – et elle a permis à ce texte de s’ancrer dans ma lecture, lui conférant une forme d’impact pas désagréable. Certes, ce texte est bien prise de courge – de chou ou de je ne sais quel cucurbitacée, c’est selon sa culture – mais il possède un rythme envoutant qui fait passer pas mal de ses artifices. C’est ça, je suppose, le style, cette manière de peindre les mots pour les rendre hypnotiques. Et là, le style est bien présent.

Je ne recommande pas ce texte aux migraineux parce qu’ils vont avoir définitivement mal aux méninges, leurs neurones partant dans tous les sens à la quête de l’essence même de la symbolique développée – eh oui, les amis, je sais écrire des graves phrases d’intellectuel, j’ai écrits certains des discours de Ségolène Royal, moi, monsieur – mais le vois comme une parenthèse dans une phase de lecture intensive où le grain et l’ivraie se mélangent.

Merci pour le partage, je vais avaler toute ma boite d’aspirine.

   maria   
25/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour wancrys,

J'ai aimé le style travaillé et poétique de ta nouvelle ainsi que l'emploi de la deuxième personne.
J'ai pu garder mes distances.
J'ai senti dans ce texte une dimension religieuse, même si Dieu n'y est pas mentionné.
Ne croyant pas en Dieu (pardon wancrys), j'ai eu du mal avec ce bâtisseur des cathédrales (irréel) qui s'est invité le jour de ses seize ans, et ne compte pas -contrairement au narrateur- sur lui pour l'empêcher de se noyer.
J'espère, qu'avant de commencer à prier, le narrateur a répondu à son texto. Et qui sait, peut-être, ses mots d'amour et la présence du chien l'empêcheront de se suicider.

Le personnage est fort. Elle est folle de souffrances.
Les siennes passées et présentes. Elle vit isolée, mais pourtant "il n'y a pas que des douleurs : il y a toute la terre à ton cerveau connecté".
Je vois des réponses plus terre à terre à son mal, mais si elle peut les trouver ailleurs et autrement, pourquoi pas.

Un texte fort dans le fond et dans la forme, propice à la réfexion.
Merci wancrys.

   Catlaine   
25/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,
Je n’ai pas du tout saisi le côté mystique du récit, désolée.
Par contre, je trouve qu’il est bien écrit car il reflète le côté lancinant du mal de tête effroyable dont elle souffre et qui amplifie son mal être jusqu’à l’issue fatale.
Histoire très triste qui me laisse peu d’espoir quant à sa fin.

   Robertus   
25/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Wancrys.

Je suis impressionné par les métaphores de la première partie puis la précision honnête de ce qui a façonné la perception qu'à cette femme d'elle même, et enfin, le ressenti d'impuissance que combat le narrateur.

J'en vient à croire que seule la puissance d'un amour qui espère tout, pourra soutenir ce narrateur dans cette guerre froide contre un ennemi invisible qui semble ne faire qu'un avec sa bien-aimée.

   Corto   
26/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce texte est puissant et remarquablement construit.
Dés la présentation "le casseur de pierres" et le "bâtisseur de cathédrales" font pressentir qu'on va avoir affaire à du solide, du percutant.

Dès la première phrase "Étendue sur un bloc de glace que la marée a laissé là sur le rivage, tu dors paisiblement" on sent aussi que le réel et l'intime vont s'affronter pour un tableau sans concession.

Puis l'on s'enfonce inexorablement dans un ressenti dramatique "le casseur de pierres — dans ta tête — a décidé de prendre une pause. Il doit bâtir une cathédrale là-dedans, depuis le temps qu’il cogne…"
La souffrance du personnage devient palpable "avec la complicité du froid, lui qui sait cryogéniser les frayeurs."

L'isolement au profond de cette souffrance est bien imagé avec "Le monde que tu portes sur tes épaules si petites ne porte pas attention à toi ".

