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tentacule_du48
7/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour :)... en fait ton texte m'a vraiment accompagné ce matin, comme un bon café, avec juste ce qu'il faut de mystère... oui, j'ai aimé la danse de la petite figurine, qui tourne, s'essouffle, mais continue malgré tout... ça m'a fait sourire de voir à quel point même le temps semble piégé dans un lundi interminable...!!!
Je pense que ce serait encore plus fascinant à lire dans un train, avec le bruit des rails et le paysage qui défile... en fait, chaque phrase m’a laissé un peu pensif, comme si quelque chose de plus profond se cachait derrière chaque mot... c’est un texte qui, sans être trop lourd, donne envie de revenir, de creuser encore et de découvrir plus... La fin, avec ce revolver qui ne fait que cliquer dans le vide, m’a presque fait rire... Il y a quelque chose de vraiment ironique, un peu comme la vie elle-même, qui tourne en rond mais sans jamais vraiment exploser... bref, un plaisir de lecture que je vais sûrement reprendre dans un autre moment, peut-être même dans un prochain train... hhh |
Malitorne
7/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Il me semble que le narrateur est davantage plongé dans une dépression pathologique (« La ténacité de la paresse qui le scotche alors dans une atonie est prodigieuse ») qu’une simple envie de ne rien faire le lundi. Car s’appliquer un canon sur la tempe ce n’est pas anodin sinon le signe d’une détresse morale extrême. On enrobe la maladie de considérations artistiques mais le fait est qu’on veut en finir avec cette souffrance insupportable. Alors oui, in fine il est bon de « griffonner » pour retrouver un peu de sens à la vie et surtout vomir ce mal-être. C’est bien connu, les artistes transfigurent leurs plaies !
Démonstration intéressante que j’ai néanmoins trouvé un peu lourde dans sa formulation et ici trop pompeuse : « des mots prêts à jouer du vibraphone sur la voie vaguement lactée de la solitude du jour de la lune. » Étrange aussi cette phrase : « Est-ce la raison pour laquelle jamais comme le lundi ne lui apparaît l’incertitude des jours à suivre? » Je l’aurais plutôt formulé ainsi mais peut-être que j’en dévoie le sens : « Est-ce la raison pour laquelle le lundi ne lui apparaît jamais comme l’incertitude des jours à suivre ? |
Cyrill
7/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bjr YannbLev,
Le style est sobre, il sert la réflexion posée en exergue et la tonalité sombre de pensées désabusées. Une danseuse fatiguée de tourner, comme pendant au locuteur fatigué de vivre et d'attendre le tabac, comprendre les joies de l'existence. J'aime bien les parties descriptives, j’ai noté quelques métaphores bien trouvées, particulièrement : « la petite ogive blonde était là, gîtée patiente dans l’un des tubes comme une guêpe dans l’alvéole d’un couvain ». D'une précision d'autant plus savoureuse que suivie peu après d'un vulgaire « le truc » pour signifier l'arme, qui de fait n'a pas ou plus d'existence dès qu’elle a rempli son office de décideuse philosophe, jusqu’à la prochaine fois. Un bémol au niveau de l'utilisation des temps, le passage au passé simple me semble peu opportun, trop littéraire au milieu d’un passé composé plus adapté à l’impression générale de langage parlé dans le strict déroulement de l’action. Et d’’autant plus que le récit débute au présent. Est-il là pour essayer de « dépasser l’extrême limite du présent » ? Au-delà de ces remarques, voilà une nouvelle qui a su m’accrocher. Le cheminement interne du protagoniste, l’errance stérile de ses réflexions, sont autant de doutes et d’attrapes-nigauds pour un lecteur à la pensée flottante, prêt à se mettre dans la peau d’un loser ordinaire un lundi ordinaire. Merci pour la lecture. |
Mokhtar
8/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bien que n’ayant pas vu l’exergue, j’ai tout de suite ressenti l’univers « Camusien » dans lequel baigne ce texte.
Qu’ils sont pénibles ces lundis, ces jours où « l’on a l’impression de commencer quelque chose », comme Sisyphe aborde la pente avec son rocher. Ici, le personnage se trouve tous les lundis en révolte contre toute action. Une force en lui le contraint à l’immobilisme. Pas de but, pas d’envie, pas d’orientation, pas de projet, comme s’il était emmuré, « camisolé ». Pourquoi ? On pourrait penser à une prise de conscience de l’absurdité d’agir, de l’absence de sens de l’action quotidienne. Qui le pousse à s’imposer une sorte de sitting contestataire Alors, mourir ?.... Pourquoi ?.... Pourquoi pas ? Comme Caligula s’offrant aux sbires, il s’offre au bon vouloir du percuteur. Parce que rien, à ce moment, ne le pousse à vouloir vivre. La mort ne veut pas de lui…Alors, si j’ai bien compris ce que l’auteur veut dire, il ne trouve de sens à sa vie qu’en se tournant vert l’art. Et trouver « mots prêts à jouer du vibraphone sur la voie vaguement lactée de la solitude du jour de la lune. » (Très joli). Et c’est finalement sur une note moins pessimiste, une note d’espoir, que se conclut ce texte que je trouve extrêmement intéressant. Une mention particulière pour le choix et la description, très symboliques, de la danseuse mécanique, qui fait toujours son même petit tour avec abnégation avant de s’épuiser…jusqu’au lundi suivant. Ne résume-t-elle pas ce qu’est notre vie ? Très jolie idée aussi d’armer le destin au son de la dernière note de la ritournelle. Je ne sais pas si ce texte est vraiment une nouvelle ? Je le ressens plutôt comme un essai. Intéressant et riche. Merci Mokhtar |