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Dameer
23/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Hello,
J’ai aimé cette subtile introduction à la 3ème personne, comme d’un regard extérieur, pour ensuite glisser dans le « je » du personnage, qui nous déroule une histoire simple, linéaire : cette jeune femme de 30 ans est SDF, vit à la rue, fait la manche, trouve refuge dans les foyers sociaux. Particularité : elle a un chien qui lui tient compagnie. Et c’est la présence de cet animal qui va faire basculer sa vie un jour de Noël, puisque Clara, la petite fille de la famille qui l’accueille ce jour-là va s’y attacher. Double miracle de Noël ! Clara la petite fille autiste est calmée par la présence du petit chien, et la jeune femme SDF trouve une famille qui va l’héberger de façon permanente ! Conte de Noël dans la mesure où cette transformation majeure dans la vie de ces personnes a lieu à l’occasion de la fête de Noël, mais basé sur des éléments vérifiés : les animaux sont reconnus pour apaiser les personnes souffrant de troubles de l’attention, et la famille d’accueil et la jeune femme SDF trouvent mutuellement leur compte dans cet arrangement : la jeune femme et son chien s’occuperont de Clara, en échange d’un hébergement. Récit vivant, bien écrit, entrecoupé de dialogues, mais au dénouement peut-être un peu trop prévisible. Mais ne boudons pas notre plaisir sur ce récit plein d’humanité et d’optimisme. |
Cleamolettre
23/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour,
C’est effectivement un joli conte avec une fin heureuse pour tout le monde. Un peu de chaleur et de positivité, par les temps qui courent, ne font pas de mal. Le texte est plutôt bien écrit, la lecture est fluide et l’ambiance des différents lieux bien rendue. C’est assez touchant concernant les personnages, de la jeune fille aux parents en passant par Clara. On a presque envie de rencontrer le chien aussi, pour vérifier son pouvoir d’apaisement sur soi-même. Et le thème est actuel et mérite d’être traité, la thérapie par l’animal se développant de plus en plus. Mais j’avoue avoir trouvé l’ensemble un peu linéaire. Et avec un peu trop de facilités dans les relations entre les personnages. C’est un conte, donc le genre veut un peu ça, mais il me semble que ça n’empêche pas plus de suspens, de surprise, ou de rugosité. Déjà le premier paragraphe aurait pu sauter. J’aurai préféré un texte en « je » du début à la fin. Et je crois que de nos jours il n’y a plus besoin, hélas, d’expliquer comment une jeune femme de 30 ans peut se retrouver à la rue. Je pense que ça aurait pu être intéressant qu’on apprenne ce parcours par les questions des hôtes, ça aurait pu les définir en creux, installer un malaise, une curiosité déplacée ou des jugements hâtifs. Peut-être laisser des doutes sur leurs intentions pour amener un revirement de leur part quand ils réalisent les bienfaits du chien sur leur fille. Ce ne sont que des pistes de réflexions sur ce qui pourrait rendre le texte plus surprenant à mes yeux. Enfin, les deux dernières phrases me semblent inutiles. On se doute déjà de la proposition et du fait que la narratrice va l’accepter et pour quelles raisons. Finir avant la proposition en faisant comprendre qu’elle a été faite et acceptée m’aurait suffit je crois. Mais ça n’enlève rien au sujet, qui me plait vraiment. |
Cyrill
4/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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J’ai trouvé cette histoire vraiment à l'eau de rose et très attendue dans son dénouement. Les contes ne sont pas pleins de bons sentiments et ne se concluent pas forcément par un happy end. Ils sont au contraire bien souvent l’occasion d’accompagner l’enfant dans l’exploration de noirceurs, des siennes propres et de celles des autres. Relisons Andersen.
Je dirais que l’écriture est très efficace. Elle fait avancer l’histoire au pas de charge et laisse hélas de côté des singularités, des épaisseurs qui nous feraient nous attacher à la protagoniste. Nous avons donc une femme sans domicile fixe assez générique avec son chien obligé, rien qui parvienne à me toucher si ce n’est bien entendu qu’elle évoque en creux des situations sociales bien réelles. Vient le réveillon estampillé « charitable », un cadre vite plaqué et qui permet à l’histoire de se dérouler. Les personnages ne me paraissent pas incarnés, ils n’ont que l’épaisseur de la page. Les dialogues ne sont pas naturels, pas crédibles, ils sont instigués par la théorie. Je ne remets pas en cause, loin de là, l’idée de la thérapie par l’animal, mais l’histoire est exposée avec un tel déluge d’évidences conceptuelles que je peine à y croire. Non que je sois sans cœur, mais la narratrice est trop stéréotypée et me semble donc être une marionnette animée par l’auteur. J’ai cette impression, de bout en bout, que l’auteur m’explique ses intentions d’auteur plutôt que d’exposer son tableau. C’est cette impression, tenace, qui a corrompu ma lecture de l’histoire. Désolé. |
JohanSchneider
20/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Dès que je repère une histoire avec un chat ou un chien, j'accours (oserais-je dire ventre à terre?)
C'est mon côté pépère à chienchien ou à matou, je n'y peux rien. Et dès lors je suis déjà à moitié conquis. Oui mais... il reste l'autre moitié : celle qui en a déjà lu des quantités, de ces belles histoires qu'on finit éventuellement une larmichette à la paupière. Je ne vais pas vous reprocher d'en avoir rajouté dans le pathos, au contraire vous avez su très habilement nous éviter de tomber dans le lacrymal. En définitive, le chien est relégué au second plan, dans votre nouvelle. Vous l'avez progressivement effacé au profit de ces humains ruisselants de bonhomie (les parents de Clara) et d'une jeune accidentée de la vie candidate à une possible résilience (la maîtresse du chien). C'est bien écrit et bien mené, mais on ne cesse jamais de se souvenir que nous sommes dans une pure fiction. Un dernier mot pour sacrifier à mon chauvinisme de vieux Parisien (de naissance, plus de résidence) : "les beaux quartiers de Paris"... j'en ai connu dans les années 70, de nos jours je me demande vraiment s'il en reste ou ce qu'il en reste. |