Dans la seconde partie la tension monte d'un cran avec "Le casseur de pierres peut-il sortir par les veines ?".
Même le cadre de vie est décrit comme un piège sans issue "En fait, ce sont d’imposantes montagnes, qui comme des feuillages, encadrent le village ; officiellement appelé la Martre, mais officieusement surnommé le Mordor : il n’y avait pas endroit plus approprié pour ce que tu vis…"

Des mots extrêmes rapportent un sentiment extrême de dépréciation "tu es roulée en boule de papier toilette et attends qu’on essuie autre chose avec l’image que tu représentes de toi".

Avec "ton corps est un hiver que je m’évertue à réchauffer. Mais, tu ne veux plus le réchauffer ; tu es trop épuisée" on sait que l'avenir n'existe plus .

"J’ai trouvé la meilleure façon de mourir…" semble une évidence dans ce drame humain dont l'auteur a su faire partager la noirceur.

Ce texte est fort et sans concession.

Evidemment à ne pas trop relire en période difficile.

Merci wancyrs.

   Robot   
26/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La souffrance bat à l'intérieur. D'où vient-elle. De souvenirs douloureux de l'enfance si j'interprète bien l'alinéa avant l'italique.
Souffrance d'autant plus douloureuse qu'elle ne parvient pas à s'exprimer. Je crois déceler l'envahissement par la névrose ou la folie, ou plutôt la crainte, l'obsession de la folie.

Le récit sombre nous montre aussi combien il est parfois difficile pour autrui et malgré les efforts de comprendre ces douleurs intimes.

Une belle écriture pour un récit désespéré aussi bien pour celui qui accompagne que pour celle qui souffre.

C'est aussi une belle histoire d'amour entre deux êtres qui demeurent cependant séparé par l'incompréhension pour l'un de pouvoir pleinement saisir ce que ce bâtisseur martèle dans l'esprit.

   Alcirion   
26/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Wancyrs,

Malgré le luxe de détails, l'histoire conserve un fond énigmatique jusqu'au bout. Du point de vue de la composition, c'est donc bien amené et la chute apporte juste ce qu'il faut pour la compréhension.

Ou l'interprétation plutôt. Le point de vue interne permet à l'auteur de distiller les informations à sa guise. C'est ici très adapté.

Bonne continuation !

   Anonyme   
29/4/2020
les +++
Un texte plutôt bien écrit, fort, très dense voire "COMPACT" où la parabole du bâtisseur est fortement marquée, tout comme la dimension mystique et religieuse se devine très bien. La grandeur du sauveur pour assouvir nos souffrances...et construire nos esprits de spiritualité.

Les ---
Des phrases parfois " très longues", "très denses", où l'on en dit beaucoup, même trop, ce qui nécessite une attention soutenue à la lecture et une amitié particulière avec la ponctuation. Il faut lire tout de go et sans être dérangé(e). La répétition du " dans sa tête" peut être perçue comme une anaphore insistante mais peut aussi sembler "lourde" pour le lecteur/trice lambda qui découvre l'auteur.

   papipoete   
30/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour wancyrs
je l'ai ramassée qui traînait là, se traînait elle et toute sa misère. Et ton chien n'a guère plus de lumière dans ses yeux, il a les mêmes que toi, et je me dis qu'en remontant chaque pierre de ton édifice écroulé, j'arriverai peut-être tel un bâtisseur, à réparer ce chef-d'oeuvre en grand péril que tu représentes pour moi...
NB qu'est-il plus difficile ? construire un temple ou bien tenter de le sauver de la ruine qui menace ? à l'image de Notre Dame de Paris, ce n'est pas gagné, et il suffirait de presque rien, un aquilon, pour que tout s'écroule !
Quand l'esprit est en puzzle, dur dur de ratroupper toutes les pièces ; il en manque toujours une ! une infime là qui remettrait peut-être " la machine à joie " en route ?
On souffre beaucoup à lire ces lignes, où le " bon samaritain " loin de baisser les bras, ne trouvera qu'une vie éteinte ; " sa meilleure façon de mourir " écrit en son ultime texto.
Par moments, je trouve des accords avec le film " le secret de Charlie "
Je ne suis guère doué au commentaire de nouvelle, aussi que l'auteur ne m'en veuille point, si mes mots s'égarent ?


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