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Donaldo75
27/3/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Je ne suis pas un fan des textes écrits à la deuxième personne du singulier parce que je trouve qu’ils rentrent trop rapidement dans ma sphère personnelle ; alors, pour ne pas les rejeter, il y a intérêt à ce que le sujet ou son traitement excite ma curiosité, passe les arcanes de mes neurones gardes du cerveau. C’est le cas ici, je ne saurais décrire précisément pourquoi mais j’ai bien aimé ce texte. L’image du bâtisseur de cathédrales m’a plu, je l’avoue – et pourtant Dieu sait comme la religion reste à mon goût une forme particulièrement insidieuse d’opium, comme aimait à le dire un barbu germanique – et elle a permis à ce texte de s’ancrer dans ma lecture, lui conférant une forme d’impact pas désagréable. Certes, ce texte est bien prise de courge – de chou ou de je ne sais quel cucurbitacée, c’est selon sa culture – mais il possède un rythme envoutant qui fait passer pas mal de ses artifices. C’est ça, je suppose, le style, cette manière de peindre les mots pour les rendre hypnotiques. Et là, le style est bien présent. Je ne recommande pas ce texte aux migraineux parce qu’ils vont avoir définitivement mal aux méninges, leurs neurones partant dans tous les sens à la quête de l’essence même de la symbolique développée – eh oui, les amis, je sais écrire des graves phrases d’intellectuel, j’ai écrits certains des discours de Ségolène Royal, moi, monsieur – mais le vois comme une parenthèse dans une phase de lecture intensive où le grain et l’ivraie se mélangent. Merci pour le partage, je vais avaler toute ma boite d’aspirine. |
maria
25/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour wancrys,
J'ai aimé le style travaillé et poétique de ta nouvelle ainsi que l'emploi de la deuxième personne. J'ai pu garder mes distances. J'ai senti dans ce texte une dimension religieuse, même si Dieu n'y est pas mentionné. Ne croyant pas en Dieu (pardon wancrys), j'ai eu du mal avec ce bâtisseur des cathédrales (irréel) qui s'est invité le jour de ses seize ans, et ne compte pas -contrairement au narrateur- sur lui pour l'empêcher de se noyer. J'espère, qu'avant de commencer à prier, le narrateur a répondu à son texto. Et qui sait, peut-être, ses mots d'amour et la présence du chien l'empêcheront de se suicider. Le personnage est fort. Elle est folle de souffrances. Les siennes passées et présentes. Elle vit isolée, mais pourtant "il n'y a pas que des douleurs : il y a toute la terre à ton cerveau connecté". Je vois des réponses plus terre à terre à son mal, mais si elle peut les trouver ailleurs et autrement, pourquoi pas. Un texte fort dans le fond et dans la forme, propice à la réfexion. Merci wancrys. |
Catlaine
25/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Je n’ai pas du tout saisi le côté mystique du récit, désolée. Par contre, je trouve qu’il est bien écrit car il reflète le côté lancinant du mal de tête effroyable dont elle souffre et qui amplifie son mal être jusqu’à l’issue fatale. Histoire très triste qui me laisse peu d’espoir quant à sa fin. |
Robertus
25/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Wancrys.
Je suis impressionné par les métaphores de la première partie puis la précision honnête de ce qui a façonné la perception qu'à cette femme d'elle même, et enfin, le ressenti d'impuissance que combat le narrateur. J'en vient à croire que seule la puissance d'un amour qui espère tout, pourra soutenir ce narrateur dans cette guerre froide contre un ennemi invisible qui semble ne faire qu'un avec sa bien-aimée. |
Corto
26/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce texte est puissant et remarquablement construit.
