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Disciplus
13/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Style neutre narratif qui reprend intelligemment les sentiments divers de la fillette.
La lecture est en majorité fluide. Le vocabulaire arabe embarrasse un peu mais participe à l'authenticité du texte. La situation de la femme algérienne en 1990 est fidèlement rendue. Bonne tenue. Bon travail. Petits amendements : mon corps fessu : mon postérieur Qui assaillent encore ma cornée : trop médical. Orthographe |
Asrya
16/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Quel plaisir de lire un tel texte.
Une maîtrise de la narration à en faire rougir plus d'un, des images, de la vie, des bruits, un ensemble bien senti qui prête à ce texte tout ce qui est nécessaire pour qu'un lecteur s'y plonge et souhaite s'y replonger. Le verbe est beau, délicat, et tout autant lapidaire face à la situation décrite. Pas besoin d'être explicites, l'entre ligne est suffisant pour que la lecture soit submergée par ce "combat" menée par vos personnages féminins. Cette Maman, cette fille, toutes deux engoncées, actuellement ou dans le passé, dans ce tablier boutonné. L'auteur prend soin de décrire une scène banale de la vie courante de cette jeune fille (femme en "devenir"), dans une société algérienne des années 90 où l'islam radical prend de la place, peut-être même de plus en plus. Pour autant, il se garde bien de "critiquer" directement cette évolution, quand bien même on puisse être convaincu de ses positions, il se contente d'appréhender la perception de cette société par une jeune fille qui, par acquisition progressive de ses caractères sexuels secondaires, se voit de plus confronté à la réalité vécue notamment par sa mère. Pas de fausse note dans ce texte, pas d'erreur, peut-être aurait-il été possible de jouer encore plus sur la candeur de cette jeune fille, et de laisser encore moins de place aux prises de position de l'auteur (qui sont déjà bien éloignée je le répète !). Léger bémol également sur la fin, cette porte qui claque et qui aboutit à l'envol des oiseaux. Enfin bémol... je me comprends. J'y lis une image des plus subtiles sans savoir si là était la volonté de l'auteur ; entre "liberté" de ces oiseaux (qui pourrait représenter ici les femmes de cette société) qui s'envolent (rêve) face au danger (que représente ici la société). Dans l'esprit, cette jeune fille est encore "murée" dans le cloître de la société, et à l'inverse de ces oiseaux, elle ne peut pas s'envoler, alors que claque la porte derrière elle. J'y ai lu quelque chose de particulièrement intéressant, toutefois, si là était la volonté de l'auteur, cela aurait pu être rendu avec plus de brio ; s'il ne s'agissait pas de sa volonté, alors merci pour cet élan de poésie. Un grand merci pour ce partage, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. Lu et commenté en espace de lecture. |
plumette
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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un récit qui arrive à faire partager différentes émotions par lesquelles passent cette jeune fille dans un contexte précis qui véhicule peur et honte.
La "dangerosité" d'être une fille et la terrible soumission à laquelle elles sont vouées , la prison poison du regard des hommes sont rendues d'une manière hyper réaliste. le texte est très écrit, avec soin, si bien que ce n'est pas la voix de l'enfant qu'on entend, mais celle de l'adulte qui revisite son souvenir, et ce alors même que le texte est écrit au présent. C'est le choix de l'auteur. Pourquoi pas? Puisque les émotions sont bien là et ce sont elles qui font la force de cette histoire. Merci pour le partage |
jeanphi
21/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Bonjour,
Je lis une nouvelle dont l'action est située dans le monde arabe, c'est la troisième de ce type rencontrée en espace de lecture au cours de ces deux dernières semaines, à croire que les auteurs se sont passés le mot ! Cette nouvelle illustre les discriminations à l'encontre des femmes, leur absence de liberté. Des faits sont exposés de manière plutôt objective, orientés tout de même en faveur de l'évolution des mentalités. Je ne suis pas particulièrement attiré par ce type de littérature, qui prennent l'apparence de témoignages dans le but de dénoncer une injustice ou de permettre d'entrer en apathie vis à vis d'un drame social, d'une condition défavorisée, ou d'un fait de société. Pour réaliser ce type de compréhension, il me paraît préférable de m'informer via des sources qui ne se revendiquent pas de la littérature. Je ne peux que vous conseiller une thèse intitulée "Bob Marley entre nous deux" (CNRS), ainsi que d'autres dont les titres ne me reviennent pas mais que vous trouverez par arborescence, concernant votre sujet. |
laspleen
15/6/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime beaucoup
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J'ai adoré cette nouvelle. Le style me rappelle Amélie Nothomb ou Delphine De Vigan.
On a tout de suite envie de suivre l'histoire de cette jeune fille. La description fine nous met de suite dans l'ambiance Algérienne. Les émotions sont présentes et l'auteur a réussi à intégrer de l'humour malgré le sujet délicat qui est décrit. Bravo |
Yam
16/6/2023
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Bonjour,
Merci pour vos retours. J'ai ouvert une discussion à ce sujet. En espérant pouvoir échanger plus avant Bien à vous :) Yam |
Perle-Hingaud
17/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour Yam et bienvenue !
J'ai bien aimé lire cette nouvelle. Elle a du rythme, le registre est adapté à la narratrice que vous mettez en scène. Le fond est grave mais tel que raconté, on ressent également la légèreté de la jeunesse et une sorte de sincérité, de naïveté de la narratrice. La condition de la femme est mise en scène sans sensiblerie. Quelques phrases m'ont parues un peu maladroites ("Ces parents ne me prennent vraiment pas au sérieux !" ou la répétition inutile "ne pas montrer son trouble") mais ce sont des broutilles. Les dernières lignes sur les hirondelles, à mes yeux symboles de liberté et de fragilité, sont très poétiques. Merci pour cette lecture ! |
Malitorne
17/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Votre récit se déroule dans les années 90 et il semble que la situation des femmes dans le monde arabe n’a guère évoluée depuis. Toujours soumises au diktat des hommes sous couvert de la religion. J’ai suivi avec beaucoup d’attention, d’espérance, la tentative de révolution iranienne, et je reste profondément navré de son échec. Jamais les choses ne changeront tant qu’une frange de la population continuera d’adopter une pensée rétrograde et soutiendra des régimes sclérosés.
Votre texte décrit avec finesse cette oppression masculine, via les stratégies de cette jeune fille, et de sa mère, pour échapper aux réprimandes ou pire. C’est bien expliqué, trop peut-être, car vous sortez de l’âge auquel est censé appartenir la narratrice. Souvent les auteurs qui empruntent une vue d’enfant ne peuvent s'empêcher de parler à travers eux, avec leur vocabulaire, et un malencontreux décalage s’ensuit. Il demeure que votre style est clair, agréable à parcourir, avec une note poétique qui s'arrache des ténèbres. |