Dés la présentation "le casseur de pierres" et le "bâtisseur de cathédrales" font pressentir qu'on va avoir affaire à du solide, du percutant. Dès la première phrase "Étendue sur un bloc de glace que la marée a laissé là sur le rivage, tu dors paisiblement" on sent aussi que le réel et l'intime vont s'affronter pour un tableau sans concession. Puis l'on s'enfonce inexorablement dans un ressenti dramatique "le casseur de pierres — dans ta tête — a décidé de prendre une pause. Il doit bâtir une cathédrale là-dedans, depuis le temps qu’il cogne…" La souffrance du personnage devient palpable "avec la complicité du froid, lui qui sait cryogéniser les frayeurs." L'isolement au profond de cette souffrance est bien imagé avec "Le monde que tu portes sur tes épaules si petites ne porte pas attention à toi ". Dans la seconde partie la tension monte d'un cran avec "Le casseur de pierres peut-il sortir par les veines ?". Même le cadre de vie est décrit comme un piège sans issue "En fait, ce sont d’imposantes montagnes, qui comme des feuillages, encadrent le village ; officiellement appelé la Martre, mais officieusement surnommé le Mordor : il n’y avait pas endroit plus approprié pour ce que tu vis…" Des mots extrêmes rapportent un sentiment extrême de dépréciation "tu es roulée en boule de papier toilette et attends qu’on essuie autre chose avec l’image que tu représentes de toi". Avec "ton corps est un hiver que je m’évertue à réchauffer. Mais, tu ne veux plus le réchauffer ; tu es trop épuisée" on sait que l'avenir n'existe plus . "J’ai trouvé la meilleure façon de mourir…" semble une évidence dans ce drame humain dont l'auteur a su faire partager la noirceur. Ce texte est fort et sans concession. Evidemment à ne pas trop relire en période difficile. Merci wancyrs. |
Robot
26/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La souffrance bat à l'intérieur. D'où vient-elle. De souvenirs douloureux de l'enfance si j'interprète bien l'alinéa avant l'italique.
Souffrance d'autant plus douloureuse qu'elle ne parvient pas à s'exprimer. Je crois déceler l'envahissement par la névrose ou la folie, ou plutôt la crainte, l'obsession de la folie. Le récit sombre nous montre aussi combien il est parfois difficile pour autrui et malgré les efforts de comprendre ces douleurs intimes. Une belle écriture pour un récit désespéré aussi bien pour celui qui accompagne que pour celle qui souffre. C'est aussi une belle histoire d'amour entre deux êtres qui demeurent cependant séparé par l'incompréhension pour l'un de pouvoir pleinement saisir ce que ce bâtisseur martèle dans l'esprit. |
Alcirion
26/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Wancyrs,
Malgré le luxe de détails, l'histoire conserve un fond énigmatique jusqu'au bout. Du point de vue de la composition, c'est donc bien amené et la chute apporte juste ce qu'il faut pour la compréhension. Ou l'interprétation plutôt. Le point de vue interne permet à l'auteur de distiller les informations à sa guise. C'est ici très adapté. Bonne continuation ! |
Anonyme
29/4/2020
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les +++
Un texte plutôt bien écrit, fort, très dense voire "COMPACT" où la parabole du bâtisseur est fortement marquée, tout comme la dimension mystique et religieuse se devine très bien. La grandeur du sauveur pour assouvir nos souffrances...et construire nos esprits de spiritualité. Les --- Des phrases parfois " très longues", "très denses", où l'on en dit beaucoup, même trop, ce qui nécessite une attention soutenue à la lecture et une amitié particulière avec la ponctuation. Il faut lire tout de go et sans être dérangé(e). La répétition du " dans sa tête" peut être perçue comme une anaphore insistante mais peut aussi sembler "lourde" pour le lecteur/trice lambda qui découvre l'auteur. |
papipoete
30/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour wancyrs
je l'ai ramassée qui traînait là, se traînait elle et toute sa misère. Et ton chien n'a guère plus de lumière dans ses yeux, il a les mêmes que toi, et je me dis qu'en remontant chaque pierre de ton édifice écroulé, j'arriverai peut-être tel un bâtisseur, à réparer ce chef-d'oeuvre en grand péril que tu représentes pour moi... NB qu'est-il plus difficile ? construire un temple ou bien tenter de le sauver de la ruine qui menace ? à l'image de Notre Dame de Paris, ce n'est pas gagné, et il suffirait de presque rien, un aquilon, pour que tout s'écroule ! Quand l'esprit est en puzzle, dur dur de ratroupper toutes les pièces ; il en manque toujours une ! une infime là qui remettrait peut-être " la machine à joie " en route ? On souffre beaucoup à lire ces lignes, où le " bon samaritain " loin de baisser les bras, ne trouvera qu'une vie éteinte ; " sa meilleure façon de mourir " écrit en son ultime texto. Par moments, je trouve des accords avec le film " le secret de Charlie " Je ne suis guère doué au commentaire de nouvelle, aussi que l'auteur ne m'en veuille point, si mes mots s'égarent ? |